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Muscovy, or even from any understanding between the Czar and Sweden, are chimerical, since those two princes are in no way of being reconciled; on the contrary, I may tell your Lordship, that we see more daylight towards an accommodation with Sweden than has appeared yet. I am, &c.

LORD STANHOPE TO THE EARL OF STAIR.

MY LORD,

Cockpit, Feb. 17. 1718.

I AM to acknowledge the favour of your Lordship's despatch, with the treaty and the letter of his Royal Highness to the King; all which have been laid before his Majesty, who is extremely pleased with your Lordship's whole management in this great affair, which seems now to be in a very good way. I hope your letter to Prince Eugene will not a little contribute to the Court of Vienna's taking a good resolution upon this conjuncture, which I think the most critical for the House of Austria that ever was. I will own to your Lordship that I am not much concerned at the alteration made by the Regent; for we are to consider that, when we shall have signed with the Emperor and France, it will remain to settle with Spain; and I will venture to say to your Lordship, that it is of greater consequence than any man who is not at present at this time in England can imagine, that Spain be brought into our scheme without force, which will certainly be more easy now, than if, by a previous engagement with the Emperor, we had so much less left to tempt them with. I cannot but think that the Emperor, as head of the Empire, will have a prodigious bargain as it is; since, without striking a stroke, he will get not only the state of Florence, but that of Siena and that of Parma recognised to be fiefs of the Empire; one of which is unquestionably a fief of the Crown of Spain, and, as such, guaranteed to that Crown by us, in a secret article of the Treaty of Utrecht; and the other is as undoubtedly a fief of the See of Rome. There are

besides, in the dominions of the Great Duke, several other parcels to which the Empire has no pretensions. I heartily wish that upon this foot we may induce Spain to come in amicably; and you will agree with me that it very much behoves us in England to be very cautious how we engage in any war, when I shall tell you that the united strength of the Tories and discontented Whigs, headed and animated by one you may guess*, are to give us battle to-morrow in the House of Lords, upon the Bill for punishing mutiny and desertion. Upon this occasion they intend, by disagreeing with the preamble of the Bill sent up by the Commons, to lessen very considerably the number of forces for which the Commons have provided pay. We think ourselves sure of carrying the question; but I am sorry to tell you that it will be by a slender majority. The happiest thing, therefore, for us is to hide from foreign nations, if possible, our nakedness; and depend upon it, my Lord, that if the Emperor should refuse our scheme, and summon us to perform our guarantee, which in that case he will strongly insist upon; depend upon it, I say, that we shall make a wretched figure. We shall not be without our difficulties nor our opposition, even though the Emperor, acquiescing, and being, jointly with France, engaged with us against Spain, we should still be forced to make war; but in this case I hope we might wade through it. You see I open my heart to your Lordship, who have, in our former difficulties, with so much skill and success, concealed our weakness from the Court where you are. The same task is at present incumbent upon you. I have withdrawn myself for a few minutes from a great meeting of Lords, who are now at my house, making their dispositions for to-morrow, to write this letter, which I shall make no longer than by assuring you that I am ever, &c.

STANHOPE.

If you have any interest with Count Konigseck, and he any at his own Court, you ought to spare no pains to engage him to persuade his master to accept of the treaty as it stands.

*Robert Walpole.

ABBÉ DUBOIS TO MR. SCHAUB.

A Londres, ce ler Mars, 1718.

Je suis ravi, Monsieur, que vous ayez été content de la candeur et de le droiture de S. A. R. Credidisti, Thoma, quia vidisti. Vous êtes trop honnête homme, pour ne pas rendre témoignage à la vérité; et trop éclairé, pour ne pas juger que cela part de source et de principes qui ne peuvent varier ni se démentir. Si sa Majesté Impériale et M. le Prince Eugène en avaient autant vu que vous, je gagerais pour le repos de l'Europe. C'est à vous, Monsieur, à transporter S. A. R. à la Cour Impériale, et à la lui faire voir telle qu'elle est, pour dissiper tous soupçons, toutes défiances, toutes inquiétudes, et tous manèges de chicanes et de négociations. Si S. A. R., qui a ajouté même des facilités au projet, avait pu faire davantage pour marquer ses bonnes intentions pour la paix et sa considération pour le Roi de la Grande Bretagne, certainement elle l'aurait fait; et je suis assuré que vous avez vu qu'elle ne laissait plus rien dans le sac. Le Roi m'a fait l'honneur de me dire hier que la conduite du Régent était claire et nette, et qu'il en était aussi content qu'on pouvait l'être. Je souhaite que sa sincérité, et l'envie qu'il a de prendre des liaisons particulières avec sa Majesté Impériale, fassent le même effet à Vienne qu'elles ont fait ici; et que sa Majesté Impériale veuille bien ne se laisser pas imputer d'avoir refusé le repos à tous les peuples de l'Europe. Quoique vous ayez bataillé comme un grenadier pour les intérêts de la Cour de Vienne, S. A. R., bien loin de vous en savoir mauvais gré, estime votre zèle, et a parlé de vous avec éloge. Il n'y a qu'à prier Dieu qu'il bénisse votre mission; car je ne crois pas que jamais apôtre, si Catholique et si Protestant qu'il soit, pourvu qu'il ne soit pas Romain, puisse faire un ouvrage plus agréable au Ciel, que celui dont vous êtes chargé. J'espère que vos négociations ne vous empêcheront pas de faire mention de moi à M. le Comte de Bonneval, et de vous souvenir que vous m'avez promis de rendre à mon intention un hommage à mon héros *, que je n'ai pas perdu de vue un moment depuis

* Prince Eugene.

que le bon homme Martignac, qui n'était pas un sorcier, m'a fait des prophéties au-dessous à la vérité de ce que nous avons vu, mais pourtant assez grandes pour m'inspirer un grand respect pour ce Prince, dans les tems mêmes qu'il était le plus caché. Vous jugez bien que nous attendrons votre retour avec une grande impatience: la mienne est pleine de confiance, comme celle des dévots de bonne foi. Vous serez un des saints de ma chapelle, surtout si vous êtes persuadé autant que je le souhaite de l'estime avec laquelle je suis, &c.

DUBOIS.

ABBÉ DUBOIS TO MR. SCHAUB.

A Londres, ce 5me Mai, 1718.

JE vois, Monsieur, avec grand plaisir, approcher le tems où je pourrai vous embrasser, et vous féliciter sur le succès de vos négociations. Je ne gronderai point du peu de cas que vous avez fait de mes lettres, et de votre indifférence à me donner la moindre marque de votre souvenir. Mais je suis équitable, et reconnais en cette qualité, que quand on est chargé d'aussi grandes affaires, et qu'on a une petite maîtresse, on n'a point de tems de reste; et que quand on reçoit de grandes satisfactions, on ne doit pas se plaindre d'être privé des petites. Comme vous m'avez fait l'honneur de m'écrire de Paris, que vous aviez reconnu par expérience que les avis que j'avais pris la liberté de vous donner étaient raisonnables, cela m'encourage à vous avertir que la vivacité avec laquelle vous sollicitâtes, en passant à Paris, ce qui pouvait être avantageux à la Cour de Vienne, fit assez d'impression pour faire croire que vous étiez très-partial pour l'Empereur. J'ai répondu que la chaleur que vous aviez montrée pour l'Empereur ne tendait qu'à mettre les choses en état qu'il put accepter le projet, et que si vous aviez paru Impérialiste à Paris, vous paraissiez encore plus Français à Vienne. Malgré cette juste remarque, je crois que la prudence veut que si, outre les choses que S. A. R. a ci

devant accordées, les Ministres Impériaux ont fait des changemens dans le traité, vous ne devez insister que sur ceux sans lesquels vous savez positivement que l'Empereur ne conclurait pas, quelque mérite que cela vous fît à la Cour de Vienne de les faire tous passer; et j'ai des raisons solides pour vous donner ce conseil, dont l'une est pour le bien de la chose; savoir, que plus le projet sera chargé de clauses désagréables à l'Espagne, plus on aura de difficulté pour obtenir son accession, qui doit mettre la perfection à l'ouvrage, et qui en fera tout l'agrément si elle se fait sans violence, et tirera l'Angleterre du danger qu'il y aura pour elle, c'est à dire, pour le Roi, pour le gouvernement et pour la nation, de faire des hostilités contre elle. L'autre raison vous regarde en particulier, et consiste dans l'intérêt que vous avez, tant pour vous personnellement que pour le ministère qui vous emploie, de ne pas paraître dévoué sans mesure à la Cour de Vienne. Vous avez obtenu de S. A. R. au-delà de ce qu'on pouvait espérer à Vienne et en Angleterre; tenezvous-en là, quand même vous pourriez espérer d'en tirer autre chose, parceque vous courriez risque de l'aliéner, et de lui faire penser que vous voulez abuser de sa générosité et de sa facilité: ce qui est capable de faire une révolution en Elle à votre égard. Je vous donne ce conseil en ami: et si vous le négligez, je crains que vous vous le reprochiez, et que vous n'essuyiez même des reproches de ceux de cette Cour de qui vous souhaitez le plus l'approbation. J'attendrai votre retour avec toute l'impatience qu'inspirent la confiance que j'ai en vous, et l'estime particulière avec laquelle je suis, &c.

DUBOIS.

SECRETARY CRAGGS TO EARL STANHOPE.

(Extract.)

Whitehall, July 17. 1718.

SINCE I began this letter there is a mail arrived from France, which brings a letter from your Excellency to

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