SUR

PIERRE SUBLEYRAS.

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Pierre Subleyras naquit en 1699, à Uzès. Son père était un peintre médiocre, et c'est lui qui lui donna les premières leçons de son art; mais, sentant bientôt qu'il n'était plus capable de lui rien apprendre, il l'envoya à Toulouse chez Antoine Rivalz. Subleyras avait 25 ans lorsqu'il vint à Paris, où deux années d'études le mirent dans le cas de remporter le grand prix de peinture en 1726. Il resta ensuite assez long-temps à Rome, et y épousa, en 1739, Marie-Félicie Tibaldi, qui peignait la miniature, et dont la sœur avait épousé Charles Tremollière, aussi peintre français.

Subleyras fut reçu à l'académie de Saint-Luc, et aussi à celle des Arcades, dans laquelle, selon l'usage, il reçut le nom de Protogène. Son morceau de réception dans cette académie fut l'esquisse du tableau représentant Jésus-Christ à table chez le Pharisien. Il fit aussi plusieurs tableaux pour le pape, et eut même l'avantage, accordé rarement à des étrangers d'en faire, pour l'église de Saint-Pierre, un qui fut terminé en 1745, à son retour de Naples.

Subleyras, d'une santé faible, mourut en 1749, laissant quatres enfans fort jeunes, avec une fortune médiocre.

NOTICE

OF

NICOLAS-ANTOINE TAUNAY.

Nicolas-Antoine Taunay born about 1770, has been a pupil of Casanova.

One of the first pictures by which this painter has been 'noticed is that one he placed in the museum in the year IX where general Bonaparte was represented as receiving prisoners on the field of battle.

M. Taunay's multiplied talents and works could by no means get him a fortune; therefore, a little while before the restauration, this artist availed himself of the departure of many learned men and literati for Brazil, and went with them. But the abode of Rio Janeiro did not prove more favourable to M. Taunay; he returned to France in 1818, bringing only many fine models which greatly served him in enabling him to present to the public with some paintings, offering the most picturesque views of a country little known with respect to the arts.

SUR

NICOLAS-ANTOINE TAUNAY.

Nicolas-Antoine Taunay, né vers 1770, a été élève de Ca

sanova.

Un des premiers tableaux par lequel ce peintre se fit remarquer est celui qu'il mit au salon de l'an IX, où se trouvait représenté le général Bonaparte, saluant des prisonniers sur le champ de bataille,

Les talens et les travaux multipliés de M. Taunay ne purent cependant l'amener à la fortune; aussi, peu de temps après la restauration, ce peintre profita du départ de plusieurs savans et littérateurs pour le Brésil, et il se joignit à eux, Mais le séjour de Rio-Janeiro ne fut pas plus heureux pour M. Taunay; il revint en France en 1818, rapportant seulement de belles et nombreuses études, dont il a profité depuis pour présenter au public] des tableaux offrant les vues pit toresques d'une contrée peu connue sous le rapport des

arts.

NOTICES 12.

NOTICE

O F.

FRANÇOIS-ÉDOUARD PICOT.

François-Edouard Picot is born at Paris in 1786. He was a pupil of Vincent and got the first prize in painting

in 1813.

On his return from Rome in 1819, he was ordered to perform for Saint-Severin's church at Paris a large picture exhibiting the death of Saphyre. There was seen at the same exhibition his picture of Love and Psyche, which got him a gold medal, and which was then bought by the duke of Orleans. There is to be remarked among the paintings exhibited in 1824, that one representing Raphael and Fornarine The author had then conferred on him the decoration of the Legion-of-Honour.

M. Picot has performed two ceilings in the halls of the Louvre; one of them in the Egyptian museum, represents Study and Genius unveiling the precious monuments of sculpture swallowed up under the soil of Egypt and Greece.

SUR

FRANÇOIS-ÉDOUARD PICÓT.

François-Édouard Picot est né à Paris en 1786. Élève de Vincent, il remporta le grand prix de peinture en 1813.

A son retour de Rome en 1819, il eut à faire, pour l'église de Saint-Severin de Paris, un grand tableau représentant la mort de Saphyre. On vit à la même exposition son tableau de l'Amour et Psyché, qui lui valut une médaille d'or, et qui fut alors acheté par le duc d'Orléans. Parmi les tableaux exposés en 1824, on remarqua celui qui représentait Raphaël et la Fornarine. L'auteur reçut alors la décoration de la Légion-d'Honneur.

M. Picot a fait deux plafonds dans les salles du Louvre; l'un d'eux, dans le musée Egyptien, représente l'Étude et le Génie, dévoilant les précieux monumens de sculpture engloutis sous le sol de l'Égypte et de la Grèce.