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moyen terme que je trouve mauvais, auquel je me range cependant, parce qu'il sauve le principe: j'écris à Lord Granville que j'irai à la Conférence, mais que d'une part je demande que M. de Bismarck m'envoie les sauf-conduits, d'autre part que je ne partirai pas pendant le bombardement inhumain dont on nous accable. C'est dire que je reste. Car on continue à nous bombarder, et d'ailleurs nous sommes talonnés par la faim. Si d'ici huit jours nous ne sommes pas secourus, Dieu seul peut savoir ce qui se passera. Alors peut-être, si nous avons le malheur de succomber, ce bout de fil diplomatique flottant dans l'air pourra-t-il nous servir? A vrai dire, je l'espère peu. Je n'ai pas moins tenu à ne pas le rompre de mes mains. »

Signé JULES FAVRE.

No 131. -LE COMTE DE GRANVILLE A MUSURUS PACHA, AU COMTE APPONYI, AU BARON DE BRUNNOW, AU COMTE DE BERNSTORFF ET AU CHEVALIER DE CADORNA.

Foreign-Office, le 12 janvier 1871.

Monsieur l'Ambassadeur, j'ai l'honneur d'informer Votre Excellence que je serai heureux de la recevoir au Foreign-Office, mardi prochain, 17 courant, à une heure pour conférer avec les Représentants des autres Puissances signataires du Traité de Paris, du 30 mars 1856, sur certains points de ce Traité relatif à la neutralisation de la mer Noire. Je suis, etc.

Signé: GRANVILLE.

N9 132.

-

LE COMTE DE GRANVILLE A M. TISSOT.

Foreign-Office, le 12 janvier 1874.

Monsieur le chargé d'affaires, j'ai l'honneur de vous informer que j'ai invité, chacun en particulier, les Piénipotentiaires d'Autriche, d'Italie, de Prusse, de Russie et de Turquie, en ce moment à Londres, à se réunir au Foreign-Office, mardi prochain, 17, à une heure pour conférer avec les Représentants des autres Puissances signataires du Traité de Paris, du 30 mars 1856, sur certains points de ce Traité relatifs à la neutralisation de la mer Noire. J'espère que d'ici-là un Plénipotentiaire du Gouvernement de la Défense nationale sera en mesure de se joindre aux Plénipotentiaires des autres Puissances à la Conférence.

Je suis, etc.

Signé: GRANVILLE.

No 133. LE COMTE APPONYI AU COMTE DE GRANVILLE.

Londres, le 13 janvier 1871.

M. le Comte, conformément à l'invitation contenue dans votre note en date d'hier, j'aurai l'honneur de me rendre au Foreign-Office, mardi, le 17 du courant, à 1 heure, pour y conférer avec les Représentants des autres Puissances signataires du Traité du 30 mars 1856, sur certaines stipulations de ce Traité relatives à la neutralisation de la mer Noire.

Je saisis, etc.

Signé APPONYI.

No 134. M. JULES FAVRE AU COMTE DE BISMARCK.

Paris, le 13 janvier 4873.

Monsieur le Comte, Lord Granville m'annonce par sa dépêche du 29 décembre dernier, reçue par moi le 10 janvier au soir, que, sur la demande du cabinet anglais, V. E. tient à ma disposition un sauf conduit nécessaire au passage à travers les lignes prussiennes du représentant de la France à la Conférence de Londres. Ayant été désigné en cette qualité, j'ai l'honneur de réclamer de V. E. l'envoi de ce sauf-conduit en mon nom dans le plus bref délai possible. Veuillez agréer, etc.

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Signé JULES FAVRE.

LE COMTE DE GHAUDORDY AUX AGENTS DIPLOMATIQUES DE LA
FRANCE A L'ÉTRANGER.

(Extrait.)

Bordeaux, le 43 janvier 1873.

Aujourd'hui, nous sont arrivées des dépêches de M. Jules Favre, en date du 9 de ce mois. Il est prêt à se rendre à Londres aussitôt qu'il aura reçu la lettre d'invitation de Lord Granville et les sauf-conduits nécessaires. Cela prouve clairement que M. de Bismarck ne les lui a pas envoyés et qu'il arrête la lettre de Lord Granville. Cette nouvelle difficulté s'adresse à toutes les Puissances neutres, et nous espérons qu'elles sauront en prévenir les effets. M. Jules Favre ne parle en aucune façon de sa prétendue conversation avec le ministre

des États Unis, ce qui fait douter qu'elle ait jamais eu lieu. En tout cas, elle n'a pas eu le sens qu'on aurait cherché à lui attribuer.

No 136.

LE CHEVALIER DE CADORNA AU COMTE DE GRANVILLE.

20, Hill Street, Berkeley Square, le 143 janvier 1871. Monsieur le Comte. Je me fais un devoir de vous accuser réception de votre note en date d'hier par laquelle vous m'avez fait l'honneur de me prévenir que vous voudrez bien me recevoir le mardi prochain, le 17 courant, à 1 heure après midi, au Foreign-Office, pour conférer avec les Représentants des autres Puissances signataires du Traité de Paris du 30 mars 1856, sur certaines matières stipulées dans le dit Traité au sujet de la Neutralisation de la mer Noire.

Je m'empresse de porter à votre connaissance, M. le Comte, que j'aurai l'honneur de m'y rendre dans ma qualité de Plénipotentiaire de S. M. le Roi d'Italie.

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Mylord, j'ai l'honneur de vous accuser réception de votre dépêche en date d'hier et en même temps de vous faire savoir que je ne manquerai pas de me rendre au Foreign-Office, mardi prochain 17, à une heure.

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Monsieur le Comte, j'ai l'honneur d'accuser réception de la note en date du 12 janvier, par laquelle V. E. a bien voulu m'inviter à me rendre à la Conférence qui sera tenue au Foreign-Office, mardi, le 17 janvier, à 1 heure après midi.

Conformément aux instructions de ma Cour je me ferai un devoir de prendre part à cette réunion à l'heure indiquée.

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Ambassade Impériale Ottomane, Londres, le 13 janvier 1871.

Mylord, j'ai eu l'honneur de recevoir la lettre que V. E. a bien voulu m'adresser en date d'hier, et je ne manquerai pas de me rendre au Foreign-Office, mardi prochain, le 17 de ce mois, à 1 heure de l'après-midi, pour conférer avec les Représentants des autres Puissances signataires du Traité de Paris du 30 mars 1856, sur certains points de ce Traité relatifs à la neutralisation de la mer Noire. Je saisis, etc.

Signé: MUSURUS.

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LE COMTE DE CHAUDORDY A M. TISSOT, A LONDRES.

Télégramme chiffré.)

Bordeaux, le 14 janvier 1874.

Un courrier part à l'instant qui vous apportera la lettre de M. Jules Favre, en réponse à celle que Lord Granville lui a adressée le 29 décembre dernier et qui ne lui est parvenue que le 10 ·janvier, à 9 heures du soir. Vous verrez que la lettre remise par l'intermédiaire de la Légation des États-Unis n'était pas accompagnée du sauf-conduit, que Lord Granville annonçait avoir obtenu du comte de Bismarck. Celui-ci a soulevé, très-à-propos pour ses projets, une question de parlementaires, dont vous m'aviez vous-même entretenu de la part de Lord Granville, et il a signifié qu'il en interrompait l'échange avec Paris jusqu'à ce qu'il eût obtenu des explications satisfaisantes. L'enquête faite par le Gouvernement de Paris a tourné en notre faveur, comme cela arrive toujours en pareils cas. A la suite des réclamations du Gouvernement prussien, communication de cette enquête a été faite à Versailles par le Gouvernement, et M. de Bismarck a répondu, le 10 au soir, par le ministre des États-Unis, qu'il rétablit les relations parlementaires sous la réserve d'enquêtes respectives.

M. Jules Favre ajoute qu'il va voir, s'il lui est possible, par l'intermédiaire de M. Washburne, de se faire remettre le sauf-conduit

annoncé. Tous ces retards ne peuvent donc nous être imputés en aucune façon. C'est ce que je vous prie de bien faire remarquer à Lord Granville, en lui donnant ces détails qu'il retrouvera dans la lettre de M. Jules Favre. Demandez donc au principal secrétaire d'État de remettre encore la Conférence. Il peut juger lui-même par le temps qu'a mis sa lettre à parvenir à Paris, celui qu'il faut à M. Jules Favre pour se rendre à Londres, lorsqu'il aura reçu le sauf-conduit qui ne lui était pas encore parvenu le 14, comme il me l'écrit. Insistez donc pour que la première réunion soit retardée, et voyez sans aucun retard Lord Granville à ce sujet. J'ai parlé dans le même sens ce matin avec Lord Lyons.

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LE COMTE DE CHAUDORDY A M. TISSOT, A LONDRES.

Bordeaux, le 14 janvier 1871.

Monsieur, ainsi que je vous l'annonce par mon télégramme de ce matin, j'ai l'honneur de vous envoyer ci-joint, la lettre adressée par M. Jules Favre à Lord Granville, en réponse à celle que le principal secrétaire d'État de la Reine lui a écrite pour l'inviter à la Conférence.

Mon télégramme vous a donné l'explication des retards qu'ont sibi le message anglais et par conséquent la réponse de M. Jules Favre. Vous ne manquerez pas d'insister sur ce point auprès de Lord Granville: ces lenteurs qui ne sauraient nous être imputées impliquent en effet la nécessité d'ajourner la Conférence. Lord Granville ne saurait méconnaître en présence de ces retards, qu'il est indispensable de nous donner, à partir du moment où M. Jules Favre aura reçu le saufconduit, un délai qui puisse lui permettre d'arriver à Londres. Le temps que la dépêche de Lord Granville a mis pour parvenir à Paris indique assez qu'il faut accorder à M. Jules Favre un temps encore plus étendu. Je ne doute pas que le principal secrétaire d'État, frappé de la justesse de ces observations, ne prenne une décision qui assure à notre Plénipotentiaire le délai matériel nécessaire pour se rendre à Londres, dans le cas où les circonstances lui permettraient de quitter Paris, et qu'il consente à retarder la Conférence dont vous m'annoncez la réunion pour le 17. Vous comprenez qu'entre le 11 et cette dernière date, même alors que le sauf-conduit lui serait parvenu le 11, M. Jules Favre n'aurait pas les moyens d'arriver à Londres, la lettre de Lord Granville écrite le 29 ayant passé 13 jours en route. Quant à désigner momentanément un autre plénipotentiaire pour l'ouverture de la

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