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son intention, de suggérer qu'il nommât quelqu'un d'autre pour re présenter la France à la Conférence.

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Résumé de la troisième séance: Les quatre articles sortis de nos pourparlers confidentiels sont lus. Musurus présente son amendement «Puissances amies » à l'article 2, moi, le nôtre de « la mer Noire. »

Le baron de Brunnow les prend tous ad referendum. La Conférence prie l'ambassadeur de Turquie de recommander notre rédaction à l'acceptation du Sultan.

Lord Granville propose la continuation de la Commission européenne pour 25 ans, à cause des travaux du canal Saint-George. Je propose douze ans, ce qui est généralement appuyé. Mais lord Granville nous prie de recommander son terme à nos Gouvernements. Le baron de Brunnow fait difficulté à ce que les articles relatifs au Danube, proposés par moi et conformes au télégramme no 18 et à vos instructions, soient insérés au traité même, et réserve son assentiment à ce sujet.

No 172.

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LE COMTE DE GRANVILLE A LORD LYONS, A BORDEAUX.
Foreign-Office, le 4 février 1871.

Mylord, le 25 du mois dernier, j'ai échangé une conversation au sujet de la Conférence avec M. Tissot, qui insista de nouveau auprès de moi sur l'importance qu'il y aurait à ce que le Plénipotentiaire français qui assisterait à la Conférence soulevât la question de paix et de guerre. Je lui répétai ce que je lui avait dit précédemment. La France avait pour elle intérêt à y être représentée. Il ne pouvait venir à l'idée de personne de nier qu'il n'était pas de la plus haute importance de trouver, s'il était possible, une solution satisfaisante de la question relative à la mer Noire, qui touche de si près aux intérêts des puissances co-signataires du Traité de 1856.

Il pourrait y avoir d'autres sujets qu'il serait désirable d'examiner dans une Conférence de même nature, mais celle-ci n'avait été convenue qu'en vue d'un objet particulier, et il était certain que si tout autre sujet y était introduit, non-seulement il ne serait pas pris en considération, mais mettrait fin à l'examen des questions pour lesquelles la Conférence avait été convoquée.

Si le Plénipotentiaire français tenait à porter la question de la paix devant la Conférence, je me trouverais obligé, en ma qualité de président, de m'opposer à ce qu'il s'adressât à cet effet aux membres de la Conférence. Mais si, à la fin de la Conférence ou même après une des séances, il désirait profiter de la présence des Plénipotentiaires pour leur soumettre quelque question, dans cas je n'aurais pas à intervenir. Chaque Plénipotentiaire aurait à agir individuellement selon ce qu'il considèrerait comme son devoir ou d'après ses instructions, et pour moi-même, en ce qui me concerne, je ne manquerais pas de prêter attention à ce qui pourrait m'être dit par le Plénipotentiaire français.

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M. Visconti Venosta regrette la résistance opposée par la Turquie à la rédaction acceptée par les autres Puissances dans la Conférence d'avant-hier relativement aux détroits. Dans une identité parfaite de vues avec V. Exc. il l'avait combattue à Constantinople comme à Londres. Le ministre préférerait à la rédaction turque le maintien du statu quo dans la question des détroits. Si cela n'était plus possible, le droit facultatif de la Porte devrait être, selon l'opinion du chevalier Visconti-Venosta, limité en ajoutant à la rédaction turque, après les mots : « Puissances amies et alliées, » la clause suivante « dans le cas où l'exigerait l'exécution du Traité de Paris. »

Veuillez me faire connaître votre appréciation.

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LE COMTE DE BEUST AU BARON DE KUBECK, A FLORENCE.

Télégramme.)

Bude, le 6 février 1874.

Nous trouvons la rédaction italienne très-heureuse; le comte Apponyi est chargé de l'appuyer.

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LE COMTE DE BEUST AU BARON DE PROKESCH,
A CONSTANTINOPLE.

Télégramme.)

Bude, le 6 février 1874.

L'Angleterre et l'Italie insistent sur le maintien du mot « Puissances non riveraines, etc. » déjà accepté par cinq Plénipotentiaires sur six. Si l'adhésion de la Porte ne pouvait être obtenue, l'Italie se résignerait à la rédaction turque avec l'addition suivante : dans le cas où l'exécution du Traité de Paris l'exigerait. Nous avons cru devoir appuyer cette dernière proposition qui nous semble tout-à-fait conforme aux intérêts et aux appréciations de la Porte, et j'engage vivement le grand-vizir à ne pas retarder son consentement.

No 176.

- LE COMTE APPONYI AU COMTE DE BEUST.

(Télégramme.)

Lord Granville m'écrit à l'instant :

Londres, le 8 février 1874.

La Porte ottomane refuse « non riveraines. » Elle accepte la rédaction italienne. Si la Conférence refuse cette dernière et la rédaction turque, la Porte s'en tiendra à la convention existante. Prochaine séance probablement demain.

No 477. LE COMTE APPONYI AU COMTE DE BEUST.

(Télégramme.)

Londres, le 8 février 1871.

La conférence a été ajournée de quelques jours pour examiner l'attitude à prendre en face de la réponse turque.

Lord Granville désire connaître votre choix entre la rédaction ita

lienne plus précisée et le maintien absolu de la fermeture des détroits. Quelle solution accepteriez-vous de préférence et consentiriez-vous, le cas échéant, à substituer l'une à l'autre?

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LE COMTE DE BEUST AU COMTE APPONYI, A LONDRES.

Vienne, le 8 février 4874.

J'espère que lord Granville et vous soutiendrez avec énergie la rédaction italienne, puisqu'elle est acceptée par la Porte et qu'elle peut seule encore amener une solution prompte et satisfaisante.

Le maintien du statu quo nous semble impossible, puisqu'on consentirait ainsi à la suppresion pure et simple, sans aucun équivalent, des clauses relatives à la neutralisation de la mer Noire.

No 179.

LE COMTE SZÉCSEN AU COMTE DE BEUST.

(Télégramme.)

Londres, le 8 février 1874.

Voici les articles proposés par nous au sujet de la navigation du Danube (1).

No 180.

LE COMTE SZÉCSEN AU COMTE DE BEUST.

(Télégramme.)

Londres, le 9 février 1874.

Musuruş Pacha dit avoir reçu nouvelles instructions par rapport au Danube. La Porte ottomane veut que la question des travaux soit réservée à la Commission riveraine qui pourra établir le péage et déclarer l'article 16 inapplicable sans intervention de la Conférence.

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Pour entretenir le Grand-Vizir de ce qui touche à la prolongation

(1) Voir ci-après protocole no 3.

de la Commissson européenne du Danube, je me suis présenté chez lui muni, en forme d'aide-mémoire, d'un extrait de la dépêche de Votre Excellence du 21 janvier.

Il s'est successivement déclaré d'accord avec Votre Excellence sur tous les points, à deux exceptions près. D'abord, dans son désir toujours très-prononcé de ne céder du domaine des riverains que le strictement indispensable, il soutint que, les travaux à faire dans le Danube ne regardant que les riverains, il serait au moins superflu d'en saisir la Conférence qui n'avait point de compétence pour y intervenir. Puis il contesta la convenance pour la Porte que ce fût elle qui eût à se charger de proposer à Londres la prolongation.

Je lui ai dit que si notre opinion différait à ce sujet de la sienne, nous nous étions laissés conduire par nos égards pour la position exceptionnelle de la Puissance territoriale, et que je croyais, en outre, qu'il était de la dignité du Sultan que, dans une question d'importance évidente pour la Turquie, son représentant dans la Conférence européenne fit acte d'opinion propre et d'initiative et constatât ainsi que l'Empire ottoman, grâce aux mains fermes et habiles qui en dirigent les affaires, s'est solidement assis dans le concert européen.

Cet appel à un de ses désirs constants ne resta pas sans effet. Il m'a paru souhaiter que le Conseil dont il doit prendre l'opinion se décidât pour l'initiative.

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Musurus-Pacha déclare avoir reçu nouvelle instruction qui l'oblige à écarter la question des Portes de fer; travaux aussi bien que péage n'étant pas de la compétence de la Conférence.

Il consentirait cependant à la seconde partie de notre rédaction relativement au péage, à commencer par l'alinea : « la règle établie par l'article 15, » etc.

Question de la direction des travaux devrait être traitée directement entre nous et Constantinople.

Il promet que le résultat en sera conforme à notre proposition.

« EdellinenJatka »