Il vient de paroltre chez DECOMBE, luthier, éditeur et marchand de musique, place de l'Ecole, no. 45, près le Pont-Neuf.

No. IV. Trois Symphonies en duo pour deux violons, à l'usage des commençans, par Prot, musicien du théâtre Français de la République. Prix, 4 fr. 50 cent.

AVIS IMPORTANT.

Nous avons annoncé, No. XXVII de ce Journal, un Avis relativement à la séparation de commerce du citoyen Audibert, libraire à Bordeaux, avec le cit. Burkel. Nous nous empressons de publier leur acte de réunion, d'après une lettre qui vient de nous parvenir, signée Audibert; lettre authentique, signée des deux associés, et à laquelle nous ne saurions donner trop de publicité, en la mettant sous les yeux de nos souscripteurs :

Le cit. AUDIBERT, au RÉDACTEUR du Journal Bibliographique.

CITOYEN

Je dois rendre compte des motifs de la circulaire que j'eus l'honneur d'écrire à tous mes correspondans, le 5 Germinal dernier.

«Le cit. Burkel, en voyage pour notre commerce, projetta une opération majeure qui exigeoit célérité, et dont le résultat pouvoit être avantageux notre maison. Mais soit inquiétude sur le succès, soit alarme sur le danger de s'exposer au sacrifice d'un avoir positif, d'un établissement certain pour des bénéfices précaires, je demeurai inaccessible à toute idée flatteuse de réussite. Décidé donc à ne point donner mon assentiment à une opération de laquelle j'étois éloigné, je m'arrêtai alors, comme moyen prompt d'opposition, à ma démarche du 5 germinal, qui paroîtroit moins mesurée si elle n'avoit été commandée par la brièveté du temps, par l'absence du cit. Burkel, et dictée par une prudence encore plus éveillée sur les intérêts de ceux qui nous accordent leur estime, que sur les nôtres.

Je devois à mon ami, mon associé, je me devois à moi-même des éclaircissemens qui, près de nos correspondans, pussent les prémunir contre les idées défavorables que ma circulaire auroit pu faire naître. Je les leur donne avec d'autant plus d'empressement, qu'en les rassurant sur l'état de notre SOCIÉTÉ qui reste la mème, j'y trouve l'occasion de les remercier en mon particulier, de la confiance qu'ils ont daigné lui accorder ; j'en sollicite la continuation, et les prie d'agréer mes salutations cordiales.

Signé, AUDIBERT.

Suivent ensuite les deux signatures AUDIBERT et BURKEL.

L'abonnement de ce Journal est pour Paris de 9 francs l'année. Pour les Départemens, de 11 francs.

On s'adresse pour les abonnemens, rue du Batoir, no. 3; et chez tous les libraires de Paris, et maîtres des postes des départemens. Il paroît régulièrement 4 Nos, de ce Journal par mois. On ne recevra aucune lettre qu'elle ne soit affranchie. Roux, Rédacteur, rue du Battoir, no. 3.

(TROISIÈME ANNÉE. N°. XXXIV.)

JOURNAL TYPOGRAPHIQUE

ET

BIBLIOGRAPHIQUE.

OU RECUEIL consacré à tout ce qui paroît de nouveau en Littérature, Sciences et Arts.

LIVRES

NOUV E A U X.

Du 15 Prairial, an 8.

PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE, par le cit. SENEBIER; de Genève, membre associé de l'Institut national de France. Cinq vol. in-8°. Prix, 21 fr. et 27 fr. par la poste. Paris, H. J. Jansen, imprimeur-libraire, rue des Maçons, no. 406, place Sorbonne.

Nous reviendrons sur cet ouvrage dans un de nos plus prochains

Numéros.

DICTIONNAIRE DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE, revu, corrigé, et considérablement augmenté par l'Acadé mie elle-même. Cinquième édition. (An VI). Deux vol. in-4°. chacun de 800 pag. Prix, 30 francs, br. et 33 fr. rel. Le même, in-folio, très-belle édition tirée à 250 exemplaires, imprimée sur papier fin; prix, 72 fr. - Idem, sur carré vélin superfin, tiré à 25 exempl. seulement; prix, 300 fr. Le franc de port aux frais des acquéreurs. Paris, Bossange, Masson et Besson, libraires, rue des MathurinsSt.-Jacques.

On sait que la quatrième et dernière édition du Dictionnaire de l'Académie, faite sous ses yeux, fut imprimée en 1762. Depuis l'Académie consacra, pendant 25 ans, ses séances particulières à des discussions contradictoires sur les mots dont le sens n'étoit pas clairement et irrévocablement fixé, et l'on transcrivoit sur les marges d'un exemplaire de la quatrième édition, les changemens et les additions arrêtés par la majorité: c'est ce travail précieux que l'on offre aujourd'hui au public, et qui, graces à la perfection, au génie de beaucoup de nos écrivains, appartient à l'Europe entière.

L'Académie française avoit entièrement achevé la révision de son Dictionnaire en 1788; elle avoit déjà fait imprimer les premières

feuilles de la cinquième édition, lorsque la force des événemens arrêta cette entreprise, et finit par anéantir cette compagnie célèbre qui fut assimilée aux corporations. Ce fut le 8 août 1793.

Les éditeurs du Dictionnaire que nous annonçons ont employé trois ans à le mettre en état de paroître, et n'ont point passé un seul jour sans s'en occuper. Cette patience laborieuse est une garantie suffisante de l'exactitude avec laquelle cet ouvrage a été imprimé. Il ne pouvoit paroître dans des circonstances plus favorables. Tous les hommes de lettres se sont enfin accordés pour proscrire les mots toujours nouveaux, et il est convenu qu'il n'y a que ceux qui ne connoissent pas les richesses de notre langue, qui seutent constamment le besoin d'y ajouter sans cesse.

Cependant, comme il y a des expressions nouvelles consacrées par la révolution, ou auxquelles la révolution a donné un sens nouveau, les éditeurs de ce Dictionnaire ont rassemblé ceux des mots qu'il est indispensable de connoître, puisqu'ils sont employés dans les lois, et ils en ont fait un supplément qu'ils ont placé à la fin du second volume. Ce supplément nécessaire n'est pas effrayant, il ne contient douze pages: il est vrai qu'on n'y trouve pas les mots consacrés par la métaphysique à la mode, mais il étoit inutile d'essayer de fixer les expressions d'un langage que personne ne comprendra jamais, et dont l'obscurité fait tout le mérite.

que

L'exécution typographique de cette importante entreprise méri→ toit les plus grands soins aussi nous pouvons affirmer qu'elle est du premier mérite, et qu'elle surpasse même l'attente de tous les amateurs en typographie, par la netteté des caractères et le choix du papier destinés à l'impression. R....

OBSERVATIONS CRITIQUES sur les Leçons d'Histoire Naturelle du cit. Volney. Avec cette épigraphe :

Nihil tam absurdè dici potest, quod non dicatur

ab aliquo philosophorum.

Cic. de Div. lib. 2.

Vol. in-8°. de 230 pag. Prix, 2 fr. et 2 fr. 75 cent. franc de port. Paris, Migneret, imprimeur, rue Jacob, n°. 1186; et Richard, Caille et Ravier, libr., rue Hautefeuille, no. 11.

Le cit. Volney indique dans ses Observations une nouvelle méthode d'apprendre l'Histoire, et d'en saisir le véritable esprit. On y trouve un chapitre contre l'athéisme, avec de nombreuses notes; par le cit. Jondot, ci-devant professeur d'histoire. L'ouvrage est soigné, et sur-tout correct. Migneret, imprimeur.

REFUTATION de l'Opinion nouvelle, publiée dans un Mémoire sur les douleurs de l'enfantement, et sur la cause qui détermine cette précieuse fonction, par un amateur de l'art, en l'an V, ou en 1797. Par J. A. Millot, accoucheur, ancien membre des ci-devant collége et académie de chirurgie, etc. Vol. in-8°. de 122 pag. Prix, 1 fr. 20 cent. et 1 fr. 50 cent. franc de port. Paris, chez l'auteur, rue du Four-Honoré, no. 455; Migneret, imprimeur, rue Jacob, no. 1186; et Richard, Caille et Ravier, libraires, rue Hautefeuille.

RECHERCHES HISTORIQUES sur la Police des Romains, concernant les grands chemins, les rues et les marchés, etc. Par le cit. Bouchard, membre de l'Institut national, et professeur du droit de la nature et des gens, au college national de France. Vol. in-8°. de 270 pag. Prix, 2 fr. 50 cent. et 3 fr. 50 cent. franc de port. Paris, Langlois, imprimeur-libraire, rue de Thionville, no. 1840.

Ces Recherches font suite aux Mémoires de la ci-devant académie des Inscriptious et Belles-lettres. L'ouvrage est imprimé avec beaucoup de soin et sur très-beau papier. Langlois, imprimeur.

PRECIS DES EVENEMENS MILITAIRES, ou Essai historique sur la guerre présente, par le général Mathieu Dumas. Ouvrage périodique. Nos. VII, VIII et IX, second semestre. On souscrit chez Treutell et Würtz, libraires, quai Voltaire, no. 2; et à Strasbourg, chez les mêmes libraires.

Il paroît de cet ouvrage un cahier par mois, d'environ 112 pages, avec cartes. La souscription est de 24 fr. pour 12 cahiers. ( Voy. le No. XXIII. de ce Journal, 3me. année ).

L'ESPRIT DE L'ENCYCLOPÉDIE, ou Choix des articles les plus agréables, les plus curieux et les plus piquans de ce grand Dictionnaire, dans lequel on ne s'est attaché qu'aux morceaux qui peuvent plaire universellement, et fournir à toutes sortes de lecteurs, et sur-tout aux gens du monde, la matière d'une lecture intéressante.

TOME DOUZIÈME ET DERNIER.

Chaque volume de cet intéressant ouvrage contient au moins 4 à 500 pag. d'impression, caractère petit-romain non interligné. Prix de chaque Tome, 4 fr. 50 c. et 5 fr. 50 c. franc de port. Paris, Fauvelle et Sagnier, imprimeurslibraires, rue Pavée-St.-André-des-Arts, no. 28.

Ce douzième volume termine l'ouvrage. (Voy. le compte que nous en avons rendu dans nos Numéros XIII et XV de la présente année). Ceux qui ne peuvent se procurer l'édition complète de l'Encyclopédie, trouveront dans l'Abrégé que nous leur annonçons, toutes les discussions les plus importantes de morale, de littérature, de philosophie, de critique, etc. Une pareille entreprise ne peut manquer d'avoir un succès soutenu, vu l'importance du sujet.

MANUEL FLORÉAL des Plantes, ou TRAITÉ de toutes les plantes qui peuvent servir d'ornement dans les jardins, les orangeries, les serres chaudes, et principaleinent dans les parterres. Par J. P. Buchoz, auteur de différens ouvrages de médecine humaine et vétérinaire, etc. etc. Vol. in-8°. Prix, 4 fr. et 5 fr. par la poste. Paris, chez l'auteur, rue et passage des ci-devant Jacobins, no. 499, dans

la rue Saint-Jacques; Fuchs, libraire, rue des Mathurins; et Moutardier, libraire, quai des Augustins.

L'auteur a joint à son ouvrage, en forme de supplément, une notice de toutes les plantes qui se cultivent dans les grandes Indes, pour la beauté tant de leurs feuillages que de leurs fleurs; une dis sertation sur les plantes des environs de Paris, qui peuvent servir. pareillement d'ornement dans les ardius; et une autre sur les plantes, arbustes et arbrisseaux propres à faire les haies et clôtures des jardins et autres enclos champêtres.

Ce Manuel Floréal peut servir de suite aux Manuels vétérinaire, économique, tinctorial, cosmétique et odoriférant des plantes.

MANUEL TABACAL et Sternutatoire des Plantes, ou TRAITÉ du Tabac et des différentes plantes qui sont propres à faire éternuer. Par J. P. Buc'hoz, auteur de différens ouvrages de médecine humaine et vétérinaire, etc. Vol. in-8°. de plus de 100 pages. Prix, 1 fr. 50 cent. et 2 fr. par la poste. Paris, chez l'auteur, rue du passage des ci-dev. Jacobins, no. 499, dans la rue St.-Jacques; Fuchs, libraire, rue des Mathurins; et Croullebois, libr. même rue. Ce Manuel Tabacal contient une notice en forme de catalogue latin et français, des plantes qu'on peut employer comme sternutatoire. Il fait suite aux Manuels vétérinaire, tinctorial, économique, cosmétique et floréal des plantes du même auteur. Il contient, en outre, une dissertation, en forme de préface, sur les plantes sternutatoires en général.

ABRÉGÉ du Voyage de Mungo Park, dans l'intérieur de l'Afrique, rédigé à l'usage de la jeunesse, avec des notes et un Dictionnaire explicatif et descriptif. Un vol. in-12 de 360 pag. Prix, 2 fr. 50 cent. et 3 fr. 80 cent. franc de port. Paris, Pougens, libraire, quai Voltaire, no. 10; et Fuchs, libraire, rue des Mathurins.

L'auteur a distrait de cet intéressant Voyage toute la partie scientifique, consacrée à approfondir des points de géographie peu connus; il l'a resserré dans un Abrégé très-bien fait, on y trouve un Dictionnaire explicatif et descriptif des mots répandus dans le cours de l'ouvrage; ce qui le rend très-utile aux jeunes gens. Il se propose de donner, sur le même plan, des abrégés d'autres voyages, dont plusieurs sont sur le point d'être livrés à l'impression.

ANECDOTE sur la Vie politique de BURKE, et sur sa mort, relativement à ses recherches et à ses calculs sur les finances et le commerce de la France depuis un siècle; avec des rapprochemens sur l'état progressif de l'Angleterre, et sur les moyens de ruiner la nation française. Broch. in-8°. de 64 pag. Prix, 75 cent. et 1 fr. par la poste, Paris, Bernard, libraire, quai des Augustins.

JOURNAL d'Opposition Littéraire, ou Mémoires secrets de la république des lettres, rédigés par l'auteur des Etrennes de l'Institut, de la Fin du dix-huitième siècle,