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il y a une foule de moyens qui contrebalancent ou qui partagent l'influence de la presse; en supprimant celle-ci on ne supprime pas les questions qu'elle agite, on n'arrête pas les esprits; quand la liberté est enlevée le travail d'idées ne s'opère plus à la face du ciel, il cesse d'être visible, mais il continue à se faire sourdement, et l'action des mauvaises doctrines est d'autant plus funeste que la fausse sécurité de ceux qui devroient les combattre est plus profonde.

Un peuple qui, pendant près de 34 ans, a donné l'exemple qu'a donné le peuple belge, a prouvé jusqu'à l'évidence qu'il est digne de la liberté et qu'il n'en a rien à craindre. La presse a agi sur lui comme elle l'a voulu; et elle n'a pu troubler son repos.

Les esprits exagérés ne manqueront pas chez nous, pas plus qu'ils manquent ailleurs; et il est possible qu'ils fassent plus de bruit que le reste de la nation. Mais leur succès n'ira pas plus loin. Ils n'entraîneront pas la majorité dans la voie impraticable où ils aiment à s'engager.

NOUVELLES

POLITIQUES ET RELIGIEUSES.

Belgique. 1. Le roi venant d'Angleterre est arrivé mercredi soir 20 avril vers les 3 heures à la station royale de Laeken. Le duc, la duchesse de Brabant et le comte de Flandre avec la suite de la famille royale se trouvoient au débarcadère à l'arrivée du convoi express-train venant de Calais. Sa Majesté et les princes se sont rendus immédiatement au chateau de Laeken, La santé du roi paroît des plus satisfaisantes.

2. M. le baron du Pont d'Aheré sénateur de l'arrondissement de Namur, est mort à Bruxelles. Le parti conservateur perd en lui un représentant qui étoit entouré de la plus grande considération.

3. La Chambre des représentants a adopté le 20 mars, sans débat, et à l'unanimité des quatre-vingts membres présents, l'article unique du projet de loi portant prorogation, pour les deux sessions de 1865, du mode de nomination des jurys d'examen universitaire, déterminé par l'article 24 de la loi du 1er mai 1857. Le second paragraphe de l'article stipule que le système d'examen établi par la loi précitée, et dont la révision, aux termes du second paragraphe de l'article unique de la loi du 29 mai 1865, devoit avoir lieu avant la seconde session de 1864, sera révisé avant la seconde session de 1865.

4. Voici la traduction du bref que SS. Pie IX. a adressé au trés regretté évêque de Bruges a l'occasion de la nomination de l'évêque coad juteur.

PIE IX PAPE.

Vénérable Frère, Salut et Bénédiction apostolique,

Nous avons récemment reçu vos lettres datées du 8 janvier dernier. Les prières que Vous nous annoncez avoir offertes pour Nous, spécialement au retour des joies de la Noël, nous sont très-agréables; car nous savons qu'elles vous ont été inspirées par votre piété bien connue et par le dévouement respectueux dont vous êtes animé envers Nous.

Soyez convaincu que, de notre côté, Nous demandons humblement et avec instances que le Tout-Puissant vous accorde tout ce qui peut contribuer à votre prospérité et à votre salut, et qu'il vous comble toujours de l'abondance de ses grâces divines. Ce n'est pas une mé diocre douleur pour Nous, vénérables Frère, de vous savoir tellement accablé et affaibli de.corps par une grave et longue maladie, que vous soyez vraiment convaincu de la nécessité d'un aide dans les labeurs de l'Episcopat. C'est pourquoi vous Nous demandez avec instances de vouloir vous donner comme coadjuteur, avec succession future à l'Episcopat, Notre cher fils Jean Faict, Notre prélat domestique et votre vicaire général actuel, que vous Nous assurez ètre orné des qualités les plus précieuses.

Sachez donc que, déférant très-volontiers à ce désir et à cette prière, Nous vous accorderons le même très-cher fils Jean Faict comme coadjuteur et dans les conditions que vous demandez. Vous verrez par là toute la bienveillance dont Nous vous entourons, toute l'estime que Nous avons pour vous. Ne négligez pas de veiller avec sollicitude à votre santé et soyez bien persuadé de toute notre sympathie pour Vous. Recevez en le gage bien certain dans la Bénédiction apostolique que Nous vous donnons avec tendresse et dans l'effusion de notre cœur, à vous Très-Cher Fils et au troupeau confié à Votre vigilance.

Donné à Rome près St-Pierre, le 23 février 1864.

PIE IX PAPE.

5. Le 12 avril a été célébré à Bruges, le service solennel en mémoire de l'éminent prélat qui par sa science et ses vertus a illustré le siége épiscopal de Bruges. Le choeur et le maître-autel étoient tendu de noir parsemé de larmes d'argent, sur la croix blanche qui se détachoit des draperies se trouvoit la devise du défunt: In cruce salus.

A 10 heures 45 minutes, le clergé, précédé de la croix, se rendit au palais épiscopal au devant de S. Em. Mgr Sterkcx, cardinal-archevêque de Malines, de NN. SS. les évêques de Gand, de Liége, de Bostou, qui furent conduits processionnellement à la cathédrale.

Les éminents prélats étoient suivis des membres de la famille de Mgr Malou, M. le sénateur Jules Malou, M. Victor Malou, M. Delebcc

que Malou, M. Vandenpeereboom, avocat général près la cour d'appel de Bruxelles, M. le sénateur Bethune, etc. - M. Vandenpeereboom, ministre de l'intérieur, et M, Ernest Vandenpeereboom, président de la chambre des représentants, étoient absents.

La maison du roi et celle du duc de Brabant étoient représentées par VM. les généraux Dupont, Frison et Soudain de Niederwerth. Mgr de Ram, recteur magnifique de l'université de Louvain, Mgr Beelen et M. Wouters; Mgr Van Hemel, vicaire-général de Malines; MM. les vicaires généraux Ponceau et Voisin, représentant Mgr l'évêque de Tournai; M. le curé-doyen de Ste-Catherine de Lille, représentant Mgr l'archevêque de Cambrai; Mgrs Faict et Scherpereel; M. le chanoine de Decker, de Gand; M. le chanoine Goossens, secrétaire de S. Em. le cardinal-archevèque de Malines; M. le chanoine Meul, secrétaire de Mgr l'évêque de Gand; M. le chanoine Lupus, secrétaire de Mgr l'évêque de Liége; les doyens du diocèse de Bruges, et un nombre innombrable de prètres de ce diocèse, assistoient à la cérémonie.

Le vénérable prélat de la Belgique a officié. La messe a été chantée en plain-chant. L'offrande a duré trois quarts d'heure.

Après la messe Mgr de Montpellier évèque de Liége est monté en chaire pour prononcer l'oraison funèbre de l'illustre évèque dont une intime amitié de quarante ans lui avoient fait apprécier les qualités, connoître les vertus, et admirer le dévouement.

Sa Grandeur avoit pris pour texte un passage du livre II des Rois: Planxit David plancium super Jonathan... Deleo super te, frater mi Jonatha, decore nimis... Sicut mater unicum amat filium suum, ita ego te diligebam. David se lamentoit sur la mort de Jonathas... O mon frère Jonathas, vous le plus digne des princes, votre mort me perce de douleur. Je vous aimois comme une mère aime son fils unique.

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Cette oraison funèbre a été imprimée; nous la ferons connoître à nos lecteurs.

Après l'oraison funèbre ont eu lieu les cinq absoutes dites l'ordre suivant la première par Mgr Faict, vicaire capitulaire; la seconde par Mgr de Ram, recteur de l'université de Louvain; la troisième, par Mgr de Montpellier, évêque de Liége; la quatrième, par Mgr Delebecque, évêque de Gand, et la cinquième par Son Eminence Mgr le cardinal-archevêque de Malines.

Le service funèbre n'a été terminé qu'à deux heures et demie.

6. Le conseil communal de Gand a vôté le 26 mars la suppression de l'orphelinat connu sous le nom des Filles Bleues confié depuis 1805 aux sœurs de la Visitation; M. le chanoine Bracq directeur spirituel de l'établissement avoit adressé une lettre au conseil commu nal pour conjurer cette décision, malgré les sages raisons du vénérable prêtre le conseil s'est montré bien résolu à séculariser les orphelinats.

«La maison des Filles Fleues, fondée en 1625, disoit M. Bracq, est dans l'état le plus florissant.

» L'administration des hospices a manifesté en diverses circonstances

sa satisfaction, tant aux enfants qu'à leurs directrices. Les lettres conservées par les sœurs sont une preuve des sentiments de reconnoissance de MM. les administrateurs.

» Les parents des orphelines sont très satisfaits et fiers d'avoir une fille de leur famille dans la maison.

» Les enfants elles-mèmes sont très-heureuses. L'état de leur santé ne laisse rien à désirer; leur instruction est avancée; leur éducation leur garantit un heureux avenir, un sort aussi prospère que celui qu'ont obtenu leurs anciennes compagnes sorties de l'Orphelinat durant les onze dernières années. Sur 63 élèves sorties du 1 janvier 1853 au 31 décembre 1863, je n'en connois qu'une qui soit malheureuse pour avoir abandonué la voie de l'honneur, et encore est-ce l'enfant qu'une tante a réclamée avant l'achèvement de son temps et que l'administration a laissé partir par charité. Les orphelines, au moment de leur départ, connoissent tous les ouvrages tant domestiques qu'à l'aiguille. Elles sont actives; tous les ans elles confectionnent une foule d'objets pour les diverses maisons des hospices...

» Il y a depuis 1850 vingt sœurs dans l'établissement des FillesBleues, mais vingt sœurs qui ne reçoivent absolument rien que le logement et la nourriture.

La nourriture de ces sœurs, nourriture bien simple et pauvre, revient à frs 200 par an; c'est-à-dire que l'administration paie 20 fois 200 francs, soit quatre mille francs pour toutes les sœurs attachées à l'orphelinat et à la direction de la lingerie des vieux hommes de la Byloque, et même des aveugles de l'hospice Van Caneghem, car cette nouvelle charge a été ajoutée sans la moindre réclamation des sœurs....

» S'il m'est permis de révéler ici ce qui devoit rester secret, je vous dirai, Messieurs, que les sœurs qui élèvent ces enfants destinées par la mort de leurs parents à la plus profonde misère, leur portent le plus vif intérêt. Il arrive parfois que les administrateurs, par grande charité, admettent dans l'orphelinat une enfant bien chétive et sans abri. Cette enfant, parvenue à 21 ans, ne peut entrer en condition, elle n'a personne qui puisse l'accueillir; que faire dans cette extrémité? Eh bien! les sœurs l'admettent dans une de leurs maisons, lui donnent le nom d'Enfant de la Providence, et la traitent comme une précieuse fille que le Seigneur leur a envoyée.

» Non, Messieurs, vous ne supprimerez pas un établissement que la ville de Gand peut montrer avec orgueil aux étrangers, vous ne supprimerez pas une maison si utile aux pauvres, d'où sont sorties tant de bonnes femmes de chambre, tant d'heureuses et saintes filles. Je le sais, et je l'atteste parce que je le sais, le très-grand nombre des Filles-Bleues marchent dans la voie de l'honneur et sont heureuses, beaucoup jouissent d'un parfait bonheur. Voilà 29 ans que j'ai la direction spirituelle de la maison, et je dois à la vérité de declarer que cette institution porte d'excellents fruits. Oui, c'est parce que je connois l'utilité et la nécessité de semblables maisons, que j'en ai erige moi-même de mes propres deniers. »

7. Par arrêté royal du 12 avril 1864, un deuxième subside de

1,575 frs est alloué au conseil de fabrique de l'église paroissiale de Wessenderloo, afin de l'aider à faire restaurer le jubé de ladite église. Par arrêté royal du 22 avril, les subsides suivants sont accordés : Brabant. Frs 5,000 à l'église de Cureghem, à Anderlecht ; 1,475 à l'église de Lennick-Saint-Martin; 1,750 à l'église de NotreDame, à Vilvorde; 1,550 à l'église de Rhode-Saint Genèse; 2,446 à l'église de Neder-over-Heembeek; 750 à l'église de Saint-Martin, à Overyssche; 150 à l'église de Borght, à Grimberghem; 300 à l'église d'Elewyt; 1,960 à l'église de l'Ecluse; 1,850 à l'église de Neervelp; 2,000 à l'église de Rillaer; 900 à l'église d'Overlaer, à Hougaerde; 2,889 à l'église de Wommerson; 1,370 à l'église de Bost, à Hougaerde; 1,000 à l'église de Hever; 2,000 à l'église d'Archennes ; 2,500 à l'église de Tilly; 437-50 à l'église de Mellery; 2,000 à l'église de Gentinnes; 1,000 à l'église d'Opprebais; 1,770 à l'église d'Offus, à Ramillies-Offus; 250 à l'église de Baisy-Thy.

Flandre occidentale. Frs 972-78 à l'église de Bossut; 1,000 à l'église de Saint-Michel; 2,008 à l'église de Ramscappelle (Bruges). Flandre orientale. Frs 1,500 à l'église de Munckzwalm; 310 à l'église de Welden.

Hainaut.

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Frs 3,333 à l'église de Lens; 250 au conseil commu

nal de Ghoy. Liége. Frs 400 à l'église de Bleret ; 300 à l'église de Pousset. Limbourg. Frs 222 22 à l'église d'Ordange; 400 à l'église d'Alken; 733-32 à l'église de Corswarem; 1,850 à l'église de VieuxHoesselt, à Hoesselt; 2,000 au conseil communal de Molen-Beersel ; 2,200 à l'église de Niel-près-d'Asch; 2,000 à l'église de Wellen; 178 au conseil communal de Lanaken; 366-66 à l'église de Vroenhoven; 2,200 à l'église de Viverselle, commune de Zolder; 200 à l'église d'Aelst, 1,000 au conseil communal de Jesseren; 4,000 à l'église de Lanaken; 466-66 à l'église de Veldwezelt; 1,000 au conseil communal de Sluse; 184-14 au conseil communal d'Heppen, 2,000 à l'église de Waltwilder ; 4,000 à l'église de Pael.

8. Des arrêtés royaux, en date du 4 avril 1864, autorisent 1° le conseil de fabrique de l'église de Brasschaet (province d'Anvers), à faire construire, une tour avec flèche.

2. Le conseil de fabrique de l'église de Saventhem (province de Brabant), à faire agrandir cette église, conformément au plan modifié par la commission royale des monuments.

3o Le conseil de fabrique de Saint-Germain à Tirlemont (province de Brabant), à faire peindre deux vitraux, pour être placés dans cette église.

4 Le conseil de fabrique de l'église de Chapelle-Saint-Lambert, commune de Lasne-Chapelle-Saint-Lambert (province de Brabant) à faire construire un jubé dans cette église.

5o Le conseil de fabrique de l'église de Jambes (province de Namur) à faire construire une chaire de vérité, pour être placée dans cette église.

6o Le conseil de fabrique de l'église de Moignelée (province de Namur) à faire construire, pour être placés dans cette église, un maîtreantel, des autels latéraux, une chaire de vérité et des confessionnaux.

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