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» et que notre prière soit unanime... Que chacun de uous prie, non» seulement pour lui, mais pour tous ses frères, comme le Seigneur » nous a enseigné à prier (1). » Et afin que Dieu se rende plus aisément à nos prières, à nos vœux, aux vôtres, ainsi qu'à ceux de tous les fidèles, employons en toute confiance l'intercession de la trèssainte et Immaculée Vierge Marie, mère de Dieu, qui a détruit les hérésies dans le monde entier et qui, mère très-aimante de nous tous, « est toute suave... pleine de miséricorde... se montre favorable, clémente à toutes les prières et prend pitié de tous avec la plus généreuse affection (2); » elle siége comme Reine à la droite de son Fils unique, N.-S. Jésus-Christ, couverte d'un vêtement d'or et environnée de splendeurs variées, elle obtient tout de lui. Demandons aussi les suffrages du bienheureux Pierre, prince des Apôtres, de Paul, son compagnon dans l'apostolat, et de tous les Saints du Ciel qui, devenus déjà les amis de Dieu, sont parvenus au royaume d'en haut et qui, possédant la palme et la couronne et sùrs de leur immortalité, sont pleins de sollicitude pour notre salut.

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Enfin, implorant pour vous de tout notre cœur l'abondance des dons célestes, Nous vous accordons avec amour, et comme gage de notre affection singulière, à Vous, Vénérables Frères, à tous les

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>> sit unanimis oratio... unusquisque oret Deum non pro se tantum, sed pro omnibus fratribus, sicut Dominus orare nos docuit (1). Quo vero facilius Deus Nostris, Vestrisque, et omnium fidelium precibus, votisque annuat, cum omni fiducia deprecatricem apud Eum adhibeamus Immaculatam sanctissimamque Deiparam Virginem Mariam, quæ cunctas hæreses interemit in universo mundo, quæque omnium nostrum amantissima Mater « tota suavis est... ac plena miscricordiæ... omnibus sese exorabilem, omnibus cle» mentissimam præbet, omnium necessitates amplissimo quodam » miseratur affectu (2),» atque utpote Regina adstans a dextris Unigeniti Filii Sui Domini Nostri Jesu Christi in vestitu deaurato circumamicta varietate, nihil est quod ab Eo impetrare non valeat. Suffragia quoque petamus Beatissimi Petri Apostolorum Principis, et Coapostoli ejus Pauli, omniumque Sanctorum Cælitum, qui facti jam amici Dei pervenerunt ad cælestia regna, et coronati possident palmam, ac de sua immortalitate securi, de nostra sunt salute solliciti.

Denique cælestium omnium donorum copiam Vobis a Deo ex animo adprecantes singularis Nostræ in Vos caritatis pignus Apos

(4) S. Cyprian. Epist. 11.

(2) S. Bernard. Serm, de duodecim prærogativis B. M. V ex verbis Apocalyp.

clercs et laïques fidèles confiés à vos soins, la Bénédiction apostolique.

Donné à Rome, près St-Pierre, VIII décembre 1864, dixième anniversaire de la definition dogmatique de l'Immaculée-Conception de la T.-S. Vierge Marie, Mère de Dieu, de notre pontificat la 19 année.

PIE IX, PAPE.

Résumé renfermant les principales erreurs de notre temps, qui sont signalées dans les allocutions consistoriales, encycliques et autres lettres apostoliques de N. T. S. P. le Pape Pie IX.

SI.

Panthéisme, naturalisme et rationalisme absolu.

I. Il n'existe aucun Etre divin, suprême, parfait dans sa sagesse et sa providence, qui soit distinct de l'universalité des choses, et Dieu est identique à la nature des choses, et par conséquent assujetti aux changements; Dieu, par cela même, se fait dans l'homme et dans le monde, et tous les êtres sont Dieu et ont la propre substance de Dieu. Dieu est ainsi une seule et même chose avec le monde, et par consé

tolicam Benedictionem ex intimo corde profectam Vobis ipsis Venerabiles Fratres, cuntisque Clericis, Laicisque fidelibus curæ vestræ commissis peramanter impertimus.

Datum Romæ apud S. Petrum die VIII Decembris anno 1864, decimo a Dogmatica Definitione Immaculate Conceptionis Deiparæ Virginis Mariæ.

Pontificatus Nostri Anno Decimonono.

PIUS PP. IX.

Syllabus complectens præcipuos nostræ ætatis errores qui notantur in allocutionibus consistorialibus in encyclisis aliisque apostolicis litteris sanctissimi domini nostri Pii papa IX.

SI.

Pantheismus, Naturalismus et Rationalismus absolutus.

I. Nullum supremum, sapientissimum, providentissimumque Numen divinum exsistit ab hac rerum universitate distinctum, et Deus idem est ac rerum natura et idcirco immutationibus obnoxius, Deusque reapse fit in homine et mundo, atque omnia Deus sunt et ipsissimam Dei habent substantiam; ac una eademque res est Deus

quent l'esprit avec la matière, la nécessité avec a liberté, le vrai avec le faux, le bien avec le mal, et le juste avec l'injuste.

Alloc. Maxima quidem, du 9 juin 1862.

II. On doit nier toute action de Dieu sur les hommes et sur le monde.

Alloc. Maxima quidem, du 9 juin 1862.

III. La raison humaine, considérée sans aucun rapport à Dieu, est l'unique arbitre du vrai et du faux, du bien et du mal; elle est en elle-même sa loi, elle suffit par ses forces naturelles pour procurer le bien des hommes et des peuples.

Alloc. Maxima quidem, du 9 juin 1862.

IV. Toutes les vérités de la religion découlent de la force native de la raison humaine; d'où il suit que la raison est la règle souveraine d'après laquelle l'homme peut acquérir la connoissance de toutes les vérités de toute espèce.

Encycl. Qui pluribus, du 9 novembre 1846.
Encycl. Singulari quidem, du 17 mars 1856.
Alloc. Maxima quidem, du 9 juin 1862.

V. La révélation divine est imparfaite, et par conséquent sujette à un progrès continuel et indéfini qui réponde au développement de la raison humaine.

Encycl. Qui pluribus, du 9 novembre 1846.

Alloc. Maxima quidem, du 9 juin 1862.

VI. La foi du Christ est en opposition avec la raison humaine, et

cum mundo, et proinde spiritus cum materia, necessitas cum libertate, verum cum falso, bonum cum malo, et justum cum injusto. Alloc. Maxima quidem 9 junii 1862.

II. Neganda est omnis Dei actio in homines et mundum.
Alloc. Maxima quidem 9 junii 1862.

III. Humana ratio, nullo prorsus Dei respectu habito, unicus est veri et falsi, boni et mali arbiter, sibi ipsi est lex et naturalibus suis viribus ad hominum ac populorum bonum curandum sufficit. Alloc. Maxima quidem 9 junii 1862.

IV. Omnes religionis veritates ex nativa humanæ rationis vi derivant; hinc ratio est princeps norma qua homo cognitionem omnium cujuscumque generis veritatum assequi possit ac debeat. Episc. encycl. Qui pluribus 9 nov. 1846.

Episc. encycl. Singulari quidem 17 martii 1856.

Alloc. Maxima quidem 9 junii 1862.

V. Divina revelatio est imperfecta et iccirco subjecta continuo et indefinito progressui qui humanæ rationis progressioni respondeat. Epist. encycl. Qui pluribus 9 nov. 1846.

Alloc. Maxima quidem 9 junii 1862.

VI. Christi fides humanæ refragatur rationi; divinaque revelatio

la révélation divine non seulement ne sert de rien, mais elle nuit à la perfection de l'homme.

Encycl. Qui pluribus, du 9 nov. 1846,

Alloc. Maxima quidem, du 9 juin 1862.

VII. Les prophéties et les miracles exposés et racontés dans les Saintes-Ecritures sont des fictions poétiques, et les mystères de la foi chrétienne sont le résumé d'investigations philosophiques; dans les livres des deux Testaments sont contenues des inventions mythiques, et Jésus lui même est un mythe.

Encycl. Qui pluribus du 9 nov. 1846.
Alloc. Maxima quidem, du 9 juin 1862.

S II.

Rationalisme modéré.

VIII. Comme la raison humaine est égale à la religion elle même, les sciences théologiques doivent être traitées comme les seiences philosophiques.

Alloc. Singulari quadam perfusi, du 9 déc. 1854.

IX. Tous les dogmes de la religion chrétienne sans distinction sont l'objet de la science naturelle ou philosophie: et la raison humaine n'ayant qu'une culture historique, peut, d'après ses principes et ses forces naturelles, parvenir à une vraie connoissance de tous les

non solum nihil prodest, verum etiam nocet hominis perfectioni. Epist. encycl. Qui pluribus 9 nov. 1846.

Alloc. Maxima quidem 9 junii 1862.

VII. Prophetiæ et miracula in sacris Litteris exposita et narrata sunt poetarum commenta, et christianæ fidei mysteria philosophicarum investigationum summa; et utriusque Testamenti libris mythica continentur inventa; ipseque Jesus Christus est mythica fictio. Epist. encycl. Qui pluribus 9 nov. 1846. Alloc. Maxima quidem 9 junii 1862.

SII.

Rationalismus moderatus.

VIII. Quum ratio humana ipsi religioni æquiparetur, iccirco theologica disciplinæ perinde ac philosophicæ tractandæ sunt. Alloc. Singulari quadam perfusi 9 dec. 1854.

IX. Omnia indiscriminatim dogmata religionis christianæ sunt objectum naturalis scientiæ seu philosophiæ; et humana ratio historice tantum exculta potest ex suis naturalibus viribus et principiis ad veram de omnibus etiam reconditioribus dogmatibus scientiam pervenire, modo hæc dogmata ipsi rationi tamquam objectum proposita fuerint.

dogmes même des plus cachés, pourvu que ces dogmes aient été proposés à la raison comme objet.

Lettre à l'Archevêqne de Frising: Gravissimas, du 11 décembre 1862.

Lettre au même : Tuas libenter, du 21 décembre 1865.

X. Comme autre chose est le philosophe et autre chose la philosophie, celui-là a le droit et le devoir de se soumettre à une autorité qu'il a reconnue lui-même être vraie ; mais la philosophie ne peut ni ne doit se soumettre à aucune autorité.

Lettre à l'Archevêque de Frising: Gravissimas, du 11 décembre 1862.

Lettre au même : Tuas libenter, du 21 décembre 1865.

XI. L'église non-seulement ne doit, dans aucun cas, sévir contre la philosophie, mais elle doit tolérer les erreurs de la philosophie et lui abandonner le soin de se corriger elle-même.

Lettre à l'Archevêque de Frising: Gravissimas, du 11 décembre 1862.

XII. Les décrets du Siége apostolique et des congrégations romaines empêchent le libre progrès de la science.

Lettre à l'archevêque de Frising Tuas libenter, du 21 décembre 1863.

XIII. La méthode et les principes d'après lesquels les anciens docteurs scolastiques ont cultivé la théologie, ne conviennent plus aux nécessités de notre temps et aux progrès des sciences.

Epist. ad Archiep. Frising. Gravissimas 11 dec. 1862.
Epist. ad eumdem Tuas libenter 21 dec. 1865.

X. Quum aliud sit philosophus, aliud philosophia, ille jus et officium habet se submittendi auctoritati, quam veram ipse probaverit; at philosophia neque potest, neque debet ulli sese submittere auctoritati.

Epist. ad Archiep. Frising. Gravissimas 11 dec. 1862.

Epist. ad eumdem Tuas libentes 21 dec. 1863.

XI. Ecclesia non solum non debet in philosophiam unquam animadvertere, verum etiam debet ipsius philosophiæ tolerare errores, eique relinquere ut ipsa se corrigat.

Epist. ad Archiep. Frising. Gravissimas 11 dec. 1865.

XII. Apostolicæ Sedis, romanarumque Congregationum decreta liberum scientiæ progressum impediunt.

Epist. ad Archiep. Frising. Tnas libenter 21 dec. 1862.

XIII. Methodus et principia, quibus antiqui Doctores scholastici Theologiam excoluerunt, temporum nostrorum necessitatibus scientiarumque progressui minime congruunt.

Epist. ad Archiep. Frising. Tuas libenter 21 dec. 1865.

XIV. Philosophia tractanda est, nulla supernaturalis revelationis habita ratione.

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