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banque de Copenhague ne seront plus reçus dans les caisses publiques.

10. Le maréchal de Mac-Mahon, duc de Magenta, est désigné par l'empereur pour commander le camp de Châlons. On lit à ce sujet dans le Moniteur universel:

Un journal étranger cite au nombre des symptômes dont quelques imaginations s'effraient la désignation qui a été faite du maréchal de Mac-Mahon pour commander de nouveau le camp de Châlons en 1864. Assurément, tous les maréchaux peuvent au même titre, exercer cet important commandement; mais ils sont appelés par le choix de l'Empereur, et non pas rigoureusement à tour de rôle. La nomination du maréchal de Mac-Mahon n'a donc rien que de très-normal; quant à la composition des états-majors divisionnaires placés sous ses ordres, elle sera faite d'après les bases et suivant les règles ordinaires.

Le roi Maximilien de Bavière meurt d'une érési pèle. Ce prince étoit né en 1811. Marié à la princesse Frédérique fille de feu le prince Guillaume de Prusse il laisse deux fils, le prince Louis né en 1845 et le prince Othon né en 1848.

11. Le roi Louis II de Bavière prète au sein du conseil d'Etat le serment prescrit par la Constitution.

11. Des notifications officielles du gouvernement danois annoncent qu'à partir du 15 mars, les ports prussiens de Comin, de Swinnemunde, de Wolgast, de Greifswald, de Stralsund et de Barth seront bloqués. 14. Le général Grant est nommé commandant en chef des armées des Etats-Unis.

15. Ouverture du Storthing norwégien : le roi Charles XV prononce le discours suivant:

<< Messieurs,

« En présence d'événements qui nous sont connus à tous, j'ai considéré comme mon devoir de convoquer le Storthing du royaume de Norwége, afin d'obtenir de lui, en Norwége, une liberté d'action égale à celle que j'ai en Suède. Ayant constamment pour but d'épargner, aussi longtemps que possible, de trop lourds sacrifices aux deux peuples dont la Providence m'a confié les destinées, je n'ai pu cependant me refuser à reconnoître qu'il peut devenir inévitable de se les imposer et la différence des règles constitutionnelles en vigueur dans les deux royaumes a nécessité la convocation du Storthing, afin d'écarter les obstacles qui pourroient s'opposer à ce que les deux royaumes prissent, à un moment donné, une attitude identique qui seroit commandée par les événements.

» J'ai la confiance que le Storthing pense comme moi que les deux peuples frères doivent être également préparés à remplir la mission que les événements pourroient leur imposer.

>> Depuis votre dernière réunion, j'ai conclu au nom des royaumes unis, et de concert avec la plupart des autres puissances, un traité avec le roi des Belges pour le rachat des droits de péage de l'Escaut. Ce traité est, en ce qui concerne les obligations financières soumis pour la Norwége à la condition du consentement du Storthing. Il sera, en conséquence, présenté au Storthing une proposition pour lui demander ce consentement.

>> Plusieurs autres proposition relatives à des affaires intérieures qui ne peuvent être décidées sans votre concours vous seront également soumi

ses.

>> Je suis certain que le Storthing accueillera avec joie la nouvelle des

fiançailles prochaines de mon frère bien-aimé S. A. R. le prince Auguste avec S. A. S. la princesse Thérèse de Saxe-Altenbourg.

» En déclarant ouverte la session extraordinaire du Storthing, je prie le ciel de bénir vos travaux et vous assure, messieurs tous en général, et chacun en particulier, de ma grâce et bienveillance royale. »>

16. Le journal la Nation reçoit un second avertissement.

18. A Athènes le ministère Bulgaris donnesa démission; l'amiral Canaris forme un nouveau cabinet; il adresse à la nation la proclamation suivante :

Concitoyens !

Au moment où va se clore la carrière de la secousse, suite inévitable de la révolution qui sauve la nation, et va s'inaugurer la période du rétablissement de l'ordre légal, personne n'ignore combien sont difficiles et délicats les devoirs des hommes quifassument le gouvernement des affaires publiques.

La patrie a pleinement le droit d'exiger de ceux qui tiennent en main le gouvernail de l'Etat la réalisation de ses aspirations légitimes, qui lui ont coûté d'immenses sacrifices; la patrie a voulu et veut la sincère application des lois, le développement des libertés nationales et l'affermissement du trône constitutionnel, sous la sauvegarde duquel elle a toujours entendu placer sa fortune, son présent et son avenir.

Pour atteindre ce but, il faut bien des moyens; d'abord il faut que l'ordre soit établi sur des bases solides. Pour cet objet, ceux qui se chargent du gouvernement du pays doivent se préoccuper sans délai, et d'une manière toute particulière de rétablir l'ordre dans l'armée, qui, comme tout le monde sait a rendu tant de services à la patrie, d'organiser en même temps la garde nationnale, cette autre force de la nation, laquelle, dans des circonstances critiques, n'a pas moins rendu de services signalés à la cause publique, et d'introduire au plus tôt l'économie la plus sévère dans les services de l'Etat.

Appelés par la confiance de S. M. au gouvernement des affaires du pays, nous n'avons pas hésité à obéir à la volonté du Roi, pénétrés des exigences de l'époque et du poids de notre responsabilité.

Nous essaierons de remplir notre tâche difficile, nous appuyant moins sur notre foiblesse que sur l'appui de la nation; sans cela tout est impossible; avec cela tout sera couronné de succès.

Le guide inséparable de notre conduite sera la fidèle et loyale applicades lois : nous serons pénétrés d'un respect sans bornes pour les libertes constitutionnelles; nous ferons preuve de la plus grande impartialité dans le choix des personnes.

Athènes, le 6/48 mars 1864

20. Le bombardement de Duppel et celui de Fredericia commencent presque simultanément.

21. Les élections pour le Corps législatif qui ont lieu dans deux des circonscriptions de Paris donnent une forte majorité à MM.Carnot et Garnier-Pagès candidats du parti démocratique. Les candidats dits des classes ouvrières n'ont qu'un nombre insignifiant de voix ; les candidats du parti libéral ont plus de trois fois moins de voix que M. Carnot, malgré l'appui de M. Thiers prêté à M. Laboulaye.

20.M.Drouyn de Lhuys adresse au ministre de France en Angleterre

la dépèche suivante relativement au projet de conférence pour régler la question du Schleswig-Holstein :

« Le gouvernement britanique fait en ce moment de nouvelles démarches pour provoquer la réunion d'une conférence, et les puissances belligérantes ne paroissent plus aussi opposées qu'elles l'étoient précédemment à l'ouverture des négociations. Vous savez que n'avons point d'objections à y participer. si elles sont acceptées par toutes les autres cours, et je vous ai fait connoitre à ce sujet les intentions du gouvernement de l'Empereur par ma dépêche du 14 de ce mois. Mais avant de prendre place dans la conférence, je désire que vous fassiez part au cabinet de Londres des sentiments que nous y apportons. Cette communication tout amicale expliquera peut être mieux que nous n'avons eu l'occasion de le faire jusqu'ici la ligne de conduite suivie par le gouvernement impérial dans le différend dano-allemand. Elle contribuera aussi je l'espère, à faire cesser les suppositions d'arrière-pensée qu'on nous a si gratuitement prêtées.

» En nous associant à cette tentative de pacification, nous nous trouverous en présence de deux grands intérêts. D'un côté nous avons à tenir compte de stipulations arrêtées dans des vues d'équilibre européen et révé. tues de la signature de la France. De l'autre, il est impossible de méconnoìtre les sentiments de répulsion qui s'élèvent contre l'œuvre des plénipotentiaires de 1852. Nous sommes loin de contester la sagesse de la combinaison, que le traité de Londres a eu pour objet de placer sous la sauvegarde du droit public de l'Europe, et si, faisant abstraction de l'oppposition de l'Allemagne et des manifestations des duchés, nous étions libre d'obéir à la seule iuspiration de nos sympathies traditionnelles pour le Danemark, tous nos efforts seroient consacrés à maintenir cette transaction. Mais il ne nous est pas permis de méconnoître les obtacles qui s'opposent à l'exécution pure et simple du traité de 1852.

» Si pour quelques puissances le traité de Londres a une existence séparée et une autorité qui lui est propre, indépendamment des engagements, conclus à la même époque entre l'Allemagne et le Danemark, pour d'autres au contraire il est subordonné à ces mêmes engagements, dont on ne sauroit le séparer. Parmi les Etats allemands, les uns ont refusé leur adhésion ou ne l'ont accordée que sous une forme restritive; les autres, après y avoir adhéré naguère, s'en déclarent affranchis maintenant Enfin, la confédération germanique semble contester la valeur d'un acte auquel elle n'a pas concouru.

» En présence de cette diversité d'apppéciations, qui fera naître d'insur. montables difficultés, il me paroît indispensable d'examiner les intérêts impliqués dans la guerre actuelle, sans se préoccuper exclusivement de la lettre du traité.

La cause, comme le caractère distinctif de cette lutte est évidemment la rivalité des populations qui composent la monarchie danoise. Il existe chez chacune d'elles un sentiment national dont la force ne sauroit être mise en doute. Quoi donc de plns naturel. à défaut d'une règle unanimement acceptée que de prendre pour base le vœu des populations? Ce moyen conforme aux véritables intérêts des deux parties nous paroît le plus propre à amener un arrangement équitable et offrant des garanties de stabilité. En demandant l'application d'un principe fondamental de notre droit public, et en réclamant, pour le Danemark comme pour l'Allemagne, le bénefice de ce principe, nous croyons proposer la solution la plus juste et la plus facile de cette question, qui excite dans toute l'Europe une si vive inquiétude. >> Agréez, etc. >> DROUYN DE LHUYS. »

21. L'Autriche et la Prusse, ainsi que le Danemarck ayant accepté

le projet de conférence mis en avant par l'Angleterre, lord Russell adresse aux agents diplomatiques anglais la circulaire suivante qui fait connoître le résultat de la négociation sur cette affaire :

<< Monsieur,

>> J'ai reçu et communiqué à la Reine vos intéressantes dépêches relatives aux questions de l'armistice, et de la conférence.

» Je n'ai pas besoin de discuter la question d'une armistice. La proposition a été faite par l'Autriche et par la Prusse, et elle a été appuyée par le gouvernement de Sa Majesté comme une proposition avantageuse aŭ Danemark et comme tendant à arrêter l'effusion du sang.

>> Quant à la conférence, M. Monrad et M. Quaade savent que le gouvernement de Sa Majesté a proposé à l'Autriche, à la Prusse et au Danemark d'entrer dans une conférence en vue de rendre la paix au nord de l'Europe, sans poser aucune base. L'Autriche et la Prusse ont accepté la proposition dans cette forme. Le Danemark propose maintenant d'accepter une conférence sur la base des arrangements de 1851-52. L'Autriche et la Prusse n'ont pas accueilli une telle proposition ni probablement aucune autre base par laquelle les libres délibérations de la conférence seroient, au moins en apparence, limitées et circonscrites.

»Mais M. Monrad lui-même, tout en insistant sur la base de 1851-52, dit que son adoption n'excluroit pas la discussion des autres modes d'arrangement, si on ne pouvoit pas aboutir à un arrangement sur cette base.

» Cette déclaration loyale et pratique semble réduire le différend à une question de forme plutôt que le fond.

» L'Autriche et la Prusse, bien qu'elles n'admettent pas de base, ne peuvent refuser de discuter dans la conférence les arrangements de 1851-52 et le Danemark, tout en insistant sur sa base préparée, ne refuseroit pas de discuter d'autres modes d'arrangement, si l'on trouvoit impraticable une convention sur la base en question.

» L'expression « union personnelle » semble n'avoir été introduite dans ces discussions que pour créer de nouvelles difficultés et exciter plus de mauvais vouloir.

>> Le Danemark ne peut nier l'obligation qui résulte de l'article du traité de mai 1852 relatif au Holstein, ei au Lauenbourg, et l'on peut donc dire que le roi de Danemark tient déjà lo Holstein et le Lauenbourg par les liens d'une union personnelle. Mais il seroit mieux d'éviter toute allusion à cette expression malencontreuse.

Le gouvernement de Sa Majesté proposera donc à la France, à la Russie, à la Suède et à la Confédération germanique une conférence en vue de rétablir la paix, et le gouvernement de Sa Majesté déclarera en même temps, que le Danemark donne son adhésion à la conférence, à la condition que les arrangements de 1854-1852 forment la base des délibérations.

>> J'ai, etc. »

22. Clôture du Rigsraad à Copenhague. Le ministre de l'intérieur donne lecture d'un message royal ainsi conçu :

« Nous Christian IX, etc., etc., salut à notre Rigsraad.

>> C'est pendant une époque funeste que les discussions du Rigsraad se terminent.

Beaucoup d'entre vous trouveront à leur retour leurs foyers occupés par l'ennemi. Recevez nos remerciements de ce que, tranquilles et intrépides, vous êtes restés à vos siéges de l'Assemblée législative, et de ce que vous avez vigoureusement appuyé notre gouvernement dans la lutte pénible pour la patrie.

>> Portez notre salut à toutes les parties du pays. Dites à vos concitoyens que notre cœur saigne à la pensée des souffrances qu'éprouve nos fidèles sujets des deux côtés du Kongeaa; mais dites-leur en même temps que nos ennemis connoissent mal le peuple danois s'ils croient pouvoir, par les charges qu'il lui imposent, provoquer en lui le désir de sacrifier la cause sacrée de la patrie.

>> Par la menace de l'emploi de la force, notre prédécesseur sur le trône se détermina à donner aux duchés de Holstein et de Lauenbourg une position distincte dans la monarchie, et aujourd'hui l'état qui par là étoit devenu nécessaire est appelé une violation d'obligations contractées en vertu des traités Au nom de ces obligations une exécution fédérale est faite en Holstein, et le Schleswig est occupé pour servir de gage. Pendant l'exécution dans le Holstein et sous la protection des troupes de la Confédération germanique, on laisse le champ libre au mouvement révolutionnaire dirigé contre nous. L'occupation du Schleswig est exploitée pour traiter ce pays comme une province prussienne ou antrichienne.

Des fonctionnaires ecclésiatiques et civils sont destitués en masse sous des prétextes futiles; des prètres et des magistrats sont emmenés en prison et traités plus mal que des malfaiteurs: le monument qui décoroit les tombeaux de nos soldats tués est profané et démoli; notre chiffre est effacé sur tous les édifices publics; l'emploi du mot royal est interdit; le Danebrog, cette vieille bannière du pays, doit, céder la place au drapeau révolutionnaire de 1848; les dispositions de la constitution particulière du Schleswig sur l'emploi des langues danoise et allemande sont violées par des décrets arbitraires.

» L'ennemi n'en est pas reste là; il a franchi le Kongeaa et envahit en ce moment le Jutland.

«Nous sommes encore seuls; nous ne savons pas combien de temps l'Europe restera spectatrice tranquille de cet acte de violence exercée contre nous et contre notre peuple.

>> Nous répétons notre promesse au Rigsraad. Nous sommes prêts à tout faire pour obtenir une paix qui soit d'accord avec les intérêts de la patrie; mais que nos ennemis sachent que le temps est encore éloigné où ils pourront nous contraindre, nous et notre peuple, à subir une paix humiliante pour le Danemark.

» Que la dernière parole que votre roi vous adresse à vous et à ceux qui vous ont élus soit: Persévérance!

» Que Dieu soit avec vous!

>> Donné en notre résidence royale de Copenhague, le 19 mars 1864.

22. Le sénat de Madrid, après une discussion de trois jours, vote par 90 voix contre 7 le projet de réforme constitutionnelle. Ce projet consiste à remettre en vigueur la Constitution du 23 mai 1845 qui attribue au gouvernement le droit de nommer les membres du sénat en les prenant dans certaines catégories de citoyens.

M. de Miraflores, dont le ministère avoit été renversé sur la même question, défend les idées du projet qu'il avoit présenté.

26. Séance extraordinaire de la Diète germanique dans laquelle elle reçoit la notification d'un projet de conférence à Londres, pour le réglement on conflit danois et l'invitation d'y assister le 12 avril - prochain.

28. Les pru repoussés avec ment est prest

os livrent deux assauts infructueux à Duppel et sont pertes considérables. Une compagnie du se réginéantie et l'on compte en outre près de 300 blessés.

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