TABLE DES MATIÈRES. De la Probabilité des Jugemens des tribunaux. Des Tables de mortalité et des durées moyennes de la vie, des mariages, et des associations quelconques, 174 136 137 158 Un grand nombre de ces causes tiennent aux lois de la Psychologie, ou, ce qui revient au même, de la Physiologie étendue au-delà des Principes de l'association des idées. Modifications du sensorium et des impressions intérieures d'un ob- Le penchant qui nous porte à réaliser les objets de nos impressions Des somnambules et des visionnaires. Le penchant qui nous porte à croire à l'existence passée des objets rappelés par la mémoire, tient à un caractère particulier qui distingue Par de fréquentes répétitions, les opérations et les mouvemens du Effets de cette facilité sur les moeurs et sur les habitudes des peuples. La répétition d'actes pareils à ceux qu'une disposition particulière du sensorium, produirait, peut faire naître cette disposition. Influence de ce principe sur la croyance. Comment on peut détruire les illusions qui en résultent. Les vibrations du sensorium et les mouvemens qu'elles produisent, sont assujettis aux lois de la Dynamique. FIN DE LA TABLE SUR LES PROBABILITÉS. CET Essai philosophique est le développement d'une leçon sur les probabilités, que je donnai en 1795, aux écoles normales où je fus appelé comme professeur de Mathématiques avec Lagrange, par un décret de la Convention nationale. J'ai publié depuis peu sur le même sujet, un ouvrage ayant pour titre : Théorie analytique des Probabilités. Je présente ici, sans le secours de l'Analyse, les principes et les résultats généraux de cette théorie, en les appliquant aux questions les plus importantes de la vie, qui ne sont en effet, pour la plupart, que des problèmes de probabilité. On peut même dire, à parler en rigueur, que presque toutes nos connaissances ne sont que probables; et dans le petit nombre des choses que nous pouvons savoir avec certitude, dans les sciences mathématiques elles-mêmes, les principaux moyens de parvenir à la vérité, l'induction et l'analogie se fondent sur les probabilités; en sorte que le système entier des connaissances humaines, se rattache à la théorie exposée dans cet essai. On y verra sans doute avec intérêt, qu'en ne considérant même dans les principes éternels de la raison, de la justice et de l'humanité, que les chances heureuses qui leur sont constamment attachées; il y a un grand avantage à suivre ces principes, et de graves inconvéniens à s'en écarter : leurs chances, comme celles qui sont favorables aux loteries, finissant toujours par prévaloir au milieu des oscillations du hasard. Je désire que les réflexions répandues dans cet essai, puissent mériter l'attention des philosophes, et la diriger vers un objet si digne de les occuper. De la Probabilité. Tous les évènemens, ceux mêmes qui par leur petitesse, semblent ne pas tenir aux grandes lois de la nature, en sont une suite aussi nécessaire que les révolutions du soleil. Dans l'ignorance des liens qui les unissent au système entier de l'univers, on les a fait dépendre des causes finales, ou du hasard, suivant qu'ils ar |