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QUE LE PAYS DU FOU-SANG

MENTIONNÉ DANS LES LIVRES CHINOIS

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A monsieur le directeur propriétaire des Annales de philosophie chrétienne.

Monsieur,

En attendant qu'il se trouve en France un ministère qui sente la haute importance de la Perse, de l'Inde et de la Chine, et qui veuille organiser convenablement cette Société asiatique, dont j'ai été, avec MM. de Sacy et de Chézy, un des fondateurs; en attendant qu'on alloue des fonds convenables à cette Société, qu'on lui donne un local spécial et un bibliothécaire; qu'on la dote pour président d'un homme, qui, comme lord Aukland, directeur de la Société asiatique de Londres, puisse, par sa richesse et son influence, grouper et utiliser tous les orientalistes instruits, mais divisés entre eux, qui existent à Paris et en France, je me plais à donner à votre Journal, parce qu'il n'esi soumis à aucune commission, à aucune coleric, qu'il a fait déjà beaucoup de bien, depuis 17 ans qu'il existe, et qu'il en fera encore, mes Essais divers, fort imparfaits, je le sens, mais dont la réunion formera un jour une masse de faits aussi nouveaux que positifs.

Avec votre esprit judicieux, vous avez senti la force de mes Tableaux de l'origine des lettres, dont jamais le Journal asiatique de Paris n'a voulu dire un seul mot; qu'avait approuvés cependant le célèbre docteur Young, et dont s'est servi M. Princeps.

En 1844, vous avez donné ma Dissertation sur l'Amérique, ou

le Fou-sang'. Vous publiez avec raison, les analyses d'ailleurs utiles et bien faites des travaux sur l'Orient que donne tous les ans M. Mohl, dans le Journal asiatique, et je vous remercie d'avoir rappelé en note, sur celle de 1845, que moi aussi, j'avais traité la question délicate et importante de ce lieu célèbre du Fou-sang 2.

M. Walcknaër m'a dit que M. Rémusat avait traduit pour lui, les textes chinois sur le Fou-sang; j'ignore si M. Walcknaër, ce géographe érudit, a exprimé une opinion à cet égard ; j'ignore aussi ce que pense à ce sujet le savant vicomte de Santarem, mais ce que je sais, ce que je vous prie de publier, c'est que M. Newman, cité par M. Mohl, n'a publié, en 1845, sa Dissertation à Munich, qu'après m'avoir vu, à Londres en 1830-1831, à son retour de la Chine, et après avoir su par M. Huttman, alors secrétaire de la Société asiatique de Londres, que je m'occupais d'un travail étendu sur cette relation du Fou-sang, dont j'avais retrouvé en Angleterre le texte chinois, accaparé à Paris par M. Klaproth.

Il en est de même de M. d'Eichthal, cité par M. Mohl. A la Société asiatique, (septembre 1840) et à la Société de géographie aussi, M. d'Eichthal a pu, en 1840, entendre une note que j'ai lue sur ce pays, et voici les calques que j'y ai présentés des figures de Bouddha et de Siva, reconnues par moi, le premier, au Yucatan, dans le bel ouvrage de M. de Waldeck, sur les ruines d'Uxmal 3. Vous avez vous-même alors, vu ces divers calques et ces dessins, et M. Burnouf fils y a reconnu comme moi, et d'après moi, les figures de Bouddha et de Siva.

Comment se fait-il que M. Mohl ait ignoré ces faits très publics à cette époque? comment se fait-il qu'il les ait attribués à M. d'Eichthal, sans me nommer? J'ignore tout-à-fait pourquoi ^.

Je ne connais encore ni le Mémoire de M. d'Eichthal, ni la Dissertation de M. Newman, qui date seulement de 1845, la mienne étant de 1843 et 1844 dans votre journal, et je suis le premier à vous

Voir t. ix, p. 101 (3o série) des Annales.

" Voir notre n° 87, ci-dessus, p. 219.

3 Voir une figure de ce Bouddha dans notre planche.

Voyez à ce sujet notre lettre à l'Académie, ci-après appendice A, et l'appendice B.

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