ÉCOLE ITALIENNE. C. MARATTI. MUS. DE BRUXELLES.

APOLLON ET DAPHNÉ.

Tandis que l'Amour lança dans le cœur de Daphné une flèche de plomb qui lui causa une froideur extrême, il adressa dans celui d'Apollon une flèche d'or, qui lui inspira le plus ardent amour. Cette différence de sentiments rendit vaines les tentatives d'Apollon, qui« voyant ses plaintes et ses caresses également inutiles, se mit à courir de toute sa force après celle qu'il aimait..... Enfin Daphné, épuisée par une course si violente, voit ses forces l'abandonner. Elle pâlit, et, se tournant vers le fleuve Pénée, elle s'écrie : 0 mon père, s'il est vrai que les fleuves jouissent du privilége de la divinité, venez à mon secours; ou toi, Terre, engloutis-moi! Puisque j'ai eu le malheur de plaire, effacez cette beauté qui me devient si funeste. A l'instant même tous ses membres s'engourdissent, son corps se couvre d'écorce, ses cheveux se changent en feuilles, ses bras deviennent des branches, et ses pieds autrefois si légers s'attachent à la terre. »

L'Albane a déployé dans ce tableau la grâce que l'on rencontre habituellement dans ses ouvrages. Celui-ci fait l'un des. ornemens du Musée de Bruxelles.

Larg., 6 pieds 7 pouces; haut., 6 pieds 2 pouces.