de l'âge, l'isolement et toutes les causes qui tendent à émousser la sensibilité nerveuse; 4.) qu'il existe chez le sauvage le plus isolé, comme chez le citadin élevé au plus haut point de civilisation, un rapport constant entre leurs idées et leurs besoins, et qu'on peut établir comme proposition générale, que toutes les causes accidentelles, locales ou politiques, qui tendent à augmenter ou à diminuer le nombre de nos besoins, contribuent nécessairement à étendre ou à rétrécir la sphère de nos connaissances; 5.) que dans l'état actuel de nos connaisunces physiologiques, la marche de l'enseignement peut et doit s'éclairer des lumières de la médecine moderne, qui, de toutes les sciences naturelles, peut coopérer le plus puissamment au perfectionnement de l'espèce humaine, en appréciant les anomalies organiques et intellectuelles de chaque individu, et déterminant par là ce que l'éducation doit faire pour lui, et ce que la société peut en attendre. Le Moraliste de la Jeunesse ; Pensées maximes, les plus propres à former le cœur et l'esprit, tirées des meilleurs écrivains français avec des notices; par M. Girot. 2 vol. in-18. Onfroy. 3 fr. et 4 fr. fr. de port. Ce recueil de pensées offre des extraits faits avec goût des ouvrages de nos premiers philosophes et moralistes, tels que Fénelon Bourdaloue Pascal, Nicole, Bossuet, mad. de Sévigné, Larochefoucault, Lam! bruyère, mad. de Maintenon, Saint Evremond, Flechier, Massillon Pluche, Rollin, Fontenelle, Montesquieu, Thomas, Buffon, Rousseau, Marmontel, Tressan, Laharpe, Bernardin-de-Saint-Pierre, et autres. Les notices ajoutées sur les auteurs offrent quelques détails sur leur vie et leurs ouvrages. Vues sur l'organisation de l'ins truction publique, avec un pro- Sous le titre de vues, l'auteur nous donne ici un plan général d'instruction publique, fruit de l'expérience et de plusieurs années de travail et de méditation. Il a recueilli toutes les idées éparses sur l'instruction publique, et les a appuyées de nouveaux raisonnemens. Après avoir examiné l'objet de l'instruction, il prouve que la République doit l'instruction publique à tous les membres, et qu'elle doit encourager, surveiller et salarier tous les dégrés de l'instruction. Il indique la manière dont la surveillance doit être exercée par l'autorité publique. Quant` à l'organisation des écoles, il propose des moyens pour les faire prospérer relève les vices de l'ancien systême, et après avoir réfuté les objections faites, par un motif d'économie mal entendue, il établit que les frais nécessaires à l'exécution de son plan seraient d'un tiers au-dessous de la dépense que faisaient jadis les universités et les collèges. L'Art de compter, ou Elémens d'Arithmétique, rédigés selon les principes du systême décimal, ouvrage destiné à l'usage des enfans, des habitans des campagues, des commençans etc.; dans lequel on a tâché de mettre à la portée des commençans, les bases du calcul décimal, le rapport qui se trouve entre ce systême et l'arithmétique ancienne, les règles de trois, de société, de société, d'alliage, d'escompte de change, d'inté rét, d'annuités, etc. I vol. in-8. Lenoir. Prix 1 fr. 50 c. et 1 fr. 80 c. fr. de port. QUATRIÈME BELLES-LETTRES., Histoire d'un Chien, écrite par lui-même, et publiée par un de ses amis; ouvrage critique, moral et philosophique. Un vol. in-12 orné de trois gravures. Mad. Masson. 2 fr. et 2 fr. 50 c. fr. de port. Le morceau suivant donnera une idée de l'ouvrage, et de la manière agréable dont l'auteur a traité son sujet. Tant de bêtes ont écrit leur vie ; pourquoi n'écrirais-je pas la mienne. Jeune, j'ai fait des folies, vieux, je me suis comporté en chien raisonnable; jeune ou vieux j'ai toujours été bon chien. Le coeur n'a jamais eu de part aux fautes dans lesquelles les mauvais exemples ont pu m'entraîner. J'ai peu de choses graves à me reprocher, la modestie devrait m'engager à passer sous silence le bien que j'ai à dire de moi; mais quand on écrit sa vie, on est obligé de tout révéler. Si je cachais. mes belles actions, le but de mon travail serait manqué, puisque je ne le fais que pour servir de modèle à mes petits neveux, et pour empêcher les chiens qui me liront, (je parle de ceux qui savent lire,) de tomber dans les pièges où je me suis laissé prendre, etc. CLASS E. Fables nouvelles, par M, C. D** ̧ Un vol. in-18. sur pap. carré fin d'Angoulême. Estayer et Levrault. I fr. et I fr. 20 c. fr. de port. Lettres critiques à un membre de l'Athénée de Lyon, sur les cinq satyres de Joseph Despaze, suivies de notes et d'épigrammes. Brochure de 60 pag. in-12. Marchands de nouveautés. Lettres de M. de Fronsac, fils du duc de Richelieu, au chevalier Dumas, ou son histoire de quelques mois à la cour de Russie; publiées par V. R. Barbet. 2 vol. in-12. Michelet. 3 fr. et 4 fr. fr. de port. ROMAN S. L'Infernal Don Quichotte; histoire à l'ordre du jour, en 3 volumes, ornés chacun d'une figure, trad. de l'auglais de Ch. Lucas, etc. Riche, Maradan et Lenormant. 5 fr. et 6 fr. 50 c. fr. de port. Aabba, ou le Triomphe de. l'innocence, suivi de la Vallée. de Tempé. Vol. in-12. Gueffier.. 2 fr. et 2 fr. 50 c. fr. de port, et sur vélin 5 fr. Le second de ces morceaux est écrit dans le genre pastoral, et offre des pensées ingénieuses. Le premier a moins bien réussi à l'auteur. L'impression et les gravures sont sans doute son plus grand mérite. La mauvaise Mère, ou les Aven tures du jeune Frédéric L** 2 vol. in-12 avec figures. ve Guillaume. 3 fr. et 4 fr. fr. de port. Ce roman a eu beaucoup de succès en Angleterre, et dans la dernière édition il a été augmenté des aventures de milord Cressey, un de ces voyageurs qui, portant par-tout leurs habitudes et leurs préjugés nationaux, condamnent tout ce qui paraît en différer dans les autres pays. L'ouvrage est écrit d'un style vif, et les situations sont heureusement tracées. Renelle, roman pastoral; par C. Les Sérails de Londres, ou les Les Amours malheureuses d'Anne Quatre anecdotes forment ce recueil; Anne de Cobourg, Sophie Dorothee Elisabeth d'Angleterre. Elles sont Hanovre, Marie de Portugal et bien choisies, et traduites avec élé- Salvador, ou le baron de Mont- Collection de Romans nouveaux. Ce volume contient Adolphe de tra La Famille de Fitz-Morris, Des événemens simples, puisés dans la nature, et qui ne sont point une compilation d'épisodes invraisemblables; un style pur et approprié aux dans cet ouvrage, lui assurent le succès situations touchantes qui sont tracées auquel peuvent prétendre ces sortes de compositions si communes de nos jours. Octavia; traduit de l'anglais; par Marie Parter, sur la 3 édition.. 3 vol. in-18. Dufour. 4 fr. 50 c. cher, autant que possible, de son original, et de surmonter les nombreuses difficultés qu'il présente à un traducteur. On dire qu'il a réuni à la peut fidélité, la clarté et l'élégance de l'expression. Les notes qu'il a ajoutées pour l'intelligence du texte, et un précis de la vie de Thomson, qui contient en même tems l'analyse de ses principaux ouvrages, rendent encore plus complet le travail du cit. Deleuze. Fables nouvelles en vers, suivies de quelques poésies; par Mad. Joliveau. Volin-18 de 252 pag. Rue Notre-Dame des Victoires, n° 63, et chez les marchands de nouveautés. Tribut de l'Amour aux Graces; par J. F. Demore, sous-commissaire de marine. in - 12. Toulon. Une vérsification facile et des images agréables, font le mérite de ce recueil. Ce sont pour la plupart des vers de société qui demandent de l'indulgence pour le mérite poétique; mais les sentimens qu'ils retracent sont de tous les tems et de tous les lieux. Almanach des Muses, pour l'an X. Trente-huitième volume de la collection. Vol, in-12 orné d'une gravure. Louis. 1 fr. 80 c. et 2 fr. 40 c. fr. de port. Il suffirait, pour faire l'éloge de ce joli recueil, de citer les noms d'Arnault, Campenon, Chenedote, Andre Chénier, Bouflers, Deguerle, Demoutier, Laharpe, Lebrun, Parny Saint-Ange, Segur aine, Thomas, Tressan, Voltaire, etc. Leurs morfont ceaux, quoiqu'en minorité, supporter les autres. On sait que les bonnes pieces ne sont pas toujours en assez grand nombre, pour pouvoir en former ù volume; mais elles sont les seules dont nous voulons parler. Daus leur Journal general; année quatrième nombre, on remarque sur-tout l'épisode d'un poëme intitulé: les Femmes par Laharpe, et qu'on regrette de në pas voir achevé. On lira encore, avec plaisir, les contes gais du cit. Pons de Verdun; sur-tout celui intitulé: l'Oraison ma ritale; l'Ode de Lebrun, sur le désastre de Lisbonne, où périt le jeune Racine, son ami, offre de grandes beautés. Quatre petites pièces du cit. Deguerle confirment sa réputation de poète aimable et galant. Les fragLu mens du poëme sur les sciences, cit. Chenedele, promettent un ouvrage remarquable, dont l'auteur veut assurer le mérite en ne précipitant pas sa publication. Nous ne parlons pas des pièces qui reparaissent ici réim→ primées. Les notices des ouvrages de poésies qui ont paru dans le courant de l'année, offrent entr'autres un jugement sur les ouvrages de Chénier, marqué au coin de la partialité, pour ne pas dire de l'animosité, et qui sera difficilement confirmée par les amis éclairés du goût et de la justice. L'Isle de la Félicité, ou Anaxis et Theone, poëme philosophique en trois chants précédé d'une épître aux femmes; par Mad. Fanny Beauharnais; suivi de quelques poésies fugitives. in-12. Masson. Mad. Beauharnais a dédié ce poëme aux femmes; le sujet est une espèce de conte de fées, dans lequel on retrouve l'imagination heureuse et la versification facile de l'auteur. Parmi les pièces fugitives on trouve des vers de Dorat, de Pezai, de Saints Aldegonde, de Tressan, de Les mierre et de mad. Duboccage. THÉATRE. L'Année théâtrale Almanach pour l'an X, contenant une notice sur chacun des théâtres N°. 10. Rr de Paris, les acteurs, les pièces nouvelles et les débuts. in-18. Courcier. 1 fr. 80 c. et 2 fr. 40 c. fr. de port. Les rédacteurs déclarent qu'ils n'ont pas cherché à s'exprimer élégamment, mais a voir bien, à penser juste et à dire vrai. Les jugemens qu'on lit ici sur Larive, Talma, Mole, etc., sont presque toujours dictés par l'esprit de modération et de justice. L'exécution des Mystères d'Isis au théâtre de l'Opéra, est au contraire traitée avec beaucoup de sévérité. On a bien cherché à excuser les défauts que présente cette imitation, mais il sera difficile de répondre au reproche d'avoir supprimé plusieurs morceaux en entier, d'en avoir mutilé ou arrangé d'autres d'après des paroles qui ne leur convenaient plus, etc. Du reste tous ces défauts doivent disparaître, mis en balance, avec l'accueil que le public a fait à cette pièce, et la bonne recette quelle a procuré. Une autre pièce représentée cette. année sur le théâtre de l'Opéra Comique, à donné lieu à une étrange méprise. Méhul, pour sonder le goût du public fit paraître sa composition de l'Irato ou l'Emporte, sous le nom supposé de Fiorelli. On applaudit avec enthousiasme ; on se croit en Italie, et on finit par demander l'auteur. Au lieu de Fiorelli on nomme Mehul le parterre est stupéfait, on se retrouve à Paris et les applaudissemens n'en éclatent bientôt qu'avec plus de force. Ce recueil sera lu avec intérêt par les amateurs de nos spectacles, par les acteurs et actrices, et sera un objet de curiosité pour les étrangers qui n'ont pas encore l'habitude de nos théâtres. Le Prisonnier à Londres, ou les Préliminaires de Paix, comédievaudeville en un acte; par les Le petit Jacquot, opéra en un acte, parole du cit. Alexandre, musique de Solié. in-8. veuve Masson. I fr. Le Joueur d'Echecs, vaudeville en un acte; par les eit. Marsollier et Chazet. Chez la même. I fr. L'Abbé Pellegrin, ou la Manufacture de vers, comédie en un acte, mêlée de vaudevilles; par les cit. Tournoy et Audras, in-8. Chez la même. 1 fr. 50 c. Le Mari, le Voleur et l'Amant comme on n'en voit plus, anecdote du 14 siècle, 'vaudeville en un acte et en style marotique; par les cit. Henrion et Laubespine, in-8. Mad, Masson. Allez voir Dominique, comédie en un acte, mêlée de vaudevilles; par les cit. Joseph Pain. in-8. Mad. Massòn. 1 fr. 20 c. Une Heure d'absence, comédie en un acte, en prose; par le cit. Loraux aîné, représentée au théâtre Louvois. in-8. Mêmẹ adresse. 1 fr. 20 c. Pont de Veyle, ou le Bonnet du Docteur, vaudeville en un acte; par lescit. Gosse et Etienne. in8. Même adresse. 1 fr. I GRAVURES. Grands prix d'Architecture et eit, Boutard et Beuchot, Barba. la Sourdière, no. 106, . |