LA BATAILLE LOQUIFER I ÉDITION CRITIQUE D'APRÈS LES MSS. DE L'ARSENAL ET DE BOULOGNE PAR J. RUNEBERG. HELSINGFORS 1913, La présente édition de la Bataille Loquifer I aurait pu et dû être imprimée dès 1905. La publication en a été retardée par des causes de nature absolument privée, qui ont amené l'auteur à se consacrer à des travaux littéraires pendant une longue suite d'années. Il va sans dire que la science a fait des progrès pendant ce temps; les études d'éminents spécialistes ont éclairci bien des points obscurs, et plusieurs problèmes se posent aujourd'hui d'une manière bien différente de leur aspect il y a huit ans. Cependant l'auteur demande à son public, qu'il sait formé exclusivement de spécialistes, la permission de conserver à ce travail de jeunesse le cachet qu'il avait lorsqu'il a été élaboré. L'auteur s'est attaché surtout à donner un texte soigneusement collationné. M. MARIO ROQUES, qui en 1905 avait promis de revoir encore une fois ce texte sur les mss. de l'Arsenal et de Boulogne, a eu l'obligeance de se souvenir de sa promesse malgré le long espace de temps qui s'est écoulé depuis: c'est dire que l'auteur lui doit une multitude d'émendations et de corrections. MM. SÖDERHJELM et WALLENSKÖLD, professeurs de l'Université de Helsingfors, ainsi que mon excellent camarade et ami M. ARTHUR LÅNGFORS, docent de la même Université, ont contribué aussi à rendre enfin possible l'apparition de ce livre. Il va sans dire que les erreurs de nature secondaire sous le rapport de l'accentuation, de la ponctuation etc., ne sont imputables qu'à l'auteur lui-même; il a eu le regret de constater que la lenteur forcée des labeurs de l'impression, qui a duré plusieurs années par suite d'une maladie, a causé sous ce rapport un nombre considérable d'inconséquences fâcheuses. Cependant, il espère que ses efforts n'auront pas été absolument inutiles pour l'étude du Cycle de Guillaume d'Orange; et il ose invoquer en faveur de son nouveau travail l'indulgence que la critique a bien voulu témoigner à sa thèse de doctorat, Etudes sur la Geste Rainouart, Helsingfors 1905, qui en forme pour ainsi dire la première partie et l'introduction. - PRÉFACE. ADDITIONS ET CORRECTIONS. 757 lire grassïer 874 lire Repairiés 962 lire Pecoulés v. 45 Se eur lire S'eür 252 aura lire avra 278 la leçon du ms. fausse le vers: en ot .VII.XX et dis. 350 com lire come 597 avans lire avant 625 est numéroté 652 702 lire n'oït on 723 lire apareillier - lire: As avirons 1373 et 1379 Changer de place dans le texte les for mes Belzebu et Beugibu. 3144 lire a mi. Boul. a une tendance à préparer le Sinagon en remaniant B L.I. Cf. le registre des noms aux articles Sinagon, Ysoré, Esmeré et Otrans. = Les abréviations usuelles ne sont pas considérées comme variantes: r" vous, qant = quant etc.; les abr er et ier sont toutes deux notées par une apostrophe '; p = puis, st = sont ou sunt (les deux graphies se trouvent dans Ars.) etc. Les noms de personne abrégés ont parfois été imprimés in extenso sans note spéciale, surtout au début du poème, afin d'en faciliter la lecture. Le v. 99 (laisse II) est le seul où Ars. écrit Isa[m]bart au lieu de Isabras; cf. Etudes sur la Geste Rainouart p. 110 note 2. 1 L'emploi des crochets [] et des parenthèses () n'a pas été suffisamment systématique; l'auteur en demande pardon au public, qui cependant ne saurait être induit en erreur par ces inadvertances, le rythme etc. montrant toujours laquelle des deux leçons est celle du ms., qui a dû être rectifiée de manière à donner l'autre. Le lecteur est prié en outre de faire les corrections suivantes dans mes Etudes sur la Geste Rainouart, qui doivent être considérées comme l'introduction du présent travail: P. 38, lignes 6-7. Caufars, Caldus de Rames et Buriniaus (ou Burimans) lire Gaufart, Malduit de P. 43, ligne 16 avant le mot Guillaume suppléer: les païens mettent le siège devant Orange (cf. Alisc. v. 8322 sqq); ligne 21: en parti lire: du parti ligne 28: l'injurient lire: s'injurient P. 51, ligne 31: supprimer après P. 56, la 1e ligne doit venir après la 3e. P. 58, ligne 1 (2e col.): lire: moi les. P. 65, ligne 10: de Corsout et de Salatré, lire: par C. et par S. ligne 36: tous lire: tout. P. 67, 3e ligne à partir du bas de la page: avant les mots Un bâtard suppléer: Pierrus, P. 95, note 3. Tausend und eine Nacht, übertragen von Max Henning, éd. Reclam, Leipzig, suppléer t. I, p. 55-56. P. 122, ligne 4, après être supprimer ce. P. 123, ligne 8, après nourrices suppléer de Maillefer un exemple de celles qui sont nécessaires etc. ligne 11, littérat lire littéral. P. 135, note 1. Un autre plagiat de B.L. se trouve au vers 2065 cf. Alisc. 6792 éd. Guessard. P. 145, note 2. Cf. la présente édition de B.L.; la variante de Boul. est la bonne, ainsi que je l'ai fait remarquer par une note à l'endroit voulu. P. 147, ligne 19. Après Clariel suppléer: le ms. fr. 2494 écrit indifféremment Clariax et Clarion; ligne 20 aj.: Clarion est peut-être identique aussi à l'Esclariaus de B. L., v. 2585. ligne 22 après la parenthèse, aj.: mais c'est peu probable; le Clarion d'Alisc. doit être celui que Vivien tue au v. 350 de la nouvelle édition de ce poème. P. 150, ligne 25: notre note p. 13 lire p. 14. P. 158, à la fin du 1er alinéa, après dans Aliscans (n:lle éd. p. 496 v. 20) ajouter et dans B. L. v. 2875. note 1: (V. plus bas note 4) lire: (V. page suiv., note 1). F. 119 v° Baudaire Huimais oiés mervilleuse chançon; Ja de plus fiere ne vous dira nus hom. Rainouars fu sour mer ens el sablon, Aveuc lui furent si chevalier baron; 5 Il esgarda devers Carfanaon; En haute mer a veü .. dromon son, 10 Qui siet en dures roches haut par Mahon Au cief dou monde en l'abitation; N'a point de terre en avant, che dist on. El dromont furent .xxx". Esclavon De la maisnie Isabras le luiton. 99 15 .R. tint en sa main .1. baston; Dist a ses homes: En cele mer parfont Voi une barge venir de grant randon; Je quit k'il mainent molt riche garison; Or vous souffrés et si les atendon." 20 Et cil respondent: „Vostre plaisir feron, Mais che sachiés, molt forment nos douton Que che ne soient li Sarrasin felon; 3, 8, 15, 27 26 os I. F. 120 Tiers jor a hui, se mentir n'en volon, Que une esclave nous dist en cel doignon 25 Que Desramés estoit a Baratron, Et si grans ost ainc tele ne vit hom." Dist .R.: „N'en donroie un bouton." Quoi qu'il devisent et dient leur raison, Ont Sarrasin arivé leur dromont; 30 IIII. batiaus misent fors a bandon, Et en cascun furent .M. Aragon; Cascuns avoit clavain et wanbison Et bone espee au senestre geron, Baston d'acier ou machue de plon. 35 Des batiaus issient quant furent el sablon, Et Rainoars les a mis a raison: „Signor, dist il, dont vienent li vison? Qui est l'avoirs? Savoir en voiel le non; De la richoise le treü en volon." 40 Prumierement respondi Clarion: ,,Sire, dist il, nos somes compaignon; Marcheant soumes, molt riche avoir menon, Pieres et pailes et maint bon siglaton; Or et argent a grant plenté avon; 45 Se eur avon, dusque a Rome en iron, Et en Galisce avant, se nos poon; A autre avoir le nostre cangeron, Ici et passim, le ms. abrège ce nom par un .R., que je conserve dorénavant. 9 En tor de 45 dusqe |