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Frankreich.

l'acceptation des propositions des trois Puissances. Je me suis expliqué dans Nr. 11288. ce sens avec le Baron de Morenheim et avec Lord Dufferin. Les dernières 5. Juli 1895. communications du Cabinet de Vienne m'ont laissé d'ailleurs l'impression que l'Autriche est diposée à empêcher l'extension du mouvement macédonien. De mon côté, je fais parvenir des conseils de sagesse au Gouvernement du Prince Ferdinand. G. Hanotaux.

Nr. 11289. FRANKREICH. Der Botschafter in Konstantinopel an den Minister des Auswärtigen. Die Untersuchungskommission beendet ihre Arbeiten.

Péra, le 15 juillet 1895.

Frankreich.

Les séances de la Commission d'enquête de Mouch ayant pris fin depuis Nr. 11289. le 18 juin, mes collègues de Russie, d'Angleterre et moi, nous avons prévenu 15. Juli 1895. la Porte que nous considérions l'enquête comme terminée et nous avons invité nos délégués à rentrer.

P. Cambon.

Nr. 11290. FRANKREICH.

Derselbe an Denselben. Amnestie

für die Armenier.

Péra, le 24 juillet 1895.

Frankreich.

Le Sultan vient, par iradé du 23 juillet, d'amnistier tous les Arméniens Nr. 11290. emprisonnés ou condamnés pour cause politique, à l'exception de ceux pour- 24. Juli 1895. suivis pour meurtre, emploi de matières explosibles et autres crimes d'une gravité particulière.

P. Cambon.

Nr. 11291. FRANKREICH Derselbe an Denselben. Die Pforte hat ein Reformprojekt mitgeteilt.*)

Thérapia, le 2 août 1895.

Frankreich.

La Porte vient de communiquer aux Ambassadeurs de France, de Russie Nr. 11291. et d'Angleterre, le projet de réformes pour l'Arménie, avec une discussion du 2. Aug. 1895. projet élaboré par les Ambassadeurs. Ces derniers se réuniront demain pour examiner la reponse de la Porte. || Dès à present on peut reconnaître dans le projet ottoman certaines réformes utiles et l'absence complète de toute garantie. P. Cambon.

Nr. 11292. FRANKREICH. — Der Botschafter in London an den
Minister des Auswärtigen. Lord Salisbury schlägt
eine Kommission zur Ueberwachung der Reformen vor.
Londres, le 13 août 1895.

Frankreich.

Au cours de la visite que j'ai faite aujourd'hui à Lord Salisbury, je lui Nr. 11292. ai demandé s'il avait trouvé quelque chose pour l'Arménie. || Il me répondit: || 13. Aug. 1895. ,,J'ai pensé qu'il y aurait avantage à nous appuyer plus que nous ne l'avons

*) Nr. 10952. Red.

13. Aug.1895.

Nr. 11292. fait jusqu'ici sur le Traité de Berlin, qui confère aux Puissances un droit Frankreich. formel de surveillance sur l'état des choses en Arménie. Cette surveillance, exercée de Constantinople, deviendrait facilement illusoire. Il me paraît donc qu'il conviendrait de la confier à une Commission organisée sur les lieux, qui pourrait être composée de quatre délégués ottomans et d'un représentant de chacune des trois Puissances. Il devrait être stipulé que chaque membre de la Commission aurait le droit de se rendre partout où il le jugerait à propos, afin de recueillir personnellement des renseignements et de voir par lui-même ce qui se passe." || Je demandai au Secrétaire d'État si la Commission devrait, à son avis, résider à Erzeroum, et si les délégués des Puissances seraient leurs Consuls. Sans répondre sur ce dernier point, il se borna à nous dire qu'il faudrait que les Puissances fussent représentées par des agents intelligents et sérieux, capables de tenir tête à tous les efforts des fonctionnaires turcs pour les diviser ou les décevoir. || La Commission pourrait du reste siéger n'importe où l'on voudrait, Erzeroum, Bitlis, Van, ou ailleurs. „Je me suis tenu autant que possible, continua-t-il, en échange de vues avec le Prince Lobanoff, et j'ai lieu de croire qu'il est disposé comme moi à se fonder sur les stipulations du Traité de Berlin." Alph. de Courcel.

Nr. 11293.

17. Aug.1895.

Nr. 11293. FRANKREICH. -Der Minister des Auswärtigen an den Botschafter in Petersburg. Dasselbe.

Paris, le 17 août 1895.

Dans un entretien avec notre Ambassadeur à Londres, Lord Salisbury a

Frankreich. émis l'idée qu'il y aurait avantage à s'appuyer plus qu'on ne l'a fait jusqu'ici sur le traité de Berlin qui confère aux Puissances un droit de surveillance sur l'état des choses en Arménie. Il conviendrait, selon lui, de confier ce mandat à une commission siégeant soit en Arménie, soit de préférence à Constantinople et qui pourrait être composée de quatre délégués ottomans et d'un représentant de chacune des trois Puissances. Chaque membre de la Commission aurait le droit de se rendre partout où il le jugerait à propos pour voir les choses par lui-même. || Lord Salisbury aurait parlé dans les mêmes termes au Chargé d'affaires de Russie. Il aurait en outre télégraphié aux Ambassadeurs d'Angleterre à Paris et à Saint-Petersbourg en vue de connaître l'opinion du Gouvernement français et du Gouvernement russe avant de présenter une proposition formelle. || Sir Ph. Currie a été invité à s'entretenir avec ses deux Collègues du projet de Lord Salisbury, mais il n'a pas l'ordre d'en saisir officiellement la Porte.

J'ai lieu de supposer que le Prince Lobanoff serait disposé à admettre, en principe, l'idée d'une commission de surveillance. Mais n'aura-t-il pas d'objections à ce que cette commission ait son siège en Arménie ?

G. Hanotaux.

-

Nr. 11294. FRANKREICH. Der Botschafter in Petersburg an den Minister des Auswärtigen. Russland stimmt zu.

Saint-Pétersbourg, le 18 août 1895.

Frankreich. 18.Aug.1895.

Le Prince Lobanoff préférerait que la Commission siégeât à Constanti Nr. 11:94. nople, mais il ne ferait pas opposition à une ville d'Arménie. Il est d'avis de s'en tenir autant que possible pour le reste au traité de Berlin.

G. de Montebello.

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Nr. 11295. FRANKREICH. Der Botschafter in Konstantinopel an den Minister des Auswärtigen. Bemerkungen zu dem englischen Vorschlag.

Therapia, le 19 août 1895.

L'idée de nommer une commission mixte de surveillance en vertu de Nr. 11295. Frankreich. l'article 61 du traité de Berlin me semble bonne en principe, mais elle me 19.Aug.1895. suggère les réflexions suivantes: l'intervention de la France et de la Russie a été sollicitée par le Sultan, elle n'est pas fondée sur le traité de Berlin et elle a toujours gardé un caractère amical et officieux. Il n'y a pas de raison de la transformer en une action officielle et d'assumer seuls avec l'Angleterre l'obligation de faire exécuter l'article 61. || Cette obligation incombe à toutes les Puissances signataires. Il appartient à l'Angleterre qui a pris l'initiative en cette affaire d'inviter toutes ces Puissances à s'associer à l'institution d'une Commission de surveillance. Cette manière de procéder aurait le triple avantage d'être absolument régulière, de justifier la transformation du caractère de notre intervention et de produire sur l'esprit du Sultan un effet utile. En formulant sa proposition, Lord Salisbury devrait, à mon sens, spécifier: || 1o Que les Délégués européens seront désignés par leurs Ambassadeurs. || 2° Que la Commission siégera à Constantinople; 3° Qu'elle aura la faculté de se transporter dans les provinces en cas de besoin. || La nomination de Délégués directs par les Gouvernements donnerait en effet à la Commission les apparences d'une conférence européenne et la conférence est un moyen d'action qu'il faut à mon sens conserver encore intact. || Enfin, il ne convient pas de faire la proposition au Gouvernement ottoman. Il la discuterait pen

dant de longs jours pour la rejeter en définitive. Il faut se mettre d'accord avec les Puissances signataires du traité de Berlin et notifier ensuite à la Porte l'institution d'une Commission en lui proposant d'y faire entrer des membres ottomans si elle le juge convenable. || Mon avis est partagé par Sir Ph. Currie. M. de Nélidoff semble l'approuver mais n'ayant que de vagues indications sur les intentions du Prince Lobanoff, il se tient sur la réserve. P. Cambon.

Staatsarchiv LIX.

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Nr. 11296.

27.Aug.1895.

Nr. 11296. FRANKREICH.

Derselbe an Denselben. Unterredung mit Turkhan Pascha.

Thérapia, le 27 août 1895. Frankreich. J'ai été avisé par Turkhan Pacha, ainsi que mes deux Collègues, que Chakir-Pacha était parti avec pleins pouvoirs pour exécuter les réformes prévues dans la dernière Note de la Porte et pour suspendre les fonctionnaires coupables d'abus. || Le Ministre des Affaires étrangères est venu me voir ensuite, et, pendant plus de trois heures, il a essayé d'obtenir la promesse d'une intervention de la France auprès du Gouvernement anglais pour le déterminer à se contenter du projet ottoman et à renoncer notamment à la Commission de contrôle. J'ai répondu que j'étais dessaisi de la question; j'ai cependant ajouté qu'en faisant accepter par l'Angleterre une commission de contrôle ottomane avec l'assistance des drogmans, nous avions concilié autant que possible les exigences anglaises et les susceptibilités du Sultan; qu'à défaut de cette solution, la Sublime Porte se trouverait bientôt en présence d'une proposition formelle de commission internationale. J'ai conseillé de se hâter pour s'épargner d'humiliantes extrémités. || Permettez-moi, pour plus de clarté, de résumer mon avis personnel, exprimé dans toutes mes dépêches, sur la question des réformes. || Outre les réformes consenties par la Porte, nous demandons: 1° la nomination des valis pour cinq ans avec l'assentiment des Puissances; 2° l'institution à Constantinople d'une commission ottomane de contrôle composée de fonctionnaires musulmans et chrétiens avec l'assistance des drogmans des ambassades; 3° l'élection des mudirs, conformément à la loi municipale; 4° la faculté pour les communcs de posséder une police rurale; 5° une proportion de fonctionnaires chrétiens dans l'administration; 6° une proportion de gendarmes chrétiens. || De ces six propositions, la Porte a admis les deux dernières; mais, par une interprétation résultant de sa dernière Note, elle prétend ne pas faire leur part aux chrétiens dans les emplois de valis et de mutessarifs, ainsi que dans la nomination d'officiers et de sous-officiers de gendarmerie. Chaque vilayet pris dans son ensemble possède une majorité musulmane. On peut donc n'admettre que des valis musulmans, à la condition expresse qu'ils seront tous assistés d'un secrétaire général chrétien (moavin). || L'admission des chrétiens dans la gendarmerie est indispensable, et, s'il n'y a pas à l'heure actuelle possibilité de trouver des officiers non-musulmans (l'armée ottomane n'en contient pas un scul), on peut au moins prendre l'engagement d'en former pour l'avenir et réclamer, dès à présent, la nomination de quelques sous-officiers. || Quant à l'élection des mudirs, si elle offre trop de difficultés, on peut y renoncer, mais à la condition que ces fonctionnaires soient choisis dans le conseil administratif de la commune. || C'est le seul moyen de mettre les populations à l'abri des exactions des mudirs étrangers. || La police rurale relève des communes; elle fonctionne avec succès dans le vilayet de Monastir, où elle à enrayé le brigandage. || Il n'y a aucune bonne raison de la refuser aux com

Frankreich.

munes arméniennes. || L'entente avec les Puissances sur le choix des valis et Nr. 11296. la fixation de la durée de leurs pouvoirs me paraît une garantie illusoire et 27.Aug.1895. trop difficile à mettre en pratique. || L'institution de la Commission de contrôle avec assistance des drogmans est le seul moyen d'empêcher l'affaire de prendre un caractère européen. || Votre excellence voit que la Porte peut nous donner satisfaction si elle a le moindre sentiment de ses véritables intérêts.

P. Cambon.

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Nr. 11297. ARMENIEN. Das armenische Komité Hentchakiste
an den französischen Botschafter in Konstantinopel.
Kündigt eine bevorstehende Demonstration an.
Constantinople, le 16/28 septembre 1895.

Arnenien. 2.Sept.1895.

Les Arméniens de Constantinople ayant décidé de faire prochainement Nr. 1127. une manifestation tout à fait pacifique pour exprimer leurs desiderata concernant les réformes à introduire dans les provinces arméniennes, et cette manifestation ne devant avoir aucun caractère agressif, l'intervention de la police et de la force armée pour l'empêcher pourrait avoir des conséquences regrettables dont nous repoussons d'avance toute la responsabilité.

Comité Organisateur.

Nr. 11298. TÜRKEI. Der Minister des Auswärtigen an den französ. Botschafter in Konstantinopel. Dasselbe.

30 septembre. 1895.

Je viens informer Votre Excellence que, sur les instigations de certains Nr. 11298. agitateurs arméniens des groupes se sont formés devant et aux alentours du Patriarcat arménien. Grâce aux mesures prises la tranquilité régne en ville.

Turkhan.

Türkei. 30.Sept.1895

Nr. 11299. FRANKREICH. Der Botschafter in Konstantinopel an den Minister des Auswärtigen. Strassenkampf in Konstantinopel.

Thérapia, le 30 septembre 1895.

Frankreich.

Des Arméniens en nombre assez considérable, qui paraissaient tous Nr. 11299 d'humble condition, ont fait aujourd'hui une manifestation aux environs de la 30.Sept.1895. Sublime Porte. En marchant vers la Porte et dans le trajet, on tua un agent de police qui s'était glissé dans le rassemblement. Attaqués aussitôt par des agents et des gendarmes à pied et à cheval, ils ont été dispersés, après une rencontre sanglante, dans toutes les parties de la ville. || La répression a été impitoyable. Les mollahs ont pris parti contre les Arméniens et se sont répandus dans la ville arrêtant eux-mêmes et maltraitant avec des paroles de mort ceux qu'ils rencontraient. || Les arrestations se pratiquent en masse

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