AVIS DE L'ÉDITEUR. n'y a peut-être pas dans le monde littéraire, a dit un »savant, d'ouvrage plus essentiel, d'un usage plus fréquent et » plus indispensable qu'un dictionnaire universel, historique, >> critique et bibliographique, quoique souvent les aveugles, les » borgnes et les boiteux y sont admis. » Dans tous les tems on a reconnu également l'utilité des abrégés; lorsqu'ils sont bien faits, ils facilitent des recherches qui exigeraient beaucoup de tems, s'il fallait feuilleter un grand nombre de volumes surchargés de renvois. N'est-il pas agréable d'avoir sous la main, et en peu de pages, des indications et des notices précises dont on peut vérifier la justesse et les détails dans les ouvrages d'une longue étendue ? D'ailleurs, les abrégés, utiles même aux possesseurs de riches collections, présentent encore l'avantage d'être plus à la portée des amateurs qui sont obligés de calculer leur dépense, et principalement des jeunes gens, auxquels il est essentiel de connaître, d'étudier et de suivre de bons modèles, ainsi que d'être prémunis contre les mauvais exemples de ceux dont les erreurs, les vices et les forfaits ont fait passer les noms et la mémoire à l'exécration de la postérité. Il est utile de pouvoir porter avec soi, en voyage, un dictionnaire aussi complet, pour le nombre des articles, que les dictionnaires historiques les plus volumineux. Notre Dictionnaire portatif est une espèce d'abrégé d'histoire universelle, par ordre alphabétique : on y trouve tout ce qu'il y a de plus important à consulter. Il indique les meilleurs auteurs et les meilleurs livres en tout genre; les chefs-d'œuvre des artistes célèbres, etc., etc.: il contient un précis de la vie de près de vingt mille personnes illustres, célèbres ou fameuses de tous les pays du monde, de l'un et l'autre sexe, de toute condition, et des siècles anciens et modernes. Nous n'avons omis que quelques aveugles, borgnes ou M120923 boiteux. Aucun moyen possible d'améliorer cet ouvrage n'a été négligé. Aucunes considérations générales ou particulières n'ont pu exercer la moindre influence sur l'esprit d'impartialité qui nous a dirigé dans le plan et dans la rédaction. L'écrivain trahit tout à la fois sa conscience et la vérité lorsqu'il devient l'instrument servile des parties, ou le jouet ridicule des circonstances. « Un portrait flatté n'est pas ressem» blant, dit l'abbé de Fleury tels sont ordinairement les pa» négyriques, où l'on fait paraître un homme louable, en ne > relevant que ses bonnes qualités; artifice grossier qui révolte » les gens sensés, et leur fait faire plus d'attention sur les dé>> fauts qu'on leur cache avec tant de soin. C'est une espèce » de mensonge que de ne dire ainsi la vérité qu'à demi; per» sonne n'est obligé d'écrire....., mais quiconque l'entreprend » s'engage à dire la vérité toute entière. » Nous nous sommes attachés à indiquer seulement l'année de la naissance et de la mort de chaque individu, leurs ouvrages et leurs qualités distinctives, un dictionnaire abrégé n'étant pas un registre de l'état civil; nous avons adopté des abréviations pour ne rien mettre que d'essentiel, économiser l'espace, et remplir notre engagement sur cette édition. Nous n'avons pas la témérité de dire que notre Dictionnaire est parfait; et nous payons même d'avance un tribut de reconnaissance aux érudits et aux journalistes qui relèveront, sans fiel et sans amertume, les fautes qui pourraient nous être échappées, principalement sur certains articles sur lesquels les bibliographes ne sont pas souvent d'accord. |