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Voltaire.

Voltaire.

(Man ́erråth bald, daß Niakare in folgender Allegorie die Glückseligkeit und Theleme den Willen, oder die Bes gierde bedeute. Ihr Hauptzweck läuft auf das so wahre: Bene qui latuit, bene vixit! beim Horaz hinaus.)

THELEME ET MACARE.

Thélème eft vive, elle eft brillante,
Mais elle eft bien impatiente;
Son oeil eft toujours éblouï,
Et fon coeur toujours la tourmente.
Elle aimait un gros réjouï
D'une humeur toute différente.
Sur fon vifage épanouï
Eft la férénité touchante;
Il écarte à la fois l'ennui,
Et la vivacité bruyante.

Rien n'eft plus doux que fon fommeil,
Rien n'eft plus beau que fon réveil;
Le long du jour il vous enchante.
Macare eft le nom qu'il portait.

Sa maitreffe inconfidérée

Par trop de foins le tourmentait:
Elle voulait être adorée.
En reproches elle éclata:
Macare en riant la quitta,
Et la laiffa deféspérée.
Elle courut etourdiment
Chercher de contrée en contrée

Son infidèle et cher amant,
N'en pouvant vivre feparée.

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Sourirent à ce nom bizare.

Voltaire.

Comment ce Macare eft-il fait?
Où l'avez-vous perdu, ma bonne?
Faites-nous un peu fon portrait.
Ce Macare qui m'abandonne,
Dit-elle, eft un homme parfait,
Qui n'a jamais haï perfonne,
Qui de perfonne n'est haï,
Qui de bon fens toujours raifonne,
Et qui n eut jamais de fouci.
A tout le monde il a fçu plaire.

On lui dit: Ce n'est pas ici
Que vous trouverez vôtre affaire,
Et les gens de ce caractère,
Ne vont pas dans ce pays-ci.

Thélème marcha vers la ville.
D'abord elle trouve un couvent,
Et penfe dans ce lieu tranquille
Rencontrer fon tranquille amant,
Le fous-prieur lui dit, Madame,
Nous avons long-tems attendu
Ce bel objet de votre flamme,
Et nous ne l'avons jamais vû.
Mais nous avons en récompenfe
Des vigiles, du tems perdu,
Et la difcorde, et l'abstinence,
Lors un petit moine tondu
Dit à la dame vagabonde;
Ceffez de courir à la ronde
Après votre amant échapé;
Car fi l'on ne m'a pas trompé,

Ce bon homme eft dans l'autre monde.

A ce difcours impertinent
Thélème fe mit en colère:
Apprenez, dit-elle, mon frère,
Que celui qui fait mon tourment
Eft né pour moi, quoi qu'on en dife;

Voltaire.

Il habite certainement

Le monde où le deftin m'a mife,
Et je fuis fon feul élément:
Si l'on vous fait dire autrément,
On vous fait dire une fotife.

La belle courut de ce pas
Chercher au milieu du fracas
Celui qu'elle croyait volage.
Il fera peut-être à Paris,
Dit-elle, avec les beaux efprits,
Qui l'ont peint fi doux et fi fage,
L'un d'eux lui dit: Sur nos avis
Vous pouriez vous tromper peut-être ;
Macare n'eft qu'en nos écrits;
Nous l'avons peint sans le connoître.

Elle aborda près du palais,
Ferma les yeux, et paffa vite:
Mon amant ne fera jamais
Dans cet abominable gîte:
Au moins la cour a des attraits,
Macare auroit på f'y méprendre;
Mais les noirs fuivants de Thémis
Sont les éternels ennemis
De l'objet qui me rend fi tendre.

Thélème au temple de Rameau,
Chez Melpomene, chez Thalie,
Au premier spectacle nouveau
Croit trouver l'amant qui l'oublie.
Elle eft priée à ces repas,
Ou préfident les délicats,
Nommés la bonne compagnie.
Des gens d'un agréable accueil
Y femblent au premier coup d'oeil
De Macare être la copie;
Mais plus ils étaient occupés
Du foin flateur de le paraitre,
Et plus à fes yeux détrompés
Ils étoient eloignés de l'être.

Enfin Thélème au defespoir,
Laffe de chercher fans rien voir,
Dans fa retraite alla fe rendre.
Le premier objet qu'elle y vit,
Fut Macare auprès de fon lit
Qui l'attendait pour la furprendre.
Vivez avec moi deformais,

Dit-il, dans une douce paix,

Sans trop chercher, fans trop prétendre.
Et fi vous voulez pofféder

Ma tendreffe avec ma perfonne,
Gardez de jamais demander
Au-delà de ce que je donne.

Les gens de Grec enfarinés
Connoitront Macare et Thélème,
Et vous diront, fous cet emblême,
A quoi nous fommes destinés.
Macare, c'est toi qu'on défire,
On t'aime, on te perd; et je croi
Que je t'ai rencontré chez moi,
Mais je me garde de le dire.
Quand on fe vante de t'avoir
On en eft privé par l'envie;
Pour te garder il faut favoir
Te cacher, et cacher fa vie.

Pope.

Voltaire.

Pope.

Pope.

(Den nächsten Anlaß zu seinem Temple of Fame nahm Pope von einem ähnlichen allegorischen Gedichte Chaucer's, The House of Fame, vielleicht auch von einer sehr schön ges schriebenen ähnlichen Allegorie Addison's im Spectator. Auch kann man damit die Beschreibung dieses Tempels beim Ovid, Metamorph. B. XII, v. 40. ff. vergleichen, die schon Chaucer vor Augen gehabt hatte. Pope's Gedicht, wors

aus hier nur eine Stelle zur Probe geliefert werden kann, hat viele dichterische Schönheiten. Eine scharfinnige und geschmackvolle Kritik darüber giebt Hr. Warton in seinem Versuch über Pope's Genie, Abschn. VII.)

THE TEMPLE OF FAME.
V. 137-243.

The temple fhakes, the founding gates unfold;
Wide vaults appear, and roofs of fretted gold:
Rais'd on a thousand pillars, wreath'd around
With laurel-foliage, and with eagles crown'd;
Of bright-transparent beryl were the walls,
The freezes gold, and gold the capitals:
As heav'n with ftars, the roof with jewels glows,
And ever-living lamps depend in rows.
Full in the paffage of each fpacious gate,
The fage hiftorians in white garments wait;
Grav'd o'er their feats the form of Time was found,
His fithe revers d, and both his pinions bound.
Within ftood heroes, who through loud alarms
In bloody fields purfu'd renown in arms.
High on a throne, with trophies charg'd, I view'd
The Youth *) that all things but himself fubdu'd;
His feet on fceptres and tiara's trod,

And his horn'd head bely'd the Libyan god.
There Caefar, grac'd with both Minerva s fhone,

-*) Alexander the Great.

Caefar,

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