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Qu'on f'en aille en pélerinage
Sur le tombeau de l'un de fes ayeux.
De fon vivant, toujours chafte et pieux,
En un mot, un faint perfonnage.

La cour f'en alloit donc en triftes vêtemens,

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En gros bourdon, en collerette,

Imbert.

Comme on voit f'avancer des pieux Mufulmans
Vers le tombeau du faint Prophète;
Lorsqu'un loup fur la route apperçut un mouton,
Qui loin de fon berger trottoit fur la verdure:
Le pélerin, moins devot que glouton,
Ne pouvant de fon ventre appaifer le murmure,
L'attrape, et vous l'étrangle. On l'arrête foudain,
Lorsqu'il alloit l'engloutir dans fon fein;
Et comme un hérétique, un impie, un profane,
Monftre, qu'on eût dû voir en naiffant étouffé,
On le préfente au Roi, qui d'abord le condamine
A faire les honneurs d'un bel Auto da fè..
Quoi! tuer, dit le prince, un jour de pénitence!
Manger un jour de jeûne! Oh! le monftre! à la

mort!

Sire, ai-je dû m'attendre à pareille fentence?
Dit l'accufé: quel eft mon fort!

Quand j'ai vu ce mouton, être fort inutile
Dans les états, où vous donnez la loi,
Auffitôt penfant à mon roi,
J'avois pour fon fouper tué cet imbecile,

Il eft encor entier. Oh! oh! c'étoit pour moi?
Oui, Sire. Eh! fufpendez! hola! plus de fuppli-

ces,

Il eft bon patriote, et fidèle fujet;

De Confeiller d'Etat qu'on lui donne un brevêt,
Pour payer fes heureux fervices.

Tels jugemens font communs aujourd'hui.
L'homme, à fon équité, lorsque rien ne f'oppofe,
Sur le code reçu, juge fort bien autrui.
Voit-il fon interêt fe meler à la caufe;
U le fait un code pour lui.

Didot.

Didot.

(Eine der neuesten Fabelsammlungen in franzdfischen Versen ist die von dem jüngern Didot, dem åltern Sohne des verdienstvollen Buchdruckers, Franc. Umbr. Didot, der diese Fabeln, so wie mehrere Werke französischer Dichs ter, mit ausnehmender Sauberkeit im Jahr 1786. in 12. ges druckt hat. Ihrer find vier und dreißig, von ungleichem, aber nicht gemeinem, Werth. Angehängt sind vermischte Gedichte, worunter sich ein Epitre sur les Progrès de l'Imprimérie am meisten auszeichnet.)

LA COURSE DE CHEVAUX.

Jufte milieu que l'on ignore,
Qu'en tout la raison a placé,
Tel depuis long-tems t'a paffé
Qui pour t'attraper court encore.
Trois chevaux forts, et fouples du jarret
De taille égale et de même encolure,
Ensemble un jour firent une gageure
A qui plutôt au but arriveroit.
Il étoit loin; mais ils étoient agiles,
Et fe flattoient, par des moyens divers,
De parcourir le plutôt trente milles :
Deux cependant l'y prirent de travers.
Impatient, l'un hennit et f'agite,

Et fans laiffer la trace de fes pas,

Au fignal tout-a coup il f'échappe au plus vite;
Le fecond part au trot, et le troifieme au pas.
Celui-ci prétendoit, qu'en restant en arriere
Il les auroit incontinent trouvés
Sur le chemin fatigués ou crevés;

Et toujours à fon pas pourfuivit fa carriere.
Pour le fecond, qui ne partit qu'au trot,
Il alla loin fans joindre fon confrere,
Et cependant ne fe preffa pas trop:
H favoit bien, que l'excès eft contraire.

Enfin, enfin, ayant long-tems couru,
Il le trouva de fatigue abattu,
Languiffamment étendu fur la terre.
Notre effouflé l'entend, reprend vigueur;
Mais il ne peut rejoindre le trotteur,
Qui jusqu'au bout conferva fon allure,
Toucha le but, et gagna la gageure.

L'heureux vainqueur, par fon fuccès,
Leur prouva ce trait de morale:
Qu'il faut favoir tenir entre les deux excès
Le milieu le plus jufte et la balance égale,

Didot.
Gay.

Gay.

(So klassisch, wie Lafontåne bei den Franzosen, ift John Gay in dieser Dichtungsart bei den Englåndern; eiz ner ihrer beliebtesten Dichter, der von 1688 bis 1732 lebte. Von seinen Fabeln, die aus zwei Theilen bestehen, wovon der zweite durchgehends von politischer Beziehung ist, ers schien der erste 1726, und der zweite erst nach seinem Tode. Beide sind seitdem ungemein oft wieder gedruckt worden. Sie find, wie Dr. Johnson sehr richtig bemerkt, nicht for wohl eigentliche Fabeln, als Erzählungen und Allegorien, und manchen fehlt es gam an moralischer Lehre. Jrdeß find fie lebhaft erzählt, glücklich vorgetragen und versificirt.)

THE COUNCIL OF HORSES. *)

Upon

pon a time a neighing fteed,

Who graz'd among a num'rous breed,

With muting had fir'd the train,

And

*) Eine deutsche Nachahmung von Gleim findet man

unter den deutschen Beispielen.

Beisp. S. 1. B.

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Gay.

And spread diffenfion through the plain.
On matters that concern'd the state
The council met in grand debate.
A colt, whofe eye-balls flam'd with ire,
Flate with strength and youthful fire,
In hafte stept forth before the reft
And thus the liftning throng addrest.
Good Gods! how abject is our race,
Condemn'd to flav'ry and difgrace!
Shall we our fervitude retain,

Because our fires have born the chain?
Confider, friends, your strength and might;
'Tis conqueft to affert your right.
How cumb'rous is the gilded coach!
The pride of man is our reproach.
Were we defign'd for daily toil,

To drag the plough-fhare through the fail,
To fweat in harnefs through the road,
To groan beneath the carrier's load?
How feeble are the two-legg'd kind!
What force is in our nerves combin'd!
Shall then our nobler jaws fubmit
To foam and champ the galling bit?
Shall haughty man my back beftride?
Shall the harp fpur provoke my fide?
Forbid it Heav'ns! Reject the rein,
Your fhame, your infamy difdain.
Let him the lion first controul,
And still the tiger's familh'd growle:
Let us, like them, our freedom claim,
And make him tremble at our name.
A general nod approv'd the cause,
And all the circle neigh'd applaufe.
When, lo, with grave and folemn pace
A fteed advanc'd before the race,
With age and long experience wife,
Around he caft his thoughtful eyes,
And, to the murmurs of the train,
Thus fpoke the Neftor of the plain.

When I had health and strength, like you
The toils of fervitude I knew;

Now

Now grateful man rewards my pains,
And gives me all these wide domains;
At will I crop the year's increase,
My latter life is rest and peace.
I grant to man we lend our pains;
And aid him to correct the plains:
But does not he divide the care,
Through all the labours of the year?
How many thousand structures rife,
To fence us from inclement skies!
For us he bears the fultry day,
And stores up all our winter's hay;
He fows, he reaps the harveft's gain,
We share the toil, and fhare the grain,
Since ev'ry creature was decreed
To aid each other's mutual need,
Appease your discontented mind,
And act the part by Heav'n affign'd.

The tumult ceaf'd. The colt fubmitted,
And, like his ancestors, was bitted.

Gay. Denis.

Denis.

(Charles Denis, den man nicht mit dem mehr verrus fenen als berühmten Dichter und Kritiker, John Dennis verwechseln muß, suchte dem Vortrage der Fabel in seiner Sprache die Leichtigkeit, Anmuth und Abwechselung des las fontänischen Tons zu ertheilen; es lag aber wohl mehr an der Mittelmäßigkeit seiner Talente, als an der Unfähigkeit seiner Sprache, daß sein Versuch mißlang.)

THE FOX AND THE GRAPES.

A Fox once chanc'd fome grapes to spy,
Plump, luscious, tempting to the eye,
€ 2

And

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