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côté seul des tableaux de son ouvrage se trouvant imprimé. Nous regrettons aussi que l'auteur n'ait pas consacré deux tableaux aux débuts du pion et trait, et du pion et deux traits, et qu'il n'ait pas cru devoir donner une seule de ces fins de parties si instructives, et si intéressantes, ni aucun des mats difficiles. Malgré ces défauts d'exécution qu'une seconde édition pourra réparer, nous sommes les premiers à rendre justice au travail consciencieux et à la patience admirable de M. Alexandre, et nous croyons que son livre doit se trouver dans la bibliothèque de tous les vrais amateurs du jeu des échecs.

Encyclopédie des échecs, ou résumé comparatif en tableaux synoptiques des meilleurs ouvrages écrits sur ce jeu par les auteurs français et étrangers, tant anciens que modernes, mis à l'usage de toutes les nations, par le langage universel des chiffres; A. Alexandre. Prix 30 fr.; à Paris, chez d'Urtubie, Worms et compagnie, libraires-éditeurs, rue Saint-Pierre-Montmartre n. 17; chez Causette, libraire, rue de Savoie, n. 15, et au Café de la Régence, place du Palais-Royal.

par

LA DAME CONTRE DEUX CAVALIERS.
(Écrit exprès pour le Palamède, par G. Walker.)

Généralement parlant, il est facile de démontrer la supériorité de la D, luttant contre deux pièces secondaires. Soit qu'elle ait à se défendre contre les deux F, le F et un C, ou contre les deux C réunis, la courageuse amazone parvient presque toujours à terrasser ses ennemis. C'est en vain que le R, chef des pièces inférieures qu'il conduit, les protège le plus qu'il peut ; c'est en vain que ces dernières manoeuvrent avec une précision et une rectitude audessus de toute critique; rien ne peut les sauver, et après une lutte désespérée, la dame triomphe de tous leurs efforts. Franchissant, renversant la faible barrière que lui opposent ses ennemis, véritables Pygmées, la D les disperse dans la plaine, et bientôt alors la victoire est décidée en sa faveur.

Cependant, quoique la marche à suivre, en pareil cas, soit facile, il faut encore connaître la manière de faire manoeuvrer le R et la D. Bon nombre de pareilles positions paraissent un obstacle insurmontable aux commençants. Pour la solution de cette question, la règle veut qu'un certain nombre de coups ne soit pas dépassé. Quand on se trouve dans des situations analogues et avec des forces pareilles à combattre, ouer continuellement les mêmes coups, faute de connaître le moyen de rompre la ligne ennemie, n'est ni élégant ni même poli. La règle et la politesse font une loi de gagner si l'on peut ou d'abandonner la partie comme nulle. Il arrive alors que votre antagoniste, s'il est un peu exercé, rit dans sa barbe, tout en vous indiquant gracieusement les moyens que vous deviez employer pour gagner.

La manière incorrecte dont sont conduites ces fins de parties doit, selon nous, être attribuée au peu de clarté qu'ont répandu sur ce point les auteurs qui ont écrit sur les échecs. Dans un traité sur ce jeu, la place manque pour approfondir assez ce sujet et le rendre familier à l'esprit du commençant ou de celui qui en fait son étude. Ce dernier le regarde comme entièrement stérile, et dans son ignorance ne se doute pas combien de fleurs sont mêlées aux épines. Cependant, le joueur qui désire exceller dans ce jeu doit suivre mon conseil : qu'il s'occupe à suivre toutes les combinaisons mathématiques des échecs, et il ne pourra mieux employer son temps. Pour donner un exemple frappant de leur importance, suivons attentivement le combat de la D contre les deux C.

C'est surtout à de pareilles dissertations que le Palamède doit ouvrir ses colonnes, et c'est avec une vive satisfaction que je vois les joueurs de tous les

pays joindre leur concours pour soutenir cette publication dans son enfance, et, comme le dit si bien le poète oriental: « Nourrissons et soutenons la plante encore tendre; un jour elle deviendra un arbre, et nous nous assiérons sous son ombre protectrice. >>

La D doit toujours l'emporter sur deux C, excepté dans des cas très-rares. Nous parlerons de ces derniers quand j'aurai démontré la manière de forcer le gain de la partie dans des positions pareilles.

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Il est impossible de ne pas convenir que cette position est on ne peut plus favorable au R et aux C. Ces derniers se gardent l'un et l'autre, tandis que le R est en sûreté entre eux deux. Malgré cela, les blancs gagnent la partie. Mais si les deux C ne se protégeaient pas mutuellement, et que les trois pièces fussent éparses sur le damier, il est clair que la victoire serait plus facile. Or, en jouant les mêmes coups qui ont fait gagner la D et le R, on verra facilement quelle marche il faudrait suivre, dans le cas où les noirs occuperaient une position moins avantageuse. Dans l'exemple ci-dessus, supposons que c'est aux blancs à jouer, ce qui au surplus est de peu d'importance.

Le but de la D est de forcer l'un des C de se mouvoir, et on y parviendra, soit en plaçant le R noir dans une position telle qu'il ne puisse bouger, soit en le menaçant d'un mat franc qu'il ne pourra éviter qu'en séparant ses C l'un de l'autre, et conséquemment détruisant leur mutuelle protection. Cela obtenu, l'un des deux succombera promptement. Les blancs devront veiller attentivement à ce que l'un des C ne place pas en même temps, sous un double échec, le R et la D.

BLANCS.

* Le R à la 3 c. du C.

Le R doit immédiatement se mettre en mouvement, et, quoique sans son aide vous puissiez donner des échecs

consécutifs, vous ne pourriez rien faire de plus, car si votre R se trouvait cerné de manière à ne pouvoir bouger, votre adversaire détruirait vos plans. C'est ce qu'on verra quand nous parlerons des positions semblables où, avec les mêmes pièces, les parties sont nulles.

BLANCS.

* 1 Le R à la 3 c. du C.

2 La D à la 5 c. de la D. Échec.

Par ce coup, vous placez votre D de manière à attaquer en même temps l'un et l'autre C.

3 Le R à la 4 c. de son F. 4 Le R à la 3 c. de son F. 5 Le R à la 4 c. du R.

6 Le R à la 4 c. de la D.

7

Maintenant, si les noirs jouaient. le R à la 5 c. de la T. de la D, vous gagneriez en plaçant le R à la 3 c. du F de la D, car les noirs seraient forcés de jouer un des C; et s'ils jouaient le R à la 6 c. de la T, la D donnerait mat en deux coups, commençant par un échec à la 8 c. de la T de la D.

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La D à la 7 c. du C de la D. Échec. 7 Le R à la 5 c. de la T de la D.

Le but de ce coup est de forcer le

R à entrer dans la ligne latérale de

l'échiquier.

8 Le R à la 5 c. du F de la D.

8 Le R à la 6 c. de la T.

Les noirs n'osant bouger un des C, ne peuvent jouer ailleurs sous peine d'être mat.

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9 La D à la 4 c. du C de la D. Éch. 9 Le R à la 7 c. de la T.

Forçant par là son adversaire à approcher de l'angle fatal de l'échiquier.

10 Le R à la 5 c. de la D.

Le lecteur est prié, à chaque coup, de voir s'il n'en trouverait pas un meilleur. Nous entendons par meilleur le coup qui terminerait la) partie plus promptement.

11 La D à la 3 c. du C de la D.

En supposant que les noirs n'eussent pas de C, ils seraient placés dans la position du pat. La conséquence forcée de cette position, c'est qu'ils sont dans la nécessité de séparer leurs C. Essayez maintenant (je m'adresse à mon élève), essayez vous-même; voyez à quelle case vous préférez les jouer, et vous vous convaincrez que n'importe où vous les placiez, l'un des deux doit immédiatement succomber.

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10 Le R à la c. du coin.

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