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goutsi (Tchhouan kheou) au Kwan to. Il quitta en effet Nara, accompagné de Siôsi, assis dans un char impérial.

Le Daïri, de son côté, nomma Tamoura maro général en chef, et lui envoya, sur sa demande, le Sanghi Bounya no Wata maro (Wen wo Mian ma liu) comme adjudant général, pour garder les passages d'Ou si yama (Yu tchi chan) et de Zaki yoto (Khi tian); il lui ordonna en même temps de mettre Naka nari à mort, au lieu de l'exiler dans l'île de Sado.

Taï zio ten o, informé que tous les passages étaient occupés, fut forcé de retourner à son palais à Nara, où il se rasa la tête et se fit prêtre. Siôsi Kousourigo, sentant l'énormité de son crime, prit du poison et expira; tous ses complices furent bannis. Le Taïsi Také oka-no sin o fut déposé, et devint prêtre et disciple de Kô bô; il prit le nom de Sin zio (Tchin ju): Otomo-no sin o (Ta pan thsing wang), frère cadet du Daïri, fut nommé à sa place Taïsi ou prince héréditaire.

Le Daïri envoya Outsi si-no nai sin o (Yeou tchi tsu nai thsing wang), la plus jeune de ses filles, au temple Saï kou dans l'Izé, pour y être Saï in (Tsai yuan) ou prêtresse du dieu de Kamo. Ce fut la première origine de cet emploi. Cette princesse avait beaucoup d'esprit, et aimait passionnément la poésie.

er

Le le mois de la 2° année (811), il arriva un ambassadeur du royaume de Bok kaï (Phoŭ hai).

Le 3 mois, le Daïnagon et Oudaïsio Tamoura maro mourut, au grand regret du Daïri, qui distribua à cette occasion au peuple une grande quantité d'étoffes de soie, de toile de coton, et du riz. Le défunt fut enterré au village de Kourousou moura, dans le district d'Ousi (du Yamasiro). Son arc, ses flèches, son carquois et son sabre furent mis dans son cercueil par ordre du Daïri. Tamoura maro était un homme très-bien fait ; il avait cinq pieds huit pouces de haut; sa poitrine était large d'un pied deux pouces; il avait les il avait les yeux comme un faucon, et la barbe de couleur d'or. Quand il était en colère, il effrayait les oiseaux et les animaux par ses regards; mais lorsqu'il badinait, les enfans et les femmes riaient avec lui. Il mourut âgé de 54 ans.

Le 11 mois, les Yébis du pays de Mouts se révoltèrent; le Daïri y envoya Bounya-no Wata maro (Wen chỹ Mian ma liu), qui les réduisit à l'obéissance et fut récompensé par le second rang de la troisième classe.

y con

Le 2 mois de la 3° année (812), le Daïri alla au jardin Sin zen yen (Chin thsiuan yuan, jardin de la source des génies), pour s'amuser à templer les fleurs et à faire des vers. C'est à cette époque que commença au Japon le goût pour les fleurs. Ce prince aimait les sciences, et écrivait supé

rieurement. Il se plaisait à la chasse, et prenait souvent cet exercice à Owara (Ta yuan), Tarizen (Soŭ thsian), Mitsou nari (Choui seng), Kata no (Kiao ye), Seri gawa (Khin tchhouen), Oï gawa (Ta yan tchhouan), et autres endroits. Le 6 mois, il ordonna à Ki-no Firo fama (Ki Kouang pin) et à Abé-no Makatsou (O pou Tchin ching) de lire pour la première fois, en public, l'ouvrage intitulé Nipon ki.

Le 10 mois, l'Oudaïsin Fousiwara-no Woutsi maro mourut âgé de 57 ans; le Daïri l'honora, après sa mort, du titre de Taï zio daïsin.

Le 12 mois, il fit venir le Sanghi Fou tsougou (Toung szu), fils de Woutsi maro, et l'éleva au rang de Sadaïsio; le Daïnagon et Fousiwara-no Sono fito fut

créé Oudaïsin.

Le 4 mois de la 4o année (815), étant allé à l'étang méridional du palais du Taïsi, tous les savans lui offrirent des vers et des éloges; l'Oudaïsin fit aussi une chanson et la lui présenta.

Le 5o mois, Bounya-no Wata maro (Wen chỹ Mian ma liu) obtint un rang militaire égal à celui de Zio i seogoun (Tching i thsiang kiun). La même année, en hiver, les Yébis du pays de Mouts se révoltèrent. A cette occasion, Ono-no Sekio (Siao ye Chy hioung) fit faire des casques et des cuirasses de peau de mouton et de bœuf, qu'il distribua aux troupes avec lesquelles il marcha contre les mutins, et les défit.

Dans le courant de cette année, Fousiwara-no Fou tsougou et Kô bô arrêtèrent le plan de construire l'hôpital Nan yen dó (Nan yuan thang) dans l'enceinte du temple Kó bouk si (Hing fou szu).

Le 4 mois de la 5° année (814), le Daïri se rendit à Kan in-no take (Hian yuan kouan), maison de Fou tsougou, et lui fit cadeau d'un poëme qu'il avait composé lui-même.

Le 5o mois, il accorda à ses filles Nobou (Sin), Firon (Houng), Tsoune (Tchhang) et Akira (Ming) le nom de famille de Minamoto (Yuan), qui alors fut introduit pour la première fois.

Le 6 mois, il chargea Naka tsoukasa kió man ta sin o (Tchoung wou Khing fang to thsin wang) et l'Oudaïsin Sono fito (Yuan jin) et autres, de rédiger le Sió zi rok (Sing chi lou) ou la généalogie de tous les grands de la cour. Il fit aussi présent au prêtre Ten ghio (Tchhouan kiao) de quatre cents ballots de riz de la province d'Oomi.

Le 1er mois de la 6° année (815), Okóren (Wang hiao lian) arriva comme ambassadeur du royaume de Bok kaï. Le Daïri le régala à la cour; l'ambassadeur fit des vers qu'il lui offrit. Il fut honoré du premier rang de la quatrième classe, et renvoyé dans son pays.

Le 4 mois, le Daïri se rendit à Siga (Thsu ho), dans la province Oomi. Le 9 mois, il éleva la reine Tatsibana-no fousin Kaghesi (Khiü fou jin Hi tchi tsi) au rang d'impératrice, sous le nom de Dan rin kwo gou (Than lin houang heou).

Le 2 mois de la 7° année (816), s'étant transporté à l'édifice Saga-no bets kwan (Thso ngo piě kwan), tous les lettrés furent appelés pour y faire

des vers.

Le 6° mois, Kô bô ayant rendu habitable le mont Ko ya san (Kao ye chan) dans le Kiziou, y établit sa demeure.

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Le 4 mois de la 9° année (818), tous les gakf (nge) au dessus des portes des salles de l'intérieur du palais impérial furent renouvelés. Le Daïri écrivit celui du nord, Tatsibana-no Faya nari celui de l'est; le gakf du sud et celui de la porte Tats ten mon (Thă thian men) furent écrits par Kô bộ.

Le 12 mois, l'Oudaïsin Fousiwara-no Sono fito mourut âgé de 63 ans. Le Daïri lui donna le titre posthume de Sadaïsin zio itsi i. Pendant tout le temps que la dignité d'Oudaïsin resta vacante, le Daïnagon Fousiwara-no Fou tsougou en exerça les fonctions.

Le 2 mois de la 10° année (819), le Daïri enjoignit aux grands de la cour de distribuer aux pauvres ses revenus tant en denrées qu'en argent provenant des provinces appelées Gokinaï2. Cette année il y eut une grande sécheresse durant l'été, et l'empereur donna ordre que l'on offrît au temple Daï sin gou (Ta chin koung) et au dieu Niou-no mio sin (Tan seng min chin) d'Izé des sacrifices pour obtenir de la pluie : en effet, il en tomba constamment pendant l'automne; alors il ordonna des sacrifices pour avoir du beau temps (fari).

Le 1er mois de la 11a année (820), l'empereur prononça en public le panégyrique de la famille de Fousiwara, et loua les services éminens qu'elle avait constamment rendus. Il compara ses membres à Siou kó (Tcheou koung), Tan só ga (Tan siao ho) et autres, et leur accorda de nouveaux priviléges.

Le 2 mois, sept cents des naturels de Sin ra, qui autrefois avaient été établis dans les pays de Tootomi et de Sourouga, se révoltèrent, tuèrent des habitans de ces deux provinces, pillèrent le riz de la province d'Idzou, et se préparèrent à se sauver par mer dans des barques; mais ils furent poursuivis les habitans du Mousasi et du Sagami, qui les mirent tous à mort. Le 4 mois, le Daïri prescrivit au Daïnagon Fou tsougou de régler ses dé

par

(1) On nomme gakf les planchettes sur lesquelles sont inscrits, d'une manière élégante, des noms ou des sentences, et qu'on place au

dessus des portes du palais, des temples, et
même de quelques maisons de particuliers.
(2) Voyez la note 1, à la page 98.-KL.

cisions d'après ce qui est statué dans les ouvrages intitulés Kô nin gak (Koung jin kě) et Kó nin sik (Koung jin chỹ), dont le premier est une compilation de tous les décrets sur l'administration impériale et la législation pénale; l'autre règle d'avance ce qui se pratique ordinairement dans le courant de l'année. Tous les officiers supérieurs sont tenus d'étudier ces deux

ouvrages, ainsi que ceux qu'a composés Tan kaï kô (Than haï koung), et qui sont connus sous le nom de Rits rió gak (Liu ling kě), afin d'agir suivant leur teneur dans l'administration des affaires et dans le maintien des lois. Quiconque ne s'y conforme pas est puni. Ces quatre ouvrages forment l'antique code administratif du Japon. Le le mois de la 12° année (821), le Daïnagon Fou tsougou fut nommé Oudaïsin.

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Le 6 mois, le Daïri ordonna de construire un Ko dan (Kiai than) 1 sur le sommet du mont Fiyei zan (Szu joui chan); il le mit sous la direction du prêtre Ten ghio (Tchhouan kiao).

Dans la même année, Fou tsougou (Toung szu), comme membre de l'université impériale, composa pour tous les jeunes gens de la famille Fousiwara, un discours qu'ils étaient tenus d'apprendre par cœur.

A la 6° lune de la 13° année (822), le prêtre Ten ghio (Tchhouan kiao) mourut à l'âge de 59 ans, très-regretté du Daïri.

Le 1" mois de la 13° année (823), ce monarque donna le temple Tó si (Toung szu ou oriental) au prêtre Kó bó (Houng fa), et le temple Saï si (Si szu ou occidental) au prêtre Siou bin (Cheou min).

A la 2o lune, l'empereur alla au village situé dans les montagnes, où résidait la savante princesse Naï sin o, prêtresse du dieu Kamo-no mio sin (Ho meou ming chin), pour y donner un banquet parmi les fleurs, et entendre réciter des pièces de poésie. Naï sin o fit aussi quelques vers, quoiqu'elle n'eût alors que 17 ans. C'était la fille du Daïri, comme on l'a dit plus haut. Le 3 mois, la province d'Yetsizen fut partagée en Yetsizen et Kaga.

Le 4 mois, le Daïri résigna l'empire au Taïsi Otomo (Ta pan), et se retira dans le palais de Reï sen in (Leng jen yuan). Il avait régné 14 ans, avec le nengo Ko nin.

(1)Ko dan sont des chapelles dans lesquelles on prononce des sermons, et où l'on prie. KL.

LIII. DAÏRIZIOUN WATEN O.

Nengo

(De 824 à 833 de J. C.)

Ten isió (Thian tchhang), de 824 à 833.

ZIOUN WA TEN O (Chun ho thian houang), auparavant nommé Otomo-no sin o (Ta pan thsin wang), était le fils de Kwan mou et le frère cadet de Saga ten o: sa mère Fousiwara-no Tafisi (Theng yuan Liu tsu) était fille de Momoka. Cet empereur aimait les sciences, faisait des vers, et écrivait supérieurement. Saga ten o l'avait nommé Taïsi au 4o mois de la 14° des années Kô nin. Ayant été proclamé Daïri, il nomma Taïsi Masa yosi-no sin o (Tching lang thsin wang), fils de Saga ten o. Quant à Saga ten o, il fut honoré du titre de Taï zio ten o (Taï chang thian houang), et Feï zeï ten o de celui de Saki-no taï zio ten o (Thsian taï chang thian houang).

A la 5o lune, le Daïri accorda au Tsiounagon Yosiminé Yasouyo (Lang thsin Ngan chi) le rang de grand général de la droite. Ce Tsiounagon était frère cadet du Daïri, qui lui avait donné le nom de famille Yosimine (Lang thsin), et qui l'employa parce qu'il était très-instruit. Son grand père du côté maternel, Momoka, avait obtenu le rang de Taï zio daïsin de la première classe.

Le 9 mois, le Taï zio ten o se proposant d'aller à son palais à Saga, le Daïri voulut que cela eût lieu avec la pompe d'un Daïri en voyage; mais le Tai zio ten o s'en défendit, refusa le char de cérémonie, et fit le voyage à cheval.

Le 11 mois, le Daïri accomplit le pélerinage Daï sió yé (Ta tchhang hoei). A la 12° lune, le Saki-no taï zio ten o, ou Feï seï (Phing tchhing), arriva à la cour pour prendre l'amusement de la chasse; le Daïri le combla lui et les siens de présens de toute espèce.

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L'été de la 1 année du nengo Ten tsió (824) étant extrêmement sec, le prêtre Kô bô invoqua les dieux dans le jardin Sin zen yen (Chin thsiuan yuan), pour avoir de la pluie, et l'obtint.

A la 7° lune, le Saki-no taï zio ten o Feï seï mourut âgé de 51 ans.

Le 10° mois, le Daïri accorda à Ghi sin (I tchin), disciple de Ten ghio, le temple Yen riak si (Yan lỹ szu), pour demeure. L'observance de Ten daï (Thian thaï) 1 commença à être en vogue au Japon, depuis l'époque où cet ecclésiastique y remplit les fonctions de grand-prêtre 2.

(1) Voyez la note à la page 95. KL.

(2)

Za sou, en chinois Tso tchu.

Voici les différentes classes et dénominations des prêtres bouddhiques au Japon.

Les princes du sang impérial qui embrassent

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