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tir, et écrivit au Daïri. Sa lettre était remplie de plaintes; il allait jusqu'à dire qu'il n'avait pas peur même du Daïri. Saga ten o en fut fort offensé, craignant que la faute ne tombât sur lui. Cependant on fit grâce de la vie à Taka moura, à cause de ses talens et de ses connaissances littéraires; mais il fut banni à Oki. Après quelques années, on lui permit cependant de revenir à la capitale.

Le 8 mois de la 6° année (859), Tsoune tsougou fut de retour.

Le 9° mois, il se présenta au Dairi dans la salle Si sin den, et lui offrit par l'Oudaïsin Fousiwara-no Mitsi mori la lettre de l'empereur de la Chine : le Daïri reçut Tsoune tsougou avec beaucoup d'affection. Celui-ci était fils de Kado na. Lui et son père avaient été premiers ambassadeurs en Chine, chose bien rare au Japon, et à cause de cela fort applaudie.

Le 2 mois de la 7° année (840), le nombre des brigands s'étant augmenté prodigieusement dans plusieurs provinces, le Daïri y envoya le Sakio et l'Oupour les arrêter.

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L'ancien Daïri Zioun wa ten o mourut le 5° mois, âgé de 52 ans.

L'Oudaïsin Fousiwara-no Mitsi mori décéda de même au 7e mois.

Le 8 mois, on suspendit les cours publics, à cause du deuil du Daïri (Yuan tchhang). Le Daïnagon Minamotto-no Tsouné fut nommé Oudaïsin.

Au printemps de la 9° année (842), il arriva un ambassadeur de Bok kaï; on le congédia le 4 mois, et il retourna dans son pays.

Le 7° mois, Saga-no taï zio ten o mourut âgé de 57 ans.

A cette même époque, Fougou-no Fate waki, Ban-no Kowa mine et Tatsibanano Faya nari, prince de Tasima, s'étaient réunis pour se révolter, et pour proclamer Daïri le Taïsi Tsoune sada, fils de Zioun wa ten o et neveu du Daïri régnant. A la mort de Zioun wa ten o, ils n'étaient pas d'accord: Kowa mine et Faya nari étaient résolus d'exécuter leur projet; car ils croyaient que le décès de Saga ten o leur offrait une occasion favorable. Le prince Abou sin o (A pao thsin wang), ayant eu connaissance du complot, le découvrit à la mère du Daïri, veuve de Saga ten o; elle en fit part à Fousiwara-no Yosi fousa, qui aussitôt fit investir de troupes les demeures de Kowa mine et de Faya nari, et fermer toutes les avenues par une forte garde, afin de les arrêter et de les punir: on se saisit aussi des personnes du Daïnagon Fousiwara-no Aibotsou, du Tsiounagon Fousiwara-no Kitsou no et du Sanghi Bounya-no Akitsou, qui furent tous destitués de leurs emplois et bannis de la résidence, puisqu'ils avaient été serviteurs de Zioun wa et fort attachés au Taïsi. On prétend que Tsoune sada sin o ignorait entièrement le complot; mais qu'à cause de ses liaisons avec les conspirateurs, il fut déposé du rang de Taïsi, et devint

prêtre sous le nom Goû zio (Heng cho). Faya nari fut banni à Idzou, et Kowa mine à Oki Tsoune sada écrivait supérieurement. Quelque temps après, Mitsi yasou sin o (Tao khang thsin wang), fils aîné du Dairi, fut nommé Taïsi. Le 7° mois de la 10° année (843), le Sadaïsin Fousiwara-no O tsougou mourut âgé de 70 ans.

Le 9° mois, on reçut de l'île Tsou sima la nouvelle qu'on y entendait un bruit très-fort de tambours du côté de Sin ra, ce qui fit craindre une invasion. On envoya donc des troupes du pays Tsoukouzi à Tsousima.

Le 12a mois, Bounya-no Miya ta maro (Wen chỹ Koung thian ma liu) eut l'intention de se révolter; mais le complot fut découvert; on l'exila à Idzou, Tous ses fils furent également bannis.

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Le 3 du 1 mois de la 11° année (844), le Dairi rendit une visite à sa mère. Le 6 mois, le Dairi ordonna à Sougawara-no Taka tosi (Kouan ye kao nian) d'achever la lecture du Nipon ki, commencée déjà le 6 mois de l'année précédente.

Le 7° mois, Minamotto-no Tsoune o devint Sadaïsin, et Tatsibana-no Ousi kimi Oudaïsin. Le premier était frère cadet, l'autre l'oncle du Dairi.

Le 1 mois de la 12o année (845), un certain Mourasi Fama nousi (Lian pin tchu), né dans la province Owari et âgé de 133 ans, vint danser devant le Daïri. Cet homme était extrêmement leste à s'asseoir et à se lever; c'était à force de danser qu'il avait atteint un âge si avancé. Le Dairi l'admira beaucoup, et lui fit présent d'un de ses propres habits.

Le 2 mois, Sougawara-no Kore yosi obtint le titre de Boun sió fak se (Wen tchang phỏ szu), ou premier maître du style. Il était père-adoptif de Kan sió sió (Kwan ching siang), et fils de Seï kô (Thsing koung), fils de Ko zin ( Kou jin). Ce dernier ainsi que ses descendans furent des docteurs du premier ordre et très-savans. Il faut que Kan siô siô soit né à cette époque, car à l'âge de six ans il vint chez Seï kô; il n'avait ni père ni mère, et personne ne connaissait son origine. Kore yosi prit soin de lui et de son éducation, et l'adopta. Ce récit paraît cependant peu croyable.

Le 2 mois de la 14° année (847), Fousiwara-no Sada fosi revint de la Chine, où il avait étudié la musique. Il fut nommé Outa-no kami (Ya yo theou), ou premier musicien.

Le 3 mois, Soumi-no yosi tsoune (Tchhing ǝhen ching), étant devant le Daïri, lut le livre du philosophe chinois Só zi (Tchouang tsu), ainsi que le Kan sio (Han chou).

Le 10° mois, le prêtre Zigak (Thsú kiŏ) 1 revint de la Chine, où il était resté (1) Voyez la note 1 de la page 108.

pendant dix ans. Il rapporta le réglement pour les moines et les religieuses, fait

par l'empereur Wou tsoung houang ti, de la dynastie de Thang. Le prêtre Yen saï (Yuan tsaï), qui était parti avec lui, resta en Chine.

Au même mois, Tatsibana-no Nara maro fut honoré du titre posthume de Taïzio daïsin du premier rang de la première classe. Sous le règne de Ko ken ten o, il avait été décapité par ordre d'Ousikatsou; mais comme la mère du Daïri descendait de lui, il obtint ce titre éminent.

Dans le même mois, mourut, à l'âge de 41 ans, la princesse Outsisi-no naï sin o, prêtresse du dieu Kamo-no mio sin (Ho meou); elle était fille de Saga

ten o.

Le 12° mois, l'Oudaïsin Tatsibana-no Ousi kimi mourut âgé de 65 ans.

Le 1er mois de la 1" année du nengo ka sió (848), le Daïnagon Fousiwarano Rosi fousa (Theng yuan Liang fang) devint Oudaïsin. Il était fils du défunt Sadaïsin Foutsougou (Fung szu); dans la suite il reçut le titre de Tsió nin kó (Tchouang jin koung).

Le 6 mois, on offrit au Daïri une tortue blanche de la province de Boungo. Comme c'était une chose extraordinaire, tous les fonctionnaires publics allèrent en complimenter l'empereur, qui donna pour la même raison aux années de son règne le nengo Ka sió (Kia siang) ou d'heureux augure.

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Le 4 mois de la 1 année (839), un ambassadeur nommé O boun kou (Wang wen kiu) arriva du Bok kaï. Il fut logé dans le pavillon Koú ro kwan (Houng lou kouan). Yosimine-no Tsouné sada (Lang thsin Tsoung tchin), fils d'An se, et un des grands qui approchaient le plus du Daïri, furent envoyés pour le compli

menter.

A la 5o lune, il vint au palais, et fut régalé par l'empereur, qui chargea Ono-no Taka moura de préparer une lettre, avec laquelle l'ambassadeur fut renvoyé.

Le 10 mois, le Daïri célébra sa 40° fête; sa mère et le Taïsi lui firent à cette occasion beaucoup de présens.

Le 11 mois, il fit une promenade par la capitale, et distribua beaucoup de riz et d'argent aux pauvres. En passant par-devant la prison, il ordonna à Yosi fousa de mettre en liberté les coupables qu'on y détenait.

Le 1 mois de la 3o année (850), il rendit une visite à sa mère, à sa résidence Reï zen in. Arrivé dans sa demeure, il descendit de son char, monta à la salle où elle se tenait, s'assit sur une natte, se tourna vers le nord et observa les cérémonies d'usage. Les ayant achevées, il redescendit l'escalier, monta en voiture et s'en retourna. Tout le monde fut édifié de cette marque publique de sa piété filiale.

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Le 1a mois, le Daïri tomba malade, et mourut au 3o, âgé de 41 ́ans. Suivant son desir, il fut enterré sans pompe à la sépulture Foukakousa-no misaghi (Chin thsao ling). C'était un prince fort instruit; il aimait les sciences et écrivait parfaitement. Il avait aussi étudié la médecine, et excellait à tirer de l'arc et à jouer de la guitare et de la flûte. Sous son règne, l'empire jouit d'une paix profonde et fut très-florissant. La plus grande dépense de ce monarque avait été la construction d'un grand Daïri (Neï li) ou palais. Le général de la gauche Yosimine-no Moune sada, qui était toujours avec lui, fut si affligé de sa mort qu'il se rasa la tête et se fit prêtre, sous le nom de Fen zeou (Pian tchao). Dans la suite, il fut grand-prêtre bouddhique au mont Ye san (Houa chan), et porta alors le titre de Yesan-no só zio. Le Daïri avait régné 17 ans, savoir, 14 avec le nengo Zeo wa et 3 avec celui de Ka sió.

LV. DAÏRI ★ BOUN TOK TEN O.

壽仁

Nengo 〈 衡齊

(De 831 à 858 de J. C.)

Nin ziou (Jin cheou), de 851 à 855,

Sai kao (Tchaï heng), de 854 à 856,

✯✯ Ten an (Thian ngan), de 857 à 858.

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BOUN TOK TEN O (Wen tě thian houang), nommé auparavant Mitsi yasou (Tao khang), était fils de Nin mio ten o. Sa mère, l'impératrice Zioun si (Chun tsu), était fille du Sadaïsin Fousiwara-no Foutsougou. D'autres veulent que nom de sa mère ait été Go sio-no Kisaki (Ou thiao heou). Il avait été déclaré Taïsi la 9o année du nengo Zeô wa (842). Nin mio étant décédé le 3a mois de la 3a année du nengo Ka siô, il fut proclamé Daïri dans le 4a mois de la même année.

Le 5° mois, l'impératrice veuve de Saga ten o, mère de Nin mio et grand'mère du Daïri, mourut. Cette princesse, très-dévote, avait fondé le temple Dan rin si (Than lin szu), ce qui lui fit donner le nom de Dan rin Kwo gou (Than lin houang heou). C'était elle qui avait envoyé en Chine le prêtre Zi gak, pour

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étudier la religion. Elle aimait les sciences, et bâtit l'école publique Gak kwan in (Hio kouan yuan), où elle logea les descendans de Tatsibana-no Ousi, pour donner des cours publics. A la mort de Nin mio, elle se coupa les cheveux de désespoir, et mourut peu de temps après, âgée de 65 ans. Elle fut enterrée au palais Moume-no miya (Meï koung), où se trouvait la salle de ses ancêtres de la famille Tatsibana. Cette princesse fut honorée comme une sainte.

Le 7 mois, le Sadaïsin Fou tsougou reçut le titre posthume de Taïzio Daïsin.

Le 11 mois, le Daïri choisit Kore fito (Weï jin) pour Taïsi. La mère de ce prince, qui n'était âgé que de 9 mois, était fille de l'Oudaïsin Yosi fousa.

Le 3 mois de la 1re année du nengo Nin ziou (831), l'empereur se rendit à la maison de Yosi fousa, pour jouir de la beauté des cerisiers en fleurs, et pour s'occuper de la poésie et du chant.

Le 4 mois, Yosi tsouna expliqua publiquement le Boun sen (Wen siuan) 1. Le 11 mois, l'empereur assista à la cérémonie Daï sió yẻ.

Le 5 mois de la 2° année (852), on reçut la nouvelle que le kan ro (kan lou) ou la rosée douce tombait dans plusieurs provinces.

Le 12 mois, le Sanghi Ono-no Taka moura (Siao ye Houang) mourut à l'âge de 51 ans. On dit que ses descendans existent encore dans le Kwan to. (Voyez page 54.)

Le 2 mois de la 3° année (855), le Daïri alla à l'habitation de Yosi fousa, et gratifia Naniwa-no Akitsou, serviteur de celui-ci, d'un rang au-dessous de la cinquième classe.

Le 6 mois, l'Itsiban Katsourawa-no sin o, fils de Kwan mou ten o, mourut. Le 8° mois, mourut Kawa nari (Ho tchhing), né dans le Fiaksaï; il excellait dans l'art de peindre.

Le même mois, le prêtre Yen tsin (Yuan tchin) partit pour la Chine. C'est lui qui, dans la suite, reçut le titre de Tsi sió daï si (Tchi tching taï szu) 2. Dans le courant de cette année, beaucoup de monde fut enlevé par la tite vérole, qui fit de grands ravages par tout l'empire.

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Le 6o mois de la 1 année du nengo Saï kać (854), le Sadaïsin Minamottono Tsoune mourut âgé de 43 ans.

Le 7 mois, un prêtre qui prétendait vivre sans prendre de nourriture, vint de la province de Bizen à la capitale. Le Daïri le logea dans le jardin Sin zen

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