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bien il prenait plaisir à faire combattre des chiens avec des singes. Bientôt ses amusemens devinrent plus dangereux : il tuait de sa main des criminels, et chassait à coups de sabre ceux qui osaient lui adresser des représentations, quand il était en colère. Moto isoune fit toutes les instances possibles pour le détourner d'une pareille conduite; mais il ferma l'oreille à toutes ses remon

trances.

Le 1 mois de la 8° année (884), les habitudes extravagantes du Daïri augmentèrent : Moto tsoune, étant venu à la cour, fut témoin que, pour se divertir, l'empereur faisait monter des gens sur des arbres, et ordonnait de les percer à coups de lance jusqu'à ce qu'ils tombassent morts à terre. Alors Moto tsoune se convainquit que ce prince était indigne de régner plus long-temps, et se servit du stratagème suivant pour le déposer. Il alla au palais, et lui dit qu'il devait être ennuyé de se trouver toujours seul, et lui promit de l'amuser par une course de chevaux. Le Daïri, charmé de cette proposition, le pria de fixer le jour où cette course aurait lieu. Il fut convenu que ce serait le 4 du 2° mois. Ce jour-là, le Daïri sortit en voiture; Moto tsoune fit aussitôt occuper les portes par une forte garde, et envoya l'empereur au palais Yo sei in (Yang tchhing yuan) à Ni zio (Eul tiao)1. Il lui déclara que sa démence le rendait incapable de régner, et qu'il était détrôné. Le Daïri pleura beaucoup, ce qui excita la compassion de tout le monde. On lui donna le titre de Tai zió ten o ; il n'avait alors 17 ans. Moto tsoune était très-hautain; mais le grand pouque voir dont il abusait, fit trembler tous les grands de la cour; plusieurs eurent à se repentir d'avoir voulu lui résister. Le Daïri était souvent malade : il n'avait régné que 8 ans, avec le nengo Gwan kioo.

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KwÔ KO TEN O (Kouang hiao thian houang), troisième fils de Nin mio ten o, fut nommé, avant son avénement au trône, Toki yasou (Chi khang). Sous Boun tok ten o, Sei wa ten o et Yo zeï ten o, il porta le titre d'Itsi bon Sik bou kio sin o (Y phin Chỷ pou khing thsin wang). A la déposition de Yo zei ten on il fut proclamé Daïri, le 25 du 2o mois de la 8° année du nengo Gwan kioo. Il avait alors 55 ans. Moto tsoune continua dans son emploi de Kwanbak.

(1) Ville située à peu de distance au sud-ouest de Miyako, et qui forme pour ainsi dire un de ses faubourgs. KL.

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Le 3 mois, le Daïri conféra à son grand-père Fousiwara-no Fousa tsouki (Theng yuan Tsoung ki) le premier rang de la première classe.

Le 4 mois, le Daïri commença la lecture du Boun sen (Wen siuan), qui lui fut expliqué par Tatsibana-no Firo souke. (Voyez page 113.)

Le 11 mois, le Daïri fit le pélerinage Daï sió yé.

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Le 1 mois de la 1 année du nengo Nin wa (885), il fit présent à Moto tsoune d'un terrain de chasse dans la province de Sets.

Le 4 mois, il célébra le cinquantième anniversaire de Moto tsoune.

Le 8 mois, il alla au jardin Sin zen yen pour s'amuser à pêcher et à monter à cheval.

Le 11 mois, il célébra la 70° fête du prêtre Soô ziô Fen zó (Pian tchao). Le le mois de la 2o année (886), le Daïri donna lui-même le bonnet viril à Toki fira (Chi phing), fils de Moto tsoune, lequel avait atteint l'âge de 16 ans: Moto tsoune lui fit à cette occasion beaucoup de présens.

Le 8 mois, le jour T, on expliqua publiquement l'Y king. Moto tsoune se rendit au temple de Ko sï (Confucius), et y accomplit les cérémonies d'usage.

Le 14 du 12° mois, le Daïri alla à Seri gawa pour y chasser au faucon; il aimait la chasse et prenait souvent cet exercice.

Le 4 mois de la 3° année (887), il envoya offrir des présens aux temples d'Izé, d'Iwa si midzou et de Fiyosi.

Le 5 mois, il gratifia l'ancien Daïri Yo zeï taï zio o d'un terrain de chasse à Ofara-no (Ta yuan ye), dans le Yamasiro.

Le 8 mois, plusieurs signes extraordinaires apparurent dans le palais; le Daïri mourut le 26 de ce mois, âgé de 58 ans. Sous les règnes de Feï zeï ten o, de Saga ten o et de Ziun wa ten o, on s'était appliqué beaucoup à composer des vers; ce qui fut la cause que, sous ces monarques, il y eut beaucoup de grands poëtes. Comme Kwô ko ten o lui-même excellait dans la poésie, chacun s'en occupait aussi. Il n'a régné que 3 ans, 3 ans, avec le nengo Nin wa.

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OUDA TEN O (Yu to thian houang), troisième fils de Kwô ko ten o, portait

auparavant le nom de Sada yosi (Ting ching). Sa mère était l'impératrice

Fan si (Pan tsu), fille de Naka no-no sin o (Tchoung ye

thsin wang). Avant que

Kwô ko devînt Daïri, il avait demandé à ses trois fils, qu'il aimait beaucoup, ce qu'ils souhaiteraient si jamais il était élevé à cette dignité. Le premier, Kore tsiou (Chi tchoung), demanda le gouvernement du pays de Tsoukouzi; le second, nommé Kore sada (Chi tching), celle du Tokaïdo; le troisième, Sada yosi, dit qu'il voudrait succéder à son père : celui-ci, ayant été proclamé Daïri, l'éleva au grade de Zi ziou (Chi tsoung). Pendant sa maladie et sur les instances de Moto tsoune, il le déclara Taïsi. Quand il mourut, Moto tsoune conduisit Sada yosi à la salle Daï kok den, où il le déclara Daïri. Ce prince avait alors 21 ans.

Le 17 du 11 mois de la 3o année du nengo Nin wa (887), Moto tsoune offrit un placet et demanda de se retirer des affaires. Le Daïri lui dit : « Ma grande jeunesse ne me permet pas de gouverner; et si tu cesses de m'aider de tes conseils, je serai obligé d'abdiquer et de me retirer dans les montagnes ou dans une forêt. » Moto tsoune continua donc à remplir sa charge de Kouan bak.

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Le 4 mois de la 4 année (888), il y eut une grande sécheresse dans le Sanouki. Kanseôsiô, gouverneur de cette province, offrit alors un sacrifice solennel au dieu du mont Sió san (Tchhing chan), lequel était le patron du pays.

Le 8 mois, le temple Nin wa si (Jin ho szu) fut achevé. Sin nen (Tchin jen), prêtre du temple du mont Ko ya san (Kao ye chan), y fut installé comme grandprêtre. C'était un disciple de Kô bô daïsi.

Le 9° mois, le Daïri ordonna au peintre Kana oka (Kin kang) de peindre l'appartement1 du sud, ainsi que les murs de l'est et de l'ouest du palais. Le 10° mois, l'Oudaïsin Minamoto-no Ofosi mourut âgé de 59 ans; il était fils de Nin mio ten o.

Le 11 mois, le Daïri fit le pélerinage Daï sió yé.

Le 1a du 1a mois de la 1a année du nengo Kwan feï (889), le Daïri adressa des prières aux dieux des quatre points cardinaux, ce qui depuis s'est pratiqué chaque année.

Le Daïnagon Fousiwara-no Yasou yo (Theng yuan Liang chi), frère cadet de Yosi fousa, devint Sadaïsiô, et le Tsiounagon Minamoto-no No wou (Yuan neng yeou) Oudaïsio; il était fils de Boun tok ten o.

Le 5 mois, le Daïri gratifia Taka moutsi-no o (Kao wang wang) du nom de famille Feï (Phing); c'était l'arrière petit-fils de Kwan mou ten o, le petit-fils

(1) En japonais Figasi, ce qui signifie, d'après

le dictionnaire japonais et portugais, imprimé à Nangasaki en 1603 « Acercentamento pequeno

:

« da casa continuado ou pegado com o mesmo tel«hado. »KL.

de Katsoura wara-no sin o, et le fils de Takami-no o, aïeul de Kiyo mori et dè Fofouziô.

Le 10 mois, l'ancien Daïri Yo zeï-no taïzio o fut de nouveau attaqué de son ancienne maladie mentale, qui le rendit furieux. Il fit alors garrotter des femmes avec des cordes d'instrumens de musique, et les fit jeter à l'eau; il courait à cheval et écrasait les gens; quelquefois il entrait dans les palais des personnes de la cour et s'y comportait avec la plus grande rudesse, ou bien il s'enfonçait dans les montagnes pour y chasser aux sangliers et aux cerfs.

Le 11 mois, le Daïri offrit un sacrifice extraordinaire au dieu Kamo-no mio sin. Avant de devenir Daïri, il avait demandé à ce dieu d'obtenir cette dignité, et il en avait reçu la promesse dans un songe, à condition qu'il l'honorerait d'une fête particulière.

Le même mois, il accorda à Moto tsoune le droit d'entrer à la cour et d'en sortir en voiture; il permit de même à Minamoto-no Oto moura l'usage d'une autre espèce de voiture.

Le 15 du 1o mois de la 2o année (890), on lui servit de la bouillie composée de riz et de sept sortes de légumes (Nana kousa-no kaye, en chinois Thsy tchoung tchy); ce qui est encore aujourd'hui l'usage au palais.

Le 11 mois, Moto tsoune tomba malade; le Daïri alla le voir et lui souhaita meilleure santé. Tsi zió (Tchi tching), prêtre du temple Mi ye dera (San tsing szu), y vint aussi pour prier les dieux pour son rétablissement.

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Le 13 du 1 mois de la 3° année (891), le Kouan bak et Taïzio daïsin Fousiwara-no Moto tsoune mourut âgé de 56 ans. Il fut honoré du premier rang de la première classe et du titre posthume de Yets sen kó (Yuě thsian koung).

Le 3 mois, le Daïnagon Fousiwara-no Yasou yo devint Oudaïsin, et Toki fira, fils aîné de Moto tsoune, fut gratifié d'un rang équivalant à celui de Sanghi.

Au 10 mois mourut le prêtre Tsi zió, fondateur du temple Mi ye dera. Le 5o mois de la 4° année (892), Toki fira fut nommé grand-juge. Kanseósió fut chargé de rédiger l'ouvrage intitulé Roui kiô kou si (Loui thsiŭ kouě szu), ou histoire de différentes provinces.

Le 2 mois de la 5° année (895), Toki Fira fut Tsiounagon et grand général de la droite, et Kanseôsió fut fait Sanghi; comme il surpassait tous les savans dans la connaissance de la belle littérature, le Daïri le gratifia d'un rang plus distingué.

Le 7° mois, le Tsiounagon Ariwara-no Ouki fira mourut à l'âge de 75 ans. Le 8 mois de la 6° année (894), Kanseósió (Kouan tchhing siang) fut nommé premier et Ki-no Fa se ó (Ki Tchhang ku hioung) second ambassadeur à la

Chine: tous les deux excellaient en savoir; le voyage fut pourtant suspendu à cause des troubles qui régnaient en Chine. Fa se ô avait principalement étudié le Kan sio (Han chu), le Boun zen (Wen siuan) et l'encyclopédie Goun sio (Kiun chu), et était fort instruit.

Le 9o mois, plus de cinquante barques de pirates de Sin ra mouillèrent à l'île Tsousima. Bounya-no Yosi tomo (Wen chy Chen yeou), gouverneur de Tsikouzen et commandant en chef de Taï saï fou, s'y rendit sans perdre de temps, en tua plus de trois cents, et prit leurs barques et leur appareil de guerre.

Le 12 mois, les prêtres Yak sin (Y sin) et Sioó bó (Ching pao) furent nommés directeurs des affaires ecclésiastiques bouddhiques. Le premier demeura au temple Nin wo si (Jin ho szu), l'autre au temple Daï go (Ti hou); c'étaient les deux ecclésiastiques les plus renommés de l'observance Sin page 95.)

gon. (Voyez Le même mois, Faï boun sek (Poei wen thsỹ) arriva en ambassade du Bok kaï; le Daïri le logea au palais Kó ro kouan (Houng lou kouan), où il avait déjà demeuré quand il vint en ambassade en la 7° année du nengo Gwan kioô (883), sous le nom de Faï teï. Ayant lu les vers de Kansiosiô, il avoua que ce poëte égalait sous tous les rapports le célèbre Fak rak ten (Pě lŏ thian), renommé dans l'empire des Thang (la Chine).

Le 3 mois de la 7° année (895), le Daïri alla au jardin Sin zen yen pour voir les cerisiers en fleurs. Kanseôsiô l'y accompagna.

Le 8 mois, le Sadaïsin Minamoto-no Oto moura mourut âgé de 75 ans. Il avait fait bâtir le palais Rok sio-no kawa wara-no in (Loŭ tiao ho yuan yuan). Il avait fait creuser dans sa cour des étangs très-larges, que cent hommes remplissaient chaque jour d'eau de mer de la baie d'Amagasaki (Ni thsian phou), dans le Sets. De cette manière, il obtenait tous les mois jusqu'à 30 kokf de sel. Il avait fait cet établissement à l'imitation des salines du Mouts. Il nourrissait aussi des poissons, des oiseaux et des insectes; il planta une grande quantité de différens arbres et d'herbes. On lui donna également le nom de Kawara-no Sadaïsin.

Le 10 mois, Kanseôsiô fut fait Tsiounagon.

Le 6 du 1er mois de la 8 année (896), le Daïri fit une partie de plaisir au palais Oun rin in (Yun lin yuan), accompagné des princes et des grands de sa

cour.

Le 7° mois, Fousiwara-no Yasou yo fut avancé à l'emploi de Sadaïsin, et Minamoto-no Nowou à celui d'Oudaïsin.

A la 9o lune, on découvrit que Ni sio-no Kisaki (Eul tiao heou), veuve de l'empereur de Seïwa et mère de Yo sei ten o, vivait en adultère avec Zen you

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