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et à plusieurs autres chefs subalternes, de rassembler des troupes dans toutes les provinces; mais ils ne purent réussir, faute de vivres. Sada tao, dont l'audace augmentait par ses succès, pilla les tributs les différentes proque vinces envoyaient au Daïri. Il poursuivit Yori yosi jusque dans l'Oziou.

Le 8a mois de la 1" année du nengo Kó feï (1058), la salle Daï kok den fut détruite par les flammes.

Le 7° mois de la 3° année (1060), le Kwanbak Yori mitsi abandonna cette charge, et fut nommé Sadaïsin. Nori mitsi lui succéda; Yori moune devint Oudaïsin, et le Daïnagon Moro sane, fils aîné de Yori mitsi, Nadaïsin.

Le 11 mois de la 4° année (1061), on célébra le 70° anniversaire de Yori mitsi.

Le 7o mois, le Daïri visita les temples d'Iwa si midzou et de Kamo.
Le 12 mois, Yori mitsi reçut le titre de Taï ziô daï sin.

Yori yosi ne pouvant réussir à faire rentrer dans le devoir Sada tao dans l'Oziou, le Daïri y envoya, la 5° année (1062), Tsoune sighe, que la

revenir sur ses pas.

peur fit

Le 7 mois, Kioo wara-no Take nori (Thsing yuan Wou tsě), de Sen bok (Sian pě), dans la province de Dewa, rassembla un corps de dix mille hommes, avec lesquels il vint au secours de Yori yosi, qui alors, étant supérieur en forces, quitta au 8° mois le Dewa, pour prendre le camp Ko matsou (Siao soung), appartenant au prêtre Ró seo (Lang tchao), oncle de Sada tao; il y eut un engagement avec Moune tao (Tsoung jin), frère cadet de ce dernier, et le battit vigoureusement.

Le 5 du 9o mois, Sada tao sortit de son camp à la tête de huit mille hommes; un combat acharné s'engagea et dura depuis midi jusqu'au soir. Yori yosi, Take nori, Yosi ye, et son frère cadet Yosi tsouna, se battirent en désespérés. Sada tao fut défait, et se retira à Iwa i gawa (Phan thsing ho); mais étant poursuivi de près, il se réfugia à Koromo gawa (I ho). Le jour suivant, Yori yosi attaqua ce château; Sada tao alors gagna le camp palissadé (Sakou) de Tori-no oumi (Niao hai). Le 11, ce camp fut pris avec une grande perte pour les troupes de Sada tao: celui-ci s'enfuit vers le camp de Kouriya gawa (Tchhu tchhouan), où il fut investi le 14. Le 16, on se battit jour et nuit; beaucoup de monde tomba de part et d'autre. Le 17, Sada tao quitta son camp, et engagea le combat; mais il fut tué à coups de pique par les gens de Yori yosi, qui le mirent sur une planche et le portèrent ainsi à leur chef. Il avait plus de six pieds de hauteur; la circonférence de son corps était de sept pieds quatre pouces ; il fallait six hommes pour le porter : il était alors âgé de 34 ans. Son fils aîné Tsi yo do zi (Thsian chi tung tsu), âgé seulement de 13 dó

ans, sortit du château et continua le combat. Yori yosi admira son courage, et ordonna de l'épargner; mais Take nori le fit tuer. Sighe tao et Ye tao, frères cadets de Sada tao, et leur compagnon Fousiwara-no Tsoune kiyo, perdirent la vie. Moune tao, son frère cadet Nori tao, et leur oncle Tame moto, se soumirent et obtinrent quartier.

Cette guerre avait duré douze ans, depuis la 6° année du nengo Yeï sio jusqu'à la 5o année du nengo Kó feï. Yosi ye y avait été toujours victorieux, ce qui le fit redouter dans toute la partie orientale de l'empire, qui revint à l'obéissance.

Le 2o mois de la 6° année (1063), Yori yosi envoya au Daïri les têtes de Sada tao, de Ye tao et de Tsoune kiyo; à leur arrivée à Miyako, tout le monde accourut pour les voir.

Yori yosi fut élevé au premier rang de la quatrième classe, et nommé prince d'Iyo. Yosi ye eut le second rang de la cinquième classe, et devint prince de Dewa. Yosi tsoune fut nommé Saye mon-no zeo. Taka nori eut un rang approchant du second rang de la cinquième classe, et l'emploi de Tsin siou-no seogoun. Fousiwara-no Souye tosi et Minbou-no Naga nori, qui avaient apporté les têtes à Miyako, furent aussi récompensés.

Le 10 mois de la 7° année (1064), le Daïri alla au palais Tó fok in (Toung pě yuen), pour rendre visite à sa rendre visite à sa grand'mère Zió tổ mon in.

Le 2 mois de la 1re année du nengo Dzi riak (1065), le Fori kawa-no Oudaïsin Fousiwara-no Yori moune (Theng yuan Laï tsoung) mourut âgé de 73 ans. Le 6 mois, Fousiwara-no Moro sane (Theng yuan Szu chỹ) lui succéda comme Oudaïsin, et Minamoto-no Moro fousa (Yuan Szu fang) comme Nadaïsin. Le 9 mois, l'empereur écrivit de sa propre main et en caractères d'or les huit explications du livre Fots ke (Få houa på kiang).

Le 10 mois, le temple Fo zió si (Få tchhing szu) ayant été rebâti, le Daïri

y alla donner un repas.

Le 15 du 10o mois de la 3o année (1067), le Daïri, sur l'avis de Yori mitsi, alla au palais Bió dó in à Ouda, pour s'y divertir par la poésie, par les chansons, par la musique instrumentale, et par la promenade en bateau. Tout le palais était alors orné d'or, d'argent, de perles et de pierres précieuses. Le Daïri en revint le 17.

Yori mitsi s'était fait construire une maison à Oudzi, et c'est pour cette raison qu'on l'avait nommé Oudzi-no Kwanbak. A l'âge de 70 ans, il avait demandé d'être déchargé de cet emploi ; mais il ne put obtenir sa démission. Depuis, il demeura à Oudzi, où il s'occupa des soins du gouvernement.

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Le 1" du 1" mois de la 4a année (1068), il y eut une éclipse de soleil, le

Daïri fit tirer un rideau devant la salle où il était assis, et toutes les cérémonies de la cour furent suspendues.

Le 19 du 4 mois, le Daïri mourut à l'âge de 44 ans, après en avoir régné 23, savoir, 7 avec le nengo Yeï zeó, 5 avec celui de Ten ki, 7 avec celui de Kó feï, et 4 avec le nengo Dzi riak.

LXXI. DAÏRI GO SAN SIO-NO IN.

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GO SAN SIO-NO IN (Heou san tiao yuan) était le second fils de Go ziu ziak in, et nommé, avant son avénement au trône, Taka fito. Il était frère de Go reï zen-no in, mais d'une autre mère, qui s'appelait Yo me mon in Teï si (Yang ming men yuan Tching tsu), et était fille du Daïri San sio-no in.

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Le 15 du 1 mois de la 2o année du nengo Kwan tok, Go ziu ziak, étant trèsmalade, eut l'intention de céder l'empire à Go reï zen no in, lorsque le Daïnagon Fousiwara-no Yosi nobou vint lui demander s'il voulait que son second fils fût obligé de se faire prêtre 1. L'empereur répliqua qu'il desirait le voir nommer successeur de Go reï zen. Yosi nobou voulut que cet arrangement fût effectué tout de suite; le Daïri crut que rien ne pressait, puisqu'il y avait déjà un Taïsi; le Kwanbak Yori mitsi fut du même avis. Cependant, sur les vives instances de Yosi nobou, la nomination de Taka fito comme second Taïsi eut lieu le même jour. Ce prince était alors âgé de 12 ans. Yosi nobou lui fut adjoint comme premier officier. De cette manière, tout resta tranquille à la mort de Go ziu ziak. Yosi nobou était frère cadet du Kwanbak Yori mitsi.

Lorsque Go reï zen mourut, au 4o mois de la 4* année du nengo Dzi riak, Taka fito fut proclamé Daïri, à l'âge de 35 ans. Pendant qu'il était Taïsi, il avait étudié avec ardeur sous la direction d'Omi-no Masa fousa (' (Ta kiang Khouang fang), homme d'un grand savoir et très-instruit dans la doctrine de Siaka, selon l'observance de Ten daï et de Sin Fousiwara-no Yori mitsi avait, depuis le règne de Go itsi sio-no in, occupé

(1) D'après un ancien usage, le second et le troisième fils du Dairi étaient obligés à se faire prêtres, à moins qu'une prédilection pour l'un d'eux ne portât leur père à le déclarer Taïsi ou successeur, au préjudice de son fils aîné.

gou.

Cet usage fut introduit pour prévenir les troubles après la mort d'un empereur, puisque ses fils qui avaient embrassé l'état ecclésiastique, ne pouvaient plus prétendre à la succession.

KL.

les emplois de régent et de Kwanbak pendant cinquante années, sous trois empereurs ; mais le Daïri régnant étant mécontent de ce qu'il avait résisté à sa nomination comme Taïsi, Yori mitsi demanda sa démission et se retira à sa campagne, à Oudzi (Yu tchi)1.

Son frère cadet, le Sadaïsin Nori mitsi, lui succéda comme Kwanbak; Moro sane, fils de Yori mitsi, devint Oudaïsin, et Minamoto-no Moro fousa Nadaïsin; les deux derniers furent en même temps nommés grands généraux de droite et de gauche.

Avant le règne de ce Daïri, les régens de l'empire étaient réellement chargés du gouvernement, ce qui rendait leurs parens orgueilleux et hautains; mais Go san sio, prince doué de génie et très-instruit, gouverna luimême, et eut soin de rendre justice à ses sujets. Il fit construire un édifice où chacun avait le droit de lui présenter ses requêtes et ses plaintes. Jusqu'au temps de Go reï zen, l'empire avait toujours été déchiré par des troubles; mais à peine y avait-il un an que le nouveau Daïri était monté au trône, que le pays jouit de la plus parfaite tranquillité.

Le 7° mois de la 1re année du nengo Yen ghiou (1069), le Kwanbak Nori mitsi fut démis de la charge de Sadaïsin, et remplacé par Moro sane. Moro fousa devint Oudaïsin, et Fousiwara-no Nobou naga, fils de Nori mitsi, Na

daïsin.

3

Les fêtes des temples Iwa si midzou 2, Kamo et Kasouga arrivant au 8 mois, le Daïri s'y rendit. L'institution de la grande fête Fó sió ye 3 fut célébrée, dans les provinces Yamato et Yamasiro, par ses ministres et les grands de la cour qui y avaient été envoyés.

Dans le même mois, l'empereur fit une visite à sa mère Yo me mon in.

Le 3 mois de la 2o année (1070), le Kwanbak Nori mitsi fut nommé Taï ziô daï sin; ce qui lui donna un rang supérieur à celui de son père et de son frère, mais moins de revenus".

Le 11 mois, le Daïri visita les temples de Fira no et Kita no.

Le 12 mois, il fonda le temple d'Yen sió si (Yuan tsoung szu), et s'y rendit le jour de l'inauguration.

(1) Oudzi est un bourg près de Fousami, dans la province de Yamasiro. Il produit le meilleur thé du Japon. - KL.

(2) Ce temple, appelé en chinois Chy thsing choui szu, est dédié au dieu Fatsman, et fut bâti en l'honneur du 16e Daïri O sin ten o. KL. (3) La fête Fổ siô ye (Fang seng hoei) est célébrée dans le temple d'Iwa si midzou, en

l'honneur d'O sin ten o. Elle tombe au 15 du 8e mois. Le peuple y apporte tous les poissons et oiseaux qu'il a pu prendre ; on jette les poissons dans l'étang du temple, et l'on fait voler les oiseaux.-KL.

(4) Le Tai zi dai sin est le premier ministre de l'empire; on le nomme Kwanbak, quand il est chargé du gouvernement. - KL.

Le 1 mois de la 3o année (1071), il visita les temples d'Inari (Tao ho) 1 et de Ghi won (Khi yuan).

Le 8 mois, le nouveau daïri ou palais fut achevé, et l'empereur y établit sa résidence.

Le 11 mois, il vint pour la première fois dans le temple Fi yosi (Jy kỹ) 2. Dans la même année, il y eut une révolte dans la province d'Oziou; le Daïri envoya pour l'apaiser Minamoto-no Yori fosi (Yuan Laï tsiun), gouverneur du pays de Mouts.

Le 10 mois de la 4 année (1072), il alla au temple Yen sió si, pour assister à une dispute sur différens points de la doctrine bouddhique, entre les prêtres du temple Mi dera (San thsing szu) et ceux du temple Kó bok si (Hing fou szu).

Le 12o mois, il résigna l'empire à son fils aîné Sada fito (Tching jin), après avoir régné 4 ans avec le nengo Yen ghiou.

(1) Inari, en chinois Tao ho, signifie proprement grains de riz; mais les temples qui portent ce nom sont consacrés au renard (kitsne). Ce quadrupède est très-révéré au Japon. On y en trouve deux espèces, le renard blanc et le renard ordinaire: on considère le premier comme très-intelligent, aussi est-il consulté sur toutes les affaires épineuses; dans toutes les maisons de gens de qualité, ainsi que dans plusieurs de personnes d'une classe inférieure, on voit un petit temple qui lui est consacré ; tandis l'on chasse le renard ordinaire, comme un

que

animal pernicieux.

Un Japonais, ayant quelque demande à faire, ou se trouvant dans une situation embarrassante, offre à son renard un sacrifice, composé de riz rouge mêlé de féves. Trouve-t-il le jour d'après que tant soit peu en a été mangé, c'est un signe favorable; si au contraire il n'a point été touché, il lui reste peu d'espoir. Voici une anecdote sur le pouvoir miraculeux du renard au Japon.

Un ancien trésorier impérial de Nangasaki, Takaki Saghemon, grand-père de celui qui y remplissait le même emploi en 1782, dépêcha, diton, un courrier à Yedo avec des lettres pour les conseillers d'état. Peu de jours après, il s'aper

çut qu'il avait négligé d'enfermer une des lettres dans le paquet, oubli qui l'exposait à la plus grande disgrace. Dans son désespoir, il eut recours à son renard, et lui offrit un sacrifice : le lendemain matin, il vit à sa grande satisfaction qu'une partie en avait été mangée; et rentrant dans son cabinet, il n'y vit plus la lettre. Il en fut fort inquiet, jusqu'à ce qu'il en reçût une de son commissaire de Yédo, qui lui fit part qu'ouvrant la boite, la serrure paraissait avoir été forcée en dehors par une lettre pressée entre la boîte et le couvercle; ce fut la lettre même qui était restée à Nangasaki. Cette histoire fit naturellement beaucoup de bruit, et donna une grande réputation au renard du trésorier. Comme, au Japon, les renards sont honorés de titres suivant le degré de leur intelligence et selon les miracles qu'ils opèrent, il obtint pour le sien, à force d'argent, à la cour du Daïri, le titre de Ziô itsi i ou de grand du premier rang de la première classe. Les gens d'esprit se moquent de cette superstition; mais le peuple, par les inspirations des prêtres de Siaka, a une confiance illimitée dans les renards.

(2) Ce temple est situé sur une montagne assez haute, dans l'enceinte même de Miyako. — KL.

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