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avec Nari tsika pour détruire la famille de Feï ke (Phing kia) '; mais il changea d'opinion, se rendit le 29 du même mois au palais de Rok fa ra, et découvrit le complot à Kiyo mori, qui fit arrêter, le 1o du 6o mois, Nari tsika, Seť kó et leurs complices. Seï kô et ses deux fils Moro tada et Moro tsoune furent mis à mort; quant à Nari tsika, on lui fit grâce de la vie, sur l'intercession de Sighe mori; mais il fut exilé à l'île Ko sima (Eul tao), qui appartient à la province Bizen. Ses fils Nari tsoune et Taïra-no Yasou yori, ainsi que le prêtre Sioun kwan, furent bannis à l'île de Ki kaï ga sima (Kouei kiaï tao) 2, ainsi que tous leurs complices. Dans la suite, Nari tsika fut mis à mort au lieu de son exil.

Dans le même mois, Sighe mori perdit l'emploi de Sadaïsio, et fut remplacé le 12 mois par le Tokdaïsi daïnagon Sane sada, appuyé par Kiyo mori.

Le 4 mois de la 2° année (1178), le Daïri alla au temple de Kasouga. Dans le même mois, Taïra-no Moune mori fut nommé Daïnagon.

Le 12 du 11o mois, l'impératrice Taïra-no Tok si, épouse du Daïri, accoucha d'un fils. Kiyo mori, père de cette princesse, en fut très-réjoui; le Fo wô, le Kwanbak, et tous les officiers de la cour, allèrent à Rok fa ra, pour l'en complimenter.

Le 12 mois, le nouveau-né fut déclaré Taïsi.

Dans le même mois, Minamoto-no Yori masa obtint le second rang de la troisième classe; il y avait long-temps aspiré, et à cette occasion y parvint, soutenu par Kiyo mori. On permit aussi à Fousiwara-no Nari tsoune et à Yasou yori de revenir de leur exil; mais Sioun kwan, à cause de l'énormité de son crime, y resta et y mourut.

Le 2 mois de la 3° année (1179), Moune mori reçut sa démission de la charge de grand général de la droite, et au troisième mois, Sighe mori cessa d'être Nadaïsin. Mon gok (Wen kiŏ), prêtre de Taka wo, fut exilé dans le même mois pour ses crimes, et envoyé dans la province d'Idzou.

(1)氏平 la famille des Taira ou Fei

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ke (Phing kia) descend du prince Simo taka mi-no o (Hia kao toung wang), fils de Kadzoura wara sin o (Kŏ tchhing thsin wang), et petit-fils du Dairi Kwan mou ten o. Ce fut en 825 qu'il obtint de l'empereur Zioun wa ten o ce nom honorifique pour ses descendans. La famille de Fei ke fut, comme nous le verrons dans la suite, détruite par celle des Minamoto Ghen si (Yuan chi), laquelle date de 814, époque à laquelle le Dairi Saga ten o

ου

(2) Cette île appartient à la province de Satsouma. C'est la possession la plus méridionale des Japonais vers l'archipel Lieou khieou. Selon le San kokf tsou ran to sets, elle fait partie de ce dernier.- KL.

Le 5o mois, beaucoup de maisons furent détruites à Miyako par un violent ouragan.

Dans l'été de cette année, Sighe mori alla à Kouma-no, puis revint à Miyako. Le 7° mois, il gagna une fièvre maligne, de laquelle il mourut le 1er du 8 mois. Il n'avait que 43 ans, et fut fort regretté du Fo wô et de tout le monde.

Le 11 mois, il y eut un tremblement de terre affreux.

Le même mois, Kiyo mori vint de Foukou wara (Foŭ yuan) à Miyako, et fit entendre au Fo wô qu'il était fort mécontent de plusieurs affaires. Sur ses plaintes, le Matsou dono Kwanbak Moto fousa fut banni dans le Bizen, et le Mou on in-no Taïziô daïsin Moro naga dans l'Owari; l'Azetsi daïnagon Minamoto-no Souke kata et quarante-trois officiers du Daïri furent privés de leur rang et de leurs emplois. A la même occasion, Kiyo mori fit avancer son gendre Moto misi, fils du Kwanbak Moto sane: il avait le rang de général du milieu de la seconde classe; il passa tout d'un coup aux emplois de Nadaïsin et de Kwanbak, quoiqu'il ne fût âgé que de 20 ans. Tsoune moune fut alors nommé Sadaïsin, et Kane sane Oudaïsin. Kiyo mori fit conduire le Fo wô de la maison Fo sio si au palais To ba-no ri koû, confia la garde de Miyako à Moune mori, et retourna à Foukou wara. Tous ces mauvais desseins de Kiyo mori auraient déjà été exécutés depuis long-temps; mais Sighe mori s'y était constamment opposé. Après sa mort, Kiyo mori, voyant que personne ne lui résistait, ne respecta rien et n'agit plus que d'après son bon plaisir.

Le 2 mois de la 4 année (1180), le Daïri résigna l'empire à son fils, et prit le titre de Taïzio ten o; il avait régné 12 ans, 2 avec le nengo Ka o, 4 avec celui de Tsió ghen, 2 avec le nengo An ghen, et 4 avec celui de Zi ziô.

LXXXI. DAÏRIAN TOK ten o,

皇天德安 TEN O.

(De 1181 à 1183 de J. C.)

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AN TOK TEN O (Ngan fẽ thian houang), fils de Taka koura-no in, était nommé auparavant Koto fito (Yan jin). Sa mère, Ken reï mon in Taïra-no Tok si, était fille du Taïzio nudo Kiyo mori. Koto fito était né le 11 mois de la 2o année du nengo Zi zić; son père lui ayant cédé l'empire le 2 mois de la 4° année, il fut proclamé Daïri à l'âge de 3 ans. Kiyo mori garda l'entière

direction des affaires; le Kwanbak Moto mitsi fut régent de l'empire. Go ziro kawa-no Fo wó, ancien Daïri, vivait dans le palais Toba den; Taka koura-no in avait reçu le nom de Sin in.

Le 3 mois, ce dernier se rendit à l'île Itsoukou sima (Yan tao)', dans la province de Aki. Comme les membres de la famille de Feï ke suivaient la croyance de Sin to, Kiyo mori était toujours content lorsqu'on y allait faire ses dévotions. Le Sin in qui le savait, fit ce voyage.pour se concilier les bonnes grâces de Kiyo mori, et le disposer de cette manière à rendre la liberté au Fo wô, qu'il tenait confiné dans le palais Toba den.

Le 4 mois, Minamoto-no Yori masa (Yuan Laï tching) proposa en secret au prince Motsi fito sin o, second fils du Fo wô, de détruire la famille de Feïke. Motsi fito sin o était le frère aîné de Sin in, et portait aussi le nom de Taka koura-no miya, parce qu'il demeurait à Taka koura.

Yori masa et son fils, le prince de Idzou Naka tsouna, expédièrent des lettres à tous les chefs de la famille Ghen si (Yuan chi), pour assembler des troupes dans les provinces qui étaient sous leur dépendance. Zourô Yuki ye, le plus jeune des fils de Tame yosi, fut dépêché avec ces lettres par Taka koura-no miya, dans la province de Idzou. Il y rejoignit Saki-no oufio ye-no souke Minamoto-no Yori tomo, qui y était banni, lui communiqua ses ordres, et se rendit de là dans les autres provinces.

Le complot de Yori masa ayant transpiré dans le 5° mois, Tame yosi se retira avec Taka koura-no miya au temple de Midera. Ils y réunirent les prêtres de Midera et de Nanto, et marchèrent avec eux par Nara au palais de Beo dô in à Oudzi, où ils se reposèrent. Tomo mori, l'un des chefs de la famille Feïke, les y attaqua. Alors Yori masa fit détruire le pont, mais Asikaga-no Tada tsouna tenta avec l'avant-garde le passage de la rivière. Un combat acharné commença; Naka tsouna et Kane tsouna, fils de Yori masa, y furent tués, et lui-même, voyant que tout était perdu, se coupa le ventre à l'âge de 75 ans. Le prince Taka koura-no miya s'enfuit à Nara; mais il fut tué d'un coup de flèche sur le mont Koû mio san (Kouang ming chan), à l'âge de 30 ans. Tomo mori brûla le temple Midera par ordre de Kiyo mori.

Celui-ci résolut dans le 6o mois de transporter la cour à Foukou wara (Foŭ yuan), dans le Sets. Il y fit conduire le Fo wô, le Daïri, et tous leurs officiers.

Le Daïri Kwan mou ten o avait fondé Feï an sio (Phing ngan tchhing), et depuis ce temps, cette ville (qui est le Miyako de nos jours) avait été la résidence des Daïris. Le méchant Kiyo mori fut le premier qui essaya un changement. Il tint le Fo wô étroitement confiné à Foukou wara, et ne lui permit (1) C'est sur cette île que se trouvait un des principaux temples de la religion de Sin to. - KL..

pas de sortir du palais, parce qu'il le croyait instruit du dessein du Takakoura-no miya, qui avait avorté. On lui conseilla de détruire toute la famille des Ghen si, à cause de l'attentat de Yori masa.

Dès que Minamoto-no Yori tomo, qui était encore dans le Idzou, apprit ce qui était arrivé, il envoya Tókou rô-no Mori naga dans le Kwantô, pour y assembler une armée, et s'opposer aux entreprises de la famille des Feïke. Tsoune tane de Tsifa, Yosi akira de Mioura, et d'autres chefs moins distingués, coopérèrent au même dessein.

Le prêtre Mon gok de Taka o, qui avait été exilé la 3a année de ce nengo dans le Idzou, allait voir souvent Yori tomo, et l'excitait de plus en plus à détruire la famille de Feïke. Il partit en secret pour Foukou wara ; aidé par Fousiwara-no Mitsi yori, il trouva le moyen d'obtenir du Fo wô un ordre par écrit pour Yori tomo, qui lui enjoignit de venir à son secours. Mon gok s'empressa alors de retourner dans le Idzou.

Le 8 mois, Yori tomo dépêcha Fo sio Toki masa avec les frères de la famille Sasaki, pour tuer le gouverneur de Idzou, le Yama ki fan kwan Taïrano Kane taka; lui-même se mit à la tête de trois cents hommes, et s'établit sur le mont Isi basi yama (Chỹ khiao chan), dans la province de Sagami. Il y fut attaqué par Oba-no Kaghe tsika à la tête de trois mille hommes; après un combat très-opiniâtre il fut défait. Sanada-no Yo itsi et Yosi tada y perdirent la vie, et Yori tomo, poursuivi par Kaghe tsika, s'enfuit au mont Soughi yama. Un des gens de Yori tomo, nommé Sasaki-no Taka tsouna, arrêta ce dernier, et donna le temps à son maître de se cacher dans un arbre creux. Kadzi wara-no Kaghe toki et plusieurs autres le cherchèrent en vain. On prétend cependant que Kaghe toki le découvrit, mais qu'il dit à ses gens qu'il n'avait rencontré ni lui ni ame qui vive dans le bois, et même pas de trace d'homme sur la montagne. Ce rapport les fit retourner sur leurs pas, et Kaghe tsika lui-même se dirigea d'un autre côté.

Yori tomo, échappé à ce danger, se retira sur le mont Fako ne yama (Siang ken chan) où il rencontra Toki masa; Moune toki, fils de ce dernier, avait perdu la vie en se battant en chemin.

Yosi akira de Mioura, son fils Yosi soumi, et son petit-fils Wada-no Yosi mori, partisans de Yori tomo, étaient venus à son secours à Isi basi yama, avec trois cents hommes; mais ayant appris sa défaite et ne sachant où il s'était enfui, ils retournèrent à Mioura. En route ils rencontrèrent Sighe tada de Takake yama, l'un des chefs de l'ennemi; ils l'attaquèrent et le forcèrent à la retraite, après lui avoir tué beaucoup de monde; mais Sighe tada reçut du secours, marcha au château de Mioura, et le prit d'assaut. Yosi akira fut tué

dans le combat, à l'âge de 89 ans. Yosi soumi et Yosi mori allèrent à la recherche de Yori tomo, qui de Fako ne avait gagné Toi ou Tofi (Thou feï), où il s'était embarqué sur un navire pour le Awa; ils le rejoignirent dans la traversée. Ayant rassemblé dans le Awa des forces considérables, il se rendit avec eux dans le 9o mois à la province de Simotske, où Tsoune tane de Tsi fa vint le trouver avec ses gens. Il dépêcha aussitôt Fo sio Toki masa dans le Kaï, pour y réunir toutes les troupes de la famille Ghensi. Firo tsoune, chef de Kadzousa, le rencontra avec 20,000 hommes sur les rives du Soumi da gawa (Yu thian ho). Irrité de son long retard, Yori tomo le plaça à l'arrièregarde.

Le 10° mois, il entra dans la province de Mousadzi, où tous les militaires se joignirent à lui. Sighe tada de Fatake yama1 lui offrit aussi de l'assister, et lui fit ses excuses d'avoir auparavant pris le parti de ses ennemis.

Du Mousadzi, Yori tomo marcha vers la province de Sagami, et établit sa résidence à Kama koura 2, qui avait autrefois été celle de Yori yosi, l'un de ses ancêtres. Les peuples des huit provinces du Kwantô lui donnèrent le titre honorifique de Kamakoura dono (Kian thsang tian).

Minamoto-no Yosi naka, chef de Kiso, qui était petit-fils de Tame yosi, et fils de Yosi taka, alla du Sinano au Kootsouke et de là au Yetsingo, pour s'emparer des provinces du nord. A l'âge de deux ans, il avait perdu son père, et avait demeuré long-temps dans la province de Sinano;, à présent il venait au secours de Yori tomo, son parent.

Yosi sighe, chef de Nitsta oye, petit-fils de Yosi si ye et fils de Yosi kouni, résidait au château Tero o, dans la province de Kootsouke. Depuis long-temps il était brouillé avec Yori tomo; enfin il demanda à se réconcilier avec lui. Yori tomo fit rebâtir le temple du dieu Fatsman, fondé à Tsourouga oka par Yori yosi, duquel il descendait. Toute la famille Ghen si était fort dévouée au culte de ce dieu. Yori tomo ayant été banni à 14 ans dans le Idzou, y était resté pendant 20 ans, et avait par conséquent 34 ans à cette époque.

Kiyo mori, courroucé de l'accroissement des forces de son adversaire,

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