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le Daïri, Moto mitsi habita alors le pavillon Kin ghi den, et Kane sane, celui de Ghiou sio den.

Toki masa retourna à Kama koura dans le courant de ce mois.

Le 4 mois le Fo wô alla à O fara (Siao yuan) prier pour l'âme de l'impératrice Ken reï mon in.

Le 5° mois, le Sama-no kami Fousiwara-no Yosi yasou, beau-frère de Yori tomo, envoya des troupes dans la province d'Idzoumo, pour faire mourir Yuki ye. Yori tomo l'en récompensa par la place de gouverneur de Miyako.

Le 8 mois, le prêtre Si ghio fosi (Si hing fă szu), parent de Fide fira, arriva à Kama koura pour rendre hommage à Yori tomo, qui s'entretint avec lui sur la poésie japonaise, sur l'art de tirer les flèches, et sur l'équitation.

Le 10° mois, Kane sane perdit sa place de Oudaïsin, et fut remplacé par le Nadaïsin Sane sada; le Daïnagon Yori mitsi, fils de Kane sada, fut nommé Nadaïsin.

Le 12 mois, le Daïri commença la lecture du livre intitulé Keo kiô (Hiao king).

Le 2o mois de la 3o année (1187), Yosi tsoune partit en secret de Ize, traversa la province de Meïno, et se dirigeant au nord, arriva dans celle de Oziou, où il demeura dans la maison de Fide fira.

Le 4o mois, le prêtre Yeï saï (Young si) partit pour la Chine.

Le même mois, le Daïri ordonna au prêtre Soghen (Tchoung yuan) de faire réunir du bois de charpente pour rebâtir le temple Tô daï si du dieu Daïbouts (Ta foě). Le Fo wô et Yori tomo y consentirent.

Le 5o mois, Yori tomo fit construire à Miyako un palais impérial, qu'on nomma Kan in-no daïri (Hian yuan neï li). Oo ye-no Firo moto vint à la capitale pour en surveiller la construction.

Le 8 mois, plusieurs vols furent commis à Miyako. Tsi fa-no Tsoune tane et Simo kawa be-no Yuki fira arrivèrent de Kama koura, firent saisir tous les voleurs, et les punirent de la peine capitale.

Le 10° mois, le Tsiziou fou seogoun Fousiwara-no Fide fira, prince de Mouts, mourut; il avait ordonné à son fils Yasou fira de remettre le

de cette province à Yosi tsoune.

gouvernement

Le 11 mois, le Daïri alla aux temples d'Iwasi midzou et de Kamo.

Le 1 mois de la 4o année (1188), le temple Kô bouk si étant achevé, le régent Kane sane y alla, accompagné d'un grand nombre d'officiers subalternes. Le 2 mois, le Nadaïsin Yosi mitsi mourut âgé de 20 ans.

Le 3o mois, des émissaires furent expédiés dans la province de Mouts porter à Yasou fira l'ordre de tuer Yosi tsoune.

pour

Le 7 mois, Yori ye, fils de Yori tomo, mit pour la première fois une

cuirasse.

Le 1er mois de la 5° année (1189), Yori tomo fut avancé au premier rang de la seconde classe.

Le 2 mois, le O oye-no go mon Sadaïsin Fousiwara-no Tsoune moune mourut âgé de 91 ans.

Le 3 mois, Yori tomo pressa le Daïri d'ordonner la mort de Yasou fira, mais l'empereur refusa d'y consentir.

A la 4o lune, le Daïnagon Fousiwara-no Tomo kata, Fousiwara-no Yori tsoune, de la troisième classe, le Kourando-no kiyo Taka sina, et Yasou tsoune furent exilés comme favorisant le parti de Yosi tsoune. Le Yosida Tsiounagon Fousiwara-no Tsoune fousa vivait en bonne intelligence avec Yori tomo, et proposait au Daïri tout ce que celui-ci désirait.

Dans la 4 lune intercalaire, le Daïri ayant envoyé à Yasou fira l'ordre de faire mourir Yosi tsoune, Yasou fira marcha contre la demeure de celui-ci à Koromo gawa-no tatsi (I ho kouan) et l'y attaqua. Yosi tsoune n'étant pas en état de résister à une force si supérieure, et ne voyant aucune apparencede salut, tua d'abord sa femme et ses enfans, et ensuite se coupa le ventre. Il n'avait alors que 31 ans1. Yasou fira envoya sa tête à Kama koura, et égorgea également son propre frère cadet Tada fira, qui avait été l'ami de Yosi tsoune. Cette action barbare irrita tellement Yori tomo, qu'il assembla une armée pour punir Yasou fira de ce forfait, et quoique le Daïri le défendît, il refusa d'obéir à ses ordres.

Le 7° mois, Sane sada l'Oudaïsin du temple Tok daï si fut nommé Sadaïsin, le Nadaïsin Sane fousa Oudaïsin, et le Daïnagon Kwa san-no in Kane masa Nadaïsin.

Le même mois, Yori tomo marcha avec trois armées composées des troupes de toutes les provinces de l'empire contre le Oziou; il prit son chemin par la contrée de Tôsando; Fatake yama-no Sighe tada commandait l'avant-garde; Tsi fa-no souke Tsoune tane et Fatsouda-no Tomo ye allèrent par le Tôkaïdo; Fikino Yosi kasou marcha le Fokrokoudo, par tandis que Miosi-no Yosi nobou, Sa

(1) D'après la tradition populaire Yosi tsoune ne fut pas tué dans cette occasion. On répandit seulement la nouvelle de sa mort pour tromper ses ennemis; mais il trouva moyen de s'embarquer, et passa dans le pays de Yeso. Les habitans de ce pays lui donnent le nom de Oki gourou. Voyez de plus amples détails sur ce

sujet dans ma traduction du San kokf tsou ran tô sets, ou Aperçu général des trois royaumes, page 221. Cependant la Grande Encyclopédie japonaise, vol. LXVII, fol. 6 recto, dit que ce récit n'est qu'une fable, et que Yosi tsoune se donna effectivement la mort dans le Oziou. - KL.

saki-no Tsoune taka et Oo ye-no Kaghe yosi restèrent à Kama koura, pour garder cette place.

Yasou fira quitta Fira-no Idzoumi-no tatsi (Phing thsiuan kouan), et vint camper à Kokf boun fara (Kouě fen yuan). Il avait bâti un château au mont A tsou ka si yama (O tsin ho tchi chan), où commandait son frère aîné Kouni fira.

Le 8 mois, Yori tomo arriva de Siro gawa-no seki (Pě ho kouan) dans le district de Date (Ită), et mit en ruines le château d'A tsou ka si. Wada-no Yosi mori fit tirer une volée de flèches, par une desquelles Kouni fira fut tué. Un officier de Sighe tada lui coupa la tête, et la porta à son maître. Ensuite Yori tomo livra plusieurs combats, dans lesquels il remporta toujours la victoire. Quand Tsoune tane et Tomo ye furent arrivés du Tôkaïdo dans le Dewa, et que Fiki-no Yosi kasou fut venu du Fokrokoudo, la plus grande partie de l'armée de Yasou fira fut tuée, et lui-même contraint de se retirer à Fira-no idzoumi.

Yori tomo l'y investit; alors Yasou fira mit le feu à ses retranchemens, et s'enfuit dans les montagnes. Yori tomo envoya des troupes à sa poursuite pour

le saisir.

Le 9o mois, Yasou fira voulant se sauver dans l'île Yezo ga sima, fut assassiné par un des siens nommé Kawada-no ziro, qui vint ensuite implorer son pardon de Yori tomo: Tosi fira, Souye fira, et Taka fira, frères cadets de Yasou fira, se soumirent à Yori tomo, qui se rendit maître des provinces de Mouts et de Dewa. Son armée se composait alors, tant en soldats qu'en officiers, de 284,000 hommes.

Depuis le temps de Kiyo fira, ou depuis une centaine d'années, pendant quatre générations, Moto fira, Fide fira et Yasou fira avaient amassé dans le Oziou des trésors immenses; ils tombèrent dans les mains de Yori tomo, qui les distribua parmi ses troupes. Il nomma Kasi-no kiyo sighe gouverneur de Oziou, et retourna le 10° mois à Kama koura.

Le 11 mois, le Daïri alla au temple de Kasouga.

Le 12 mois, le régent Kane sane fut nommé Taïziô daïsin.

Le 1er mois de la 1re année du nengo Ken kiou (1190), le Daïri prit la robe virile, et épousa la fille de Kane sane.

Dans le courant du même mois, Okawa-no Kane tô (Kian jin), l'un des officiers de Yasou fira, rassembla un nombre considérable de troupes dans le Oziou, se fit passer pour Yosi tsoune, ou, suivant d'autres récits, pour Si midzou-no kwan, et s'empara de plusieurs districts et villages. Yori tomo donna le commandement en chef à Asikaga Katsousa-no souke Yosi kane, et

lui adjoignit Tsi fa-no souke Tsoune tane et Fiki-no Yosi kasou, pour punir ce

rebelle.

Le 2 mois, ils livrèrent bataille à Kane tô.

Le 3 mois, celui-ci fut battu et s'enfuit; mais il fut pris au temple Kouri fara si (Ly yuan szu), et égorgé.

Le 4 mois, Kane sane, Taïziô daïsin, fut destitué.

Le 7 mois, Its pon bó Sio kwan (Y phin fang Tchhang kouon) fut envoyé par Yori tomo pour bâtir un autre palais à Rokfara.

Sane sada perdit la place de Sadaïsin; Sane fousa le remplaça. Kane masa devint Oudaïsin, et le Daïnagon Fousiwara-no Kane fousa, frère cadet de Kane sane, Nadaïsin.

A la 10o lune, Yori tomo alla à Miyako. Le cortége était ouvert par Sighe tada, et fermé par Tsoune tane. Pendant son absence, Toki masa eut la garde de Kama koura.

Yori tomo ordonna de faire mourir Naga da-no Tada moune (Chang thian Tchoung tsoung), à No ma (Ye kian), dans la province Owari.

Le 11 mois, Yori tomo arriva à Miyako, et occupa son nouveau palais à Rokfara. Sa marche fut magnifique; le Fo wô était allé secrètement voir son entrée. Yori tomo, revenu à la cour du Daïri, fut nommé Daïnagon. Il offrit des dons précieux au Fo wô et au jeune Daïri. Ensuite il se rendit au temple de Iwasi midzou, et présenta en offrande un grand sabre et un cheval.

A cette occasion, Kane masa, Oudaïsin du palais Kwa san-no in, grand général de gauche, fut congédié et remplacé par Yori tomo.

Le 12o mois, Yori tomo alla au palais de l'empereur, demanda sa démission de l'emploi de grand général de gauche, et retourna à Kama koura.

Le 1er mois de la 2° année (1191), l'empereur récompensa par des charges ses officiers Oo ye-no Firo moto, Fousiwara-no Yuki masa, Kamada-no Toki naga, Naka bara-no Mitsi ye, Miosi-no Yosi nobou, Wada-no Yosi nori, Kasiwarano Kaghe toki, Fousiwara-no Tsika yosi, Fousiwara-no Tosi kane, Miosi-no Yasou kiyo, Miosi-no Nobou fira, Taïra-no Mori toki, Naka bara-no Naka nari, et Kiyo wara-no Sane tosi. Il nomma le Tsiounagon Fousiwara-no Yosi yasou gouverneur de Miyako, et Ama-no Tok kaghe surintendant militaire des provinces occidentales.

Le 2 mois, Yosi yasou fut créé grand-juge par la protection de Yori tomo; ce qui lui donna une grande considération.

Le 3o mois, la demeure de Yori tomo à Kama koura et le palais de Tsourouga oka furent rebâtis sur un nouveau plan. Le Nadaïsin Kane fousa fut nommé Taïziô daïsin, et le Daïnagon Fousiwara-no Tada tsika Nadaïsin.

Le 4 mois, le prêtre Yeï sai (Young si) revint de la Chine, et introduisit au Japon l'observance bouddhique appelée Zen sió 1.

Le 10 mois, le Fo wô fit rebâtir le temple Fo si si. Yori tomo y envoya ses officiers Firo mitsi et Tsika yosi pour surveiller les travaux.

Dans la 12o lune, Kane sane reçut sa démission de la place de Sets zio ou régent, et devint Kwanbak.

Dans le 12 mois intercalaire, Sane sada, ancien Sadaïsin, du temple Tok daï si, mourut âgé de 55 ans.

er

Le 1a mois de la 3o année (1192), le Katsouga-no go rô beï ghi Tada mitsi, de la famille des Feïke, renommé pour sa bravoure, vint en secret à Kama koura pour tuer Yori tomo. On y était alors occupé de rebâtir le temple Yeï fouk si (Young foü szu), et Yori tomo s'y rendit. Tada mitsi s'étant cou

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du prêtre chinois Wô bak. Quant à

西榮

Yei sai ou Yo sai (Young yuan), il était de la famille de Kaya, et né dans la province de Bitsiou. Il n'avait que 19 ans quand il s'embarqua

en 1168 pour la Chine, et y visita le fameux mont Ten dai san (Thian thaï chan). Il revint bientôt au Japon. Mais poussé par un désir

irrésistible d'aller dans le Ten tsik (Thian

tchu) ou l'Inde, pour y faire ses adorations aux huit pyramides du Mouni (dans l'original

塔八尼牟 ), il serendit de nouveau en

Chine, en 1187. Il s'y embarqua à Lin ngan

fou (à présent Hang tcheou fou, dans le Tche

kiang), pour gagner par mer le Ten tsik;
mais des vents contraires forcèrent le vais-
seau de relâcher à Wen tcheou, dans la même
province, où il prit terre, et alla voir le chef du
temple Wan nian szu, situé au pied du mont
Thian thai chan. Après avoir reçu les instruc-
tions de ce grand maître, il retourna au Japon,
où il arriva, comme nous venons de le voir, en
1191. L'année suivante, il bâtit le temple Fo
oun si (Pao ngan szu), dans le district de Ka-
souga
du Tsikouzen, et en 1195, celui de Sió
fouk si (Ching foŭ szu) à Wakata, dans la même
province. Il mourut en 1215, à l'âge de 75 ans,

et reçut le titre posthume de 師國光千

Zen kwô kokf si (Thsian kouang kouě szu), c'està-dire maître mille fois resplendissant de l'empire. - KL.

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