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vert la prunelle de l'œil gauche d'une écaille de poisson, pour paraître louche, cacha un sabre sous ses vêtemens, et se mêla dans la foule Yori tomo jeta les yeux sur lui, et ayant conçu quelque soupçon, ordonna à Kaghe toki de l'arrêter. Il fut reconnu, interrogé, et supplicié avec ses complices.

Le 3 mois, le Go Zira kawa-no Fo wô mourut à l'âge de 67 ans. Il n'avait été Daïri 3 que ans, cependant il avait réellement tenu le timon des affaires sous les règnes de Ni sio-no in, Kok sio-no in, Taka koura-no in, et An tok ten o, c'est-à-dire pendant 40 ans. Il avait souffert beaucoup durant la guerre entre les familles Feike et Ghen si, et avait été humilié par Nobou yori, Kiyo mori, et Yosi naka. Par l'appui de Yori tomo, il était enfin parvenu à jouir de nouveau d'une heureuse tranquillité; mais aussi, depuis ce temps, le gouvernement de l'empire se trouvait entièrement entre les mains de ce généralissime de l'armée.

Le 7° mois, le Daïri se chargea de toute la direction des affaires ayant immédiatement rapport à la cour, et envoya Naka bara-no Kaghe yosi et Tada sane à Kama koura, pour apporter à Yori tomo la nouvelle qu'il était nommé Sió i dai seogoun (Tching i ta tsiang kiun), ou grand général qui combat les

barbares.

Le 8 mois naquit le second fils de Yori tomo, qui reçut le nom de Sane tomo (Chy tchao).

Le 4 mois de la 4° année (1195), Yori tomo alla chasser à Na sou no (No sieu ye).

Le 5o mois, il prit cet exercice à Aï sawa (Lun tsě) dans la province de Sourouga, et ensuite à Fousi no. A cette occasion, le Souga-no su rô Souke nari, et son frère cadet le Go rô-no Toki moune, entrèrent furtivement pendant la nuit dans l'endroit où dormait Souke tsoune, et le poignardèrent parce qu'il était l'ennemi de leur père. Ensuite ils pénétrèrent dans l'appartement de Yori tomo, et tuèrent plusieurs de ses gens. Yori tomo fut fort effrayé de cet attentat nocturne. Nitsouka-no Tada tsoune égorgea Souke nari, mais Toki moune se défendit vaillamment. Yori tomo voulut se battre avec lui, mais il fut retenu par Otomo-no Yosi nao. Un de ses gens, nommé Go ró marou, homme très-fort, saisit Toki moune, et le mena garrotté devant Yori tomo qui le fit mettre à mort. Il était âgé de 20 ans; son frère Souke nari en avait 22. Le 7° mois, Yoko yama Toki firo fit présent à Yori tomo d'un cheval haut de neuf pieds, qui était né dans la province d'Awatsi. Yori tomo l'envoya aux pâturages de Sofi-no bama, dans l'Oziou.

Le 8 mois, le prince de Mikawa Nori yori, soupçonné de vouloir se révolter, se justifia par serment. Cependant comme Yori tomo avait des

raisons assez fortes pour se méfier de lui, il l'envoya en exil dans la province de Idzou, où quelque temps après il fut massacré avec tous ceux qui y étaient avec lui.

Le 12 mois, Yori tomo envoya Minamoto-no Kore yosi, prince de Sagami, en députation au temple d'Atsou ta (Jě thian), dans l'Owari, pour y offrir un cheval de race en présent. La mère de ce prince était fille du Daïgouzi Souye nori.

Le 3 mois de la 5o année (1194), une bande de malfaiteurs tâcha de mettre le feu au daïri. Minamoto-no Yori kane, gouverneur du palais, les fit saisir et punir de mort.

On découvrit, le 8 mois, que le Yasda Totomi-no kami Yosi sada voulait exciter une révolte; elle fut prévenue par son exécution.

Le 9° mois, on célébra dans le temple Kó bouk si une grande fête, à laquelle assistèrent le Kwanbak Kane sane, et un grand nombre d'officiers subalternes. Yori tomo fit présent d'un cheval et d'un sabre à la déesse du temple Daï dans le Ize.

sin gou,

Le 2o mois de la 6° année (1195), Yori tomo se rendit à Miyako, pour assister à la fête du temple Tôdaïsi. Son épouse Taïra-no Masa go et son fils aîné Yori ye l'accompagnaient. La fête eut lieu au 3o mois. Le Daïri y vint accompagné d'une grande suite. Yori tomo y parut aussi, et présenta au temple en offrande dix chevaux, cent mille kokf (chỹ) de riz, mille onces d'or, et mille pièces de soieries. Le temple était gardé par ses soldats; les prêtres eurent une dispute avec eux; elle fut cependant apaisée par Yuki-no Tomo mitsi. Après la fête, le Daïri retourna à sa cour accompagné de Yori tomo.

Le même mois, le Nadaïsin de Naka yama Tada tsika mourut. Il avait composé plusieurs ouvrages, tels que le San kwai ki (Chan houaï ki), et le Midzou kagami (Choui kian), ou le Miroir des eaux.

Le 4 mois, Yori tomo traversa en cérémonie la ville de Miyako, et visita plusieurs temples. Le Daïri lui envoya le Tsiounagon Fousiwara-no Tsoune fousa pour le complimenter.

Le 6 mois, Yori ye vint au daïri. Dans le même mois, Yori tomo retourna avec son épouse et son fils à Kama koura.

Le 11 mois, le Daïnagon Fousiwara-no Yosi tsoune, second fils de Kane fut nommé Nadaïsin. Son épouse était fille de Yosi yasou, et nièce de Yori tomo.

sane,

Le 4 mois de la 7° année (1196), le Sansio-no Sadaïsin Sane fousa quitta cette place, et se rasa la tête.

Le 11 mois, Kane sane cessa d'être Kwanbak, et fut remplacé par l'ancien régent Moto mitsi.

Le même mois, Fousiwara-no Kane fousa reçut sa démission de l'emploi de Taiziô daisin.

Le 4 mois de la 8° année (1197), le Daïri fit une visite à sa mère, à Sits sio-no in.

Le 12 mois, Minamoto-no Yori

ye

obtint le second rang de la cinquième

classe, et fut nommé grand général de la droite.

Le 1er mois de la 9° année (1198), le Daïri résigna l'empire à son fils Tame

fito, et prit le titre de Taï zić ten o, après un règne de 15 ans; savoir 1 avec

le

nengo Ghen riak, 5 avec celui de Boun zi, et 9 avec celui de Ken kiou.

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TSOUTSI MIKADO-NO IN (Thou yu men yuan) était le fils aîné de Go toba-no in, et nommé avant son avénement au trône Tame fito (Weï jin). Sa mère Minamoto-no Ari ko (Yuan Tsaï tsu) portait comme impératrice le titre de Seô meï mon in (Tchhing ming men yuan); elle était fille de Fo in-no yen, mais adoptée par le Nadaïsin Minamoto-no Mitsi tsika. Tame fito naquit le 12 mois de la 6o année du nengo Ken kiou (1196), fut nommé Taïsi le le mois de la 9° année (1198), et proclamé Daïri le 3o mois, à l'âge de 4 ans. Le Ko-no ye-no Kwanbak Fousiwara-no Moto mitsi fut Sets ziô ou régent. Le Daïri Go to ba-no in prit le titre de Taï zió ten o, et surveilla dans le palais impérial l'exécution des lois de l'empire; mais ce fut Minamoto-no Yori tomo, établi dans le Kwantô, qui gouverna réellement. Il assista le Daïri en tout, et exécuta ses ordres. Le 10 mois, le Tsiounagon Fousiwara-no Yosi yasou, gouverneur de Miyako, mourut âgé de 52 ans.

Le 11 mois, Fousiwara-no Kane masa Oudaïsin du palais Kwa san-no in, fut

nommé Sadaïsin, et l'Oo i-no go mon-no Daïnagon Fousiwara-no Yori sane Oudaïsin.

1

Le 12o mois, Ina ghe-no sanbró Sighe nari, noble 1 de la province de Sagami, fit construire un pont sur la rivière Sagami, en l'honneur de son épouse défunte, fille de Fósio toki masa, et sœur aînée de la femme de Yori tomo. L'ouvrage étant achevé, Yori tomo alla visiter ce pont. A son retour, il tomba de cheval; cette chute lui occasionna une maladie. Selon l'opinion vulgaire, les ames courroucées de Yosi tsoune et de Yuki ye lui avaient suscité ce malheur. On disait aussi que celle d'An tok ten o lui avait apparu au cap Ina moura ga saki (Tao tsun khi); mais ce récit est considéré comme une fable.

1re

Le 11 du 1er mois de la 1 année du nengo Zio zi (1199), le Seï ye daï seogoun du premier rang de la seconde classe, Souki-no Dainagon, grand général de la gauche, Minamoto-no Yori tomo, se fit raser la tête parce qu'il sentait fort mal, et mourut le 15, à l'âge de 53 ans. Il avait gouverné l'empire depuis la 4 année du nengo Zi zió, ou pendant 20 ans. Sa femme Taïra-no Masa go se fit religieuse. Son fils Yori ye, général en second de la gauche, lui succéda, à l'âge de 18 ans. Son grand-père Fósio-no Toki masa fut nommé Sits ken (Chý khiuan). Du vivant de Yori tomo, il avait déjà été Fo sa (Fou tso), qui est une des charges les plus distinguées, et qui consiste à faire exécuter les ordres donnés par le généralissime. La considération et les égards qu'on avait pour Toki masa, s'accrurent de jour en jour au point que personne dans l'empire ne lui était comparable. Son fils Yosi toki avait autant de talens que le père.

Le 20 de ce mois, Yori ye fut nommé Satsiouseo, ou général en second de la gauche. Le 26, il obtint tous les emplois de Yori tomo, et le Daïri le chargea d'envoyer ses gens dans les différentes provinces, pour les garder.

Le 2o mois, les sacrifices Siyak ten et ceux de O fara no furent suspendus à cause de la mort de Yori tomo. Celui qu'on offrait au dieu Fatsman à Tsourouga oka fut également différé d'un mois.

Le 4 mois, Yori ye fit construire un nouveau tribunal d'audience en dehors du mur de son palais. Miosi-no Yosi nobou y fut placé comme grand-juge; il devait examiner toutes les requêtes du peuple, et y faire droit conformément aux lois. Depuis ce moment, Yori ye négligea les affaires du gouvernement. Ses officiers Toki masa, Firo moto, Yosi nobou, Miwoura-no Yosi zoumi, Yata-no Tomo ye, Wada-no Yosi mori, Kasiwara-no Kaghe toki, Fiki-no Yosi kasou

(1) Dans le texte sabourafi ou sabourai, ± sabourafi ou sabourai, tugais imprimés au Japon traduisent ce mot par

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« Fidalgo, homem honrado. »KL.

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et Tókourô-no Mori naga composaient le conseil d'état, dans lequel tout était discuté et décidé : le chef de Kamon Fousiwara-no Tsika yosi devint gouverneur de Miyako.

Yori ye avait quatre officiers de confiance, Ogasa wara-no Ya taï ró, Fiki-no san ró, Fiki-no Yasiró, et Naka no-no go ró: personne autre ne pouvait l'approcher. Quels que fussent les crimes commis à Kama koura, il était impossible par les intrigues de ces favoris de s'en plaindre au Seogoun.

Le prêtre Taka o-no Mongak (Kao hioung Wen kio) ourdit un complot pour faire monter au trône le deuxième fils de Go to ba-no in. Ses menées furent découvertes, et il fut exilé dans l'Oki. Son disciple Rok daï zen si (Loŭ taï chen szu), fils de Taïra-no Kore mori, qui était son complice, fut exécuté. Le 5° mois, le prêtre Sioun zeo (Tsiun jeng) partit pour la Chine.

Le 6 mois, Kane masa, Sadaïsin du palais Kwa san-no in, eut sa démission, l'Oudaïsin Fousiwara-no Yori sane devint Taïziô daïsin, le Nadaïsin Fousiwarano Yosi tsoune Sadaïsin, le Daïnagon Fousiwara-no Ye sane Oudaïsin, et le Daïnagon Minamoto-no Mitsi tsika Nadaïsin.

Le 8 mois, Yori ye débaucha une des femmes d'Atatsi-no Kaghe mori, qui pour cela devint son ennemi. Kaghe toki épia sa conduite, et le condamna à mort; mais par l'intercession de Taïra-no Masa go, mère de Yori ye, il lui fit grâce de la vie.

Le 10 mois, le rusé Kaghe toki excita la colère de Yori ye contre Youki-no Tomo mitsi, qui en ayant été informé, en fut très-surpris; alors il s'aboucha à Tsourouga oka avec Wada-no Yosi mori, Miwoura-no Yosi moura, Tokourô-no Mori naga, Tsi fa-no souke Tsoune tane, O yama-no Tomo masa, Fatake yamano Sighe tada, et plusieurs autres officiers du Seogoun, au nombre de soixante-six, pour concerter sur ce qu'il y avait à faire contre Kaghe toki. Ils écrivirent une lettre à Yori ye, munie du cachet de chacun d'eux, par laquelle ils lui révélèrent les forfaits et les crimes de ce dernier. Dès que Kaghe toki en eut connaissance, il quitta Kama koura, et s'enfuit dans la province de Sagami, où il se tint caché dans le temple Itsi-no miya (Y koung).

Le 11 mois, Yori ye alla chez Fiki-no Yosi kasou, pour s'amuser au jeu de paume qu'il aimait beaucoup; il était amoureux de la fille de Yosi kasou, qui pour cette raison jouissait d'une haute faveur et d'une grande considération. Le 12 mois, O yama-no Tomo masa fut créé prince de Farima, et gouverneur de Miyako.

Le 1er mois de la 2° année (1200), Kaghe toki trama une révolte; il promit des emplois considérables à Take da-no Ari yosi de la famille de Minamoto et demeurant dans le Kaï, s'il voulait l'aider à se rendre maître du Tsoukousi.

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