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Le 2o mois du nengo Boun wo (1260), une fille de Konoye-no Kane tsoune arriva à Kama koura : elle fut adoptée par Saï mio si Toki yori, et Moune taka sin o l'épousa.

Le 7° mois, le prêtre Nitsi ren (Jỹ lian) vint à Kama koura, et fit une visite à Toki yori; il introduisit l'observance Nitsi ren, qui eut beaucoup d'adhérens. Le 11 mois, le Saï yen si saki-no sokokf Sane ousi se rasa la tête, et reçut le titre religieux de To kifa i-no nudo (Tchhang phan tsing jy tao).

Le 12 mois, le Daïri épousa la fille de l'Oudaïsin Sane o, frère cadet de Sane ousi; elle avait alors l'âge de 16 ans.

Le 2 mois de la 1re année du nengo Ko tsió (1261), il épousa la fille du Sadaïsin Saï yen si-no Kin souke.

Le 3 mois, le Sadaïsin Kin souke eut sa démission, et fut remplacé par l'Oudaïsin Sane o; Konoye-no Moto fira, fils de Kane tsoune, devint Oudaïsin, et Sansio-no Kin tsika Nadaïsin.

Le 4 mois, le Kwanbak Kane fira fut renvoyé, et remplacé par le Nisiono saki-no sadaïsin Yosi sane.

Le 6 mois, Ritsou moto Yosi ghen, fils de Mioura-no Yosi moura, se révolta; on l'arrêta à Kama koura, et on fit la recherche de ses complices.

Le 11 mois, l'ancien prince de Mouts Nudo Fosio Sighe toki mourut âgé de 64 ans, et reçut le titre posthume de Kok Fouk si; il était le troisième fils de Yosi toki.

Le 12 mois, le Sayensi saki-no sadaïsin Kin souke, beau-père du Daïri, fut créé Taïziô daïsin. Depuis long-temps, il avait été étroitement lié avec le Sin in; tous ses parens étaient fort respectés.

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Le 1 mois de la 2o année (1262), le Nadaïsin San sio-no Kin tsika fut congédié; Fakats kasa-no Moto tada, fils de Kane fira, le remplaça.

Le 7 mois, le Taïziô daïsin Kin souke fut destitué.

Le 28 du 11* mois, le fondateur de la secte Its kô sió (Y hiang tsoung)1 mou

-

(1) — Its kô siô (Y hiang tsoung) est à présent l'observance bouddhique la plus suivie au Japon; elle prit son principal essor à la 9e année du nengo Boun yeï (1272). Quoique les prêtres de cette observance suivent la doctrine de Siaka (Chakia mouni), il y a une différence essentielle entre eux et ceux des autres ordres. On les regarde comme étant de la parenté du Daïri, et on les nomme pour cette raison Its kô sió mon zek (Yhiang tsoung Men tsy). Leur tête n'est pas rasée; en voyage ils ne portent point

l'habit religieux, mais l'habit ordinaire japonais et deux sabres. Leurs norimons ou chaises à porteur sont comme ceux des autres prêtres, mais leurs chevaux sont enharnachés comme ceux des princes du sang. Ils sont tous exercés dans l'art militaire; ils mangent du poisson et de la viande, et se marient ordinairement dans les premières familles, ou avec des parentes des Dairis.

Cet ordre étant très-riche et puissant et répandu par tout l'empire, les Seogouns le traitent

rut à l'âge de 91 ans; il portait aussi le nom de Sin ran (Thsin liuan), et était de la famille de Fino (Jỹ ye).

Le 2 mois de la 3° année (1263), le Go Sa ga-no in résida à Kita yama (Pě chan) dans le palais appelé Ki zan den, ou Kame yama den, ou du Mont de la tortue; le Daïri et Sin in s'y rendirent pour mettre en ordre la collection des pièces de vers qu'ils avaient composées.

Le même mois, Fósio Masa moura réunit à Kama koura une société de poëtes dans laquelle on composa mille chansons japonaises par jour. Il passait toutes ses heures de loisir à cette occupation; le Seogoun Moune taka aimait beaula poésie.

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Le 3 mois, Fousiwara-no Sane o perdit la place de Sadaïsin.

Le 8 mois, l'ancien régent Itsi sio-no Sane tsoune fut renommé Sadaïsin. Le 10 mois, le Seogoun Moune taka se proposa de faire un tour à Miyako; cependant ce voyage n'eut pas lieu.

Le 22 du 11 mois, le prince de Sagami Fósio Toki yori nudo saï mi o si, qui était du premier rang de la cinquième classe, mourut âgé de 37 ans. Depuis la 4a année du nengo Kwan ghen jusqu'au nengo Ko ghen, il avait été Sits ken, ou premier ministre du Seogoun. Quoiqu'il eût déjà quitté ce poste, et se fût rasé la tête pour entrer dans l'état ecclésiastique, il se mêla encore du gouvernement pendant sept ans; ainsi on peut dire qu'il l'exerça pendant dix-huit ans. C'était un homme d'une grande droiture, très-versé dans la connaissance des lois de l'empire et dans l'administration des affaires. Aussi le Japon jouissait d'une tranquillité parfaite pendant sa gestion. On dit qu'après sa résignation, déguisé sous des vêtemens vulgaires, il parcourut tout l'empire, pour observer et connaître la conduite des princes, et s'informer de la situation de la classe inférieure du peuple. La famille de Fósio Yasou toki était dans la plus grande considération. Son fils aîné Toki souke était gouverneur de Miyako, et eut part à la direction des affaires avec Toki sighe. Ils habitaient les deux palais de Rokfara. Son second fils le Sama-no kami Toki moune lui succéda, et fut premier ministre chez le Seogoun à l'âge de 3 ans et sous la conduite de Masa moura et de Naga toki. L'Akida-no souke Yasou mori, beaupère de Toki moune, était aussi près de lui chez le Seogoun, pour aider au maniement des intérêts de l'empire.

avec beaucoup d'égards. A l'avènement d'un Seogoun, les prêtres de tous les autres ordres reçoivent de lui une patente, scellée d'un sceau en vermillon. Les prêtres de l'observance de Its kô siô, au contraire, lui offrent un écrit, dont

le sceau est aspergé de leur sang, et s'engagent
par
là de l'assister dans toutes les occasions en
cas de troubles ou de révolutions. C'est pour
cette raison qu'ils jouissent d'une grande consi-
dération à la cour de Yedo. - KL.

Le 3 mois de la 1 année du nengo Boun yeï (1264), le temple Yen riak si fut détruit par les flammes. Le grand-prêtre du temple Ten o si (Thian wang szu) ayant été placé dans un rang inférieur à celui du grand-prêtre du temple Midera, les prêtres de ce dernier, mécontens de cette mesure, mirent le feu au Yen riak si.

Le 5° mois, les prêtres du Yen riak si brûlèrent à leur tour le Midera jusqu'aux fondemens; dans le courant de cette année, ceux du temple de Nanto se réunirent et entrèrent de force à Miyako, pour combattre Tomo ye, dont ils étaient mécontens; ils portèrent avec eux le Sin bouk.

Le 8 mois, Fósio Naga toki mourut à l'âge de 35 ans.

Le 4 mois de la 2o année (1265), le Kwanbak Nisio-no Yosi sane fut renvoyé, et remplacé par le Its sio-no Sadaïsin Sane tsoune.

Le 10° mois, le Nadaïsin Sane tsoune eut sa démission; le Konoye-no Oudaïsin Moto fira lui succéda; le Takats kasa-no nadaïsin Moto tada devint Oudaïsin; l'Oo ye-no gomon Fouyou tada Nadaïsin.

Le temple Ren ghe o in (Lian houa wang yuan) ayant été rebâti, on y célébra, le 4o mois de la 3° année (1266), une fête; le Daïri s'y rendit en grande pompe, accompagné du Itsi in et de Sin in.

Le 6 mois, le Seogoun Moune taka, indigné des actes arbitraires de Fósio Toki moune, résolut de le faire périr, afin de régner lui-même. A cet effet, il assembla ses principaux officiers, et consulta sur ce projet le prêtre Yosi ki, qui était constamment avec lui. Cependant le plan ayant été découvert, le prêtre s'enfuit au mont Ko ya san, où il se fit mourir de faim.

Le 7 mois, Fósio Toki moune et Masa moura délibérèrent avec Fósio Sane toki et l'Akida-no souke Yasou mori pour déposer le Seogoun Moune taka; ils exécutèrent ce projet, et le forcèrent à partir de Kama koura.

Cependant l'ancien Daïri Go Sa ga-no in envoya Tsoune tao dans le Kwantô, pour intercéder en faveur de Moune taka, de sorte que cette affaire se passa sans causer le moindre trouble. Ce Seogoun avait régné depuis la 4a année du nengo Ken tsio, ou pendant quinze ans. Toki moune et Masa moura le firent remplacer par son fils Kore yasou, qui avait alors 3 ans : ce Seogoun fut proclamé Zioô i daï seogoun, dans le même mois.

Le 1 mois de la 4° année (1267), le Nadaïsin Fouyo tada reçut sa démission; Ye tsoune, fils du Kwanbak Sane tsoune, lui succéda.

Le 10 mois, le Go Sa ga-no in se rendit au temple Kasouga, où l'on célébra une fête. Au même mois, le Saï yen si saki-no sokokf Kin souke mourut âgé de 43 ans. Son père le Nudo sokokf Sane ousi était encore en parfaite santé.

Le 12 mois, le Kwanbak Itsi sio-no Sane tsoune fut remplacé par le Konoye-no Sadaïsin Moto fira.

Dans le courant de la même année, le prêtre Zeó mió (Tchao ming) revint de la Chine. Il était aussi nommé Nanfo (Nan phou); ses disciples lui donnèrent le nom de Só fő (Tsoung phang). Il fut le fondateur du temple Daï tok si (Ta tě szu) à Moura saki no.

A cette époque, la Chine fut envahie par les Móko (Mong kou), qui tiraient leur origine des Fok tek (Pe tỹ) 1, et avaient donné à leur royaume le titre

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(1) M. Titsingh avait traduit ce passage de la manière la plus singulière : « Dans ce temps« ci, dit-il, la Chine fut ravagée par une guerre. « Mou ko kokf (Mong kou kouě), empereur de la "partie septentrionale, envahit le pays du milieu « Dai ghen lohf (Tai Yuen kouě), et sen rendit « maître. » Il a donc pris le nom des Mongols pour celui de leur empereur, et le titre de Taï yuan que leur prince avait donné, en 1271, à sa dynastie (Tai Yuan kouě) pour celui de la dynastie chinoise qu'il venait de renverser.

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狄北 Folk tek

quel les Japonais remplacent le 7, qui leur manque, par r ou ri. Le mot (Pě ty) est le nom général que les Chinois donnent aux barbares qui habitaient au nord de leur empire et du désert de sable. Il est cepen

dant principalement appliqué aux tribus mongoles et toungouses. Le mot Pě ty est composé de Pě, nord, et de tỷ, barbare, étranger. Ce dernier caractère se compose de celui de chien et de feu. Il désigne les pays situés au nord de la Chine et leurs habitans; il était déjà en usage du temps de Confucius, ou dans le vie siè cle avant J. C., car on le trouve dans le Chou king et dans le Li ki. Pě tỷ, ou Barbares du Nord, est une dénomination qui ne date que du temps de la dynastie des Thang (de 618 à 906 après J. C.); elle s'appliquait alors aux Khitans, aux Hi, aux Chy wei, aux Mo kho du fleuve Noir, et à ceux de la rivière Sou mo. Ces derniers furent appelés plus tard Phoŭ hai. Les auteurs mongols et tubétains, qui ont écrit sur l'an

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Il est probable que ce n'est qu'une corruption de la dénomination chinoise de Pě tỷ, et nullement l'ancien nom de la nation mongole. Cette conjecture est d'autant plus probable que ces mêmes auteurs avouent avoir puisé ce qu'ils disent sur ce peuple, dans des livres chinois.

Quant au nom Mongol, il n'y a aucun doute qu'il n'existât avant Tchhingghiz khan. On a lieu de croire que les Mongols soumis autrefois

à la nation toungouse des‡‡‡ Mo kho, et

au nord-ouest de laquelle ils habitaient, en avaient adopté le nom, duquel les Chinois ont vraisemblablement rejeté le 7 final; comme ils

ont supprimé le r final dans le nom Tatar, qu'ils écrivent Thă tă. Selon les annales chinoises, les

古蒙 Moung kou ou Mongols habitaient au

trefois au nord des Ju tchy, qui furent les ancêtres des Mandchous de nos jours. Sous la dynastie des Thang, leur horde portait le nom de

Moung gou ou 斯骨蒙 Moung kou szm 古蒙

(prononcez Mounggous). Enfin le mot

Moung kou, qui répond à Mongol, se trouve dans les mêmes annales, sous la 5o des années tchao hing, qui est l'an 1135 de J. C., ainsi vingt-six ans avant la naissance de Tchingghiz khan. Il n'est donc pas vrai que ce conquérant ait imposé à son peuple le nom de Mongol, comme un passage de l'histoire mongole de Sanang setsen, publié par M. J. J. Schmidt à SaintPétersbourg, pourrait le faire croire. L'autorité

de Daï ghen kokf (Ta yuen kouě). Ils envoyèrent un ambassadeur en Corée (Kóraï), et ordonnèrent au roi de ce pays de faire parvenir au Japon une lettre, par laquelle ils exigeaient un tribut de cet empire. Le roi de Corée répondit que cela ne pouvait pas s'effectuer promptement, puisque le Japon était très-éloigné; par conséquent l'ambassadeur s'en retourna sans avoir réussi dans sa mission.

Le 10° mois de la 5° année (1268), le Konoye-no kwanbak Moto fira mourut à l'âge de 23 ans.

Le 12 mois, le Fakats kasa-no sadaïsin Moto tada fut nommé Kwanbak. Le même mois, le Sin in célébra au palais de Tomi-no kosi (Fou siao lou) le 50° anniversaire de la naissance du Itsi in; à cette occasion celui-ci se rasa la tête, et prit le titre de Fowô. Il fit, pour s'amuser, une promenade avec Sin in dans la ville et dans les environs de Miyako; les environs de cette capitale jouissaient alors de la plus grande tranquillité.

Pendant qu'on faisait les préparations pour cette fête, un ambassadeur des Môko (Moung kou) arriva par mer à Taï saï fou. Il était porteur d'une lettre qui fut envoyée d'abord dans le Kwantô, et de là à Miyako. Comme cette lettre était conçue en termes grossiers, on n'y fit point de réponse 1.

Le 3 mois de la 6° année (1269), le Kwanbak Moto tada perdit la place

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« velle à laquelle ils donnèrent le nom de Daï « Ghen kokf (Ta Yuan kouě). Leur roi qui s'était « emparé du trône de la Fleur du milieu (la « Chine), reçut le titre de Chi tsou houang ti. «S'étant allié avec les Ko kou ri (Coréens) et « ayant tout disposé pour conduire une armée «contre le Japon, il y envoya d'abord une lettre. Ceci eut lieu au milieu des années Boun yeï (de 1264 à 1274), sous le règne de l'empe

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« Moi, je suis le prince d'un royaume qui autrefois n'était que petit; mais il contracta des

« alliances avec ses voisins, qui se réunirent tout-à-fait à lui, parce qu'il leur inspira une « confiance entière, et ils vécurent avec lui dans « la plus belle harmonie. De plus, mes ancêtres « en suivant les ordres précis du Ciel, étendirent «<leurs limites sur les possessions des Hia, les « cantons éloignés et d'autres pays étrangers,

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qui craignant leur pouvoir et admirant leur « vertu, se soumirent, et leur nombre est in<< nombrable. A notre avénement au trône, le

« peuple innocent de la Corée avait depuis long«temps été attristé par la guerre ; j'ordonnai de «la faire cesser et je fis revenir mes troupes de « ses frontières. Le vieux et le jeune roi de ce « pays vinrent alors à ma cour, pour nous prou«ver leur gratitude pour les bienfaits dont nous « les avions comblés; et en effet, le souverain « et son vassal se réjouirent à cette occasion,

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