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tomo, et ce dernier rétablit alors le Daïri sur le trône. En 1185, Moune mori et son fils Kiyo moune furent mis à mort dans la province d'Owari, par Yori tsoune, frère de Yori tomo. Cet événement fut suivi de la ruine totale de la famille des Feïke. Alors le Daïri nomma Yori tomo général en chef de toutes les forces de l'empire, pour le récompenser des services éminens qu'il lui avait rendus. En 1192, le Daïri Go Toba-no in créa Yori tomo Zei i daï Seogoun, ou grand général qui combat les barbares. Depuis ce temps, le pouvoir du Daïri s'est affaibli de jour en jour; à présent il ne reste à ce monarque que l'ombre de son ancienne splendeur. Le dernier coup fut porté à l'autorité du Daïri par Ye yasou ou Gonghin sama, premier Seogoun de la famille qui administre actuellement l'empire japonais. Le Daïri et toute sa cour sont défrayés par le Seogoun; mais les appointemens des classes inférieures de ses officiers sont si chétifs, que plusieurs d'entre eux sont obligés, pour vivre, de faire des broderies et des petits paniers, ou de s'occuper d'autres métiers.

1. La

FEMMES DE LA COUR DU DAÏRI.

★★ Daï kwó daï kogou (Taï houang taï heou koung).

La grand'mère du Daïri.

2. La

Daïri.

★ Kwó daï kogou (Houang taï heou koung), mère du

3. La Kwo kogou (Houang heou koung) est la première de ses femmes, que l'on considère comme son épouse principale. Le Daïri a le droit d'avoir quatre-vingt-une femmes, c'est-à-dire neuf fois neuf, nombre que les Japonais regardent comme le plus parfait. Cependant jamais l'empereur n'en prend autant, et, à proprement parler, il n'en a que neuf, dont chacune a huit suivantes, qui ensemble font le nombre de quatre-vingt-un.

Le Daïri a trois autres épouses, qui ne sont pas comptées parmi ces neuf : la première est nommée Kwó gou (Houang heou), et est aussi censée épouse légitime. La seconde est nommée Nio go (Niu yu); la troisième

a le nom de Kwó i (Houang feï).

Ces trois femmes et les neuf autres font ensemble douze, que le peuple compare aux douze signes du zodiaque.

La Nio go et la Kwó i habillent le Daïri. Tous les jours ce prince change de vêtemens, pour lesquels on se sert d'étoffes très-fortes et précieuses. Deux de ces étoffes sont de couleur pourpre avec des fleurs blanches; la troisième,

toute blanche, est tissue en fleurs : les étoffes à raies droites sont nommées Fate sima, et celles tissues à sarmens et avec des fleurs ont le nom de Fate wakou; les deux premières à fond pourpre sont nommées Teiwosasi-no ki, et leurs dessins Koumo fate wakou, ou nuageux. Personne autre que le Daïri n'a le droit de porter ces étoffes, à moins que ce prince ne lui en fasse cadeau, ou ne lui en permette l'usage. Elles sont même interdites pour les vêtemens du Kwanbak, et bien plus encore pour ceux du Seogoun.

Sen to go sio, mère du 120o Daïri, s'en servit la première, lorsque dans le 2o mois de la 5° année du nengo Yen kio (1748), elle se rendit au temple Zen yo si, situé dans l'enceinte même de la cour. L'étoffe blanche dont nous parlons fut mise par elle pour la première fois, le 10° mois de la même année. Elle portait alors un pantalon de dessus de cette étoffe, pièce d'habillement dont toutes les femmes du Daïri font usage, et qui est très-large. Le Daïri choisit toujours ses femmes dans sa cour; Go kwó mióin fut le seul qui épousa Tófouk mon in, fille du troisième Seogoun Yeï ye mitsou.

Quand les femmes du Daïri entrent chez lui, elles ne doivent pas avoir de chaussons ni être coiffées; elles viennent pieds nus et les cheveux flottans; dans leurs appartemens elles les nouent ou en portent les tresses dans un sac d'une étoffe très-fine. Avoir des cheveux très-longs est regardé au Japon comme une grande beauté.

Les personnes attachées à la cour du Daïri sont désignées par le nom collectif de 2 Kô ghe (Koung kia), maison de l'empereur. Plusieurs auteurs, qui ont écrit sur le Japon, se sont étrangement trompés en traduisant cette dénomination par seigneurs ecclésiastiques. L'administration nominale de l'empire à la cour du Daïri se compose de la manière suivante :

1. Le 2. Le

3. Le

CONSEIL D'ÉTAT.

★★ Taï zio daï sin (Ta tching ta tchhin).

Sadaïsin (Tso ta tchhin), officier de la main gauche.
Oudaïsin (Yeou ta tchhin), officier de la main droite.

San kô (San

Ces trois officiers sont compris sous la dénomination de koung) ou des trois comtes. Lorsqu'il n'y a pas de Kwanbak, ils sont les premiers ministres de l'empire. Dans les affaires importantes, le Seogoun ne peut rien décider sans leur consentement. En 1781, le Seogoun Yeï ye Farou ko fut nommé Oudaïsin, ce qui fut considéré comme une grande faveur.

4. Le

Nadaïsin (Neï ta tchhin). C'est l'homme d'affaires du

1

Daïri. Quand un des trois ministres précédens ne peut vaquer à son emploi, c'est le Nadaïsin qui le remplace.

5. Le Daïnagon (Ta nŭ yan), conseiller d'état, s'abouchant avec le Nadaïsin sur toutes les affaires. Daï veut dire grand ou premier, et nagon conseiller.

6. Le Tsioúnagon (Tchoung nü yan), conseiller d'état au-dessous du premier.

7. Le

Sionagon (Chao nŭ yan), conseiller d'état de la dernière classe. Il s'occupe de ce qui concerne le Daïri personnellement. Ces trois officiers intiment aux employés inférieurs les ordres du monarque.

8. Le

9. Le 2

Daïri.

10. Le

11. Le

Sanghi (Thsan i) a la direction des affaires du palais.

Gheki (Weï ki) nomme aux emplois selon la décision du

Sadaïben (Tso ta pian).

Oudaïben (Yeou ta pian).

Ce sont des gens instruits dans les affaires, qui remplacent le Sanghi lorsqu'il ne peut s'occuper de son emploi. La dignité de Ben correspond à celle de Chang chou, ou Président en Chine.

12. Le

13. Le

Satsioúben (Tso tchoung pian).

Outsioúben (Yeou tchoung pian).

Ils font les fonctions des deux précédens, en cas d'empêchement.

14. Le 15. Le

Sa sio ben (Tso chao pian).

Ou sio ben (Yeou chao pian).

Ils remplacent en cas de besoin les deux précédens. ·

Les officiers, à compter du n° 10, assistent chaque jour, dans le palais, aux délibérations sur les affaires, afin de se préparer plus tard à l'emploi de Sanghi.

16. Le★★★ Sadaïsi (Tso ta szu).

17. LeOudaïsi (Yeou ta szu). Premiers secrétaires.

18. Vingt Si sio (Szu seng), ou clercs aux ordres des secrétaires. Tous les employés ci-dessus doivent déposer leurs armes en s'approchant du Daïri.

LES HUIT MINISTÈRES.

A. TSIOU SIO-NO SIO. Direction générale du palais.

19. Le Nakats kasa (Tchoung wou khing) a l'inspection des

appartemens intérieurs du palais; il conserve ses armes en présence du Daïri.

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24. Les Si sió (Chi thsoung) sont au nombre de huit; ce sont les officiers de confiance du Daïri.

25. Les Oudoneri (Nei che jin) sont au nombre de quatrevingt-dix. Quand un Sets zio devient Kwanbak, ils sont sous ses ordres. Lorsque le Daïri est encore enfant, ou qu'une femme occupe cette dignité, on choisit un Kwanbak (Kouan pě), qui représente le Daïri, et est le premier de l'empire. Alors le Seogoun ne peut rien entreprendre d'important sans son avis et son approbation. Lorsqu'un Daïri règne en personne, on peut se passer des Oudoneri.

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Ils doivent être très-versés dans les affaires de la Chine et du Japon, et ils rédigent toutes les ordonnances du Daïri. Pour ces emplois, on se sert toujours de gens d'un mérite distingué.

28. Les Kin mots (Kian wě), ou clercs des précédens, sont au nombre de trois, égaux en rang.

29. Le ★★★ Tsioúgoú Daïbou (Tchoung koung ta fou), ou pre

mier surveillant des appartemens.

30. Le ★★‡‡‡† Tsioúgoú gon-no Daïbou (Tchoung koung khiuan

ta fou), ou le second.

31. Le Oudoneri-no kami (Ta che jin theou), ou premier officier du palais; il y a environ huit cents hommes sous ses ordres.

32. Le

magasins.

Koura-no kami (Neï tsang theou), premier garde des

33. Le Koura gon-no kami (Neï tsang khiuan theou), le se

頭權藏內

cond; il a soin de tous les meubles, vêtemens, etc.

34. Le

Nou i-no kami (Fung tian theou), ou le premier tail

leur; il en a trois autres sous lui.

35. Le

cinq autres sous lui.

36. Le
37. Le †

38. Le†

39. Le

Ou yô-no kami (In yang theou), ou l'astrologue; il en a

Rek fakka se (Lý po szu), qui fait le calendrier.

Ten mon fakka se (Thian wen pŏ szu), l'astronome. Kokok fakka se (Leou khě pŏ szu), ou l'horloger. Takoumi-no kami (Neï tsiang theou), ou premier ar

chitecte. Il en a trois autres sous lui.

B. SIK BOU-NO SIO. Direction législative et de l'instruction publique.

40. Le hợp HP Đ Sil bou kid (Chj pou khing), chef du ministère de

l'instruction publique. C'est ordinairement le fils ou un proche parent du Daïri. Il a sept autres juges au-dessous de lui, qui sont :

1. Le

Sik bou-no ta yu (Chý pou ta fou). Il reçoit

les ordres du premier.

2. Le # # # Sil bou-no sio yu (Chỷ pou chao fou), qui

en l'absence du Ta yu, le remplace.

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41. Le★ Daïgakf-no kami (Ta hiŏ theou), ou premier instituteur de l'empire; il en a trois autres au-dessous de lui.

Dans l'Académie impériale il y a quatre classes Si do.

re

La 1 est celle des 12 Ki ten (Ki tchhouan), qui recueillent

les mémoires historiques du Japon et de la Chine.

La 2°, celle des

Mei kió (Ming king), qui expliquent les

ouvrages classiques des Chinois.

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