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125. Le To-no mo-no ski (Tchu tian tsu), ou le second surveillant.

126. Les To-no mo-no zeô (Tchu tian tchhoung), deux autres sous ses ordres.

127. Les To-no mo-no sakwan (Tchu tian tchu), deux subal

ternes.

128. Le Ten yakf-no kami (Tian yŏ theou), ou premier phar

macien.

129. Le

130. Le pharmaciens. 131. Les

132. Le

133. Le

Ten yakf-no ski (Tian yo tsu), le second.

Ten yakf-no zeó (Tian yo tchhoung), deux moindres

Ten yakf-no sakwan (Tian yõ tchu), deux autres.

I fakka se (I po szu), ou premier médecin.

Nio i fakka se (Niu i põ szu), ou femme médecin.

Aucun homme ne doit soigner la santé des femmes du Daïri.

134. LeZin fakka se (Tchin po szu), ou premier piqueur d'aiguilles.

Piquer avec une aiguille, et brûler avec du moxa, sont deux remèdes dont les Japonais se servent avec le plus grand succès dans beaucoup de maladies.

Le Zinfakka se est chargé de marquer sur les figures qui servent de modèles pour ces deux opérations, les différens endroits où il faut les pratiquer. Ces figures sont nommées Tsou bo zu; Tsou signifie figure, bo zu un prêtre, car la figure a la tête rasée. Pour une telle figure sur laquelle les différens endroits sont proprement marqués en caractères chinois, il reçoit quatre onces et demie d'argent.

135. Le decin particulier.

136. Le

137. Le

Si i (Chi i) est toujours près du Daïri, c'est son mé

Ghon-no si i (Khiuan chi i).

I si (I szu).

Ils se trouvent aussi constamment auprès du Daïri, le dernier est un médecin ordinaire.

Ka mon-no kami (Sao pou theou) est le surveillant

des domestiques du palais.

138. Le

139. Le

Ka mon-no ski (Sao pou tsu), son second.

140. Le Ka mon-no sió (Sao pou tchhoung), deux autres sous

ses ordres.

141. Les

Ka mon-no sakwan (Sao pou tchu), deux inférieurs.

142. Le EE Oo kimi-no kami (Tching thsin theou), ou le généalogiste de la famille impériale.

143. Le

144. Le

sous-employé. 145. Le E

son. Ce n'est pas lui

E Oo kimi-no seo (Tching thsin yeou), son adjoint.

146. Le

147. Le

148. Le

ordres des précédens.

Oo kimi-no sakwan (Tching thsin ling szu), ou

Naï sen-no kami (Neï chen tching), ou premier échanqui verse au Daïri; il n'est que le surveillant des autres. Boú sen (Fung chen), échanson effectif.

Ten sen (Tian chen), échanson en second.

Naï sen sakwan (Neï chen ling szu) est sous les

149. Le E Miki-no kami (Tsao thsieou tching), faiseur en chef de zake, ou vin de riz des Japonais. Il demeure dans l'intérieur du palais. Il y a deux espèces de zake, du brun et du blanc : le Daïri n'en boit que du brun.

150. Le Miki-no seo (Tsao thsieou yeou), adjoint du précédent.

151. Le Miki-no sakwan (Tsao thsieou ling szu), employé en sous-ordre.

152. Le

Oune me-no kami (Thsaï niu tching). Il surveille la

conduite des femmes du Daïri.

佑女采

153. Le Oune me-no sco (Thsaï niu yeou), son second.

154. Le

ordres du précédent.

Oune me-no sakwan (Thsaï niu ling szu), sous les

Pour ces trois derniers emplois, on prend toujours des hommes fort avan

cés en âge.

155. Le

aqueducs, des rivières, des puits, et de l'eau à boire.

Mondo-no kami (Tchu choui tching). Il a soin des

156. Le

Mondo-no seo (Tchu choui yeou), son adjoint.

157. Le

les ordres du précédent.

Mondo-no sakwan (Tchu choui ling szu), sous

Le 1 jour de l'an, le Mondo-no kami, ou directeur des eaux de tout l'em

pire, offre au Daïri, à quatre heures du matin, de l'eau de la rivière Kama gawa pour se laver. Cette eau passe pour la meilleure de l'empire, et on la nomme waka midzou, ou eau nouvelle.

De même, l'on offre au Daïri, le 1er du 6o mois, de la glace de la montagne Fousi, que le Seogoun lui envoie de Yedo. Le prince de Tamba lui envoie aussi de la glace du mont Fimoura yama.

Outre un grand nombre d'officiers de moindre rang, le Daïri en a encore plusieurs, tant attachés au Taïsi, ou successeur désigné, qu'à l'état militaire. Le Daïri et ses femmes mettent chaque jour des vêtemens nouveaux. Tout ce qui est nécessaire pour ses repas et tout ce dont il se sert personnellement est renouvelé tous les jours. Anciennement il mangeait dans des jattes de terre, symbole de la simplicité des premiers habitans du Japon; à présent ces jattes sont de porcelaine. Ses habits de dessus, de même que ceux de tous ses officiers, jusqu'à la troisième classe, sont noirs. Il en porte aussi d'une étoffe verte nommée Yama bato iro, ou couleur de pigeon de montagne, qu'il n'est permis à aucune autre personne de porter.

Les serviteurs sont divisés en huit I (weï), grades ou classes, dont chacune est subdivisée en deux : la première, appelée Tsió (Tching), et la seconde Tsou (Tsoung). Les membres de la quatrième, de la cinquième et de la sixième classe sont habillés de rouge; ceux de la septième et de la huitième, qui sont les derniers, portent des habillemens verdâtres ou d'un bleu clair.

Le Daïri est regardé comme trop saint pour toucher la terre; cependant il se promène bien dans son palais, mais il est porté quand il sort. Néanmoins il est arrivé en 1732, qu'à l'occasion d'une mauvaise récolte dans l'ouest et le midi de l'empire, d'où l'on tire le plus de riz, Naka mikado-no in marcha nupieds sur la terre, afin d'obtenir du ciel de la fécondité.

C'est pendant le sommeil du Daïri qu'on lui rogne les ongles, ce qu'on nomme les lui voler. Comme il n'est pas permis de lui raser ni les cheveux ni la barbe, on les coupe quand il fait semblant d'être bien endormi. Les Japonais nomment ce sommeil, le sommeil du lièvre.

Ce prince, étant assis, tient ordinairement dans la main un petit bâton en forme d'éventail fermé et fait du bois izi-no ki, qui, selon l'assertion des Japonais, ne croît que sur la montagne Kouraghe. Anciennement ce bâton était d'ivoire et servait de tablette pour écrire; à présent il remplace le sceptre. Les habits que le Daïri a portés sont serrés tous les jours soigneusement, et on les conserve pour les brûler à une époque fixée. Ce prince a de jeunes garçons de neuf à dix ans pour porte-cotons, et l'on enterre ses excrémens.

Les gens de la cour du Daïri sont tous ses parens, car il n'épouse jamais

une femme qui ne soit de la cour; ils s'appliquent aux sciences, à la poésie, et à la musique. Le grand-juge de Miyako est chargé de les entretenir dans ces dispositions; c'est lui qui a la direction et les soins de tout ce qui concerne la cour du Daïri, laquelle coûte tous les ans au Seogoun des sommes énormes. La place de grand-juge est une des plus importantes et des plus difficiles à remplir, puisqu'il doit conserver un équilibre parfait entre les intérêts du Daïri et ceux du Seogoun, et se bien garder de mécontenter l'un des deux, s'il ne veut pas courir le risque d'être obligé de se couper le ventre. Aussi fait-on toujours choix d'un des hommes les plus discrets. Son emploi, qu'il exerce ordinairement pendant trois ans, lui donne un grand pouvoir à Miyako, et un rang très-élevé, même au-dessus des conseillers d'état ordinaires, quoiqu'il ait moins de revenus. Ce rang cesse lorsqu'il vient à Yedo. Le grand-juge auquel M. Titsingh fut présenté en 1780, à Miyako, était, à l'époque du voyage de cet ambassadeur hollandais à Yedo, en 1782, un des cinq seigneurs des temples de cette résidence du Seogoun. C'était un homme d'un grand mérite, et M. Titsingh reçut, dans ces deux villes, l'accueil le plus gracieux de lui. Il avait alors de plusieurs femmes cinquante-deux enfants en vie.

Quoique le Daïri soit actuellement privé par les Seogoun de toute influence dans le gouvernement, on le consulte pourtant dans les affaires majeures. Sans cette formalité, personne ne respecterait les ordres émanés du Seogoun; car les Japonais ne reconnaissent que le Daïri comme véritable chef de l'empire. Ils disent que, aussi bien que le monde n'est éclairé que par un seul soleil, de même il ne peut y avoir qu'un chef suprême.

Tous les officiers de la cour ou de la famille du Daïri sont d'un rang supérieur à celui du premier des princes ou des grands de Yedo. Lorsque ceux-ci rencontrent un officier du Daïri, ils s'inclinent aussitôt en approchant la tête et les mains de terre; leur pique (ils ne peuvent en avoir qu'une seule en sa présence) est également mise par terre. « Le prince de Satsouma, dit M. Ti

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tsingh, un des seigneurs les plus respectés et les plus puissans de l'empire, et

« dont la fille est fiancée au Taïsi ou au Daïnagon sama (le Seogoun d'à présent), « n'est considéré par eux que comme un de leurs serviteurs. C'est

pour cette « raison que les princes, en se rendant à la cour du Seogoun à Yedo, ou en « en revenant, évitent soigneusement de passer par Miyako, qui est la rési« dence du Daïri; ils préfèrent la route qui conduit d'Oudzi à Fousimi, et qui passe en dehors de cette ville. Il y a quelques années que le prince d'Aki, parent du Seogoun, commit une légère impolitesse à la rencontre « d'un officier du Daïri; celui-ci le fit poursuivre sur la route jusqu'à Fousimi, d'où il le fit revenir. Le prince d'Aki étant retourné sur ses pas, sans

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« le moindre train et avec une simple pique, il le fit attendre pendant douze

heures chez lui, avant de l'admettre en sa présence. Le prince fit ses excuses « et fut renvoyé après une forte réprimande. » Les princes sont obligés de mettre leurs deux sabres de côté en présence d'un officier du Daïri, ce qui est un grand crève-cœur pour amour-propre.

pour leur

Il est d'usage que lorsqu'un prince doit s'arrêter en voyage, son nom, élégamment écrit sur une planchette, soit placé au bout d'un bambou, à l'entrée de la route. Ceci se pratique aussi pour les chefs de la Compagnie hollandaise. Si, par hasard, un officier du Daïri arrive à l'endroit où le prince s'est arrêté, l'on met à l'instant ce bambou à terre. Quand un prince doit passer devant la demeure d'un tel officier, il va à pied, n'ayant qu'une seule pique à sa suite; s'il rencontre l'officier en personne, il se met la tête et les mains à terre. Sa chaise à porteurs (norimon) et tout son train s'éloignent avec la plus grande vitesse, et se réfugient dans quelque chaumière, ou, s'il n'y en a pas, se dirigent dans les champs. Enfin, tout est si complétement soumis au Daïri, que quelques personnes de distinction à Yedo ayant demandé à M. Titsingh le sens du mot empereur, par lequel les Hollandais désignent mal å propos le Seogoun, et ayant appris que ce titre signifiait le chef suprême d'un empire, elles lui répliquèrent qu'il fallait n'en reconnaître qu'un seul, savoir le Daïri, qui avait le pouvoir absolu, et que le Seogoun, appelé par les Européens empereur, n'était qu'un officier à qui le Daïri confiait l'administration de l'empire.

Autrefois le Seogoun, à son avénement au pouvoir, allait lui-même à Miyako pour y présenter ses hommages au Daïri; mais cet usage a cessé depuis qu'un des Daïri porta, dans un moment de mécontentement, la main à son arc pour lancer une flèche contre le Seogoun. Heureusement il fut retenu et ne put exécuter son dessein. Actuellement le Seogoun envoie, le premier jour de l'an, des ambassadeurs pour féliciter le Daïri; ensuite celui-ci dépêche une ambassade dans le même but à Yedo. Quand les envoyés arrivent au palais du Seogoun, ils sont reçus comme le Daïri lui-même. Le Seogoun vient à leur rencontre et les conduit à la salle d'audience, où, pendant tout le temps qu'ils s'acquittent de leur commission, il reste incliné devant eux, touchant de sa tête les nattes qui couvrent le sol. L'audience solennelle finie, le Seogoun reprend son rang, et ce sont les ambassadeurs qui s'inclinent alors de la même manière devant lui, et restent dans cette position pendant tout le temps qu'il leur parle. Ils logent dans un grand palais à Yedo, nommé Ten sio yaski, et y jouissent des mêmes marques de distinction que les membres de la famille du Daïri.

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