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ma tao); on l'offrit au Daïri. C'est le premier qui ait été découvert au Japon. Cet empereur donna, le premier mois de chaque année, des fêtes auxquelles des hommes et des femmes chantaient et dansaient dans l'intérieur du palais. Le 15 du même mois, les grands de l'empire lui présentèrent du bois à brûler (kamaghi). Le dernier jour du 6 mois, il institua des sacrifices (forifi) pour détourner les maux et implorer du bonheur. Il institua aussi le pélerinage Daï sioó ye (Ta tchhang hoei) et d'autres fêtes, régla tout ce qui concernait les sacrifices et les cérémonies, et distribua tous les offices de l'empire en quarante-huit classes, distinguées par la couleur et la broderie de leurs habits. Il introduisit aussi l'usage des noms de famille parmi le peuple.

Dans la 15 des années Fak fő (684), il y eut un tremblement de terre terrible; les montagnes se fendirent, les rivières débordèrent dans toutes les provinces; un grand nombre de bâtimens du gouvernement, de magasins impériaux, de temples et de tours s'écroulèrent; beaucoup d'hommes et d'animaux périrent par ces désastres : les sources chaudes de la province d'lyo tarirent; dans la province de Tosa, plus de 50,000 acres de terrain et de terres labourables furent submergés et engloutis par la mer; une île s'éleva subitement près de la province d'Idzou. Plusieurs autres événemens extraordinaires arrivèrent sous le règne de ce Daïri.

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Ten bou mourut le 9o moïs de la 1o des années du Zu tsio (686), après avoir régné 15 ans; savoir, 24 ans avec le nengo Fak fő, et un an avec celui de Zu tsio.

XLI. DARI ŁA SI TÔ TEN 0.

(De 687 à 696 de J. C.)

SI TÔ TEN O (Tchi thoung thian houang), fille de Ten tsi et épouse de Ten bou, l'avait accompagné pendant la guerre dans l'lzé, et était revenue avec lui dans le Yamato. Elle avait partagé avec ce Daïri les soins du gouvernement; elle s'en chargea à sa mort. Ten bou avait nommé son fils Kousa kabéno o si (Thsao pу houang ti) prince héréditaire, quoiqu'il fit plus de cas de son fils Otsou-no o si (Ta tsin houang tsu), qui à ses connaissances et à ses grandes qualités réunissait le talent d'un poëte distingué. A la mort de son père, celui-ci se révolta; mais il fut aussitôt arrêté et tué, par ordre de

kouni, prince de Tsou sima. C'est la première fois qu'on ait exploité des mines de ce métal dans l'empire. Le prince reçut un nouveau titre en récompense, et le Daïri distribua l'argent en

partie aux temples, pour le service des dieux, en partie aux grands de la cour. C'est de cette époque que date l'usage de l'argent au Japon. -KL.

Si tô ten o et de Kousa kabé-no o si. Avant de mourir, il fit quelques vers pour déplorer sa fin prématurée, car il n'avait que 24 ans.

Trois ans après, Kousou kabé-no o si mourut âgé de 28 ans.

L'année suivante (691), l'impératrice Si tô fut proclamée Daïri, et les grands de l'empire lui offrirent les insignes de l'empire. A cette occasion, tous les prisonniers furent relâchés, et ceux qui avaient été bannis de la capitale et de la province de la cour, eurent la permission d'y revenir. Dans la capitale, plus de cinq mille vieillards reçurent chacun vingt bottes de riz en épi, et l'on distribua du riz en grain aux pauvres et aux malades.

Koaï-no o si fut nommé Taïsio daïsin (Ta tching ta tchin), Tanfi-no sima (Tan pi tao) fut créé Oudaïsin, et des promotions eurent lieu parmi les officiers des huit ministères. L'impératrice conféra aux filles des Daïris le titre de Naï sin o (Nai tsin wang), qu'elles portent depuis ce temps; les servantes des Daïris furent également avancées en grade.

Tous les ans, l'impératrice faisait un voyage à Yosi-no. Une fois elle voulut aller à Izé; Miwa-no Koai maro (San lun Kao foŭ ma liu) tâcha inutilement de l'en détourner. Pendant le temps qu'elle y resta, elle diminua les impôts des provinces d'Iga, d'Izé et de Sima, et fit distribuer du riz aux gens âgés.

Dans la suite, elle bâtit le palais Fousiwara-no daïri (Then yuan nei li), où elle résida. A la mort de Koaï-no o si, elle consulta ses ministres sur le choix d'un Taïsi. Katsoura no o (Kŏ ye wang) proposa Karou-no o (Kho lieou wang), fils de Kousa kabé-no o si; l'impératrice, étant tombée malade, lui céda l'empire, après avoir régné 11 ans. Karou-no o prit le titre de MOM MOU TEN O (Wen wou thian houang), et l'impératrice Si to reçut à son abdication le titre de Taï ZIO TEN O (Tai chang thian houang) 1. Des Daïris avaient précédemment aussi abdiqué le trône; mais elle fut la première qui, à cette occasion, reçut le titre de TAÏ zio ten o.

XLII. DAÏRI MON MOU TEN O.

皇 皇天武文

(De 697 à 707 de J. C.)

★Taï foo (Ta pao), de 701 à 703,

Nengo T✯ Kii woun (Khing yun), de 704 à 707.

MON MOU TEN O (Wen wou thian houang), petit-fils de Ten bou et fils de

(1), ou le très-élevé sou皇天上太

verain céleste, est le titre que les Dairis

prennent quand ils renoncent à la possession

du trône. KL.

Kousa kabé-no o si, étant devenu Daïri (en 697), épousa Fousiwara-no Miyako fimé (Then yuan Koung tsun yuan), fille de Fousiwara-no Foufira (Theng yuan Poŭ pi teng), fils de Daï zio kwan (Ta chý kouan), nommé depuis Tan kaï kó (Tan haï koung).

L'année suivante (698), Mon mou ten o exila Yen-no Sio kok (Yů Siao kiŎ) dans une île de la province d'Idzou. Ce Sio kok, aussi nommé Yen-no Ghio sia (Yu Hing tche), pratiquait la magie à la montagne Katsoura ki san (Kŏ tchhing chan), dans le Yamato. On disait qu'il commandait aux esprits, qui, d'après ses ordres, arrêtaient et garrottaient quiconque refusait de lui obéir. Il séduisit Kan kok-no Firo tarou (Han kouě Kouang tsou), qui l'avait pris pour maître: lorsque le Daïri en fut informé, celui-ci fut aussi arrêté et banni; mais quelques années après, il obtint la permission de revenir.

La 4° année du règne de ce Daïri (700), le fameux prêtre bouddhique Do sco (Tao tchao) mourut: son corps fut brûlé; ce fut la première fois qu'on pratiqua cet usage au Japon. Dans sa jeunesse, Do seo était allé étudier en Chine; à son retour, il vécut dans le temple de Gwan go si (Yuan hing szu). Il avait parcouru tout le Japon, rendu plusieurs rivières navigables, et bâti des ponts. C'est à lui qu'on doit la construction de celui d'Ou zi basi (Yu tchi khiao), dans le Yamasiro. Ce fut le premier prêtre bouddhique qui fit de semblables choses. Dans la même année, Fousiwara-no Foufira rédigea, par ordre du Daïri, un recueil de lois divisé en six sections, et un code pénal en dix; ces deux ouvrages ont été encore très-estimés dans les temps postérieurs.

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Le 1er du mois de la 1 année du nengo Taïfoo (701), le Daïri se rendit à la salle Daï gok den (Tai kỹ tian), et fit placer en face de la porte du palais des bannières avec des figures d'oiseaux. On arbora du côté gauche la bannière du soleil, celles du dragon bleu (génie qui préside à la partie orientale du ciel) et de l'oiseau rouge (génie qui préside au sud); la bannière de la lune, ainsi que celle du guerrier noir (génie qui préside au nord), et du tigre blanc (génie qui préside à l'occident), furent placées à droite1. Le Daïri donna ses audiences aux grands de l'empire et aux ambassadeurs étran

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met quatre constellations qui président aux

quatre points cardinaux du monde, savoir: sur le devant ou au sud, le

Hiuan wou, guerrier obscur et merveilleux ; à gauche ou à l'est, le Thsing loung, le

dragon bleu ; et à droite ou à l'ouest, le

虎白

Pě hou, tigre blanc. — Voyez Li ki

鳥朱

Tchu niao, oi

武玄

ta thsiouan, édition de 1717; chap. Khiu li,

seau rouge; derrière ou au nord, le kiv. I, fol. 52 recto. — KL.

gers à gauche et à droite de ces bannières; ce cérémonial a été observé dans la suite à toutes les grandes fêtes de la cour.

Dans le même mois, le Daïnagon1 Ofan-no Mighio (Ta pan Yu hing) mourut; le Daïri lui donna après sa mort le titre d'Oudaïsin. Ce fut le premier exemple d'un rang supérieur accordé à un defunt.

A la 2 lune, le 54° jour du cycle (Ting tsu), une assemblée solennelle eut lieu dans le Daï gak rio (Taï hio liao), la salle de la Grande Doctrine. Ce fut la première fois que des discours furent prononcés en public, et qu'on sacrifia à Confucius (Kô si). Le Daïri ordonna que cette fête serait célébrée chaque année, au printemps et en automne.

Le 3 mois, ce prince fit présent à Awata-no Mabito (Sou thian Tchin jin) d'une épée, et l'envoya, accompagné d'un grand nombre d'officiers, en ambassade à la Chine.

Le 7 mois, le Sadaïsin Tadzifi-no sima (To tchi pi tao) mourut, âgé de 78 ans.

Le 2o jour du 10 mois (de la 2° année, 702), l'impératrice douairière Taï zio ten o Sito alla dans la province de Mikawa (San ho); elle revint le 11 mois au Yamato, et mourut le 12° mois.

Le 1er mois de la 3o année (703), toutes les cérémonies d'usage à la cour furent suspendues à cause de la mort de cette princesse.

Sanbon osaka bé-no sin o (San phin hing pou thsin wang), oncle du Daïri, fut nommé Tsidaïsio kwansi (Ta tchhing kouang szu); le devoir de cette charge est de veiller à la stricte observation des lois de l'empire.

Le 4 mois, l'Oudaïsin Abé-no minousi fito (O pei yu tchu jin) mourut.

Le 12 mois, le corps de Taï zio ten o Sito, impératrice douairière, fut brûlé à Asouka-no oka (Fei niao kang). Ce fut la première fois qu'on brûla le corps d'un Daïri.

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Le le mois de la 1 année du nengo Kiï woun (704), Ysi-no foyé maro (Chỹ chang ma liu) fut créé Oudaïsin.

Le 7° mois, Awata-no Mabito revint de la Chine : le Daïri lui fit présent de vingt matsi2 de terres labourables et de mille ballots de riz. Son grand savoir

(1) Il y a à la cour du Daïri trois espèces de

Nagon (Nă yen) ou censeurs. Les premiers portent le titre de Daïnagon (Ta nà yen), grands censeurs; les seconds sont les Tsiou nagon (Tchoung nå yen), censeurs du milieu; et les troisièmes, les Seo nagon (Chao nă yen), petits censeurs. Les San ghi (Thsan i), les conseillers d'état, prennent rang à la cour

entre les seconds et les troisièmes. Les Dainagon et les Tsiou nagon appartiennent à la troisième. classe des grands, et les San ghi et Seo nagon à la quatrième. — KL.

(2) Un matsi (ting, rue) de terre labourable contient 60

japonaises carrées. — KL.

bo (pou) ou toises

et ses talens distingués l'avaient fait admettre chez Ten kwo gou (Thian houang heou), impératrice de la Chine; elle l'invita souvent à ses festins dans la salle Rin tok den (Lin tě tian). Elle lui fit des présens consistant en ouvrages de littérature, en bonnets et habits précieux. Les auteurs chinois font également mention de ces circonstances.

La 2° année (705), il y eut une grande disette dans tout l'empire; beaucoup de monde fut emporté par la peste : le Daïri ordonna d'envoyer des médecins et de fournir des médicamens aux malades.

Le 5 mois de la 4o année (707), il fit donner du riz, des vêtemens et du sel à Nisiki bé-no Tóra (Kin pou Tao liang), de la province de Sanouki (Tsan khi), et à Kosé-no Katami (Hiu chi Hing kian), de celle de Tsikougo (Tchu heou). Sous le règne de Ten tsi ten o, ils avaient été faits prisonniers par les Chinois dans le Fiaksaï, et, après un séjour de quarante ans en Chine, ils étaient revenus avec Awata-no Mabito.

Le 6 mois, le Daïri mourut : c'était un prince doux, humain et instruit. Il excellait dans la poésie, et dans l'art de tirer de l'arc; il fut très-aimé de son peuple. Il n'avait atteint que l'âge de 25 ans. Les quatre premières années de son règne n'ont eu aucun nengo particulier : les trois suivantes eurent celui de Taï fő, et les quatre dernières furent appelées Kii woun; ce qui porte son règne à 11 ans. Les nengo avaient commencé avec celui de Taï kwo, sous Kó tok ten o; mais les années des successeurs de cette princesse n'en ont pas eu. Depuis 707, les Daïris ont constamment eu des nengo.

XLIII. DAÏRI ŁAU GHEN MIO TEN O.

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GHEN MIO TEN O (Yuan ming thian houang) était fille de Ten tsi ten o, sœur cadette de Si tô ten o, et épouse de Kousa kabé no taïsi. Le Daïri Mon mou l'avait, par son testament, chargée du gouvernement, à cause du bas âge de son fils.

Au printemps de l'année (708), on offrit à cette princesse du cuivre de la province de Mousasi; c'était le premier qu'on avait trouvé dans l'empire. Pour cette raison, Ghen mio donna aux années de son règne le titre honorifique de Wado (Ho thoung), qui veut dire cuivre japonais 1.

(1) On lit dans le Sio Nipon ki: Le 11 jour de la 4 lune de la 1re des années Wado, le Dairi Ghen mio ten o reçut du cuivre du district

de Tsitsi bou-no kori (Thsieou fou kiun), dans la province de Mousasi, d'où le nengo prit le nom de wado, qui veut dire cuivre japonais. — KL.

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