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le titre d'Ina da miya nousi-no kami, ou de gardiens du palais d'Ina da fime. Il eut de sa femme un fils qui fut appelé Oo ana moutsi-no kami (Ta ki kouei chin); il partit dans la suite pour le Ne-no kouni, comme il l'avait promis.

2. MASA YA YA KATSOU KATSOU-NO FAYA FI AMA-NO OSI WO MIMI-NO MIKOTO (Tching tsaï ou ching ching sou jy thian ki hoei eul tsun), fils aîné de Ten sio daï sin1, épousa Tagou tada tsi tsi fime (Khao fan thsian thsian ki), fille de Takan mi mosou fi-no mikoto (Kao houang thsan ling tsun), et en eut un fils. 3. AMA TSOU FIKO FIKO FO-NO NI NI GHI-NO MIKOTO (Thian tsiu yan yan ho khioung khioung tchhu tsun), qui lui succéda. Son grand-père maternel, qui aimait beaucoup son auguste neveu (Sou me mima, Houang sun), résolut de le faire gouverneur d'Asi wara-no naka tsou kouni (Weï yuan tchoung kouě) 2. Ce pays était alors rempli d'esprits brillans sous la forme de vers luisans, de mauvais génies qui bourdonnaient comme des mouches, d'herbes et d'arbres parlans. Pour l'en débarrasser auparavant, il assembla les quatre-vingts kami ou dieux célestes, leur annonça son intention de chasser les mauvais démons du Japon, et leur demanda lequel d'entre eux ils jugeaient le plus propre à accomplir ce dessein. Tous désignèrent Ama-no fo fi-no mikoto (Thian hoei jÿ ming), qui y fut envoyé; mais loin de remplir sa commission, il se prêta en tout aux vues d'Oo ana moutsi-no kami, et demeura chez celui-ci trois ans sans retourner au ciel. On fit partir alors son fils Oseï-no mi kouma-no ousi, qui suivit l'exemple de son père et ne revint pas. Takan mi mosou fi-no mikoto, choqué de cette conduite, consulta encore plusieurs kami, qui proposèrent Ame waka fiko (Thian tchi yan), homme d'un grand courage, et fils d'Ama-no kouni tama (Thian kouě yů). Takan mi mosou fi-no mikoto le fit venir, lui remit l'arc Ama-no kago yumi (Thian loŭ eul koung) ou du cerf céleste, et les flèches Ama-no faba ya (Thian yu tchi) ou des pennes du ciel, et lui ordonna de descendre sur la terre. Celui-ci y resta de même, y épousa Sita terou fime (Hia tchao ki), fille d'Otsousi kouni tama (Hian kouě yů), et se proposa de retenir plutôt pour lui-même le gouvernement du de le purifier pour le pays, que petit-fils de Ten sio daï sin. Long-temps après son départ, Takan mi mosou fi-no mikoto ne le voyant pas revenir, dépêcha le faisan Na nasi kisi pour en apprendre la cause. Le faisan se percha sur l'arbre Yetsou-no katsoura (Thang tsin thou moŭ), devant la porte d'Ame waka fiko; celui-ci informé par sa femme qu'il y avait un oiseau extraordinaire sur l'arbre, Ame waka fiko crut que c'était un présent que celui qui l'avait envoyé lui faisait parvenir; il prit donc l'arc, sortit de la maison, et perça la poitrine de Na nasi kisi. L'oiseau

(1) Selon d'autres, le fils de Sosan-no o mikoto.

(2) C'est-à-dire, le règne du milieu du plateau de l'Eryanthus japonicus.

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tomba roide mort: mais la flèche monta au ciel, et s'arrêta aux pieds de Takan mi mosou fi-no mikoto; il la reconnut à l'instant, et, la voyant ensanglantée, il présuma qu'on était en guerre avec les kami terrestres; il la ramassa donc et la rejeta sur la terre, où elle atteignit à la poitrine Ame waka fiko, qui dormait après son dîner, et qui fut tué du coup. Les gémissemens de Sita terou fime percèrent jusqu'au ciel, et furent entendus d'Ama-no kouni dama. Instruit par-là de la mort de son fils, il dépêcha à l'instant un vent rapide pour lui rapporter le corps, et construisit un édifice où il l'enterra. Les oies sauvages et les moineaux l'accompagnèrent, et passèrent huit jours et huit nuits en lamentations.

Ame waka fiko avait eu, pendant son séjour sur terre, un ami nommé Atsi souki taka fiko no-no kami (Weï szu kao yan ken chin), qui lui ressemblait beaucoup. Celui-ci monta au ciel pour faire son compliment de condoléance aux parens. Ces divinités, en le voyant, croyant leur fils ressuscité et de retour, lui détachèrent sa ceinture; ce qui l'irrita. Il changea de couleur, et leur demanda comment lui, qui était l'ami de leur fils et qui venait de si loin pour leur faire politesse, était pris par eux pour le défunt. Dans sa colère, il tira son sabre, et hacha toute la maison de deuil en pièces; elles tombèrent dans la province de Mino, et y formèrent le mont Mo yama (Sang chan) ou la montagne du Deuil, dans laquelle la rivière Aya mi-no kawa (Lan kian tchhouan) a sa source.

Takan mi mosou fi-no mikoto assembla de nouveau les kami, et les informa que la terre n'était pas encore purifiée, quoiqu'il y eût dépêché plusieurs des plus braves. Ils répondirent unanimement : « Iwa tsoutsou o (Phan toung nan), fils de Iwa sakou ne sakou-no kami, a épousé Iwa tsoutsou me; « il en a un fils, nommé Foutsou nousi-no kami (King tsin tchu chin); c'est lui qui est le plus propre à réussir. » Alors Take mika soutsi-no kami, fils de Fe ino faya fi-no kami, petit-fils de Mika-no faya fi-no kami, et arrière-petit-fils d'Isou-no obasiro-no kami, et kami ou dieu lui-même, qui demeurait dans la caverne du rocher Ama-no iwa, entra de force dans l'assemblée, et demanda en courroux si Foutsou nousi-no kami était le seul brave, et déclara que lui-même était décidé à partir.

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Takan mi mosou fi-no mikoto les expédia tous les deux sur la terre ; ils y descendirent à Iso dosa-no obama, dans la province d'Idzoumo. L'un d'eux enfonça la pointe de l'épée Tosouka-no tsouroughi dans le sol, s'assit auprès, et fit venir Oo ana moutsi-no kami, fils de So san-no o-no mikoto. Il lui raconta que Takan mi mosou fi-no mikoto avait envoyé plusieurs kami célestes sur la terre pour la purifier, mais qu'ils ne s'étaient pas acquittés de cette commission; il lui

reprocha d'en être la cause, et lui demanda s'il voulait la quitter ou y rester. Oo ana moutsi-no kami demanda du délai, pour consulter son fils Kotosiro nosi-no kami, et promit une prompte réponse. Ce dernier était allé au cap Mi fo-no saki (San hoei khi), dans l'Idzoumo, où il s'occupait à prendre des poissons dans des nasses. Son père lui dépêcha Inase fagi pour s'entendre avec lui sur ce qu'il y avait à faire. Kotosiro-no kami se décida à reconnaître la suprématie des dieux célestes, à quitter la terre, et à se cacher dans la mer, où il construisit un enclos et s'y enferma. Le père rapporta aux deux kami la réponse de son fils; il ajouta que lui-même il prenait le parti d'obéir aussi, que tous les kami terrestres suivraient son exemple, et qu'aucun d'eux ne résisterait aux kami du ciel. Il leur offrit en même temps son épée Fok ko, longue de douze à dix-huit pieds, les priant d'en faire présent de sa part à Amatsou fiko fo-no nini ghi-no mikoto, en l'assurant qu'à son arrivée sur la terre, s'il faisait usage de cette arme, personne ne pourrait lui résister : ensuite il alla se cacher avec les quatre-vingts kami. Foutsou nosi-no kami et Take mika soutsi-no kami mirent à mort tous les autres kami subalternes qui ne voulurent pas se soumettre, retournèrent ensuite au ciel, et firent leur rapport à Takan mi mosou fi-no mikoto. Celui-ci plaça alors son petit-fils Amatsou fiko fo-no nini ghi-no mikoto sur un trône céleste, ouvrit les cieux, et le fit descendre par la voie des huit espèces de nuages sur le mont So-no taka tsi fo-no dake (Sy tchi kao thsian hoei fung), dans la province de Fiouga. De là il alla au cap A ta-no naga ya-no kasa sa-no misaki (Ou thian tchhang wo ly hiã tchi khi ), ou il rencontra un homme nommé Koto katsou kouni katsou naga sa. Il lui demanda si ce pays touchait à quelque autre ; celui-ci répondit que oui, et lui offrit, s'il avait envie d'en faire le tour, de se reposer d'abord et de passer la nuit dans sa maison. Amatsou fiko accepta la proposition, et trouva en entrant une femme d'une rare beauté, nommée Ka asi tsou fime (Loŭ weï tsin ki). Il lui demanda quels étaient ses parens; elle répondit : « Votre servante est la « fille d'un dieu céleste, et ma mère est une divinité terrestre des grandes « montagnes. » Amatsou fiko l'épousa, et la rendit enceinte la même nuit. Cependant il crut qu'elle l'était déjà d'un autre, et lui dit : « Comment se peut« il que toi, fille d'un dieu céleste, tu deviennes enceinte dès la première « nuit de ton mariage?» Cette question l'offensa; elle fit construire une petite cabane, et lui dit : « Je mettrai le feu à cette cabane; si vous êtes le père « de l'enfant dont je suis grosse, le feu ne me touchera pas; sinon, je serai « consumée. » Elle s'y enferma et y mit à l'instant le feu. Dès que la flamme s'éleva, elle mit au monde un enfant, nommé Fo-no sousoro-no mikoto (Ho lian kiang ming); lorsque la flamme fut au plus haut degré, elle donna le jour à

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un autre, nommé Fiko fofo de mi-no mikoto (Yan ho ho tchhu kian tsun); et quand le feu commença à s'affaiblir, parut un troisième enfant, nommé Fo-no akari-no mikoto (Ho ming ming). C'est ainsi qu'elle accoucha de trois fils.

Amatsou fiko mourut, et fut enterré sur le mont Ka ye-no yama (Kho ngai tchi chan), entre le Tsoukouzi et le Fiouga.

4. Fiko fo fo de MI-NO MIKOTO (Yan ho ho tchhu kian tsun). Fo-no sousorono mikoto, aîné des fils du troisième dieu terrestre, s'occupa du gouvernement de la mer, tandis que le cadet Fiko fo fo de mi-no mikoto présida aux montagnes. Quelque temps après, ils convinrent de changer cet état de choses: le second donna son arc et ses flèches au premier, et en reçut l'hameçon; mais ne trouvant pas leur compte à cet arrangement, chacun voulut bientôt reprendre ses premières occupations. Cependant le cadet avait perdu l'hameçon, et voulut en donner un autre à son frère, qui le refusa; il en fit donc faire plusieurs de son épée, et les lui offrit dans un van (mi) à blé, en le priant d'en prendre autant qu'il voudrait. Mais l'aîné, trop irrité contre lui, n'en voulut pas, et insista pour qu'il lui rendît le sien. Son frère en fut fort affligé; il parcourut le rivage pour chercher l'hameçon perdu, et rencontra un vieillard nommé Siwo tsoutsou-no o si (Yan thou lao oung), ou le vieillard de la terre salée, qui lui demanda pourquoi il errait si triste sur la plage. En ayant appris la cause, il l'exhorta à prendre courage, et lui promit de l'aider. Il construisit à l'instant une sorte de cloche de plongeur, y introduisit son protégé, et le fit couler au fond de la mer. Celui-ci arriva près du palais du dieu de la mer. Cette habitation était de la plus grande magnificence. A l'entrée, il y avait un puits, sous l'arbre Ye tsou-no katsoura, dont les branches et les feuilles ombrageaient les environs : une jeune fille d'une grande beauté, ayant à la main une jatte de jade oriental, sortit de la maison pour puiser de l'eau ; le nouveau venu s'approcha du puits; elle en fut effrayée, rentra précipitamment, et conta à ses parens ce qui venait d'arriver. Ceux-ci étendirent à l'instant dans le salon huit doubles nattes, pour y recevoir l'étranger, allèrent à sa rencontre, et le conduisirent dans la maison. Après les premiers complimens, ils s'informèrent du motif de son voyage. Ayant appris ses aventures, ils ordonnèrent à tous les poissons grands et petits de s'assembler devant la salle. Ne voyant pas venir le poisson Aka me (Tchhỹ niu) ou la dame rouge 1,

(1) Ce poisson appelé aussi en chinois tiao (ou tai d'après la prononciation japonaise), est nommé par les Hollandais dans l'Inde steenbrassen; c'est le sparus aurata, ou le chry

sophrys cristiceps. Au Japon, ce poisson est très-
estimé, tant parce qu'il est consacré au dieu
marin Yebis,
que pour sa beauté et l'éclat
pour
qu'il jette dans l'eau. La chair du tai est très-

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ils interrogèrent les autres poissons sur la cause de son absence. Ceux-ci répondirent que l'Aka me avait en ce moment mal à la bouche, ce qui l'empêchait de venir. On dépêcha donc vers elle quelques poissons, qui revinrent avec l'hameçon perdu.

Fiko fofo de mi-no mikoto épousa alors la fille du dieu de la mer, nommée Toyo tama fime (Fung yu ki), et bâtit dans l'eau un palais où il passa trois ans à se divertir avec elle. Cependant le souvenir de son pays le tourmentait sans cesse, et il brûlait d'envie de le revoir. Sa femme s'en aperçut, et en fit part à ses parens, qui lui permirent d'y aller pour y porter l'hameçon. A son départ, ils lui donnèrent le siwo mitsou ni (tchhao man khioung), la pierre précieuse du flux, et le siwo firou ni (tchhao ho khioung), la pierre précieuse du reflux, et lui dirent : « Si ton frère ne te permet pas de revenir, jette la première dans la mer, et à l'instant tout le pays sera submergé; si alors il « t'accorde la faculté de t'en retourner, jette l'autre pierre, et bientôt l'eau

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« s'écoulera. »

Quand il fut sur le point de partir, sa femme lui dit : « Votre épouse est enceinte et accouchera bientôt. Aidée par un gros vent et un flux considé<< rable elle gagnera le bord de la mer, le bord de la mer, où il faut lui préparer une demeure convenable pour qu'elle y fasse ses couches. » Il lui dit adieu et alla chez son frère. Après lui avoir remis l'hameçon, il lui demanda la permission de rentrer dans la mer. Ayant essuyé un refus, il se vit forcé d'user du talisman de son beau-père, et jeta le joyau siwo mitsou ni dans la mer, qui submergea bientôt tout le pays. Cet événement effraya extrêmement son frère aîné, qui lui offrit d'obéir en tout à ses ordres, d'être son serviteur, et de faire tout ce qu'il desirerait, pourvu qu'il lui laissât la vie. Fiko fofo de mi-no mikoto jeta donc le siwo firou ni à la mer, et aussitôt elle rentra dans ses bornes ordinaires.

Bientôt après s'éleva un vent très-fort, accompagné d'un flux considérable. Fiko fofo de mi-no mikoto courut au rivage, et aperçut de loin son épouse, accompagnée de sa sœur cadette Tama yori fime. Après qu'il les eut jointes, sa femme lui dit qu'étant sur le point d'accoucher, il devait s'éloigner et s'abstenir de regarder. Il le promit et se retira; mais il se cacha et l'épia pendant qu'elle accouchait. Elle s'en aperçut, mit au monde un fils, se changea aussitôt en dragon, et se plongea toute honteuse dans la mer. Depuis cet événement, elle ne revit plus son mari. Le nouveau né fut nommé Fiko naki sa dake ou kaya fouki awa sesou-no mikoto. Son père vécut encore longtemps: il fut enterré sur le mont Faka ya-no yama, dans la province de Fiouga.

délicate, et l'on paie souvent pour un individu de cette espèce, quand ce n'est pas la saison, jusqu'à 1,000 kobang, ou 28,000 francs.

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