Sivut kuvina
PDF
ePub

"

5. FIKO NA KISA TAKE OU KA YA FOUKI AWA SESOU-NO MIKOTO (Yan pho lian wou Lou thsu thsao thsy poů ho tsun), eut de son épouse Tama yori fime quatre fils, nommés Fiko itsou se-no mikoto, Ina iye-no mikoto, Mi ke iri no-no mikoto et Kan yamato Iwa are fiko-no mikoto. Il mourut dans le Palais du royaume occidental (Sai-no kouni-no miya), c'est-à-dire, dans l'île de Kiouziou, et fut enterré sur le mont A fira-no yama, dans le Fiouga. Tamo yori fime était la fille cadette du dieu marin Wada tsoumi ou Toyo tama fiko.

代皇人 NIN O DAI,

OU LES AUGUSTES DE RACE HUMAINE.

ZIN MOU TEN O (Chin wou thian houang), le plus jeune de ces quatre frères, devint le fondateur de l'empire japonais. Son titre honorifique fut Yamatono Iwa are fiko-no mikoto (Jy pen phan yu yan tsun), et son petit nom Sa no (Hiǎ ye). Dès son enfance, il se distingua par son esprit et son courage. A l'âge de 15 ans, il fut nommé Taïsi ou successeur au trône. Il épousa plus tard A fira tsou fime, née à Oda-no moura, dans la province de Fiouga. Il en eut un fils nommé Taghere mimi-no mikoto.

Dans l'année kia yn, qui est la 51o du cycle de soixante (667 avant J. C.), Zïn mou ayant atteint l'âge de 45 ans1, tint conseil avec ses frères, et leur dit : « Anciennement Takan mi motsou fi-no mikoto a donné tout le pays appelé Toyo asi wara-no misou fo-no kouni (l'empire japonais) au premier de « nos ancêtres Ama tsou fiko fiko fo-no ni ni ghi-no mikoto, qui quitta le ciel, et, « en dispersant les nuages et les vapeurs, se fraya le chemin de la terre. Tout « était alors encore rude et grossier. Il choisit la contrée occidentale (l'île de Kiouziou) pour y tenir sa cour. D'année en année, le bonheur et l'importance « de ce pays ont augmenté, grâces à la sagesse de son gouvernement. Depuis « que ces événemens ont eu lieu, de longues années se sont écoulées; mais les peuples éloignés sont encore barbares. Chaque village a bien un chef; mais ces chefs sont souvent en guerre pour leurs limites respectives. Siwo « tsoutsi-no ousi m'a rapporté que, du côté de l'orient, le pays est bon et entouré « de montagnes verdoyantes, entre lesquelles est arrivée la barque céleste

[ocr errors]

(1) A cette époque, dit le Daï ni fon si, les provinces occidentales (c'est-à-dire, celles de l'île de Kiouziou) étaient civilisées depuis long-temps, tandis que les orientales n'avaient pas encore suivi cet exemple. Naga soune fiko (Tchhang soui yan) et Oki faya fi-no mikoto (Jao sŭ jy ming)

y régnaient; You kesi (Hioung houa), Oto kesi (Ti houa), Yaso takeri (Pă chy kiao), You si ki (Hioung kitchhing) et Oto si ki (Ti ki tchhing), étaient chefs de diverses principautés ; mais toutes ces provinces n'étaient pas réunies sous la domination d'un seul empereur. — KL.

d

« Amu-no iwa foune. Si ce pays est tel qu'on le décrit, il mérite d'être le centre

« de l'empire. Je crois que c'est Oki faya fi qui est descendu du ciel dans cette

approu

« barque. Je veux y aller bientôt, et y établir ma résidence. » Ses frères vèrent son dessein, demandèrent à l'accompagner, et le pressèrent de partir. Le 3o jour du 10o mois, Zin mou s'embarqua donc avec ses frères pour l'expédition projetée. Il navigua vers l'est et arriva à Faya soufi-no minato, appelé de nos jours Saga-no seki, dans la province de Boungo. Un pêcheur vint à leur bord dans un petit bateau. L'empereur lui demanda qui il était. Il répondit : « Je suis le Kouni yetsou kami, ou le chef protecteur de ce pays; << mon nom est Outsou fiko; étant à la pêche à la baie Wada-no oura, j'ai appris « l'arrivée du descendant d'un dieu céleste, et je m'empresse de venir ici le « recevoir. » L'empereur l'invita à lui servir de guide; il y consentit. On lui tendit une gaffe pour s'y tenir, et on l'attira ainsi à bord, où il fut fait pilote sous le nom de Si ne tsou fiko.

Il vira directement de bord vers Ousa, dans le pays de Tsikouzi. Le gouverneur Ousa tsou fiko et sa sœur Ousa tsou fime firent construire, à l'entrée de la rivière Ousa gawa, un palais qu'ils nommèrent Atzi fito tsou agare-no miya, pour y recevoir l'empereur pendant son séjour. Ce prince maria Ousa tsou fime à un des grands de sa suite nommé Ama-no tane ko-no mikoto; ses descendans existent encore; Naka tomi est leur nom de famille. Ils sont chargés de la garde des trois insignes impériaux appelés Yn kan sa i-no maka tama, Ya ta-no kagami et Kousa naghi-no tsouroughi, ou la boule de pierre précieuse, le miroir et l'épée (voyez page 32, note 1).

Le 9o jour du 11° mois, Zin mou arriva à Oka-no minato, dans le Tsikouzi. Peu de jours après il poursuivit son voyage, et aborda le 27° jour du 12° mois dans la province de Aki, où il bâtit le palais Ye-no miya.

Le 6o jour du 3o mois de l'année suivante ÿ mao (666 avant J. C.), il partit pour le pays de Kibi-no kouni, qui se composait des trois provinces

actuelles de Bingo, de Bizen et de Bitsiou. Il y bâtit le palais Taka sima-no miya, et y resta trois ans. Pendant ce temps, il fit construire beaucoup de vaisseaux de guerre, et assembla une grande quantité d'armes et de provisions, afin de se rendre maître de tout l'empire.

Le 11o jour du 2o mois de l'année wou ou (663 avant J. C.), il dirigea sa course vers l'orient : le grand nombre des mâts des vaisseaux faisait ressembler sa flotte à une forêt mouvante. Il arriva au cap Naniwa-no misaki (qui est la pointe d'Osaka), appelé à présent Amaga saki. Un courant rapide l'avait amené; c'est pourquoi il donna à cette pointe le nom de Naniwa.

Le 10 jour du 3 mois, le courant changea; il remit alors à la voile, et vint jeter l'ancre dans la baie Awa koumo-no siro kata-no tsu, près du village Kousa ka-no moura, dans le Kawatsi, où il débarqua ses troupes.

Le 9 du 4 mois, il les passa en revue, et commença sa marche par terre. Arrivé au mont Tatsou ta yama, le chemin était si étroit qu'il ne pouvait avancer; il tourna alors vers l'est, passa le mont I koma yama, et arriva dans le Yamato (Tchoung tcheou), ou province du centre.

mou,

ragea

Naga soune fiko', qui la gouvernait, apprenant l'arrivée du descendant des dieux célestes qui venait envahir son pays, assembla son armée à Kousa ye-no saka. Un grand combat eut lieu : Itsou se-no mikoto, l'un des frères aînés de Zin fut blessé grièvement par des flèches au coude et à la jambe; ce qui découles troupes. L'empereur, se rappelant alors qu'il descendait de la déesse du soleil, pensa que s'il attaquait l'orient en venant par l'occident, il risquerait d'être défait. Il ordonna donc la retraite. L'ennemi crut qu'il fuyait; mais il fit un détour, marcha d'un autre côté, et, ayant invoqué ses ancêtres, il suivit le cours du soleil, qu'il avait ainsi par derrière. Il proclama alors que le soleil étant venu à son secours, il ne voulait pas souiller ses armes de sang, et l'ennemi se soumettrait volontairement. Ces paroles furent applaudies par l'armée. Après s'être reposé pendant quelque temps sans être poursuivi, il marcha vers Kousa tsouka-no, et y fit élever un retranchement. C'est pourquoi cette baie reçut le nom de Tate tsou, baie du Bouclier.

a

que

Après la défaite à Kousaye-no saka, un des soldats de Zin mou, s'étant caché dans le tronc d'un arbre vermoulu, se disait : « Si je n'avais pas trouvé « cet arbre, ma mort aurait été certaine; maintenant qu'il me garde dans son « sein, il est ma seconde mère, et je suis né une seconde fois. » Ayant raconté son aventure, on donna à ce lieu le nom de Omo fafa-no ki moura 2; il s'appelle encore aujourd'hui Oki moura, le village du grand arbre.

[ocr errors]

Le 8 de la 5o lune, Zin mou campa avec son armée au port de Ki-no minato, sur le mont Tsino-no yama. Itse se-no mikoto, auquel ses blessures occasionnèrent des douleurs insupportables, s'écria de désespoir : « Il est affreux qu'un homme de mon courage périsse par les flèches des barbares sans pouvoir se venger. » Cette exclamation fut nommée Oto kebi, et le port, O-no minato, la baie de la Bravoure. Itsou se-no mikoto mourut dans la marche vers le mont Kamado yama, dans la province de Kiï, et fut enterré sur son sommet. Le 23° jour du 6o mois, l'empereur parvint à Kousa-no moura : Nagou sano, qui y commandait, fut tué dans un combat. Zin mou alla alors par Sano

[ocr errors]

(1) Naga signifie long, soune moelle, et fiko chef.

(2) Omo à présent, faka mère, ki arbre, moura village.

d*

par une

jusqu'à Kami-no moura dans le canton de Kouma no et s'y embarqua de nouveau sur les bateaux célestes Ama-no iwa foune. Au milieu de la mer il fut assailli une violente tempête qui tourmenta extrêmement ses vaisseaux. Son frère Ina iye-no mikoto dit alors : « Mes ancêtres du côté paternel sont des << dieux célestes; du côté maternel, des dieux marins : pourquoi n'empêchentils pas que je me trouve en si grand danger?» Il tira en même temps son épée, et se précipita dans la mer. Son second frère Mi ke irino-no mikoto s'écria : « Mon oncle et ma tante sont des dieux marins; pourquoi donc la mer « est-elle si orageuse? » Il s'y jeta, et tâcha de parvenir au Tokoyo-no kouni 1.

"

Zin mou n'ayant plus de toute sa famille que son fils, partagea avec lui le commandement de l'armée. La tempête s'apaisa, et il aborda heureusement à Ara saka-no minato tsou, dans le Kouma no. Il y combattit Ni sikou do be, et le tua; mais l'ennemi ayant fait élever contre lui une vapeur vénéneuse, tout son monde en tomba malade, ce qui retarda sa marche.

Un homme, nommé Kouma no-no Taka koura sita, rêva alors que la déesse du Daï sin gou ou Ten sio daï sin disait au dieu du tonnerre Take kami tsoutsino kami : « Tout le pays du centre est en révolte; dépêche-toi de l'apaiser. » Le dieu répondit : « Quoique je n'y aille pas moi-même, je veux donner mon épée, « et le pays se calmera. » La déesse Ten sio daï sin y consentit et dit au rêveur : « J'enverrai mon épée Fou tsou-no mitama dans ton magasin; va l'offrir au des«cendant des dieux célestes. » Taka koura sita, à son réveil, ouvrit son magasin, et y vit tomber une épée dont la pointe entra dans la terre; il la ramassa et la porta à l'empereur. Celui-ci, s'éveillant après un profond sommeil, s'étonna d'avoir dormi aussi long-temps. L'armée, jusqu'alors étourdie de la vapeur vénéneuse qui venait de disparaître, se mit sur pied, et se trouva dans le même état que si elle était revenue d'une longue ivresse. Elle brûlait d'envie de marcher vers le pays central; mais comme la route des montagnes était impraticable, on erra long-temps avant d'en trouver une bonne. L'empereur, s'étant endormi de fatigue, rêva que Ten sio daï sin lui promettait pour guide le yada-no kras 2 ou corbeau à huit pieds. Au moment où il se réveilla, cet

[blocks in formation]

oiseau descendit du ciel, et vérifia ainsi son rêve. Il fut fort joyeux de l'assistance de ses ancêtres. Un de ses officiers Fi-no omi-no mikoto et son général O koume lui amenèrent en même temps un renfort considérable. On commença aussitôt à se frayer un chemin commode à travers les montagnes et les forêts, en suivant le vol du corbeau, et l'on arriva ainsi dans le district d'Oudano Simotsou kori. L'empereur avait ordonné à Mitsi omi-no mikoto de servir de guide à l'armée, en suivant le vol du corbeau à huit pattes.

Le 2 jour de la 8° lune, il manda les deux chefs du district d'Ouda-no kori, nommés You kesi et Oto kesi, qui étaient frères. Le premier refusa d'acquiescer à ses ordres ; l'autre s'avança jusqu'à l'entrée du retranchement, et dit «que son frère ne voulait pas obéir, et que décidé à la guerre « quoique convaincu de ne pouvoir résister à une si grande armée, il aurait << recours à la ruse, et qu'il s'occupait à bâtir un petit palais, où il inviterait « l'empereur, pour s'en défaire par une embuscade. » Zin mou envoya Mitsi omi-no mikoto aux informations; celui-ci, à son retour, rapporta qu'effectivement on construisait un palais, et que beaucoup d'armes étaient cachées dans les appartemens. L'empereur, extrêmement irrité de cette trahison, prit son arc et son carquois, mit son épée à son côté, et marcha, suivi de forces considérables. You kesi avait préparé plusieurs piéges à ressort, qui, lorsqu'on y touchait, se fermaient. Voyant son mauvais dessein découvert, il entra dans l'appartement, et fut tué par ces machines. L'empereur l'en retira, et le hacha en pièces. Comme il entra jusqu'aux chevilles du pied dans le sang, ce lieu prit le nom d'Ouda-no tsi bara ou le Plateau ensanglanté d'Ouda.

Oto kesi offrit alors des bœufs, du vin et d'autres vivres à l'empereur, qui en régala ses troupes, et chanta les paroles suivantes :

« On m'attendait à Ouda, dans un palais élevé, rempli d'armes à ressort. « Si j'y étais allé, j'aurais été comme une baleine qui s'offre de bon gré aux « pêcheurs; si j'y étais allé, ma femme et les miens seraient dans la plus « grande détresse : mais je me suis défié d'You kesi. J'étais comme un homme « dégoûté de sa femme, et j'eus soin de ne pas me plonger dans le malheur. » L'envie lui prit de visiter Yosi no, dans la province de Yamato. A son départ

d'Ouketsi-no moura, il avait peu de monde avec lui. Près de Yosi no, il vit sortir d'un puits un homme qui avait le corps resplendissant et une queue : l'em

[blocks in formation]
« EdellinenJatka »