SECONDE CLASSE. ECONOMIE RURALE, ET DOMESTIQUE. Nouveau manuel du forestier, à l'usage de tous grades, des arpenteurs, des gardes des bois impériaux et communaux, des préposés de la marine pour la recherche des bois propres aux constructions navales, des propriétaires et des marchands de bois, et de tous ceux qui s'occupent de la culture du bois et de son emploi dans les arts économiques, traduit sur la quatrième édition de l'ouvrage allemand de M.de Burgsdorf,grandmaître des eaux et forêts de Prusse, professeur public de la science forestière, membre de l'académie des sciences de Berlin etc., etc. , par J. J. Baudrillart premier commis de l'administration générale des forêts, et membre de plusieurs sociétés savantes; avec 29 fig. et beaucoup de tableaux, dont un à grand-aigle, 2 vol. in-8°. Arthus Bertrand, 15 fr.-19 fr. Cet ouvrage, dit le traducteur dans sa préface, est regardé, en Allemagne, comme l'un des meilleurs ouvrages classiques qui aient été écrits sur la science des forêts. Quoiqu'élémentaire, il renferme toutes les connaissances qu'on est dans l'usage d'exiger des préposés forestiers, dans un pays où l'économie forestière embrasse de grands détails, et donne lieu à des opérations très-multipliées. Ces connaissances com prennent en effet la physique végétale, l'histoire naturelle des forêts, c'est-à dire, la description des terres qui composert ordinairement le sol forestier et la nomenclature et la description botanique des arbres et arbustes; la géométrie et la mécanique appliquées aux opérations forestières; l'architecture civile et hydraulique ; l'art de fixer et de cultiver les sables; la culture des bois en général; les aménagemens ; les exploitations; les usages auxquels sont employés les produits forestiers de tous genres; la vente des bois, d'après la taxe arrêtée pour chaque province ou bois; l'exercice de la chasse et de canton; la police et la conservation des la pêche dans les forêts; les connaissances relatives à ces deux objets et à leurs produits qui sont une brauche des revenus forestiers; la comptabilité que les préposés sont tenus de suivre pour les livraisons qu'ils font en bois et autres matières; enfin, toutes les opérations administratives et judiciaires, concernant la manutention et la conservation des forêts. Après cet exposé du plan de l'ouvrage de M, Burgsdorf, le traducteur rend compte des changemens, des sup pressions, des additions qu'il a faites à cet ouvrage, pour se conformer aux vues de l'administration générale, qui a jugé convenable d'en faire un manuel adapté à nos localités et à notre législation. Voici l'aperçu rapide de ce qu'il a fait à cet égard. Il a donné la description de plusieurs arbres forestiers indigènes à la France, qui ne se trouvent pas dans l'ouvrage allemand. Il y a ajouté les instructions de l'administration, sur les bois de marine puisées dans les lois françaises, Il s'est principalement attaché 200 II. CLASSE. Économie rurale et domestique. Essai sur la nature des engrais, par M. Arthur Young, membre de la société royale de Londres etc.... Ouvrage couronné par la société de Bath et de l'ouest de l'Angleterre, pour l'encouragement de l'agriculture, des arts, des manufactures et du commerce, traduit de l'anglais, par M. M***.1 vol. in-12, Arthus Bertrand. 2 fr. a5 c. - 2 fr. 75 c. à l'économie forestière, et à tout ce enfin, le journal de tous les ouvrages qui tient à la culture des bois, parce à faire dans le jardiu fruitier pendant qu'il la regarde comme étant générale le cours de l'année. ment la partie la moins connue et l'une des plus importantes. Il a indiqué les arbies qu'il serait intéressant de multiplier dans les forêts. Pour faire de l'ouvrage allemand un manuel forestier français, il a paru nécessaire à M. Baudrillart d'y introduire un langage conforme à nos usages, et de substi tuer nos mesures à celles qui avaient été employées par l'auteur original après avoir calculé les mesures qui exis tent entre elles. Les parties qui ont exigé une réforme, sous ce rapport, sont principalement la géométrie, la mécanique et tout ce qui concerne les mathématiques. On conçoit au reste qu'il n'était pas possible de faire une traduction littérale. M. Baudrillart a dû se conformer au génie de la langue française. L'École du jardin fruitier, par Cet ouvrage, l'École du jardin frui- Le nom de l'auteur recommande suf. fisamment cet ouvrage. Traité élémentaire sur le sucre propriétés et ses usages dans de raisin, sa fabrication, ses l'économie domestique et commerciale, par Ant. Vallée, suivi du mémoire sur le sucre de in-8°. Colas. 3 fr.- 3 fr. 50 c. raisin, par M. Prévost, 1 vol. Les circonstances actuelles attachent un grand intérêt à ces deux ouvrages. Instruction sur la nature et la guérison du tournoiement des brebis ; ouvrage destiné aux économes et aux bergers, orné d'une planche, I vol. in 12. Schoell, 2 fr. 25 c. fr. 80 c. Annales de l'agriculture française, par M. Tessier, septième cahier, Tome XXXV, juillet 1808, in-8°. Ce cahier contient, 1) Observations de M. Febrier, de la société d'agri culture de Seine et Oise, au rédacteur des note du des Annales de l'agriculture française, Art vétérinaire. Procès-verbal de la séance publique tenue à l'école impé terres. Tableau des prix moyens de l'hectolitre de froment dans toute l'étendue de la France, en avril 1808. ARTS INDUSTRIELS ET MÉCANIQUES. Traité des pierres précieuses, des porphyres, granits, marbres, al Journal général. 1808. No. 7. a bâtres, et autres roches propres 2. V. --* 12 fr. Les anciens ne nous ont laissé que deux ouvrages relatifs aux pierres précieuses qui, suivant l'ingénieuse expression de M. Brard, sont l'élite des produits du règne minéral. Ces ouvrages sont: 1°. Le traité des pierres de Théophraste, dont il a paru, en 1754, une bonne traduction avec des notes physiques et critiques, traduites de l'anglais de M. Hill, et deux lettres de ce dernier auteur sur les couleurs du saphir et de la turquoise, et sur les effets des divers menstrues sur le cuivre, également traduites de l'anglais. 2°. Le XXXVII. livre de l'histoire naturelle de Pline, entièrement consacré à la description des gemmes. On conçoit qu'à des époques où la minéralogie était si peu avancée ces ouvrages ne peuvent être que très-impar faits. Cependant M. Brard observe judicieusement qu'ils contiennent d'excellentes observations pour les temps. reculés où ils remontent; et il confesse, avec une noble candeur, qu'ils lui ont été très-précieux, en ce qu'ils l'ont inis à même de connaître les différentes contrées d'où les anciens ti raient leurs diverses pierreries. 202 П. CLASSE. Arts industriels et mécaniques. trésor des Indes, par Berquet; le mer- savans auxquels on en est redevable, ou cure indien de Rosnal et autres où de ceux qui professent la science; on l'on aperçoit quelques progrès dans doit désirer qu'ils se propagent au loin, la connaissance des vrais caractères et qu'ils tournent surtout au profit des des gemmes, mais où les espèces sont artistes qui, par état, s'occupent jourencore confondues les unes avec les nellement à façonner ou à monter les autres. Dans une époque plus-moderne, pierres fines, à tailler ou à polir en il a paru quelques ouvrages sur le grand les porphyres, les granits, les même sujet, dont les plus remarqua- marbres et les albâtres. C'est dans cet bles sont le traité des pierres fines, esprit que M. Brard a entrepris son par Dutens; le traité du diamant, ouvrage, où il s'est aidé des ouvrages par Jeffries, et l'article diamantaire de de minéralogie qui ont successivement I'Encyclopédie méthodique. Quoique paru depuis quelques années et partile premier de ces ouvrages ait été com- culièrement du traité de M. Ħaży. posé sous les yeux de Daubenton, dans Voici le tableau que l'auteur nous trace un temps où la minéralogie commen- lui-même du plan de son traité : nous çait à sortir des ténèbres, M. Brard ne pouvons pas faire mieux que de le le juge avec raison beaucoup au-des- transcrire en entier, parce qu'il en sous de ce qu'on devoit en attendre donne un aperçu complet. (*). Le second, au contraire, est presque au niveau de nos connaissances actuelles ; et M. Brard regrette que Jeffries se soit borné à traiter du dia mant, lorsque probablement il aurait pu laisser un fort bon ouvrage sur toutes les pierres fines en général. Quant à l'article de l'Encyclopédie comme il est totalement calqué sur le traité de Dutens, il en partage toutes les imperfections. M. Après ce recensement impartial des ouvrages, qui, à différentes époques, ont été publiés sur les gemmes, Brard observe qu'on est arrivé à celle où la minéralogie a éprouvé une telle révolution, qu'il y a lieu d'espé rer qu'elle sera long-temps stable, ou du moins qu'elle n'éprouvera que des changemens partiels qui n'influeront en rien sur sa base fondamentale. Mais Hne suffit pas, ajoute-t-il, que les résultats satisfaisans des découvertes faites sur les gemmes, par le secours de la chimie, de la physique et de la géométrie combinées, soient connus des (Tout imparfait que soit cet ouvrage, la curiosité qui se porte avidement sur les productions les plus précieuses du règne minéra, l'a fait long-temps rechercher et porter à un prix assez cosidérable dans les ventes: n peut préjuger par cela même l'accueil distingué que recevra l'ouvrage, si supérieur à celui-là que nous annonçons ici. Cet ouvrage, dit-il, que nous destinons aux amateurs de pierres fines graveurs en pierres dures, joailliers, et des pierres gravées, aux artistes, lapidaires et marbriers (*), est divisé en deux parties. La première renferme l'histoire de toutes les substances minérales qui - peuvent être taillées par le lapidaire ; et la seconde, la description de toutes les roches qu'on peut employer à la décoration des monumens publics, et à celle des édifices « particuliers, lesquelles sont, par conséquent du ressort des marbriers. Ces deux grandes parties sont partagées, chacune, en deux divisions et un appendice. La première division de la première partie renferme l'histoire de e toutes les pierres qui sont assez du«res pour rayer le quartz, et est pré cédée d'un chapitre qui contient l'ex«plication des moyens dont on se sert « pour esssayer les caractères physi«ques et chimiques des pierres pré (*) C'est pour nous conformer à ce point de vue de l'auteur, que nous avons place son ouvrage sous le titre des Arts industriels et mécaniques; car sous le rapport des notions minéralogiques qu'il renferme, il aurait pu figurer tres avantageusement dans notre première classe sous le titre de Minéralogic. • cieuses, de manière à les faire reconnaître avec facilité. « La seconde comprend toutes les substances minérales qui ne sont pas << assez dures pour attaquer le quartz, « mais qui sont susceptibles de recevoir le poli. Enfin, l'appendice renferme « toutes les matières minérales qui ne sont point des pierres proprement dites, comme le succin, la turquoi« se, etc..... « Nous avons terminé cette première partie par des notions générales sur l'art du graveur en pierres dures et ❤sur celui du lapidaire; et à cette occasion nous avons décrit différentes machines plus ou moins ingénieuses qui sont employées en France, « en Allemagne, en Hollande et ail• leurs , pour graver, scier, polir, tailler ou évider les pierres dures. La seconde partie est également partagée en deux divisions et un ap«pendice. La première renferme toutes les roches qui donnent des étincelles par le choc de l'acier, c'est-à-dire, les porphyres, les granits, etc. La << seconde, renferme les marbres, les « albâtres, et, en général, toutes les roches qui se laissent rayer par une « pointe de fer. Quant à l'appendice, nous l'avons consacré à toutes les substances volcaniques qui ont déjà « été employées dans les arts, ou qui sont susceptibles de l'être. « Cette deuxième partie est terminée par un chapitre renfermant une description des principales opérations << du marbrier, auquel nous avons joint celle de plusieurs machines fort ingénieuses destinées à débiter, à creuser et à unir les marbres et les autres ■ matières dont les marbriers font usage; et pour ne laisser rien à désirer, ■ nous avons joint encore, à la fin de cet article, deux tables des pésanteurs spécifiques, l'une des principales pierres précieuses, l'autre des roches les plus connues. « Nous avons, autant que cela nous " a été possible, conservé les noms qui sont connus des artistes et nous avons mis, entre deux parenthèses les anciens noms abandonnés, les noms allemands, et ceux des minéralogistes, afin d'établir une certaine concordance entre le langage des avoir, par ce moyen, assuré le lec« artistes, et celui des savans. Après «teur de quelle pierre nous allons l'entretenir, nous examinons ses ca«ractères, c'est-à-dire, les différentes propriétés qui la distinguent des aula description de ses différentes vatres pierres; nous passons ensuite à le soin d'y joindre la synonymie des riétés de couleurs, en ayant toujours lapidaires. Vient ensuite l'article des observations dans lequel nous réunis❝ sons les localités, les gisemens, « manière de tailler et de polir, l'opinion des anciens, sur la pierre que nous décrivons; nous citons les plus volumineuses, celles qui sont gravées et qui sont connues des artistes, avec les endroits où elles sont exposées; et si c'est une pierre de la seconde partie, nous citons les monumens antiques et modernes dans la décoration desquels elle a été mise en œuvre. « la L'ouvrage est terminé par une table alphabétique qui pourra faciliter les recherches de ceux qui voudront la consulter ". D'après cet exposé du plan de l'auteur auquel il s'est fidèlement confor mé, on pressent aisément combien son ouvrage est satisfaisant sous les rapports minéralogiques et industriels, on peut même ajouter archéologiques. L'ordre lumineux que l'auteur a établi dans les différentes parties de son traité, en rend l'utilité singulièrement accessible à toutes les classes auxquelles il l'a particulièrement destiné. C'est un ouvrage absolument neuf et qui manquait dans la nombreuse série des productions sur l'histoire naturelle et sur celle des arts. |