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Ces plans et vues sont : 1) Le plan topo-hydrographique du détroit de Gibraltar. 2) Le plan topo-hydrographique de la baie de Gibraltar. 3) Le plan du promontoire, de la ville et du port de Gibraltar, avec les ouvrages faits depuis le dernier siége, et les lignes construites par ordre de S. M. C. pour empêcher les communications de Gibraltar avec l'Espagne, levé sur les lieux par l'ingénieur de la place. 4) Vue de la montagne de Gibraltar l'oeil étant placé à l'occident de cette 2 place. 5) Montagne de Gibraltar, vue du côté de l'orient.

On trouve chez les mêmes libraires

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le livre devenu fort rare intitulé Conseil de guerre sur l'événement de Gibraltar en 1781 par le chevalier d'Arson. I vol. in-8°. fig. 12 fr. 13 fr.

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Nouveau Plan routier de la ville de Paris et de ses faubourgs, où se trouvent indiqués tous les changemens opérés jusqu'à ce jour, avec les projets d'établissemens, les nouvelles rues et celles projetées, les ponts, pas

sages, barrières, routes et chemins de traverse qui font le tour de Paris, nouveaux boulevards de la capitale, avec les changemens des rues, places quais et promenades publiques, d'après les changemens du gouvernement, divisé en douze mairies principales, servant de guide aux voyageurs. Chez Esnaud, marchand d'estampes, boulevard Montmartre, terrasse Frascati. n°. 7. 3 fr.

STATISTIQUE.

Tableau de la population de la terre, dans lequel sont comparés les calculs des géographes et des staticiens, tant modernes que renouvelés; par M. Brion, géographe. Chez l'Auteur, rue de la Harpe, u°. 54, et Treuttel et Würtz. I fr.

HISTOIRE.

Mémoires historiques, ou lettres écrites sous le règne d'Auguste, précédés d'un précis historique sur les Romains et les Gaulois, depuis leur origine jusqu'à la bataille d'Actium. 1 vol. in-8°. Desmarest. 5 fr.-6 fr.

Cet ouvrage qui, dans le frontispice, porte la date de 1808, est connu depuis long-temps.

Histoire de France de la Jeunesse, depuis l'établissement de la monarchie jusqu'au premier janvier 1808, avec des leçous élémentaires de chaque règue,

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qui ont paru sur la Russie à cette époque. I v. in-8°. Nicolle. 4 fr.5. fr.

Vie du géneral Washington, etc. rédigée par John Marshal, etc. et traduite de l'anglais par S. F. Henry, etc. (Voyez pour le développement du titre, l'adresse et le prix, le précédent numéro.)

Second extrait.

Nous avons précédemment observé que les succès obtenus par l'Angleterre dans la guerre qui fut terminée par la paix de 1762, avaient épuisé ses finan

ces

et lui avaient imposé la nécessité de se procurer des ressources par l'éta

blissement des nouvelles taxes.

Le ministère éprouva la plus forte résistance contre tout projet de les lever dans la métropole. Dans cet embarras, il porta ses regards sur les colonies anglaises établies dans le continent de l'Amérique septentrionale. On n'avait jamais déterminé d'une manière précise l'autorité de la mère-patrie sur ses colonies en matière de taxes. Cependant l'opinion la plus générale avait été, que les actes du parlement d'Angleterre ne devaient être obligatoires pour les colonies dont il s'agit, que lorsqu'ils en concernaient seulement les rapports extérieurs et le commerce.

En 1739, néanmoins, on forma le' projet de les faire taxer parle parlement. Ce projet n'ayant pas eu l'attache du ministre principal d'alors fut abandonné, mais fut repris en 1754, et allait être mis en exécution pour l'établissement du timbre dans les colonies, lorsqu'une nouvelle administration, à la

tête de laquelle était M. Pitt, convainde taxer les colonies sans leur consentecue que le parlement n'avait pas le droit mert, obtint la révocation de l'acte du timbre.

Le projet de taxer les colonies se re

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nouvela plus vivement que jamais en
1767 par la difficulté qu'on éprouvait,
comme nous l'avons déjà dit, à établir
de nouvelles taxes dans la métropole.
Le conseil britannique, en l'absence de
M. Pitt, créé comte de Chatam, et
retenu dans sa maison par ses indispo-
sitions, fit proposer au parlement un
bill, par lequel on proposait d'établir
un droit sur le thé et sur d'autres objets
de commerce qui seraient importées de
la Grande-Bretagne dans les colonies.
Ce projet fut adopté sans opposition. La
chambre des représentans du Massa-
chusset n'en fut pas plutôt informée
qu'elle invita les autres assemblées colo-
niales à faire présenter, comme elle,
des pétitions au roi contre les actes du
parlement attentatoires aux droits des

JH. CLASSE. Biographie.

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colonies. Toutes se rendirent à cette in

mais

au-delà des mers, c'était violer le pri
vilége qu'avait tout Anglais de n'être
jugé que par les jurés de son arron-
dissement, et de faire comparaître des.
témoins en sa faveur. Le gouverneur,
informé de cette déclaration, prononça
la dissolution de l'assemblée ;
ceux qui la composaient, s'étant réunis.
dans une maison particulière, signèrent
un acte, que souscrivirent aussi le plus
grand nombre des habitans de la pro-
vince, et par lequel il fut arrêté de
s'opposer à l'entrée de toutes les mar-
chandises tirées de l'Angleterre (1).

nies intéressaient à leur sort les fabriCette mesure, par laquelle les colocans et les négocians de la Grande-Bre tagne, devint générale dans presque toutes les colonies. On surveilla partout vitation. Leurs agens, en Angleterre, mêmes, dédaignant les ajustemens inles importations; et les dames ellesfurent chargés de mettre tout en œuvre ventés par la mode en Angleterre, se pour obtenir la révocation de ces lois. firent gloire de paraître vêtues d'étoffes On put dès-lors pressentir qu'il serait très-difficile de les mettre à exécution. fabriquées dans leurs propres maisons. Les officiers de la douane de Boston Le parlement, alarmé de la violence ayant fait saisir le navire la Liberty, des mesures prises dans les colonies, pour se procurer le paiement des nouvelles taxes, leurs employés furent poursuivis, même frappés et contraints de se réfugier dans le fort William. Le gouverneur de Boston y introduisit des régimens qui entrèrent avec un appareil menaçant. A raison de l'insuffisance des casernes pour les contenir en entier, on fit ouvrir de force la maison de l'état, et on logea des soldats dans la salle même où se tenaient les séances des représentans.

Dans ces circonstaunes critiques, les deux chambres du parlement d'Angleterre, prièrent le roi d'ordonner au gouverneur de Massachusset d'envoyer la liste de tous les crimes de haute-trahison commis depuis l'année 1767, ainsi que le nom des coupables, afin qu'il fut procédé contre eux en Angleterre. L'assemblée législative de la Virginie aussi courageuse que celle de Massachuset ne fut pas plutôt instruite de cette mesure, qu'elle déclara que, saisir quelqu'un pour lui faire son procès

crut avoir trouvé un moyen de conciliation en supprimant presque tous les droits imposés sur les marchandises qui seraient importées dans les colonies, en ne laissant subsister que celui qui avait été mis sur le thé. Il conservait ainsi à la métropole l'autorité suprême en matière de législation. Les colonies. ne se méprirent pas à cette apparence d'adoucissement. C'était moins la charge des nouveaux impôts, que le principe en vertu duquel on prétendait l'exercer, qui était l'objet de leur résis

tance.

L'accumulation de thé qui s'était faite en Angleterre pendant le cours de la contestation, obligea d'en faire des chargemens considérables pour Boston, New-York, Philadelphie, Charlestown, et les autres villes principales de l'Amé rique. On jugea, dans toutes ces places,

(1) Cette démarche vigoureuse semblerait avoir servi de modèle à celle qui eut lieu dans le jeu de paume à Versailles en 1789.

A cette nouvelle, le parlement d'Angleterre fut saisi d'indignation, et passa un acte qui interdisait le port de Boston et subvertissait la chartre de Massachuset. Les efforts de Burke et du comte de Chatam pour faire révoquer cet acte, dont l'exécution leur faisait présager le démembrement de l'empire britannique, furent infructueux.

que le thé serait vendu, si le débarque. ficiers anglais y avaient proclamé la loi ment était permis, que par conséquent martiale, et inutilement offert le parle droit serait payé et le principe re- don à tous ceux qui se soumettraient. connu. La crainte qu'on en eut devint La guerre étant devenue inévitable, le générale et occasiona une grande fer- congrès qui s'était rassemblé s'y prépamentation. Presque tous les vaisseaux ra; et l'un de ses premiers actes fut chargés de thé furent contraints de le celui de la nomination d'un commanremporter: : on le débarqua, à la vérité, dant en chef des troupes américaines. à Charlestown, mais il fut renfermé Son choix ne balança pas; il tomba sur dans des magasins où il s'avaria. A Bos- Georges Washington, dont les talens ton, des hommes déguisés en Indiens militaires, et d'autres qualités éminenmontèrent sur les navires, et jetèrent à tes, étaient déjà avantageusement conla mer tout le thé qu'ils trouvèrent. nus. Dès sa tendre jeunesse il s'était dévoué à la profession militaire. A l'âge de 19 ans il avait été nommé adjudantgénéral des troupes de sa province, avec rang de major, et était devenu ensuite colonel. Il quitta son régiment pour aller siéger à l'assemblée générale de la Virginie, dont il avait été nommé mem. bre. C'est à-peu-près à cette époque qu'il épousa une veuve, qui réunissait avec des qualités solides les avantages de la fortune et de la beauté. Washington avait augmenté, par une honorable industrie, le de biens que peu lui avait laissé son père. Au commencement des troubles, il vivait retiré dans son habitation du Mont-Vernon. Il s'était déclaré de bonne heure contre les prétentions de la métropole. Des compagnies qui s'étaient formées dans les comtés septentrionaux de la Virginie, l'avaient choisi pour leur commandant et nommé membre du premier congrès; il avait été reconnu pour le meilleur officier qu'il y eût en Amérique.

Les habitans de Boston, informés de l'acte qui fermait leur port, déclarèrent injuste et barbare cette mesure, et invitèrent les autres colonies à rompre, comme eux, tout commerce avec la Grande-Bretagne. La plupart firent de semblables déclarations. Onze d'entre elles nommèrent, pour la formation d'un congrès général, des députés qui arrivèrent à Philadelphie le 4 septembre 1774. Le congrès décida d'abord que chaque colonie n'aurait qu'une Voix, quel que fut le nombre de ses délégués, qu'il délibérerait à huis clos, et que tous ses actes, à l'exception de ceux qu'il jugerait à propos de publier, seraient tenus secrets. Il fit rédiger ensuite une pétition, qui devait être remise au roi, et des adresses au peuple de la Grande-Bretagne, du Canada et des provinces représentées dans le congrès. Après avoir terminé ces opérations, après avoir recommandé d'ouvrir une seconde assemblée à Philadelphie au mois de mai 1775, le congrès se sépara.

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Dans l'enthousiasme que ces actes excitèrent, les habitans des différentes colonies s'exercèrent au maniement des armes. Déjà les hostilités avaient commencé dans le Massachusset. Les of

Washington n'accepta le commandement suprême qu'avec cette défiance de ses propres forces, qui décèle toujours le mérite réel; et il annonça dèslors un désintéressement rare en refusant le traitement qui lui avait été offert, Empressé de se mettre à tête de l'armée, il ne la trouva composée que d'environ huit mille hommes levés à la hâte, manquant la plupart de vêtemens, d'armes et de munitions.

Ces difficultés se sont reproduites par Washington pendant tout le cours de la guerre. Il faut y ajouter encore l'inconvénient du peu de durée des engages

IIIe. CLASSE. Biographie.

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mens des soldats qui demandaient ri-
goureusement, ou prenaient d'eux
mêmes leur licenciement dès que le
Terme était expiré ; la lenteur qu'appor
taient les divers états de l'Amérique à
lui fournir des recrues pour réparer les
vides qu'occasionnaient dans l'armée
les licenciemens, les maladies et les
morts; enfin, la pénurie de numéraire
pour solder les troupes et le discrédit du
papier-monnaie créé pour remplacer ce
numéraire.

de

En luttant contre tant d'obstacles, non-seulement Washington obligea les Anglais d'évacuer Boston, mais en oc cupant leurs principales forces, il ménagea au général Arnold les moyens faire dans le Canada une irruption qui, si elle ne fut pas couronnée par le succès, jeta néanmoins sur les armes américaines un grand éclat qui, respectivement à Arnold, fut flétri, ensuite par sa honteuse défection. On dut encore, en grande partie, à l'inquiétude que donnaient sans cesse aux anglais ses

savantes marches et son habileté à choisir des postes avantageux, les succès brillans du général Gates, qui fit prisonnière l'armée de Bourgoine.

Washington essuya sans doute des revers, mais il s'y montra toujours supérieur. C'est ainsi qu'après avoir été obligé d'évacuer l'île longue et NewYorck et de faire retraite par le New Jersey, il remporta, avec les débris de son armée, divers avantages, qui rendirent la confiance à ses concitoyens: c'est ainsi encore que, n'ayant pas pu empêcher l'armée anglaise d'entrer dans Philadelphic, il la contraignit par ses habiles manoeuvres de l'évacuer.

Dès le 2 juillet 1776, le congrès avait promulgué la déclaration d'indépendance qui, tout en excitant la joie des républicains des Etats-Unis, avait renforcé le parti de ceux qui étaient restés attachés à la mère-patrie.

Il faut suivre, dans l'ouvrage même, les savantes opérations de Washington qui engagèrent si essentiellement le ministère français à prêter son appui à la

cause des Américains. C'est avec cet

appui, c'est en réunissant ses forces avec celles du comte de Rochambeau, qui de Rhode-Island s'étaient portées par la voie de la mer en Virginie, que Washington investit Yorck-Town, où le lord Cornwallis avait réuni toutes ses troupes, qu'il obligea la place de capituler, et qu'il fit poser les armes à ses troupes, dont le nombre montait à huit mille hommes.

Un succès si décisif fit tomber en Anconnaissance de l'indépendance des gleterre l'opposition si déclarée à la reEtats-Unis. Les articles préliminaires de la paix de la Grande-Bretagne avec ces Etats, furent arrêtés le 30 novembre 1782; mais, en vertu de la convention originairement arrêtée entre la France et les Etats-Unis de ne consentir à aucune paix séparée, ces articles ne devaient avoir leur plein effet que lorsque ceux de la paix entre la France, l'Espagne et la Grande-Bretagne, auraient été signés ; ces derniers le furent enfin le 20 janvier 1783.

A l'arrivée en Amérique de la nouvelle si intéressante de la conclusion de la paix définitive, les Anglais évacuèrent le 25 novembre la ville de NewYorck. Washington y fit son entrée publique, et s'y sépara de ses frères d'armes avec un attendrissement réciproque. De New-Yorck il se transporta à Philadelphie pour y faire apurer ses comptes, puis à Annapolis dans le Maryland où le congrès tenait alors ses séances. Il remit à cette assemblée les pouvoirs dont il avait été revêtu, et se retira dans son habitation du MontVernon. Il n'y jouit pas long-temps des · douceurs de la vie privée. Les EtatsUnis ne le croyant pas moins propre consolider leur liberté, qu'il s'était montré habile à la conquérir, l'appele rent à la magistrature suprême. Sa conduite et ses travaux dans ce poste éminent seront la matière d'un troisième et dernier extrait.

Histoire des généraux qui se sont illustrés dans la guerre de la

révolution,

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