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XXXIV.

CASSANDRE, fille de Priam, a esté prophète et de doctrine tres acomplie, et de ses ennemis honorée d'un temple en Lacedemone. Statius Papinius eut une femme nommée Claudia d'un esprit tres grand et admirable doctrine. Eudoxia, femme de Theodore le plus jeune, outre une grande beauté et une singulière pudicité, a tant excellé aus lettres qu'elle a mis en lumière un beau livre. Istrina, reyne des Scythes, temoin Herodote, a enseigné les lettres grecques a Syle son fils. C'est asses pour maintenant. Il faut ouir que demande Philodoxus a Simbulus en Erasme. Adieu. 22. Septembre.

XXXV.

POLITIEN loue grandement Cassandre Fidele, fille venitiaine, laquelle il dit avoir manié le livre au lieu de la laine, la plume pour le fuseau, et le style pour l'éguille. De laquelle au commencement de quelque epitre il parle ainsi : O vierge, l'honneur d'Italie, quelle grace te pui-je rendre de quoi tu ne dedaignes m'honorer de tes lettres. Proba Valeria, fillette

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XXXIV.

M. SC. R. EL. SORORI S. P. D.

CASSANDRA filia Priami fuit vates et illustris doctrina, et apud hostes templo insignita in Lacedemone. Statius Papinius habuit uxorem nomine Claudiam, magno ingenio, et non vulgari doctrina præditam. Eudoxia, uxor Theodori junioris, præter egregiam formam, et singularem pudicitiam, ita excelluit literis, ut librum quendam emiserit in lucem. Istrina, regina Scytharum, ut testis est Herodotus, docuit Sylem filium literas Græcas. Hæc hactenus, audiamus quid velit Philodoxus Simbulo apud Erasmum. Vale. 22. Septembris.

XXXV.

M. SC. R. EL. SORORI S. P. D.

POLITIANUS laudat mirum in modum Cassandram Fidelem filiam Venetianam, quam dicit tractasse librum pro lana, pennam pro fuso, et stylum pro acu. De qua in principio cujusdam epistolæ ita loquitur. O virgo decus Italiæ, quales gratias possim tibi reddere, quod non dedigneris me honorare tuis literis. Proba Valeria puella Romana fuit excellentissima, cum græcis

romaine, a esté très excellente et aus lettres grecques, et aus latines, et a fait des gestes de Jesucrist, et de sa mort un œuvre tres noble. La royne m'a defendu de vous aller voir, ma seur, pour ce qu'elle pense que vous avés la rougeolle, de quoi je suis bien fort marrie. Je vous prie me mander comme vous portés. 23. Sep

tembre.

XXXVI.

BAPTISTE premiere fille du prince Mal[at]este, a souvent disputé contre gens des plus doctes, avec une très grand louange, et a ecrit des livres de la fragilité humaine et de la vraie religion. Isota, fille de Veronne, a fait grande profession de philosophie et a quelque fois ecrit a pape Nicolas cinquiesme, et Pie second de ce nom. Elle a encor ecrit un dialogue, auquel elle dispute lequel a le plus offensé, Adam ou Eve: aus quelles louanges des lettres elle a adjoutté le veu de perpetuelle virginité. A Dieu, ma seur, bien aimée. A Paris, 12. d'Octobre 1554.

XXXVII.

[The French has

tum etiam latinis literis et scripsit opus nobilissimum gestorum Jesu Christi, et mortis illius. Regina vetuit ne te viserem, soror, quod putet te laborare pustulis sive boa. Qua de re dolenter fero, atque unice te oro mihi significes ut valeas. Vale.

XXXVI.

MA. SC. R. ELIZA. SORORI S. P. D.

BAPTISTA, prima Malatestæ Pisauriensis principis filia, sæpe magna sui laude disputavit cum viris doctissimis, et scripsit libros de humana fragilitate, et de vera religione. Isota Navarola Veronensis professa est philo- . sophiam, et quandoque scripsit ad Nicolaum quintum et Pium secundum, pontifices. Conscripsit etiam dialogum quo disputatur uter peccaverit gravius, Adam, an Eva, quibus laudibus adjecit virginitatis votum perpetuum. Vale, amica summa mea et soror. Lutetiæ, 12. Octobris.

XXXVII.

M. SC. R. EL. SORORI S. P. D.

MINERVA, prima Jovis filia, non propter aliud relata est in numerum deorum, nisi quia docta esset in

never been written.]

XXXVIII.

CATHERINE, fille du roi d'Alexandrie, a esté si bien apprise aus saintes lettres, et par son labeur, et par inspiration divine, qu'elle a vaincu plusieurs hommes doctes appellés de son père pour lui persuader l'idolatrie, et [faire quitter] la religion d'un seul Dieu. Fabiole, femme romaine, a d'un cueur si grand ambrassé les sainctes lettres, et lisoit si souvent les propheties, evangiles, et autres bonnes leçons, qu'elle a grandement augmenté l'amour de la religion. Sainct Hierome a souvent ecrit a Marcelle romaine, pour ce qu'elle scavoit fort bien les lettres grecques, et lui a dedié le livre qu'il a fait du mepris du monde, de notre foi, et de la doctrine des heretiques, du blaspheme contre le St. Esprit, et plusieurs autres choses. Il faut que j'alle à vespre avec la roine, qui me garde vous faire plus longue lettre. A Paris.

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