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sciences anatomiques et physiologiques, comprend : l'anatomie, la physiologie et l'histoire naturelle; la deuxième, pour les sciences physiques, comprend la physique, la chimie, la pharmacie et la toxicologie; la troisième, pour la médecine proprement dite et la médecine légale ; la quatrième, pour la chirurgie et les accouchements.

Art. 44. Les épreuves préparatoires consistent : 1o dans l'appréciation des services et des travaux antérieurs des candidats ; 2o dans une composition sur un sujet d'anatomie et de physiologie; 3o dans une leçon orale de trois quarts d'heure au plus, faite, après trois heures de préparation dans une salle fermée, sur une question empruntée à l'ordre d'enseignement pour lequel le candidat s'est inscrit.

Art. 45. Cinq heures sont accordées pour la composition. Elle a lieu dans une salle fermée, sous la surveillance d'un membre du jury. Les concurrents ne peuvent s'aider d'aucun ouvrage imprimé ou manuscrit. Les compositions sont lues en séance publique par les candidats qui les ont rédigées et sous le contrôle d'un des juges.

Art. 46. Les épreuves définitives consistent en une leçon orale, en épreuves pratiques, et en une argumentation.

Art. 47. La leçon orale est faite, après vingt-quatre heures de préparation libre, sur un sujet emprunté à l'ordre d'enseignement pour lequel le candidat s'est inscrit; elle dure une heure.

Art. 48. La nature et le nombre des épreuves pratiques imposées à chaque candidat sont déterminés par le président, de concert avec les membres du jury.

Art. 49. Chaque candidat soutient une thèse dont le sujet est choisi dans l'ordre d'enseignement pour lequel il s'est inscrit. Il a douze jours francs, à dater de celui où il connaît le sujet qui lui est échu, pour écrire, faire imprimer, et déposer sa thèse. Le nombre d'exemplaires déposés est égal à celui des juges et des concurrents, indépendamment de ceux qu'exige le service de l'administration supérieure. Les exemplaires sont déposés trois jours francs avant celui où la thèse doit être soutenue. L'argumentation sur chaque thèse dure une heure. Le soutenant est argumenté par deux concurrents.

Depuis le mois de mai de l'année 1854, une société nouvelle fonctionne à Paris sous le titre de Société botanique de France. Créée par des personnes honorables qui en ont conçu la première idée, et au nombre desquelles figurent MM. Antoine Passy, Brongniart, Decaisne, MoquinTandon, comte Jaubert, etc., cette société a pour objet de concourir aux progrès de la botanique et des sciences qui s'y rattachent, et de faciliter, par tous les moyens dont elle peut disposer, les études et les travaux de ses membres. Il manquait, en effet, à la botanique un lien commun qui réunit tous ceux qui cultivent cette science, alors que les personnes adonnées à la géologie, à la météorologie, à l'horticul

ture, etc., trouvaient dans des associations spéciales des ressources dont la botanique était privée; aussi, à l'annonce de cette création de la Société botanique, un grand nombre de personnes se sont-elles empressées d'y donner leur adhésion, et le chiffre de ses membres ne s'élève pas aujourd'hui à moins de 300.

Dans un discours prononcé lors de l'installation de la Société, M. A. Brongniart, alors président, fait appel au concours des hommes éclairés que possèdent maintenant l'agriculture et l'horticulture, ainsi qu'aux géologues, en ce qui concerne les végétaux fossiles, et il ajoute : « Les sciences médicales ne nous feront pas défaut; car, sans compler beaucoup de médecins et de pharmaciens pour lesquels la botanique est une étude accessoire et une agréable distraction, les recherches relatives à la matière médicale, à l'étude et à l'origine des substances médicamenteuses du règne végétal, constitueront une partie intéressante des travaux de la Société. >>

Un bulletin mensuel, qui se publie aux frais de la Société, est distribué gratuitement à chaque membre, en attendant le moment où la Société pourra publier des collections de mémoires. Ce bulletin contient les procès-verbaux des séances de la Société et la reproduction textuelle des communications qui lui sont faites ou adressées dans ces mêmes séances; il comprend, en outre, et il ne nous semble pas que ce soit la partie la moins utile de ce recueil, une revue bibliographique où sont analysées et résumées avec soin toutes les publications relatives à la botanique qui parviennent à la connaissance de la Société. Annoncer que la communication des ouvrages publiés journellement sur les diverses parties de la botanique, et dans toutes les langues, est faite officieusement par M. François Delessert, pour servir à la rédaction de cette revue bibliographique, c'est dire que bien peu d'ouvrages échapperont à l'attention des botanistes habiles qui veulent bien se charger de ce travail.

Dans les premiers jours de janvier 1856, la Société a procédé, comme le prescrivent ses statuts, au renouvellement d'une partie des membres de son bureau; en voici la composition actuelle :

Président, M. Antoine Passy.

Vice-présidents: MM. Moquin-Tandon, Schönefeld, Chatin, Germain de Saint-Pierre

Secrétaires: Duchartre, E. Cosson.

Vice-secrétaires : MM. Puel, Léon Soubeiran.

Trésorier, M. François Delessert.

Archiviste, M. de Bouis.

Membres du conseil : MM. Bouchardat, A. Brongniart, J. Gay, A. Lasègue, E. Le Maout, baron T. de Clermont, Weddell, Decaisne, comte Jaubert, Montagne, Brice, L.-R. Tulasne.

D'après le règlement de la Société, le conseil élit annuellement à la même époque deux commissions permanentes d'impression, l'une pour

la publication du bulletin, et l'autre pour l'impression des mémoires. Ces deux commissions doivent être composées chacune de trois membres, auxquels sont adjoints MM. les secrétaires et vice-secrétaires. La Société ne pouvant encore s'occuper de la publication d'un recueil de mémoires, aucune commission n'a été jusqu'à présent désignée pour se charger de ce soin. Aujourd'hui la commission du bulletin est formée ainsi :

Président, M. A. Lasègue.

Secrétaire, M. de Schönefeld.

Membres MM. Duchartre, Puel, Weddell, Cosson, L. Soubeiran.

Dans sa séance du 9 mars 1855, M. Weddell a fait à la Société de botanique lecture d'une note sur quelques écorces officinales; il a mis sous les yeux de la Société quelques-unes de ces écorces, envoyées récemment de Londres au Muséum d'histoire naturelle de Paris; la plu part provenaient de diverses espèces de cinchona, et plusieurs, offrant le cachet de calisayas de première qualité, sont assez semblables entre elles pour que l'œil peu exercé y saisisse à peine quelques caractères différentiels ; cependant ces écorces peuvent se distinguer par leur constitution chimique.

Lors de son premier voyage au Pérou, M. Weddell reconnut que le quinquina-calisaya du commerce était la dépouille de deux espèces de Cinchona non encore décrites et auxquelles il donna les noms de C. calisaya et C. boliviana. Une des variétés de C. calisaya, connue dans le pays sous le nom de Calisaya zamba ou zambita, mérite d'autant plus d'être citée, que l'une des écorces mises sous les yeux de la Société semble à M. Weddell être le produit de cet arbre, et il croit devoir la signaler à la Société comme étant de beaucoup le plus riche en quinine de tous les quinquinas dont on ait publié jusqu'à ce jour les analyses. Voici, en effet, sur 100 parties en poids d'écorce, la proportion d'alcaloïde que M. Howard, de Londres, y a découverte :

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La quinine est dosée à l'état de base; mais vient-on à la convertir, par la pensée, en sulfate, en tenant compte de la petite partie qui reste en dissolution dans les eaux mères, on voit que chaque kilogr. d'écorce donne 62 grammes de sulfate de quinine, tandis que le bon calisaya ordinaire n'en a guère donné que 32 à 35 grammes.

Dans la séance du 8 juin, M. Weddell, continuant sa communication sur le quinquina, donne quelques renseignements sur l'origine botanique du quinquina rouge officinal, qu'il croit pouvoir rapporter à la variété de Cinchona ovata qu'il a nommée erythroderma.

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Le statut sur l'agrégation des Facultés donne au ministre de l'instruction publique le pouvoir de remettre en exercice un agrégé libre. La Faculté de Montpellier, appelée à donner son avis sur une demande faite au ministre par M. le Dr Goffres, médecin principal et agrégé libre de cette Faculté, de rentrer en exercice, a émis un vote favorable à cette pétition. Elle a pris cette décision en raison des circonstances exceptionnelles dans lesquelles s'est trouvé M. Goffres, qui, pour des motifs de service militaire, n'a pu faire son temps d'exercice, et à cause des travaux scientifiques de ce médecin.

La question de savoir si le médecin qui présente à l'officier de l'état civil un enfant nouveau-né est tenu de déclarer dans l'acte de naissance le nom de la mère, ou s'il peut refuser de faire cette déclaration en alléguant qu'il lui aurait été imposé de tenir ce nom secret, s'est de nouveau présentée devant la cour d'appel de Gand, par suite de l'appel interjeté par le ministère public contre un jugement du tribunal d'Ypres, qui avait donné raison au médecin. La cour de Gand, par un arrêt longuement motivé, vient de persister dans sa jurisprudence antérieure, qui donne tort aux médecins, et elle a condamné le médecin à 50 francs d'amende et aux dépens. C'est le cinquième arrêt que les cours de Belgique prononcent dans le même sens. La cour de cassation française a adopté une jurisprudence contraire. (Gazette des hôpitaux.)

-Nous rappelons à nos lecteurs qu'un concours pour un nombre indéterminé d'emplois de médecins et de pharmaciens sous-aides a commencé le 28 janvier courant, simultanément à Paris, Lille, Metz, Strasbourg, Besançon, Lyon, Marseille, Montpellier, Toulouse, Bordeaux et Rennes.

Un autre concours pour un nombre également indéterminé d'emplois de médecins et de pharmaciens stagiaires aura lieu le 4 février prochain à Strasbourg, le 18 à Montpellier, et le 3 mars à Paris.

-M. MARTIN-SOLON, médecin de l'Hôtel-Dieu, membre dell'Académie de médecine, vient de succomber à une douloureuse maladie, qui depuis une quinzaine d'années ne lui permettait plus l'exercice de la médecine.

M. le D CHAMBERS, depuis longtemps médecin particulier de la reine d'Angleterre, vient de mourir.

Un des plus honorables membres du corps médical de Lyon, M. le Dr VIRICEL, vient de mourir dans un âge avancé.

M. le Dr Beaugrand vient d'être nommé à la place de sous-bibliothécaire de la Faculté de Médecine, vacante par suite de la démission de M. le Dr Segond.

BIBLIOGRAPHIE.

The diseases of the heart and the aorta (les Maladies du cœur et de l'aorte); par W. STOKES, professeur royal de médecine à l'Université de Dublin. In-8°, XVI-690 pages; Dublin, 1854.

L'Université de Dublin, déjà illustrée par Graves, est encore aujourd'hui dignement représentée par un de ses élèves, le professeur Stokes. Le traité qu'il vient de publier est remarquable à plus d'un titre.

Le D' Stokes est avant tout clinicien; la pathologie scientifique n'est pas son fait, et il lui répugne de considérer l'histoire des maladies du cœur comme un appendice à un traité de mécanique. Il a beaucoup vu; mais son expérience pratique l'a conduit où elle conduit toujours, c'està-dire à se défier de son jugement et à craindre les lois absoiues. Une sorte de tradition à imposé depuis assez longtemps une méthode unique, à laquelle se sont astreints presque tous les auteurs qui ont traité ce même sujet. On commence par la physiologie, on expose la pathologie de l'organe, et, le diagnostic acoustique étant donné dans ses plus minutieux détails, les moindres écarts du mécanisme des valvules étant notés et calculés, on se tient pour satisfait. Le jeune médecin, muni de règles si précises, et plein de confiance, trouve, à son début de la pratique, des déceptions imprévues. Des malades qu'il est appelé à soigner, les plus gravement atteints, au jugement du stéthoscope, guérissent ou s'amendent; d'autres, où quelques signes étaient à peine perçus par l'oreille, succombent. Ses formules exactes ne cadrent plus avec l'observation; le médecin hésite et s'en étonne, la confusion a remplacé l'ordre auquel les programmes théoriques l'avaient habitué, et, pour avoir été trop croyant, il finit par devenir trop incrédule.

Le livre de Stokes n'a rien de ces excès. L'auteur a eu le courage, car, au point où en sont les choses, c'en est un, d'avouer qu'il ignorait; il a montré des exceptions où on n'avait vu que des règles. Un étudiant, en lisant ce livre, se sentirait découragé; un médecin qui a passé par la pratique reprend plus de courage en voyant que les mattres de l'art ont, comme lui, leurs hésitations, et ne prétendent pas avoir la clef de tous les problèmes.

Si ce traité a cette qualité qui l'imprègne, et qu'on ressent aux moindres passages d'être vraiment médical, il n'est pas exempt des défauts que l'esprit clinique mène avec lui. Les digressions y sont nombreuses; mais il est rare qu'on les regrette, et telle vue pratiquejetée à l'aventure reste dans le souvenir parce qu'elle est vraie; les idées ont plus de lien

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