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de l'intelligence, ouvrage qui, malgré des vues ingénieuses sur les diverses sortes de sensibilité, n'eut pas tout le succès qu'en attendait son auteur.

M. Gerdy avait commencé, en 1851, la publication d'un traité de chirurgie pratique divisé en sept monographies. Quatre volumes de ce livre, renfermant trois monographies, ont seuls paru. La première monographie renferme la pathologie générale; la seconde, les maladies générales et les diathèses ; la troisième, les maladies des organes du mouvement. C'est pour achever le dernier volume de ce livre que M. Gerdy, déjà trèssouffrant, voulut rester à Paris l'hiver de 1854-1855. A partir de cette époque, l'affection pulmonaire, qui le menaçait depuis si longtemps, fit de rapides progrès, et bientôt ne laissa plus d'espoir à ses amis.

M. Gerdy a été conduit à Loches, dans le tombeau de sa famille; aucun discours n'a été prononcé après la cérémonie religieuse, à laquelle s'étaient donné rendez-vous un grand nombre d'élèves et de médecins.

Le ministre secrétaire d'État au département de l'instruction publique et des cultes, vu le statut du 20 décembre 1855 sur l'agrégation des Facultés, arrête :

Art. 1er. Il est ouvert un concours pour huit places d'agrégés stagiaires, à répartir de la manière suivante entre les trois Facultés de médecine :

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Ce concours s'ouvrira à Paris le 2 novembre prochain. Art. 2. Il est ouvert un concours pour neuf places d'agrégés slagiaires, à répartir de la manière suivante dans la Faculté de médecine de Paris :

Section de la médecine proprement dite et de la médecine

légale..

Section de la chirurgie et des accouchements.

Ce concours s'ouvrira à Paris le 2 janvier 1857.

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Art. 3. Il est ouvert un concours pour quatre places d'agrégés slagiaires, à répartir de la manière suivante dans la Faculté de médecine de Montpellier:

Section de la médecine proprement dite et de la médecine légale.

Section de la chirurgie et des accouchements.

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3 places.

1.

Ce concours s'ouvrira à Montpellier le 2 janvier 1857. Art. 4. Il est ouvert un concours pour deux places d'agrégés stagiaires, à répartir de la manière suivante dans la Faculté de médecine de Strasbourg:

Section de la médecine proprement dite et de la médecine légale.

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Ce concours s'ouvrira à Strasbourg le 2 janvier 1857.

1 place.

Art. 5. Les recteurs des Académies sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté, qui sera inséré au Moni

teur.

Fait à Paris, le 7 mars 1856.

FORTOUL.

Le sixième prix triennal de 300 livres (7,500 fr.), fondé par Astley Cooper, sera décerné à l'auteur du meilleur essai ou traité sur la structure et les fonctions de la glande thyroïde.

La condition exprimée par le testateur est «que les mémoires écrits en vue d'obtenir ce prix contiendront des expériences et des observations originales inédites, et qu'ils seront, autant que le sujet le comportera, illustrés par des pièces anatomiques et des dessins, lesquels appartiendront au musée de l'hôpital de Guy, et deviendront, comme l'ouvrage lui-même, la propriété exclusive dudit hôpital. »

Ces mémoires, écrits en anglais, ou, s'ils sont écrits en une autre langue, accompagnés d'une traduction anglaise, devront être envoyés, avant le 1er janvier 1859, à l'adresse des médecins et chirurgiens de l'hôpital de Guy, à Londres. Ils devront porter une devise, et être accompagnés d'un pli cacheté contenant le nom et l'adresse de l'auteur. Ceux qui n'auront pas obtenu le prix, ainsi que les pièces anatomiques et les dessins, resteront déposés au musée de l'hôpital de Guy jusqu'à ce qu'ils soient réclamés par leurs auteurs.

-La librairie de J.-G. Calve, à Prague, est chargée d'offrir un prix de la valeur de 1100 francs pour le meilleur mémoire examinant d'une manière critique et raisonnée une série de propositions sur la cause, la nature, le traitement, les préservatifs du choléra, et sur l'acclimatement progressif du choléra-miasme, tirées d'un ouvrage (publié en allemand) par M. le Dr G.-J. Heidler, médecin des eaux de Marienbad. Cet ouvrage est intitulé Versuches eines neuen empirischen Begründung der CholeraWissenschaft (Essai de fonder une nouvelle science du choléra, basée sur l'empirisme).

Les médecins ou savants qui voudront concourir pour ce prix trouveront un programme détaillé indiquant les propositions en question et les conditions plus particulières du prix à ladite librairie.

Les mémoires, écrits en français, anglais, allemand ou italien, doivent être adressés avant la fin du mois de juillet 1856.

-La Société médico-pratique décernera, en décembre 1857, un prix de 500 fr. au meilleur mémoire sur la question suivante: «Du mode d'action des principaux purgatifs employés en médecine, et des indications tirées de la spécialité d'action propre à chacun d'eux. » — Les mémoires devront être adressés, avant le 1er juillet 1857, à M. Martin, agent de la Société, à l'hôtel de ville de Paris.

Programme du prix Bréant.

1° Pour remporter le prix de 100,000 francs, il faudra :

«Trouver une médication qui guérisse le choléra asiatique dans l'immense majorité des cas;>>

Ou:

«Indiquer d'une manière incontestable les causes du choléra asiatique, de manière qu'en amenant la suppression des causes on fasse cesser l'épidémie ;>>

Ou enfin,

«Découvrir une prophylaxie certaine et aussi évidente que l'est, par exemple, celle de la vaccine pour la variole.»

2o Pour obtenir le prix annuel de 5,000 francs, il faudra :

«Par des procédés rigoureux, avoir démontré dans l'atmosphère l'existence de matières pouvant jouer un rôle dans la production ou la propagation des maladies épidémiques. >>

Dans le cas où les conditions précédentes n'auraient pas été remplies, le prix annuel de 5,000 francs pourra, aux termes du testament, être accordé à celui qui aura trouvé le moyen de guérir radicalement les dartres, ou qui aura éclairé leur étiologie.

Les mémoires destinés au concours pour le prix du legs Bréant devront porter ostensiblement le nom de l'auteur; ils devront être déposés francs de port au secrétariat de l'Institut.

Les prix annuels qui seront décernés jusqu'au moment où le prix de 100,000 francs aura été obtenu seront décernés chaque année dans la séance publique. Le jugement de la commission portera exclusivement sur les mémoires qui auront été reçus du 1er janvier au 31 décembre de l'année précédente.

La chaire d'opérations et d'appareils, vacante à la Faculté de Montpellier par suite du décès de M. Estor, suscite déjà, dit la Revue thérapeutique du Midi, de nombreuses ambitions.

Parmi les candidatures, on nous signale celles de MM. Serre (d'Uzès), docteur-médecin à Alais; Goffres, médecin principal des armées; Rigaud, professeur à la Faculté de Strasbourg; Quissac, professeur agrégé à Montpellier.

BIBLIOGRAPHIE.

Éléments de pathologie générale, par M. le professeur CHOMEL; in-8°, de VIII-692 pages, 4e édit. Paris, 1856; chez Victor Masson.

M. le professeur Chomel est un des grands noms de la médecine française contemporaine, il y occupe une place éminente par son ensei

gnement, dont la tradition s'est soutenue, et par sa pratique. N'eût-il pas ces titres élevés, il eût encore mérité, par la noblesse de son caractère, le respect de toute la génération médicale. M. Chomel est assez connu de nous tous comme enseignant et comme écrivain, pour que la 4e édition de son livre n'ait besoin ni d'une analyse ni d'une appréciation; et cependant, chaque fois qu'un ouvrage de ce genre reprend avec une nouvelle publication une nouvelle vie, on a peine à se défendre d'un retour vers le passé.

La pathologie générale de M. Chomel a reçu de nombreuses additions; une extension plus grande a été donnée aux chapitres consacrés aux causes, aux symptômes, aux altérations des liquides organiques, à l'examen microscopique et chimique des produits morbides et au traitement; mais, en se complétant, le livre est resté lui-même comme il avait eu la rare et inestimable qualité de ne pas vieillir, il ne pouvait davantage se transformer pour se rajeunir.

M. Chomel s'est fait de la pathologie générale une idée qui est sienne, il l'a comprise comme une introduction à la pathologie spéciale, et s'il y rattache la plus haute philosophie de la médecine, il a tenu surtout à ne pas en exclure les plus humbles éléments. « J'ai traité, dit-il, de la maladie en général comme je traiterais d'une maladie en particulier, si je me proposais d'en tracer l'histoire la plus complète possible. » Et ce plan qu'il s'était tracé systématiquement, il l'a suivi sans jamais s'en écarter.

Pour côloyer ainsi les systèmes sans s'y laisser entraîner, pour se renfermer dans l'exposition des faits, sans dépasser leurs conséquences rigoureuses, lorsqu'on a à traiter des généralités de la science, il faut plus que de la sûreté de jugement. La qualité dominante de l'école dont M. Chomel a été et est le chef vénéré, c'est, avec l'esprit clinique, le culte de cette vertu scientifique, si difficile à préserver ou à développer, et qu'on appelle le bon sens. Les nouveautés, quel que fût leur succès, ne l'ont trouvé ni indifférent ni hostile, mais toujours prémuni contre leur séduction. Par ce côté, qui a sa grandeur mais qui manque d'éclat, M. Chomel appartient au passé, qu'il corrige, comme à l'avenir, auquel il assigne d'avance les limites de son progrès. Il serait impossible au lecteur qui trouverait par aventure ce livre dépouillé de son titre de savoir en quel temps il a été conçu, parce qu'il est de tous les temps comme de tous les pays.

Cette direction, dont l'auteur n'a jamais dévié, il ne la suit pas seulement parce que c'est le penchant de son esprit, mais il en a l'exacte conscience, et on ne saurait mieux résumer que M. Chomel ne l'a fait la tâche qu'il a pris à devoir de remplir. « Mon but, dit-il en terminant sa préface, a été de concourir à l'instruction des élèves, de leur montrer la voie qu'ils doivent suivre dans l'étude de la médecine, et les écueils qu'ils doivent éviter. Il a eu un autre résultat encore, celui de faire connattre à tous, étrangers et nationaux, ce qu'on peut appeler la

doctrine de l'école de Paris, dont il est la simple expression. Cette doctrine se distingue des autres non par une de ces théories quelquefois brillantes et toujours erronées, qui prétendent expliquer à l'aide d'une hypothèse tous les phénomènes de la vie, mais par une tendance constante et une impulsion active vers ce qu'il y a de positif en médecine, c'est-à-dire les fails bien observés et les conséquences rigoureuses qui en découlent. C'est la doctrine du bon sens et du progrès, et je ne sache pas que l'école de Paris ait, sous ce rapport, rien à envier aux écoles anciennes ou contemporaines; elle a la bonne part, et je veux croire qu'elle ne lui sera pas enlevée.

Qu'on veuille ou non limiter la pathologie générale dans de si prudentes réserves, il est impossible de méconnaître que la médecine a, plus que toute autre science, besoin d'être maintenue dans d'étroites barrières; nulle part les hasards de l'imagination n'ont plus de périls, et ce sera une louange inséparable de l'ouvrage de M. le professeur Chomel, que d'avoir dignement rempli le rôle de modérateur. Est-ce à dire que la route ainsi frayée soit la seule permise? II n'est pas donné à tout homme, et c'est un avantage pour la science, de maîtriser ainsi sa pensée; tous n'ont ni l'autorité ni la droiture de jugement suffisante, et pour qu'il y ait profit à ce qu'on règle l'emploi des facultés trop ardentes, il faut bien qu'il y ait des esprits impatients de la règle.

Nous ne croyons ni méconnaître ni méjuger les éminents mérites du traité de pathologie générale, en admettant qu'il n'a pas épuisé le champ des généralités, et que, s'il apprend à ne pas se confier aux bypothèses, il ne saurait forcer à s'en défendre. Les théories ont leurs défauts, et depuis Bacon, on en a dit assez de mal pour que tous les observateurs s'en fussent corrigés, si la chose était possible. N'ontelles pas aussi leurs bons côtés? Les principes émis par l'auteur seraient peut-être, sous ce rapport, un peu trop sévères, s'il avait eu en vue de tout embrasser dans le cadre de son œuvre. Une comparaison nous semblerait définir assez exactement la part que M. Chomel s'est réservée: son traité, suivant nous, est la logique de la pathologie générale, mais il n'en est pas la métaphysique.

Les additions dispersées dans l'ouvrage ne sauraient être isolées; nous les avons signalées en commençant. Qu'on nous permette seulement de recommander aux lecteurs un chapitre nouveau sur les moyens propres à soutenir le moral des malades, et qui non-seulement témoigne d'un grand sens de la vie pratique, mais qui emprunte aux sentiments qui l'ont dicté une singulière valeur d'expression; ce sont de digues pages écrites d'un bon style. Ch. LASEGUE.

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