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1° Allérants, 2,142 cas.

Calomel à petite dose. Cas: 637 décès: 315 pour 100: 49,4 décès.

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Quelque soin que le conseil ait mis à rassembler ces documents, il est sage de n'en tirer que des conclusions très-réservées. C'est ainsi qu'en comparant le tableau que nous venons de rapporter avec d'autres relevés partiels, on constate de notables différences, et le chiffre de la mortalité par 100 s'élève ou s'abaisse dans une proportion considérable. Ainsi, sur 800 cas traités dans les provinces par l'opium, la mortalité a été de 50 pour 100; elle n'est que de 30 dans le relevé plus étendu qu'on vient de lire.

Le conseil appelle en outre l'attention sur quelques points. Ainsi, sur 800 cas, on a observé 234 fois la fièvre secondaire ou consécutive, c'est-à-dire 29,2 pour 100. Les purgatifs, dans cet état de la maladie, ont donné de beaucoup les meilleurs résultats, car, sur 101 cholériques, 8 ont succombé, tandis que la moyenne des décès est de 25 pour 100.

Des indications statistiques sont également fournies sur le traitement de la diarrhée prémonitoire, mais elles nous ont paru trop peu concluantes pour qu'il soit utile de les reproduire. (Report on the results of differ. methods, etc.; 1855.)

Coloration noire de la face, par J. Moore Neligan.

Ce

cas ressemble exactement à celui qu'a rapporté M. Teeran dans les Médico-chirurgical transactions, t. XXVIII; comme celui-ci, la coloration morbide survint chez une jeune femme, à la suite d'un trouble dans la menstruation, et affecta spécialement la peau qui entoure les yeux. Tels sont, d'une façon abrégée, le récit de M. Neligan et sa manière d'envisager le fait Élisa D..., âgée de vingt et un ans, couturière, d'un tempérament lymphatique, non mariée, jouissait d'une bonne santé, jusqu'à la disparition de ses règles, qui eut lieu il y a deux ans. Cette aménorrhée fut suivie d'un érysipèle, qui reparaissait sur la partie droite du corps à chaque époque menstruelle. Cela dura un an. Il y a environ sept mois, l'affection érysipélateuse fut traitée par le tartre stibié à petites doses, lequel produisit des vomissements et laissa une irritabilité chronique de l'estomac, donnant lieu à des vomissements quotidiens. En août 1854, et pour la première fois, on observa du sang dans les matières vomies. En septembre, la malade rejeta environ une demi-pinte de matière brun rougeâtre, et pendant quatre ou cinq jours vomit chaque matin la même quantité d'une matière analogue. En octobre et à l'époque des règles, le vomissement noir reparut, et alors pour la première fois se montra une tache d'un brun bleuâtre à l'angle interne de l'œil gauche. Lorsqu'en décembre le Dr Neligan vit la malade pour la première fois, des taches brunes couvraient presque entièrement la paupière supérieure de l'œil droit et en partie seulement celle de l'œil gauche; les paupières inférieures des deux yeux étaient complétement envahies par la coloration noire, qui s'étendait à droite jusqu'à la peau de la joue. La couleur était exactement celle de l'encre de Chine; en l'examinant à un très-fort grossissement, on voyait cette couleur s'étendre à une inégale profondeur et se disposer par points à la surface de la peau, les points noirs correspondants à l'orifice des follicules sébacés. La peau était extrêmement sensible. Le Dr Neligan considère ce cas comme un exemple de stearrhæa nigricans, résultant non point d'un changement d'extravasation dans le tissu cellulaire des paupières, mais d'une sécrétion exagérée et morbide des follicules sébacés de la région; manière de voir que semblerait appuyer le cas rapporté par M. Bousquet dans les Mémoires de l'Académie de médecine pour 1853-54. Quant au traitement, le Dr Neligan fait observer que les remèdes locaux n'ont aucune utilité, et que la guérison ne sera obtenue qu'après qu'on aura rendu aux organes sexuels leur action normale. (Dublin quarterly journal, mai 1855, p. 293.)

Anévrysmes (Nouvelle méthode de traitement des), par M. FERGUSSON, chirurgien de King's college hospital. Depuis quelques années, la chirurgie se préoccupe, à juste titre, de substituer à la ligature, dans le traitement des anévrysmes, une méthode moins dangereuse. Nos lecteurs connaissent déjà les efforts des chirurgiens de

Dublin, pour réintroduire, dans la pratique chirurgicale, la compression indirecte. Les résultats obtenus par eux sont aujourd'hui assez satisfaisants pour engager à mettre tout d'abord la compression en usage. Mais cette méthode, si prônée à Dublin, n'a point trouvé à Londres un accueil aussi favorable; cela explique peut-être la nouvelle tentative de M. Fergusson, qui nous apparaît encore à travers d'assez nuageux détails.

L'idée mise en avant par le chirurgien de King's college repose sur l'observation de quelques faits d'oblitération artérielle par des caillots fibrineux ou des fausses membranes détachés du cœur ou des poches anévrysmales. Nous avons naguère publié, sur cette question, un travail de M. Kirkes, qui fera bien comprendre le nouvel essai de M. Fergusson. Il existe aussi, au musée de Saint-Barthélemy, un grand nombre de préparations qui ne peuvent laisser aucun doute sur la transmission de petits dépôts fibrineux, d'un point du cercle circulatoire à l'autre. M. Fergusson a cherché à réaliser, dans un but thérapeutique, ce que la nature produisait spontanément.

Ce chirurgien a récemment montré à ses élèves un cas très-intéressant d'anévrysme de la sous-clavière, guéri par cette nouvelle méthode de traitement, qui n'est qu'une sorte de manipulation des anévrysmes. Il conçut le plan d'arrêter la circulation dans l'anévrysme, en pressant, l'un contre l'autre, les côtés du sac, et partant de la couche fibrineuse qui le double. Les phénomènes qui, dans ce cas, suivirent cette manipulation, laissèrent peu de doute que le résultat désiré par M. Fergusson n'ait été atteint. Ainsi des caillots de fibrine déposés dans le sac auraient été déplacés, et, passant de la sous-clavière dans l'axillaire et la brachiale, auraient produit quelque chose d'analogue à une ligature du bout périphérique de la sous-clavière, selon la méthode de Brasdor; en d'autres termes, M. Fergusson, sans la ligature, a obtenu tous les résultats de cette opération. Car non-seulement cette occlusion de l'axillaire et de la brachiale a été suivie d'un arrêt de la circulation dans l'anévrysme, mais l'on a pu constater, avec moins de satisfaction, à la vérité, un arrêt du pouls dans la radiale, et quelques symptômes paralytiques dans le bras, le tout résultant d'un déplacement des caillots fibrineux. L'anévrysme, dans le cas de M. Fergusson, était situé sur la sous-clavière, entre les scalènes.

Le chirurgien anglais se propose de présenter, sur cette nouvelle méthode thérapeutique, un travail complet à la Société médico-chirurgicale de Londres. Il faut attendre cette communication pour mieux juger cette idée, dont l'exécution matérielle nous paraît difficile à réaliser dans un bon nombre de cas. (Lancet, 1er septembre 1855.)

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Hydrophthalmie (Injections iodées dans l'); par H. CHAVANNE, chef de clinique chirurgicale à l'École de Lyon. Le travail de M. Chavanne a la prétention d'établir que l'hydrophthalmie dite postérieure,

ou hyaloïdienne, ne consiste point en une hypersécrétion de l'humeu vitrée, mais en un véritable épanchement séreux, comparable aux autres hydropisies, et qui a lieu entre la rétine et la choroïde. Ceux qu sont au courant de ce qui s'est fait en oculistique depuis une dizaine d'années s'étonneront sans doute qu'on vienne énoncer, à titre de nou veauté, un pareil résultat, et ils auront peine à comprendre que M. Cha vanne connaisse si peu ce que savent tous les anatomistes sur les changements dans la diaphanéité de la cornée par la compression excentrique de l'œil. Ce ne sont pas ces considérations générales qui nous ont frappe dans le travail de ce médecin, et nous ne parlerions point de son mémoire, s'il ne contenait deux faits qu'il importe de mentionner.

L'hydrophthalmie étant comparable aux véritables épanchements séreux, il était rationnel de lui appliquer le traitement par les injec tions iodées; c'est ce qu'a fait M. Bonnet dans deux cas dont un seul peut figurer à titre de succès.

Un homme âgé de 26 ans entra à l'hôtel-Dieu de Lyon au commencement de février 1854. L'œil droit de ce malade présentait tous les caractères de l'hydrophthalmie: augmentation de volume sans bosselures; cornée moins transparente; iris immobile, contracté, repoussé dans la chambre antérieure; cécité absolue; douleurs continues, profondes, autour et dans tout l'orbite. Cette hydrophthalmie parut avoir une origine traumatique; car le malade avait reçu, deux ans auparavant, un coup violent sur le sourcil du côté droit, coup suivi immédiatement de la perte presque complète de la vue. Un an après, l'œil avait augmenté de volume dans sa totalité, et des douleurs s'étaient fait sentir. M. Bonnet ponctionna cet œil avec un petit trois-quarts, et à la place du liquide roussâtre qui s'en écoula incontinent, il poussa dans l'œil un mélange de teinture d'iode et d'eau à parties égales, avec addition d'un peu d'iodure de potassium. Douleurs vives qui durèrent plusieurs jours, puis l'œil commença à diminuer de volume. Trois semaines après, douleurs violentes, tension de l'œil; on se décide à l'évacuer par une incision pratiquée comme pour l'extraction de la cataracte. Soulagement immédiat pendant que la cicatrisation de ce débridement se complète; l'œil augmente de nouveau de volume, et les douleurs reparaissent avec leur intensité première. Nouveau débridement et excision des bords. L'amélioration fut plus prolongée; mais le malade, au commencement de l'année suivante, rentra à l'hôpital. Son œil, toujours volumineux, est bosselé, de forme irrégulière; de nombreuses taches noirâtres apparaissent, à travers la sclérotique, dans les points où elle est trèsamincie et qui forment bosselure. Douleurs profondes, vives, térébrantes. M. Bonnet soupçonne une dégénérescence mélanique; il pratique (16 janvier) l'extirpation de l'œil, qu'on trouve en effet distendu par une masse de mélanose; ce qui restait du tissu morbide fut ensuite détruit par le chlorure de zinc, et le malade sortit guéri le 3 mars,

Il faut avouer que cette observation n'est guère concluante; elle est

toutefois remarquable par un point, c'est la production d'un cancer mélanique à la suite d'une contusion de l'œil; il serait possible de recueillir aujourd'hui un certain nombre de faits analogues.

La seconde observation de M. Chavanne présente un résultat plus satisfaisant un ouvrier mineur, âgé de 34 ans, entre à l'hôtel-Dieu de Lyon, le 14 janvier 1855, pour une maladie déjà ancienne de l'œil gauche; le globe de l'œil a presque le double du volume ordinaire, il fait une saillie assez uniforme dans tous les sens; la cornée est un peu proéminente; les paupières, dilatées à la longue, peuvent encore le recouvrir; au travers de la conjonctive vasculaire, on voit la sclérotique bleuatre et noirâtre par place; la cornée a perdu, en grande partie, sa transparence, et ne permet de voir qu'incomplétement l'iris, repoussé en avant, et la pupille rétrécie; l'humeur aqueuse, légèrement trouble, empêche aussi de juger des parties profondes de l'œil; la vue est complétement abolie; douleurs plus considérables. Sept ans avant, cet homme avait reçu dans l'œil un éclat de paille de fer; de là survinrent une ophthalmie violente, puis un staphylome de la sclérotique qui fut ponctionnée plusieurs fois. Trois ans plus tard, l'œil commença à grossir.

M. Bonnet ponctionna l'œil avec un petit trois-quarts plongé à 1 cent. en dehors de la cornée et au-dessous de la ligne moyenne horizontale; il sortit deux cuillerées environ d'un liquide couleur rouge jaunâtre, on injecta à la place un peu de teinture d'iode iodurée; au bout de quelques instants, on laissa écouler uue grande partie du liquide; l'ophthalmie aiguë, qui succéda à l'injection, s'éteignit peu à peu, puis l'œil commença à diminuer de volume, et quand le malade partit, le volume était réduit d'un tiers; au bout de cinq mois, la guérison s'était maintenue, car l'œil n'était plus que de la grosseur d'une petite noisette; toute trace d'inflammation avait disparu, la cornée était complétement opaque, et l'individu ne se plaignait plus que de quelques élancements qu'il ressentait, à des intervalles plus ou moins éloignés, du côté de la tempe et de l'arcade dentaire.

Ce dernier fait mérite d'être rappelé à l'attention des praticiens, el l'injection iodée trouve encore ici une heureuse application. (Gazette médicale de Lyon, 31 octobre 1855.)

Entropion (Traitement de l'---par le collodion), par W. BATTEN.C'est en 1849 que M. Batten fit pour la première fois usage du collodion dans le traitement de l'entropion chronique; le succès qu'il obtint l'engagea à se servir plus tard encore du même moyen, et c'est le résumé de deux faits relatifs à cette pratique que nous allons publier.

OBSERVATION Ire. - Un militaire alla, en octobre 1847, consulter M. Batten pour différents accidents secondaires de la syphilis ; il venait de quitter l'hôpital de Plymouth, où il avait eu une forte ophthalmie dont le résultat fut un entropion dans les deux paupières inférieures. Il

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