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haut que la porte) des chevaux. Jonas: le lierre s'éleva dessus (plus haut que) Jonas'. C'est précisément la force de cette prépo sition, ainsi entendue, qui conduisit Spencer à soutenir que les Chammanim étaient des obelisques, des colonnes placées, ou près des autels, ou bien à quelque distance, mais non pas sur les autels. Ensuite, si l'intention de l'auteur sacré eût été de dire que les Chammanim étaient placés sur les autels de Baalim (au-dessus d'eux) combien de mots inutiles n'aurait-il pas employés

אשר למעלה il aurait sufi ? אשר למעלה מעליהם dans la phrase ou bien encore tout simplement, אשר עליהם ou bien ; עליהם .אשר למעלה

למעלה מעליהם Je ne comprendspas comment on a pu dire que

est une expression inusitée si on l'explique par ad ascendendum ad oa. C'est, il est vrai, la seule fois qu'on la rencontre à la lettre dans la Bible; mais où trouve-t-on la phrase any ho pour dire au-dessus d'eux ? Quant à traduire □nhyo nhyph par ad ascensum, ad ascendendum, ad, propè, juxta ea (altaria), je n'y vois rien de choquant contre la syntaxe hébraïque.

D'abord pour trouver le sens de juxtà, propè, apud, dans la préposition yn, je n'ai qu'à citer ici le passage de Jérémie où il est dit que des princes étaient placés Tony, certainement pas sur la tête du roi, mais à côté, auprès de lui. Qu'on ôte ensuite du mot nya la lettre signe du datif, ou bien préposition indiquant la fin, il reste le mot ny ascensio, ascensus, gradus, qui ne présente aucun embarras. Pourquoi donc ne serait-ce pas du bon hébreu que l'expression hyn nhyph traduite par ad ascensionem, ad ascensum, ad gradum, propè, juxtà, apud, ad ea (altaria); pour montée, pour dégré, auprès, à côté des autels?

Nous connaissons la forme de la tour qui était dans le temple de Bélus à Babylone; nous savons qu'il y en avait aussi une dans celui de Baal-Berith à Sichem. Nous avons la description de plusieurs poi, nous connaissons les tours de la Sardaigne appelées Nur-hag, celles des îles Baléares appelées Talaiot ou

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Voir dans la planche ci-jointe la figure de ces différentes tours. → Voir les mots Belus, Baal et Teocalli dans la Table générale des matières des Annales qui ont donné la description de ces temples.

Talaias, celles du Mexique appelées Téocalli, celles de l'Irlande, de l'Ecosse, celle d'Akarkouff, les Pyramides d'Egypte, l'ancienne tour de la Mecca, etc., etc. : eh bien! supposons qu'en haut de ces tours plus ou moins variées dans leur forme, mais ayant toutes une destination religieuse, il y eût une espèce d'autel ou une idole quelconque, il est évident que ces tours, ces pyramides servaient on hyp nhy, si nous nous servons de

si למעלה מעליהם ou bien,עלה la forme infinitire du verbe

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nous employons la forme nominale du même verbe; or dans les deux cas, cela voudra dire ad ascendendum ou ad ascensionem propè, ou bien apud, ad ea (altaria, idola), pour monter, ou pour la montée, auprès ou proche, ou à ces autels ou idoles. Les maisons sur lesquelles les Hébreux pratiquaient le culte chananéen des astres, avaient nécessairement des escaliers qui servaient

1

aupres (ou autour) des autels מעל (d monter) למעלה ou לעלות

bâtis sur les terrasses; et on doit dire la même chose des autels qui étaient bâtis sur le toit de la maison d'Achaz

La préposition y a le même sens que y dans le précepte suivant de Dieu, concernant les autels placés en haut selon l'u

tune לא תעלה במעלות על מזבחי : sage des adorateurs des astres

monteras pas par des montées (des escaliers) à mon autel; car sur l'autel proprement dit, on ne pouvait pas y monter. Pour moi, qui ne puis croire que les Bamoth fussent des montagnes, des collines3, je dis que dans ce précepte de Dieu est aussi contenue

1

1 Jephon, 1, 5.

• Reg. xxIII, 12.

3 Il faut que je répète ici, que lorsque je dis que les bamoth ne pouvaient pas être des monticules naturels, des collines, des montagnes, j'entends parler des bamoth qui, dans la Bible, nous sont représentés comme ayant une destination religieuse; laquelle, suivant le texte, ne peut être que celle de lieux du culte, temples, chapelles, oratoires, autels, n'importe pour le moment la manière dont on veuille se servir pour traduire ce

mot.

On convient que le mot i bamoth ne signifie étymologiquement que élévations : ainsi les écrivains sacrés ont dit, 'nDa (élévations de (élévations (élévations du

la terre), pour dire montagnes, collines de la terre; ' ' de la mer), pour dire flots, vagues de la mer; yn

nuage), pour dirc les plus hautes éminences des nuages; et en parlant de

-tune mon: מעל חמזבחי ou לא תעלה בבמות על המזבחי la defense

teras pas par des Bamoth (élévations) à mon autel; ou: tu ne te porteras pas par des escaliers, par des élévations artificielles, auprès de, autour de, ou à mon autel; c'est-à-dire, tu ne placeras pas mon autel sur des élévations, de sorte qu'il faille des escaliers pour y

arriver.

Il suit de là que si, dans le passage en question des Paralipo

de למעלה מעל המזבחות Chammanim servaient חמנים mènes les

ou לא תעלה בחמנים על מזבחי renferme aussi le precepte special

montée aux autels, le même précepte de Dieu, qui est général,

map hyp, tu ne monteras pas par des Chammanim à mon autel.

Quant à l'observation proposée au sujet du verbe y, observation faite déjà par Spencer en faveur de son opinion, que les

Gelboé, ils ont dit 'n hy (sur tes élévations), pour indiquer les parties plus élévées de cette montagne célèbre : y npa (élévations de la forét), pour dire les montagnes couvertes de bois. A ces qualifications, on reconnaît tout de suite que le mot pa bamoth, dans ces cas, indique des élévations naturelles.

Mais lorsque le culte des astres, éloigné déjà de son origine où les adorateurs se portaient sur le sommet des montagnes, des collines pour s'approcher de leurs divinités, enfanta ces hauts autels, ces bâtimens pyramidaux, qui, dans les antiquités orientales et occidentales, jouent un rôle religieux si célèbre, lorsque les Chananéens ont commencé à bâtir dans leurs temples des tours semblables à celle qui était à Sichem dans le temple de Baal-Berith; alors on a appelé aussi ces hauts autels, ces tours bamoth, parce qu'en effet, elles étaient des élévations qui imitaient la forme des monticules naturels, des collines. Et par conséquent, toutes les fois que le mot bamoth a dans la Bible une destination religieuse, et qu'il nous est représenté comme un lieu de culte, un temple, une chapelle, un oratoire, un autel, on doit croire à coup sûr, qu'il indique des élévations artificielles. Ce qui d'ailleurs est évidemment prouvé par les verbes qui, dans ces cas, accompagnent le mot Bamoth, élévations, (bâtir, détruire, faire, éloigner, ôter, etc.), et par les lieux où l'on bâtissait ces mêmes élévations (dans des villes, sur des montagnes, dans des vallées). Nous lisons, 2 Rois XVI, que Achaz sacrifiait et brûlait de l'encens (3), dans les bamoth (nyaan hy) sur les collines (¡ɔy¬ py ); sous tous les arbres couverts de feuilles. Manifestement les bamoth (élévations artificielles), sont distincts des ghevunoth (élévations naturelles), soit par le fait, soit par la préposition qui accompagne ces deux mots.

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Chammanim étaient des obelisques ou des colonnes, j'observe que ce verbe, qui signifie quelquefois d'une manière générale anéantir (des hommes), signifie aussi couper, rompre, abattre, faire tomber en bas; et que si l'on dit dans la forme passive WIJ Maion map seront abattues les cornes de l'autel, je ne vois pas pourquoi on ne dirait pas 18 y. Je visiterai les autels de Beth-el, dit Dieu, Malam Map et les cornes de l'autel seront détruites, et ils (les autels) tomberont par terre 1 Il suit de là que l'autel proprement dit, sur lequel on brûlait l'encens (vpn) était placé sur ces cornes, c'est-à-dire sur la haute base au moyen de laquelle on montait auprès de lui; laquelle, une fois abattue, l'autel tombait nécessairement. Or, nous savons que les autels de Beth-el étaient précisément du genre des autels profanes, dont la haute base avait des my, des montécs, des escaliers défendus par la loi, puisque Jéroboam, pour arriver à ces autels, fut obligé de monter, on by hy, ce qui veut dire il monta auprès, autour de l'autel.

Au sujet des autels de Bethel, bâtis par Jéroboam, je remarque une chose qui doit jeter quelque lumière sur notre passage des Paralipomènes. Nous y lisons « qu'on a détruit les autels des Baalim, et les Chammanim par lesquels on se portait aux autels des Baalim.» Eh bien! voici ce qu'on lit, II. Rois, xxIII, 15 : et ildemolit aussi l'autel qui était à Beth-el, le Bama qu'avait fait Jéroboam fils de Nabat, lequel avait fait pécher Israel; il démolit, disje, cet autel avec le Bama. Donc le Bama n'est pas un haut lieu naturel, une montagne, une colline, mais bien l'élévation (comme l'indique le mot) artificielle par laquelle monta Jeroboam pour brûler l'encens sur l'autel proprement dit. Or, en bon hébreu, précisément selon la syntaxe analogique, du 2o liv. des Paralip.

ויתץ את מזבח אשר בבתיל והבמה אשר למעלה v. 4, on dirait 54 ,ou ) Et it a detruit lauted qui etait a Beth-el לעלות ) מעליו גדע :

et il a abattu (il a fait tomber en bas) le Bama, qui servait de mon

tée auprès de lui; et non pas qui était sur l'autel.

Maintenant on comprend facilement que les cornes de l'autel de Beth-el, ainsi nommées par Amos, étaient l'élévation artificielle sur laquelle se trouvait l'autel proprement dit. Donc, si l'on dit au passif Map 1 seront détruites les cornes de › Amos, ch. II. 14.

l'autel, dans le sens de
seront faits tombés par terre,
comme on a dit 'n 19732 seront abattus les Chammanim ›, on
dira très-bien dans la forme active man mɔrp nx yra, il a dé-
truit les cornes de l'autel; ce qui, comme nous savons, équivaut à

ila גדע את המזבח,it a detruit le Bama גדע את הבמה l'expression

détruit l'autel et enfin 0'2077 y72 il a détruit les Chammanim, qui dans l'endroit des Paralipomènes nous sont représentés comme les map (cornes) des autels des Baalim.

En résumé, les difficultés de grammaire et de syntaxe que nous avons rencontrées dans ce passage ne viennent que de notre ignorance sur le sens historique du mot Chammanim. En effet, si nous changeons ce mot pour 7 migdalim (tours), rien ne

מגדלים

וינתצו לפניו את מזבחות הבעלים והמגדלים: sera obscur, On aura -que tout le monde traduirait : et dirue אשר למעלה מעליהם גדע.

runt coram eo altaria τ Baalim et turres quæ ( erant vel inserviebant) ad ascendendum (ad ascensionem propè, apud, juxtà), ad ea altaria confregit, diruit. (Ils renversèrent devant lui les autels des Baalim, et il détruisit les tours qui servaient de montée, ou qui étaient pour monter à, ou auprès, ou à côté de ces autels.)

Les interprètes grecs ont traduit ce passage x«i Tà XaTéonaσe Tà κατά προσώπον αὐτὸν θυσιαστήρια τῶν Βααλὶμ καὶ τὰ ὑψηλὰ τὰ ἐπ ̓ αυτῶν : à la lettre : ils ont détruit en sa présence les autels des Baalim et les élévations (comme souvent ils ont traduit le mot bamoth) qui sur eux. Ils n'ont pas traduit le mot hyph pour monter, et n'ont pas fait de cas du verbe ya ghidean qu'ils ont assimilé au verbe nɔ nittatz. Le mot ¿fnλà, hauteurs, selon l'usage qu'en firent les interprètes grecs, est trop vague pour que nous puissions deviner au juste ce qu'ils entendaient ici par ce mot. Mais, si en traduisant le mot O' chammanim, ils ont employé le mot nλà (qui, selon l'usage qu'en firent les auteurs grecs, n'a jamais voulu dire ni statues ni objets quelconques représentant le soleil ) avec le sens d'élévations naturelles ou artificielles, de hauts lieux, sens qui lui est bien confirmé par l'usage et par sa valeur étymologique, alors il faut dire que dans cet endroit la préposition ini ne peut avoir le sens de sur, mais bien celui de avec, car il serait absurde de dire que rà inλà les hauts lieux (ou élévations), soit naturels ou bien artificiels, étaient 1 Isaię, xx11, 25. * Ezech., vi, 6.

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