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au jaune-serin par un excès d'alcali (deutoxyde de mercure), et qui ne devient pas noir comme celui que l'on obtient avec parties égales de sublimé et d'acide arsénieux. L'ammoniaque donne un précipité blane soluble dans un excès d'alcali. Le cuivre et la petite pile électrique se comportent comme avec la dissolution de sublimé corrosif..

Dissolutions concentrées. Trois volumes d'acide arsénieux et un volume de sublimé corrosif. L'acide hydrosulfurique précipite en jaune; mais on aperçoit çà et là quelques particules noirâtres. Le sulfate de cuivre ammoniacal, et le nitrate d'argent se comportent comme il a été dit, si ce n'est que les nuances verte et jaune sont plus prononcées; la potasse agit sur cette dissolution comme sur celle qui est formée de parties égales de sublimé et d'acide arsénieux ; l'ammoniaque y forme un précipité blanc soluble dans un excès d'alcali. Le cuivre et la petite pile électrique agissent comme si le sublimé était seul.'

Analyse. On lit dans le tome 5o des Archives générales do médecine une observation rapportée par M. Julia-Fontenelle, dans laquelle il s'agit d'un élève en pharmacie qui avala, dans le dessein de se suicider, un gros de sublimé corrosif mêlé à un gros et demi d'acide arsénienx. On séparera aisément le sublimé corrosif de l'acide arsénieux, en traitant la poudre ténue par l'éther sulfurique à froid, et en agitant de temps en temps dans un flacon à l'émeri bien bouché; le sublimé seul sera dissous; on décantera la liqueur, et on l'évaporera pour obtenir le deutochlorure à l'état solide. Le même moyen devrait être employé si les deux poisons étaient dissous dans l'eau, l'éther jouissant de la propriété d'enlever à ce liquide tout le deutochlorure de mercure qu'il tient en dissolution, et n'agissant pas sur le 'solutum arsénical,

Mélange de sublimé corrosif et d'acétate de cuivre.

Dissolutions concentrées. Trois volumes de sublimé corrosif et autant d'acétate. L'acide hydrosulfurique les précipite em noir, la potasse en beau vert, qui est un mélange de deutoxyde de mercure jaune et de deutoxyde de cuivre bleu; si on traite le mélange de ces deux oxydes par un peu d'ammoniaque, on dissout celui de cuivre, et l'on obtient de l'acétate ammoniaco-cuivreux bleu soluble, et de l'hydrochlorate ammoniaco- mercuriel blanc insoluble. L'hydrocyanate ferruré de potasse produit dans le mélange des deux dissolutions un précipité brun marron, mélangé de parcelles blanchâtres. Une lame de cuivre se comporte comme si le sublimé était pur; une lame de fer en sépare du cuivre, pourvu que le mélange soit légèrement acidulé.

Dissolutions concentrées. Trois volumes de sublimé et un volume d'acétate de cuivre. L'acide hydrosulfurique précipite en noir, la potasse en jaune verdâtre, l'ammoniaque en bleu très-clair; mais en laissant déposer le précipité, on voit qu'il est blanc (hydrochlorate ammoniaco-mercuriel), et la liqueur est bleu céleste. L'hydrocyanate ferruré de potasse y fait naître un précipité brun marron très-clair, mélangé de beaucoup de points blancs. Une lame de fer en précipite du cuivre, après qu'on a acidulé la liqueur; une lame de cuivre agit comme si le deutochlorure de mercure était seul.

Dissolutions concentrées. Trois volumes d'acétate de cuivre et un volume de sublimé. L'acide hydrosulfurique précipite en noir, la potasse en bleu, tirant très-légèrement sur le vert; l'ammoniaque bleuit fortement la liqueur, et y fait naître un précipité blanc; l'hydrocyanate ferruré de poo tasse la précipite en brun marron très-foncé. Une lame de fer

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en sépare du cuivre, pourvu que la dissolution soit acidulée; une lame de cuivre se comporte avec elle comme avec le sublimé corrosif sans mélange.

Analyse. On traite le mélange pulvérulent par l'éther, qui dissout le sublimé saus agir sur l'acétate de cuivre ; on agit par conséquent comme il a été dit à l'occasion du mélange du sublimé corrosif et d'acide arsénieux.

Mélange de sublimé corrosif et d'acétate de plomb.

Dissolutions concentrées. Trois volumes de sublimé et autant d'acétate. L'acide hydrosulfurique y fait naître un précipité noir de sulfure de mercure et de plomb. La potasse en sépare du deutoxyde de mercure et du protoxyde de plomb; le mélange est blanc, mêlé de jaune, et devient jaunâtre, puis rouge par un excès d'alcali: alors tout le protoxyde de plomb a été redissous. L'ammoniaque précipite en blanc, ainsi que l'acide sulfurique et les sulfates, les chromates solubles en jaune, et l'hydriodate de potasse en rouge clair capucine (mélange d'iodure de plomb jaune. et de deutoiodure de mercure carmin). Une lame de cuivre brunit dans cette dissolution, comme dans le sublimé, et devient blanche, brillante, argentine par le frottement.

Dissolutions concentrées. Trois volumes de sublimé corrosif et un volume d'acétate de plomb. L'acide hydrosulfurique, l'acide sulfurique, les sulfates, la potasse, l'ammoniaque et le chromate de potasse agissent sur ce mélange comme sur le précédent. L'hydriodate de potasse y fait naître d'abord un précipité jaune rougeâtre, qui passe de suite au rouge carmin par l'agitation. Une lame de cuivre se comporte comme dans la dissolution faite avec parties égales.

Dissolutions concentrées. Trois volumes d'acétate de plomb et un volume de sublimé. L'acide hydrosulfurique, l'acide

sulfurique, les sulfates, les chromates de potasse et l'ammoniaque se comportent comme avec les deux mélanges précédens; il en est de même de la potasse, si ce n'est que le précipité est moins jaune, et qu'il y en a une plus grande proportion de dissous dans un excès de cet alcali. L'hydriodate de potasse y fait naître un précipité jaune orangé. Une lame de cuivre agit comme sur les autres mélanges de même nature.

Analyse. On sépare le sublimé corrosif de l'acétate de plomb au moyen de l'ether. (V. page 197).

Mélange de sublimé corrosif et de tartrate de potasse et d'antimoine.

Dissolutions concentrées. Trois volumes de sublimé et autant de tartrate. La liqueur se trouble dans l'instant même, et continue à blanchir lorsqu'on y ajoute de l'eau ; le précipité blanc ramassé se trouve être un mélange de beaucoup de protochlorure, et d'un peu de prototartrate de mercure; en effet, qu'on le traite par l'acide nitrique faible à froid, on ne dissoudra que le prototartrate de mercure, et en versant de la potasse dans la dissolution nitrique, on obtiendra de l'oxyde noir de mercure, et un mélange de nitrate et de tartrate de potasse. La portion non dissoute par l'acide nitrique est du protochlorure de mercomme on peut s'en convaincre en la sublimant dans un tube de verre, après l'avoir lavée et desséchée. Si, au lieu de traiter le précipité blanc par l'acide nitrique faible, on le chauffe dans un tube de verre, on obtient du protochlorure de mercure qui se sublime, du charbon et un atome de mercure métallique, provenant de la petite quantité de prototartrate de mercure qui a été décomposé. Il résulte de ces faits que le protoxyde d'antimoine de l'é

cure,

métique passe à un degré d'oxydation supérieur, à l'état d'acide antimonique, aux dépens de l'oxygène du sublimé corrosif, qui se trouve réduit à l'état de protochlorure et de prototartrate de mercure insolubles. La liqueur doit donc contenir et contient en effet de l'acide antimonique, comme nous allons l'établir en parlant de l'action de la potasse.sur le mélange de sublimé et d'émétique.

Si on verse dans le mélange trouble et étendu d'eau de l'acide hydrosulfurique, la liqueur devient rouge comme si l'émétique était seul; mais elle ne tarde pas à déposer un précipité olive, qui est un mélange de sulfure rouge d'antimoine et de sulfure noir de mercure. L'infusion alcoolique de noix de galle ne précipite ce mélange en gris blanc jaunâtre qu'autant qu'il n'est pas étendu de beaucoup d'eau. L'hydriodate de potasse, employé en très-petite quantité, le précipite en jaune, qui passe de suite au rose clair, et qui devient d'un beau rouge carmin, par l'addition d'une petite quantité d'hydriodate; ce précipité paraît plus soluble dans un excès d'hydriodate de potasse, que le deutoiodure de mercure préparé, en décomposant un deutosel de mercure par l'hydriodate de potasse. La potasse fournit avec ce mélange un précipité noir abondant, tandis que le sublimé seul précipite en jaune, et l'émétique en blanc par cet alcali: ce précipité est du protoxyde noir de mercure, et il suffit de le mettre sur un filtre, et de le dessécher, pour apercevoir le mercure métallique, même à l'œil nu: d'où il suit que le protochlorure et le prototartrate ont été décomposés par la potasse et par le protoxyde d'antimoine, et que celui-ci, en se suroxydant, a dû passer à l'état d'acide antimonique. La liqueur doit donc contenir de l'hydrochlorate, du tartrate, de l'antimoniate de potasse et de la potasse en excès. On peut s'assurer que telle

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