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trate et de l'arsénite d'argent, et un excès d'acide nitrique. L'acide hydrosulfurique y fait naître un précipité noir mélangé de jaune (deux sulfures); l'ammoniaque enlève le sulfure d'arsenic qu'il dissout, et laisse le sulfure d'argent noir; la potasse et l'eau de chaux précipitent ce mélange en jaune (arsénite d'argent), l'acide hydrochlorique en blanc, le chromate de potasse en rouge-brique, le sulfate de cuivre ammoniacal légèrement alcalin, en vert jaunâtre (mélange d'arsénite de cuivre vert et d'arsénite d'argent jaune). Une lame de cuivre en sépare l'argent.

On analyserait un pareil mélange avec du carbonate de potasse, qui formerait avec l'acide arsénieux et l'acide nitrique un arsénite et un nitrate solubles, et avec l'oxyde d'argent un carbonate d'argent décomposable par la chaleur, de manière à laisser l'argent métallique. La liqueur serait précipitée par l'acide hydrosulfurique.

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Mélange d'acide arsénieux et de nitrate de bismuth. Dissolutions concentrées. Il se forme un précipité blanc ; mais si la liqueur est étendue d'eau, elle conserve sa transparence, et précipite en jaune sale noirâtre par l'acide hydrosulfurique. L'ammoniaque versée sur ce dépôt dissout le sulfure d'arsenic, et un peu de sulfure de bismuth qui colore la liqueur en brun; la majeure partie du sulfure de bismuth est alors sous forme de flocons noirs. La potasse précipite le mélange de sel de bismuth et d'acide arsénieux en blanc, le sulfate de cuivre ammoniacal en vert, et le nitrate d'argent en jaune, pourvu qu'on ajoute un peu de potasse.

Ce mélange serait analysé comme le précédent,

Mélange d'alun et d'acide arsénieux.

En 1828, la Cour royale d'Amiens eut à s'occuper d'une affaire d'empoisonnement par l'arsenic. Les experts s'étant bornés à constater la présence de ce poison, la défense s'appuya sur ce que l'accusé avait acheté chez un pharmacien, pour enchauer son blé de semence, un mélange de deux parties d'alun et d'une d'acide arsénieux; elle ajoutait que les experts n'ayant pas reconnu la présence de l'alun dans les liquides soumis à leurs recherches, on devait en conclure que le crime n'avait pas été le fait de celui qu'on en accusait. (Jour. de ch. méd., t. IV.)

Dissolutions concentrées. Trois volumes d'alun et d'acide arsénieux. Cette liqueur rougit fortement le tournesol ; elle précipite en jaune par l'acide hydrosulfurique, en vert par le sulfate de cuivre ammoniacal, en jaune par le nitrate d'argent, si on ajoute un peu d'alcali; en blanc par l'eau de chaux, et le précipité est insoluble dans la potasse; en blanc par la potasse qui redissout l'alamine précipitée, si elle est employée en excès.

Analyse. S'il s'agissait de reconnaître un pareil mélange, on le ferait dissoudre dans de l'eau distillée bouillante, puis on y verserait un excès d'acide hydrosulfurique, qui précipiterait sur-le-champ et sans addition d'acide (attendu qu'il y en a un excès dans l'alun) tout l'acide arsénieux à l'état de sulfure jaune; la liqueur filtrée contiendrait l'alun non-décomposé; on la ferait évaporer et cristalliser, et on reconnaîtrait aisément ce sel.

Mélange d'acide arsénieux et d'autres acides.

Acide sulfurique et acide arsénieux. Le papier de tournesol est fortement rougi; l'eau de baryte précipite en

blanc, et le précipité n'est qu'en partie soluble dans l'acide nitrique; l'eau de chaux ne trouble point la liqueur, tandis qu'elle précipiterait l'acide arsénieux seul; l'acide hydrosulfurique précipite en jaune, le sulfate de cuivre ammoniacal en vert, pourvu qu'on en emploie suffisamment ; et si on fait bouillir le mélange avec du mercure, on obtient du gaz acide sulfureux, lorsque la liqueur est suffisamment concentrée. On pourrait séparer ces acides l'un de l'autre par la distillation; l'acide sulfurique se condenserait dans le récipient, et l'acide arsénieux resterait dans la cornue; à la vérité une petite proportion d'acide arsénieux serait entraînée par l'acide sulfurique.

Acide nitrique et acide arsénieux. La liqueur rougit fortement le tournesol, et précipite en jaune par l'acide hydrosulfurique, en vert par le sulfate de cuivre ammoniacal, s'il est employé en excès; l'eau de chaux ne la trouble point; le cuivre métallique en dégage du gaz deutoxyde d'azote au bout de quelques minutes, surtout à une douce chaleur. On séparerait ces deux acides par la distillation; l'acide nitrique mêlé d'un peu d'acide nitreux se volatiliserait, tandis que l'acide arsénieux resterait dans la cornue.

Acide hydrochlorique et acide arsénieux. Le tournesol est fortement rougi; la liqueur précipite en jaune par l'acide hydrosulfurique, en vert par le sulfate de cuivre ammoniacal, en blanc par le nitrate d'argent; l'eau de chaux ne la trouble point. On séparerait ces acides par la distillation, comme pour les mélanges précédens.

Acide phosphorique et acide arsénieux. Ce mélange rougit le tournesol avec énergie; il précipite en jaune par l'acide hydrosulfurique, en vert par le sulfate de cuivre ammoniacal, en blanc par l'eau de chaux, et le précipité se redissout dans un excès de mélange; en jaune par le nitrate

d'argent et quelques gouttes d'alcali. On agirait encore comme avec les autres mélanges, si l'on voulait séparer l'acide phosphorique de l'acide arsénieux.

Acide oxalique et acide arsénicux. Le papier de tournesol est fortement rougi par ce mélange, qui précipite en jaune par l'acide hydrosulfurique, en vert ou en bleu par le sulfate de cuivre ammoniacal, suivant que l'acide arsénieux ou l'acide oxalique dominent; en blanc par l'eau de chaux, et le dépôt n'est point soluble dans un excès de mélange; en blanc par le nitrate d'argent (oxalate d'argent); en ajoutant de la potasse à ce précipité, il devient jaune sale, que l'ammoniaque le redissout complétement. La potasse ne détermine point dans le mélange de ces deux acides la formation de cristaux d'oxalate acide, parce que la liqueur est trop étendue. Pour séparer ces deux acides, on évaporerait jusqu'à siccité, et on traiterait par l'alcool qui ne dissoudrait que l'acide oxalique.

tandis

Mélange d'acétate de cuivre et d'acétate de plomb. Dissolutions concentrées. Trois volumes d'acétate de cuivre et autant d'acétate de plomb. L'acide hydrosulfurique précipite en noir, l'hydrocyanate ferruré de potasse en brun marron très-clair, mêlé de points blanchâtres, l'acide sulfurique et les sulfates en blanc, les chromates solubles en jaune, à moins qu'on n'en mette un excès, car alors le précipité est jaune rougeâtre, et même couleur de cannelle (mélange de chromate de plomb jaune et de chromate de cuivre cannelle foncée): la potasse, si elle est employée en suffisante quantité, fait naître un précipité blane bleuâtre. L'ammoniaque en sépare du protoxyde de plomb blanc, et il reste en dissolution de l'acétate ammoniaco-cuivreux

bleu-céleste. Une lame de fer précipite du cuivre métallique si la liqueur est acidulée par de l'acide nitrique.

Dissolutions concentrées. Trois volumes d'acétate de cuivre et un volume d'acétate de plomb. L'acide hydrosulfurique, l'acide sulfurique, les sulfates, l'ammoniaque et l'hydrocyanate ferruré de potasse, agissent comme sur la dissolution précédente, si ce n'est que ce dernier réactif fournit un précipité plus foncé. La potasse donne un précipité verdâtre, qui devient vert foncé si on ajoute plus d'alcali, et qui passe au bleu si on en met assez pour dissoudre tout l'oxyde de plomb. Le chromate de potasse précipite en vert ou en vert jaunâtre, qui devient jaune rougeâtre cannelle par une plus grande quantité d'alcali. Une lanie de fer en sépare du cuivre, pourvu que la dissolution ait été acidulée.

Dissolutions concentrées. Trois volumes d'acétate de plomb ét un volume d'acétate de cuivre. L'acide hydrosulfurique, l'acide sulfurique, les sulfates et l'ammoniaque, se com portent comme il vient d'être dit dans les deux cas précé dens; le chromate de potasse précipite en jaune, et l'hydrocyanate ferruré en brun marron plus foncé ; là potasse y détermine un précipité blanc verdâtre, qui devient plus vert, puis bleuâtre et bleu mélangé de blanc, par l'addition d'une plus grande quantité d'alcali. Le fer se comporte comme avec les deux dissolutions précédentes.

Analyse. On traitera le mélange par le sous-carbonate de potasse dissous, qui donnera naissance à de l'acétate de potasse soluble, et à un mélange de deutoxyde de cuivre et de protoxyde de plomb: ces deux oxydes seront dissous dans l'acide nitrique et les nitrates résultans décomposés par de l'acide sulfurique, qui, s'il n'est pas employé en excès, fournira du sulfate de cuivre soluble et du sulfate de plomb blanc insoluble. Celui-ci lavé, desséché et cal

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