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Gazette éclectique de pharmacie, de chimie médicale, etc.

C'est sous ce titre que M. Sembenini a commencé, vers le mois de septembre 1831, la publication d'un journal à Vérone. Ce recueil, comme la plupart de ceux qui paraissent en Italie, sont composés d'un grand nombre d'articles pris dans les journaux français, anglais et allemands. Nous allons donner une idée de quelques-uns de ceux qui sont dus aux auteurs italiens.

Nouveau procédé pour extraire la morphine de l'opium, dépouillée de narcotine; par ANT. GALVANI, pharmacien à Venise.

On prend une livre d'opium en poudre qu'on soumet à cinq infusions successives:

La re

par l'alcool à 36°.

La 2 id........ à 20.

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Les cinq teintures sont réunies, filtrées et distillées pour en séparer l'alcool; la liqueur, réduite alors à deux livres, est unie à deux autres livres d'eau. La liqueur se trouble, et l'on en sépare alors, par le filtre, toute la résine, ainsi que la narcotine de la morphine. On lave cette résine, et on fait bouillir les liqueurs réunies pendant demi-heure, en y ajoutant trois onces de magnésie calcinée. On filtre la liqueur froide, et on la fait bouillir de nouveau avec une once et demie de nouvelle magnésie. On réunit les deux

précipités, et quand ils sont secs, on les traite à trois reprises différentes par l'alcool à 40°. Par ce moyen, l'on obtient une once de morphine très-pure, cristallisée et presque blanche. On extrait la narcotine de la résine en la traitant à chaud par l'acide sulfurique étendu d'eau; la liqueur, filtrée et traitée par la potasse en solution, donne un précipité qui est la narcotine impure qu'on redissout dans l'acide sulfurique, et précipite par l'ammoniaque. Ce produit, lavé et dissous dans l'alcool à 24°, donne par l'évaporation la narcotine cristallisée. (Annali delle scienze del regno Lombardo-Veneto, fas. 3. 1831.)

Moyen d'enlever l'odeur à l'alcool.

Ce moyen consiste dans l'emploi du manganésiate de potasse. On prépare d'abord ce sel en faisant fondre dans un creuset 6 onces de nitrate de potasse pur, et 2 onces de peroxide de manganèse. La masse refroidie est mise dans un vase avec 25 mesures d'eau-de-vie infectée; on distille, et le produit obtenu est dépouillé de toute odeur, et surpasse en bonté cette même liqueur désinfectée par le charbon, le chlorure de chaux, etc.

Dépuration du miel au moyen de la décoction de noix de galle; par J. CEnedella.

M. Menegazzi avait préconisé la décoction des noix de galle comme un très bon moyen pour dépurer le miel. M. Cenedella ayant répété les expériences du premier, a reconnu que ce moyen ne répondait pas à l'attente des pharmaciens, púisqu'il laissait au miel des portions de tannin et d'acide gallique, qui rendaient le miel et ses préparations

susceptibles de décomposer les médicamens où se trouvaient des solutions d'émétique.

Préparation du protocarbonate de fer.

Suivant Moldenhawer, le procédé suivant donne un protocarbonate de fer de bonne qualité. On mêle une solution de protosulfate de fer pur avec une solution de carbonate d'ammoniaque, jusqu'à ce qu'il ne se produise plus de précipité, et l'on achève de remplir la bouteille jusqu'au goulot d'eau distillée bouillante. Quand le précipité est bien déposé, on décante, on lave à plusieurs reprises à l'eau distillée, et on le met de suite dans une forte toile trempée dans l'éther, afin d'empêcher tout développement de calorique qui pourrait favoriser la suroxidation. On la soumet aussitôt à l'action de la presse, et on en finit la dessiccation sous le récipient de la machine pneumatique. Le médicament ainsi obtenu est d'un vert blanchâtre. ( Geigers magaz, 31.)

Préparation de l'hydrocyanate de quinine; par M. PEZZina.

Quelques médecins ayant préconisé ce médicament contre les fièvres intermittentes, l'auteur a cru devoir s'occuper de sa préparation. En conséquence, il conseille de bien triturer dans un mortier de verre un gros de quinine pure cristallisée (1), en y versant peu à peu trois onces d'acide hydrocyanique médicinal du poids spécifique de 0,900. Après

(1) On prépare la quinine en dissolvant son sulfate dans l'eau distillée acidulée par l'acide sulfurique, et précipitant cet alcaloïde par l'ammoniaque. Après cela on lave à l'eau distillée; on la dissout dans l'alcool bouillant, et on fait cristalliser spontanément.

demi-heure de trituration, on met cette liqueur trouble dans un flacon bouché à l'émeri, oùlon la conserve pendant deux jours, en ayant soin de l'agiter fortement de temps en temps. La quinine est alors presque entièrement dissoute. On filtre. La liqueur obtenue est d'une couleur paille, d'une odeur forte d'acide hydrocyanique, sans action sur le papier teint par le tournesol, et d'un poids spécifique de 910. Chaque once de cette liqueur contient 24 grains de quinine. Il est bon de faire observer qu'on doit opérer à basse température, en tenant le mortier de verre entouré de glace, afin de ne pas s'exposer aux effets du dégagement de l'acide hydrocyanique qui serait produit par le calorique dû au frottement du pilon. Cette préparation doit se conserver avec les mêmes soins que l'acide hydrocyanique.

La dose est de 10 à 12 gouttes et même davantage, dans un véhicule amer, à prendre peu à peu.

Préparation du protocarbonate de fer; par J. FOLIX.

On fait dissoudre dans l'eau pure sept parties de protosulfate de fer; on fait bouillir ensuite cette solution pendant quelque temps avec du fer métallique en limaille, pour en séparer tout le peroxide; l'on filtre aussitôt dans une bouteille à long goulot et dans un entonnoir couvert : on y verse alors quatre parties de carbonate de potasse pur en solution dans l'eau bouillante, et l'on finit par remplir la bouteille avec de l'eau également bouillante, et l'on bouche. Quand le précipité blanc gris-brunâtre est bien formé, on décante et l'on verse dans la bouteille de l'eau bouillante, et l'on bouche promptement. On répète cette opération jusqu'à ce que l'eau en sorte insipide; alors on lave à l'alcool, et l'on introduit de suite le précipité en bouillie claire dans une pe

tite cornue tubulée, à laquelle est adaptée déjà une forte bouteille à col étroit. A l'aide d'un peu d'eau chauffée presque au point de l'ébullition, ou mieux en allumant un peu d'alcool, on chasse une partie de l'air de la bouteille; on lute alors la cornue à la bouteille : dès que celle-ci est froide, on chauffe la cornue àun feu doux pour en vaporiser tout l'alcool. On doit mouiller de temps en temps la bouteille. Le protocarbonate de fer ainsi obtenu est d'un vert noirâtre, insipide, soluble dans les acides, particulièrement dans l'hydrochlorique, avec une grande effervescence. 30 grains de ce produit contiennent 9 grains d'acide carbonique, tandis que celui qui est préparé par la méthode de Buchner n'en a pas plus de 4 grains. Exposé au contact de l'air, il conserve long-temps sa couleur. (Brandes, Archiv., 37.)

Nouveau procédé pour préparer le kermès; par B. Bizio.

L'auteur conseille de prendre trois parties de sous-carbonate de potasse pur, de les faire bouillir pendant une demiheure avec un poids égal d'hydrate de chaux et suffisante quantité d'eau, en observant que la liqueur soit alors réduite au dixième de l'eau employée. La liqueur filtrée, on en prend sept parties, et on met de côté la huitième. Les sept parties de cette lessive caustique sont étendues d'une quantité d'eau égale à six fois le poids du carbonate de potasse employé. Quand la liqueur commence à bouillir, on y projette une partie de sulfure d'antimoine en poudre très-fine; au bout de vingt minutes d'ébullition, on filtre la liqueur : par le refroidissement, elle ne laisse rien déposer; on y ajoute alors à plusieurs reprises de l'acide acétique distillé, en remuant constamment la liqueur. Le premier précipité formé

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