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tage de vos ancêtres! Ce sont vos actions qui le proclament, ces actions qui resteront éternellement gravées dans la mémoire de mon cœur.

Mais pendant que les succès de nos Armes conservait la Monarchie, et nous mettait à même de pouvoir incorporer de nouveau à ce Royaume les anciennes Provinces arrachées à la Couronne de Hongrie, les Peuples soumis à mon Sceptre remportaient une victoire éclatante d'un autre genre, victoire qui portera les fruits les plus bienfaisans et les plus salutaires pour eux et pour leurs descendans. Tous, et parmi eux mes fidèles Hongrois, ont repoussé unanimement cet esprit pernicieux qui a entraîné d'autres Pays dans les plus grands désordres et les plus affreux malheurs. Mes Peuples n'ont pas oublié que l'espérance fondée sur la sagesse du Tout-Puissant, la fidélité invariable envers le Prince fortifiée par une confiance réciproque, l'observation consciencieuse des Institutions, établies par nos Ancêtres, consolidées par le tems, sanctionnées par l'expérience des Siècles, constituent la véritable félicité des Peuples, et forment, dans toutes les circonstances et à toutes les époques, une garantie inébranlable.

Il est évident pour chacun que les évènemens chanceux de ces dernières Années ont rendu necessaires de grands et de nombreux sacrifices financiers. Mais un systême délibéré avec maturité, introduit avec fermeté, soutenu avec un zèle persévérant, a créé de nouveau le Crédit Public, l'a consolidé, et a déjà fermé plusieurs plaies de l'Etat. Guérir celles qui restent encore ouvertes, et fonder ainsi la prospérité durable de la Hongrie, c'est ce que nous attendons de votre prudence législative. Je ne vous demande rien que du zèle pour votre propre bien-être ; je me fie à votre sagesse, Pères de la Patrie, pour que vous proposiez les mesures les plus propres à l'assurer. Ces mesures ne resteront pas sans l'effet désiré, elles ne manqueront pas d'un appui sincère de la part de votre Roi, si, animés uniquement du zèle pour le bien public, vous unissez vos efforts aux miens pour créer la prospérité durable de la Patrie, et mériter ainsi la reconnaissance de la postérité.

L'espoir certain d'une Paix de longue durée favorise beaucoup ces déliberations importantes. Un autre motif m'engage encore à les entreprendre dans le moment actuel. Mon âge s'avance, et les jours des mortels sont entre les mains du Seigneur !

Je désirais voir encore pendant ma vie votre prospérité s'accroitre par des Lois et des Ordonnances sages, afin de pouvoir, avec une confiance entière, transmettre à mes Successeurs, ainsi qu'aux Hongrois, enfans de mon cœur, le dépôt sacré de la Constitution du Royaume, toujours de plus en plus fortifiée.

Par mes Propositions Royales que je vous remets ici, les fidèles Etats verront que mes vues paternelles sont uniquement dirigées vers le bien-être de tous les Sujets de mon Royaume de Hongrie,

Recevez l'assurance de ma bienveillance Impériale et Royale.

CONVENTION between France and Spain, for prolonging the stay of the French Army in Spain.-Signed at the Escurial, the 10th of December, 1824.

SA Majesté Catholique le Roi d'Espagne et des Indes, ayant jugé qu'il serait utile de conserver dans Ses Etats une partie de l'Armée Française au-delà du terme du ler Janvier, 1825, afin d'avoir le tems de réorganiser complètement l'Armée Espagnole et de consolider le rétablissement de l'ordre public;

Et Sa Majesté Très-Chrétienne le Roi de France et de Navarre, desirant donner à Sa Majesté Catholique un nouveau témoignage du vif et sincère intérêt qu'Elle prend à son Auguste Personne, à l'affermissement de Son autorité légitime et à la prospérité de Ses Peuples;

Leurs Majestés ont résolu de conclure, pour arriver à ce but, une Convention nouvelle, et ont nommé Plénipotentiaires à cet effet, savoir:

S. M. Très-Chrétienne, le Sieur Charles-Joseph Edmond de Boisle-Comte, Chevalier de l'Ordre Royal de la Légion d'Honneur, Son Chargé d'Affaires près S. M. Catholique;

Et S. M. Catholique Don Francisco de Zea Bermudez, Chevalier Pensionné de l'Ordre Royal et distingué de Charles III. Conseillerd'État, son Premier Secrétaire-d'Etat, Président de son Conseil des Ministres et Surintendant-Général des Courriers, Postes et Routes, d'Espagne et des Indes;

Lesquels, après avoir échangé leurs Pleins-pouvoirs, trouvés en bonne et due forme, sont convenus des Articles suivans:

I. Le Corps d'Armée Française actuellement existant en Espagne, sera réduit à 22,000 hommes, à partir du ler Janvier, 1825.

II. Ces Troupes seront réparties dans les Places suivantes: Cadix, Isle de Léon et ses Dépendances; Barcelone; Saint-Sébastien; Pampelune; Jaca; Seu d'Urgel; et Saint-Ferdinand de Figuières.

III. Indépendamment de ces Troupes, une Brigade, formée de deux Régimens Suisses et commandée par un Officier-Général, restera à Madrid, et dans celle des Residences Royales où se trouverait Sa Majesté Catholique, pour faire le service auprès de Sa Personne et de la Famille Royale, concurremment avec les Troupes Espagnoles.,

IV. Toutes les Places actuellement occupées par les Troupes Françaises seront évacuées, à l'exception de celles qui sont désignées dans l'Article 2; et les Troupes qui ne font partie d'aucune des nouvelles garnisons rentreront en France au terme du 1er Janvier, 1825, fixé par la précédente Convention.

V. Les Troupes Françaises fourniront les garnisons des Villes et Places indiquées dans l'Article 2.

Le Commandement Militaire de chacune de ces Villes et Places appartiendra à l'Officier Français pourvu de Lettres de Service pour y commander; et les rapports des Commandans Français avec les Capi

taines-Généraux ou avec le Vice-Roi de Navarre, dans les Villes où les deux Autorités, Française et Espagnole, sont réunies, subsisteront tels qu'ils etoient établis par les dernières Conventions.

VI. Les Commandans Français disposeront pour le service qui leur est confié des approvisionnemens de guerre de toute espèce qui se trouvent dans les Places occupées, et qui devront être fournis par l'Espagne. On ne pourra extraire des magasins aucune des armes, ni munitions formant l'approvisionnement de la Place, qu'avec l'agrément et le consentement du Commandant Français qui s'y trouve.

VII. Sa Majesté Catholique se chargera de pourvoir à l'établissement des casernes, magasins, matériel des hôpitaux, transports à la suite, étapes militaires, approvisionnemens de siége dans les Places, ainsi qu'aux réparations et autres objets reconnus nécessaires.

VIII. L'abonnement fixé par l'Art. 10 de la Convention du 9 Février pour les dépenses de Solde, de nourriture, d'équipement et d'entretien, qui forment la différence du pied de paix au pied de guerre, devant être réduit dans la proportion du nombre de Troupes, demeure fixé à la somme de 900,000 francs par mois.

IX. Des mesures seront concertées entre les deux Gouvernemens, pour faire constater le montant des dépenses mentionnées dans l'Article 6 de la Convention du 30 Juin dernier, et pour assurer leur remboursement.

X. Sa Majesté Très-Chrétienne ne laissant de Troupes en Espagne que sur la demande qui lui en a été faite par Sa Majesté Catholique, ces Troupes seront retirées aussitôt que les Parties intéressées l'auront jugé nécessaire, et en s'en tenant aux réserves contenues dans l'Article 16 de la Convention du 9 Février dernier.

XI. Toutes les clauses de la Convention du 9 Février et du réglement qui y est annexé; celles de la Convention du 10 Février relative au service de la Poste Militaire, qui ne seront pas modifiées dans le nouvel arrangement qui sera conclu entre les deux Gouvernemens d'après l'état actuel des choses; toutes celles de la Convention du 30 Juin, qui ne sont pas non plus contraires aux présentes Stipulations, continueront d'avoir leur plein et entier effet pendant toute la durée de la Convention actuelle.

XII. La présente Convention sera ratifiée, et les Ratifications seront échangées dans le plus bref délai possible.

En foi de quoi les Plénipotentiaires respectifs, en vertu de leurs Pleins Pouvoirs, ont signé la présente Convention, et y ont apposé le Cachet de leurs Armes.

Fait double à San Lorenzo del Escurial, le 10 Décembre, 1824.

EDMOND DE BOIS-LE-COMTE.

FRANCISCO DE ZEA BERMUDEZ.

ARTICLE ADDITIONNEL.-S. M. T. C., accédant aux désirs de Son Auguste Allié, le Roi Catholique, et toujours disposée à tout ce qui peut contribuer à assurer la tranquillité de l'Espagne, a ordonné, qu'indépendamment des 22,000 hommes mentionnés dans l'Art. Jer, de la présente Convention, et de la Brigade Suisse énoncée dans l'Art. 3o. il sera dirigé momentanément d'autres Troupes Françaises, pour former les Garnisons de la Corogue, Santona, Saragosse, Cardona et Hostalrich; établissant aussi une Brigade avec quelques escadrons et quelques Corps d'Artillerie échelonnés entre Victoria et Irun; ce surcroît considérables de Troupes Françaises en Espagne formera une Armée de 30 à 35,000 hommes. La France n'en réclamera d'autre indemnité que celle qu'elle peut exiger pour les 22,000 hommes seulement.

NOTE of The Conde de Ofalia to Sir William à Court, relative to the Spanish American Provinces.—Translation. Aranjeuz, 30th April, 1824.

SIR,

I HAVE had the honor to receive the Copy which your Excellency has been pleased to send me, of the Despatch addressed to you on the 31st March, by His Britannick Majesty's Minister for Foreign Affairs, and have communicated its important contents to the King, my Master.

I am commanded to acquaint your Excellency, in reply, that as the answers, which I informed you in my Note of the 23d ultimo, were expected from the Governments of France, Austria, Russia and Prussia, have now been received, and that all those Powers have acceded to the Proposal made to them by the Government of His Majesty on the 26th of December last, to take part in a Conference at Paris, relative to the state of South America, and the means to be adopted for restoring Peace to that Country,-His Majesty has learnt with the greater concern, that the Government of His Britannick Majesty have not judged it expedient to comply with the above invitation, in as much as, in the opinion of the Spanish Government, the actual state of the American Regions offers the best founded hope, that the joint Mediation of His Majesty's Allies would bring to a speedy and satisfactory termination, the calamities which afflict those Countries, and the deplorable effects of which are felt even in Europe.

The views of His Majesty on this subject, although originating principally in His solicitude in behalf of His Subjects in Spain and America, are also directed to the maintenance of the general peace and tranquillity of the World; and England, who, during so many years, has so nobly contributed to consolidate this blessing in Europe, cannot reject such an opportunity of extending the same to America, and of thus acquiring new glory for her Government, and an increase

of solid and lasting prosperity for her flourishing commerce and industry.

The unfortunate Events which occurred in Spain in 1810 and 1820, and the sentiments of loyalty and honourable feeling manifested at both periods by the Spanish Americans, in favour of their King and of their Mother Country, which they did not wish to see subjected either to a Foreign Yoke, or to the degrading influence of inexperienced and ill intentioned demagogues, were the real and primary causes of the disturbances which took place in Spanish America in 1810, and more recently of the Revolution in Mexico in 1821. Afterwards, as usually happens in moments of agitation and convulsion, attempts were made to give a more sinister direction to these first impressions and movements; and for a considerable time endeavours have been made to create and organize in different parts of America, Governments independent of the Mother Country; but the whole World knows what, in reality, those Governments are, and what they have been; and that the basis which is necessary to ensure their stability is wanting, namely, unity of sentiment among the governed, and the adaption of their Political Institutions to the customs, habits, traditions, Laws, and religion of the People for whom they are intended.

It is thus that Systems of Government have every where been abandoned, to be replaced by others, which in a short time have been destroyed in their turn, and that the constant collisions and vicissitudes amongst the different Parties, proclaiming pernicious and flattering theories, have occasioned the poverty and desolation of those Regions, where,-under the beneficent protection and increasing influence of a grossly calumniated Government and Nation, but to which posterity will render complete justice,-populous Cities and flourishing Provinces sprang up from the Earth as if by enchantment, and formed themselves in the midst of deserts and impenetrable forests, overcoming all the obstacles which unsubdued Nature could oppose.

The Government of His Britannick Majesty cannot deny the truth of these facts, or of these reflexions. To confine my observations to the Kingdom of Mexico, respecting which the greatest expectations appear to have been raised, (perhaps because, having been launched at a later period into the Revolutionary Career, the fever has not yet. arrived at its crisis), I am persuaded that Mr. Ward and his Colleagues, will have informed the British Cabinet of the disturbances and dissensions, of which they must have been eye-witnesses, during the period of their residence there, and that they will have made known to them, that the Provinces of that extensive Kingdom, far from being cordially united with the Capital, have either openly proclaimed their separate independence, or have assumed the mask of a Federative Union, merely as a preparatory measure to the entire separation from it, to which they look forward,-following, generally, the impulse given

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