DE LA SCIENCE DE L'HOMME CONSIDÉRÉ SOUS TOUS SES RAPPORTS; ENRICHI DE FIGURES. PAR GABRIEL GABET, ANCIEN AVOCAT. Il n'est point de questions importantes HUME. TOME PREMIER. PARIS, J.-B. BAILLIÈRE, LIBRAIRE, RUE DE L'ÉCOLE-DE-MÉDECine, 17; ET AU BUREAU DE LA PHALANGE, RUE DE TOURNON, 6. 1842. AVERTISSEMENT. Nous n'avons pas à démontrer l'utilité, la nécessité même de la Science de l'Homme : personne n'élève de doute à cet égard. Cependant, malgré le sentiment de ce besoin, on n'a peut-être pas encore assez médité sur les obstacles que l'ignorance de cette science oppose au bien-être de l'humanité. Si, en effet, notre morale, notre législation, nos institutions, les fondemens de notre système social, sont défectueux, c'est qu'ils ont été établis d'après la fausse notion qu'on s'est faite de la nature humaine; et c'est par la même cause qu'on n'a pu trouver jusqu'à présent de remèdes efficaces à ces imperfections. Cependant l'homme est l'objet continuel des études de nos savans : les uns s'occupent de son physique, les autres de son intelligence; ceux-ci s'attachent à scruter la formation et la direction des idées, ceux-là tracent les règles de conduite qu'il convient de suivre dans la vie. Les écrits abondent sur la politique, la législation, les ré |