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Disais-je, quand l'éclat des premiers feux du jour
Vint du chant des oiseaux ranimer ce séjour.
Le soleil voit, du haut des voûtes éternelles,
Passer dans les palais des familles nouvelles;
Familles et palais il verra tout périr!

Il a vu mourir tout, tout renaître et mourir,
Vu des hommes, produits de la cendre des hommes;
Et, lugubre flambeau du sépulcre où nous sommes
Lui-même, à ce long deuil, fatigué d'avoir lui,
S'éteindra devant Dieu, comme nous devant lui.

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Ce goût de Béranger pour le simple et le réel se développa dans un poëme idyllique en quatre chants, intitulé le Pèlerinage, où il s'attacha à reproduire les mœurs pastorales, modernes et chrétiennes ; l'époque choisie était le xvre siècle, et toute locution mythologique en était soigneusement bannie. »

Nous finissons en recommandant une chose à l'habile directeur; c'est de tenir la main à ce que tous les rédacteurs aient soin d'indiquer exactement les sources où ils prennent leurs citations, afin que ceux qui voudront les compléter ou les vérifier, puissent le faire plus facilement : cette précaution est nécessaire pour un livre qui est surtout destiné aux jeunes gens, qui y trouveront une lecture utile et agréable, et sans aucun danger quelconque. Combien peu nombreux sont les livres dont on peut faire un pareil éloge!

Y.

Nouvelles et Mélanges.

EUROPE.

FRANCE. PARIS. Situation et état des petits séminaires de France.

– M. le ministre de la justice et des cultes a déposé sur le bureau de la Chambre des Députés un état présentant la situation des écoles secondaires ecclésiastiques, au 1er janvier 1837.

Il résulte de cet état qu'il y a en ce moment 121 écoles autorisées dans les 80 diocèses.

47 départemens n'ont qu'une école secondaire ecclésiastique;

33 en ont deux;

3 Ceux de l'Aisne, de la Haute-Garonne et de la Loire, en ont trois;

2 Ceux de la Mayenne et des Deux-Sèvres, départemens qui n'ont pas d'évêchés, n'ont pas de petits séminaires.

1 département, celui d'Eure-et-Loir seul, a un évêché, et n'a pas de petit séminaire.

Total 86.

Le nombre des élèves des petits séminaires, qui, d'après l'ordonnance du 16 juin 1828, peut s'élever jusqu'à 20,000, pour toute la France, n'est, d'après le tableau officiel, que de 16,619.

Les 16,619 élèves sont répartis ainsi qu'il suit entre les 121 écoles:

3 écoles, celles de Mende, Chirac et. Forcalquier, ont moins de 50 élèves;

25 écoles ont de 50 à 100 élèves; 30 de 100 à 150;

34 de 150 à 200;

20 de 200 à 250;

Enfin l'école de Toulouse compte 280 élèves, et celle de Bordeaux 300. Les renseignemens ont manqué pour sept établissemens.

Les seuls départemens des Basses-Alpes, des Ardennes, de l'Eure, de l'Indre, des Landes et de la Lozère, ont moins de 100 élèves.

Ceux de l'Allier, des Côtes-du-Nord, de la Haute-Garonne, de l'Isère, de la Loire, de la Loire-Inférieure, de Maine-et-Loire et de la Manche, ont de 315 à 450 élèves..

Les dépenses des petits séminaires ont été réglées par le ministre de la justice pour 106 de ces établissemens, et s'élèvent à la somme de 4,215,300 fr. 5 cent. ; ce qui donne une moyenne de 39,766 fr. 98 cent. pour chaque établissement.

42 établissemens dépassent cette moyenne.

L'école secondaire ecclésiastique de Combrée (Maine-et-Loire), qui compte 209 élèves, dépense annuellement 104,280 fr., quoique, dans le même département, il y ait une autre école ecclésiastique dont les dépenses sont de 102,219 fr. pour 300 élèves.

Quatre écoles seulement, celles de Marsiac (Gers), Narbonne (Aude), Saint-Pons (Hérault), et Saint-Pé (Hautes-Pyrénées), coûtent moins de 10,000 francs.

Les recettes des petits séminaires se sont élevées, pour l'année 1836, à la somme de 4,015,110 fr. 50 c.; d'où il résulte un déficit de 220,189 fr. 55 c. sur les dépenses.

33 écoles cependant présentent, dans leurs comptes 65,006 fr. 38 c. ; et 64 un déficit de 265,195 fr. 93 c.

un excédant de

Le produit des dons et legs est porté aux recettes des petits séminaires pour une somme de 43,249 fr. 68 c., partagée entre 55 établissemens, dans la proportion de 50 fr. à 5,022 fr.

Les petits séminaires, dont les comptes ont été réglés, reçoivent 458 élèves payant pension entière; 10,552 ne payant que des fractions de pension, depuis le chiffre le plus minime, et 264 entièrement gratuits.

Ossemens fossiles que l'on suppose appartenir à l'espèce humaine. —Un médecin français, établi dans l'île de Candie, a envoyé à l'Académie des sciences des débris d'ossemens fossiles qu'il suppose appartenir à l'espèce humaine.

C'est sur un petit cap, à 10 minutes de distance de La Canée, qu'en exploitant par la mine la roche qui devait fournir des matériaux pour la réparation du fort, on a découvert les fossiles en question, à 30 pieds du rivage et à 8 pieds au-dessus du niveau de la mer. Un des éclats de la roche a offert une assez grande portion de colonne vertébrale, quelques côtes et des os longs. Des dents molaires fixées isolément dans la pierre, out paru surtout à M. Caporal avoir la plus grande ressemblance avec des dents humaines; malheureusement, au lieu d'envoyer un morceau de la roche, il s'est contenté de détacher, en les brisant, la couronne de ces dents, et il sera fort difficile, sinon de reconnaître si ce sont bien des dents humaines, au moins de prononcer sur leur gisement géologique. On sait en effet que des ossemens humains peuvent se trouver engagés, comme à la Guadeloupe, dans une pierre calcaire ou dans un travertin qui se forme journellement, sans que ces ossemens méritent réellement

Je nom de fossiles. Il pourraît donc en être de même des ossemens de La Canée, en supposant que ce sont des ossemens humains.

(Echo du Monde savant.)

HOLLANDE. AMSTERDAM. Nomination et traitement des missionnaires catholiques pour l'Inde.-Par arrêté du 6 février, le roi a nommé ecclésiastiques de la troisième classe, pour le service religieux des IndesOrientales, les Rév. Mgr. A Van Dyk, vicaire à Utrecht, et J. Cartenstat, du vicariat général de Maëstricht, qui se trouve depuis 1828 à Rome. Ces deux prêtres, connus pour leur zèle, sont nommés aux deux places encore vacantes dans la mission hollandaise des Indes-Orientales, et partiront bientôt pour Batavia.

Le gouvernement a cru ne pas trop faire, en accordant à ces ecclésiastiques, outre le transport gratis, une indemnité de 3,600 francs pour frais d'équipement; une avance de 1,200 francs sur leur traitement mensuel, pendant le trajet; un gratification de 1,500 francs pour frais de premier établissement dans les Indes, et un traitement qui ne pourra dépasser 700 francs, par mois. Après douze ans de service ils ont droit à une pension, calculée sur le pied de 160 francs par année de service aux Indes.

La conduite que tient avec les missionnaires catholiques le roi protestant de Hollande, pourrait être offerte en exemple aux princes catholiques du reste de l'Europe, qui se montrent infiniment moins gracieux envers les prêtres qui vont porter l'Evangile aux pays étrangers.

ITALIE. ROME. Musée étrusque fondé au Vatican Sa Sainteté par Grégoire XVI.-Ce musée, qui prendra le nom de Musée grégorien, est spécialement consacré aux monumens de l'art étrusque.

Le vestibule du musée est orné d'urnes cinéraires et d'autres ouvrages de sculpture et de plastique. Dans la salle dite du Méridien, on voit un sarcophage singulier, qui a été extrait des souterrains de Tarquinies. II est de forme carrée, et porte sur ses quatre faces la représentation d'un sacrifice humain.

La chambre suivante contient des objets en terre cuite, aussi précieux, sous le rapport de l'art, que sous le rapport de l'histoire. C'est un choix fait parmi les découvertes nombreuses qui ont eu lieu au château de Cerveteri.

La troisième chambre renferme les bronzes étrusques, collection étonnante pour la conservation et la perfection des morceaux qui la composent. On y admire, entre autres monumens, un cippe et un trépied trouvés dans la nécropole des Valsinies. Les murailles de cette salle sont ornées de copies des peintures découvertes dans un tombeau de Tarq ui

nies. Celles qui seront retrouvées par la suite seront également copiées et conservées dans le musée.

Des bronzes d'une plus grande dimension occupent la quatrième salle. On y voit la belle statue de femme découverte à Vulci, et cette remarquable figure de guerrier trouvée à Todi, à laquelle une inscription en langue étrusque donne une valeur inappréciable. A ces antiquités, découvertes sous Grégoire XVI, il faut joindre le bras célèbre d'un colosse en bronze, qui paraît avoir été celui de Trajan, et plusieurs autres fragmens d'un travail exquis, trouvés dans les fondemens de Civitta-Vecchia.

La dernière salle, en forme d'hémicycle, est disposée pour recevoir la collection des vases peints. Elle en contient quarante-deux inappréciables pour leur rareté, l'exquise finesse du travail et l'intérêt historique. Le centre de l'hémicycle est orné du portrait du pape.

Le Musée grégorien a été ouvert le 2 février, anniversaire de l'élection de Grégoire XVI.

ASIE.

COCHINCHINE. Missionnaire mis à mort. —Nouvelle de M. Jaccard condamné à mourir de faim. On a reçu de tristes nouvelles de Cochinchine. La persécution y continue. M. Marchand, missionnaire, en a été victime; il a été pris et mis à mort. Nous ignorons encore les détails de son supplice. M. Marchand était parti pour les missions en 1829.

M. Jaccard, le compagnon de captivité et d'exil du père Odorico, n'a point succombé comme celui-ci; il est toujours en prison, mais le roi de Cochinchine se sert de lui comme interprète, et lui envoie à traduire les papiers d'Europe. Puisse au moins le besoin qu'on a de lui adoucir les rigueurs dont il était l'objet depuis si long-tems!

CORÉE. Entrée d'un missionnaire dans ce pays.-D'un autre côté, on apprend que M. Maubant, missionnaire destiné pour la Corée, et qui jusqu'ici n'avait pu y pénétrer, y est entré à la fin. Sans doute les prières de M. l'évêque de Capse auront applani les obstacles. On dit même que l'autre missionnaire destiné pour la Corée, M. Chastan, y est aussi entré. M. Maubant était parti de France en 1832, et M. Chastan en 1827. Leur entrée en Corée est un grand événement pour ce pays. Si la foi s'y était conservée malgré le manque de prêtres, que sera-ce quand elle sera préchée par de courageux ouvriers apostoliques?

INDE. PONDICHERY. Mort a un missionnaire.—Enfin on a appris la mort de M. Louis-Charles-Auguste Hébert, évêque d'Halycarnasse, et supérieur de la mission dans l'Inde. Ce prélat était en mission depuis 1792, et était depuis long-tems infirme. Il résidait à Pondichery, et sa juridiction s'étendait sur la côte de Coromandel. Il avait un coadjuteur, M. Bonnand, évêque de Drusipare, missionnaire depuis 1824. Il y a dans cette mission treize missionnaires Européens et trois prêtres du pays.

Voir le tome x, p. 134, 253.

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