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bonheur des hommes, celui-là est vraiment Chrétien.

Où sont donc, je vous le demande, ces églises protestantes qui, sous Henri IV, comptaient dans leur nombre environ un tiers du royaume? Où est cette France qui voyait Mestrezat, Faucheur, Daillé, Amyrault, Claude, Du Bosc, (que Louis XIV appelait le meilleur orateur de son siècle), et les autres grands hommes qui etaient la gloire de leur propre pays et l'admiration de l'Europe protestante? Messieurs, tout a langui à mesure qu'on a oublié la Bible: c'était la lecture assidue de cette divine régle qui formait de tels hommes; c'était là qu'ils apprenaient ces dogmes de notre corruption naturelle, de notre salut par la grâce, de notre justification par la foi, et de notre sanctification par l'esprit de Jesus Christ, qui retentissaient dans leurs temples, et qui brillaient dans leurs mœurs. Les mêmes moyens peuvent produire les mêmes effets; n'en doutez point. En Angleterre, c'est la Bible que nous avouons comme la source unique de ces mêmes vérités célestes. Vous pouvez compter sur la bénédiction toute particulière de Dieu, depuis que vous avez commencé de nouveau à rendre un honneur si éclatant à sa parole par votre Société biblique; répandez-en les institutions auxiliaires, relevez de plus en plus l'estime pour la Bible; répandez-en les exemplaires jusqu'aux villages

les plus éloignés; faites qu'ils entrent dans chaque chaumiére; ils parleront mieux que vous; ils prononceront d'une voix douce, mais majestueuse, les paroles du salut; ils rappelleront les hommes à la pénitence, à la foi, à l'amour, aux bonnes œuvres; leur voix divine pénétrera l'homme, abaissera son orgueil, ouvrira ses yeux, changera les dispositions de son âme; leurs leçons sont secrètes, inconnues, paisibles, mais en même temps efficaces, spirituelles, salutaires. Le moyen que Dieu a employé dans tous les siècles pour faire revivre la religion spirituelle parmi les Chrétiens, c'est la Bible.

Persévérez donc, Messieurs, ne vous relâchez pas. Que le monde vous méprise, que l'indifférence ou la prévention vous craigne, n'importe. Notre Seigneur sera votre soutien et votre force, et votre couronne. Les heureux commencemens de vos travaux sont les gages des nobles succés que vous présage une marche si ferme. Le chemin s'aplanira devant vous. Vous trouverez les âmes de vos frères prêtes à recevoir les paroles vivifiantes de Jésus Christ. Vous aiderez le progrès de ce triomphe de la croix du Sauveur, qui doit subjuguer les nations; vous répandrez les lumières célestes où règnent d'épaisses ténèbres; vous prendrez part aux efforts dont redoublent en ce moment tous les hommes pieux de toutes les églises Chrétiennes, pour étendre le nom d'un Dieu incarné, et pour

en répandre les merveilles par toute la terre. Vous unirez le bonheur de votre propre pays avec les prières et les bénédictions du monde; vous hâterez le moment si long-temps attendu où l'infidélité, la superstition, l'idolâtrie et le vice, seront chassés devant la lumière éclatante de la gloire de Jésus Christ, et où regnera le Roi des Rois et le Seigneur des Seigneurs aux siècles des siècles.

Pardonnez-moi, Messieurs, la chaleur de mes expressions; je ne puis rester froid et indifférent, quand je vois mes frères de tous les pays brûler d'un si saint zèle. Pendant dix-huit ans, j'ai suivi d'un œil de joie et de tendresse toute la marche des Sociétés bibliques, et je crois y entrevoir à présent l'aurore de ce glorieux jour qui doit se lever sur la terre. Dieu veuille que votre Société Protestante de Paris avance d'une telle manière, que la France devienne le centre de la pure religion, comme elle l'est des arts, de la politesse, et de l'esprit!

ADDRESS at the Tenth Anniversary of the CITY OF LONDON AUXILIARY BIBLE SoNov. 7th, 1822.

CIETY.

I CONCUR, Sir Claudius Hunter, most cordially in all that has been said on the character of the late Secretary of the Parent Society, Mr. Owen; and I will begin the very few observations I have to offer, by assuring this Meeting, that, not only at home, but in every place where our Foreign Societies have been planted, the talents and worth of that excellent man were duly appreciated. It is only a few weeks back that I was present myself at the Committee of the Paris Bible Society; and when I announced the unfavourable account, which I had just received, of the progress of his malady, every eye was filled with tears, and an involuntary burst of grief manifested the deep interest which was felt at the tidings. Having mentioned Paris, I may proceed to say, that never did I feel the unspeakable importance of the

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British and Foreign Bible Society so vividly, as during a visit of only a few days which I made to France. I landed from our channel islands, at Granville, in Normandy; and at Coutances, the very first place I came to, a city of ten or eleven thousand inhabitants, I could learn only of one Protestant, and not even of one Bible. At Saint Lo and Bayeux, towns of nearly similar magnitude, my inquiries were equally disappointed. Oh!' I could not help saying to myself, Oh! that the Sacred Words of Life might be peacefully distributed amongst these thousands of my uninformed and superstitious brethren!" When I came on to Caen, a town of forty thousand souls, I first met with one of the affiliated bodies of the great French Bible Society. I conversed with almost all the members of the committee, and found the real work of circulating the Scriptures only just begun, and the infinite importance of it scarcely understood. Two thousand Protestants, with but a few copies of the holy guide of salvation, surrounded by nearly forty thousand Catholics, to whom that guide is forbidden-what a source of painful reflection to a British Protestant, and, at the same time, what a motive to zeal and activity in our sacred cause! At Rouen, I rejoiced to have the opportunity of assisting at a meeting of a French Bible Society committee; but I rejoiced still more to find

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