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efforts suffisans pour en sortir. Le parti qui appuyait le projet ne put s'empêcher d'exprimer l'espoir que c'était la dernière fois que la Hollande serait tenue de pourvoir au paiement de la dette belge.

La discussion du budget ramena les mêmes plaintes sur l'énormité du fardeau qui était imposé au pays, et de plus on allégua que les dispositions de la loi fondamentale avaient été perdues de vue sous plusieurs rapports. Ainsi le ministre s'était écarté de cette loi en omettant de porter dans le budget plusieurs dépenses qui, sans le consentement des ÉtatsGénéraux, étaient couvertes par une caisse inconnue, et en s'abstenant de diviser les dépenses en ordinaires et en extraordinaires. Un membre alla jusqu'à dire, à ce sujet, que la violation de la constitution devait conduire à la ruine du pays et de la dynastie. Ceux qui se prononcèrent en faveur du budget, avouèrent qu'ils partageaient en grande partie les opinions du parti contraire; mais ils pensaient que, vu la continuation des circonstances incertaines dans lesquelles se trouvait la patrie, il fallait, du moins pour 1836, se fier encore aux promesses et aux assurances données par le gou

vernement.

En résumé, le projet de loi relatif au paiement des intérêts de la dette fut adopté par la deuxième Chambre à la majorité de 39 voix contre 12, le budget des dépenses à la majorité de 38 contre 15, et celui des recettes à la majorité de 37 contre 15. Ces projets passèrent ensuite dans la première Chambre sans donner lieu à aucun débat remarquable.

Un projet de loi qui, bien qu'entièrement étranger à la politique, souffrit de plus grandes difficultés que les précédens, ce fut celui par lequel le gouvernement proposait de venir au secours de l'agriculture en augmentant les droits d'importation sur les grains du dehors, d'après une échelle mobile. Ce système avait eu la préférence sur l'établissement d'un droit fixe, parce que le gouvernement avait cru assurer, par là, une protection plus égale à l'agriculture, en laissant

au commerce un mouvement plus libre. On réclama vivement, par pétitions, contre le projet, en alléguant qu'il serait la ruine du commerce des grains et des distilleries de genièvre, de blé, en même temps qu'il porterait un préjudice notable à la navigation et à l'industrie nationale. D'ail leurs le bas prix des grains n'avait pas été occasioné par les trop grandes importations de l'étranger, comme le prouvait le chiffre de ces importations; et d'un autre côté, il n'était pas vrai que tous les pays fussent fermés à l'exportation, puisque cette année on avait expédié du seigle, de l'orge et de l'avoine pour la mer Baltique, de l'avoine pour Odessa, du froment pour l'Amérique, et tout récemment encore pour Lisbonne. La situation vraiment défavorable de l'agriculture, qui s'étendait à des provinces entières et permettait de craindre que des terres impropres à toute autre culture que celle des grains ne fussent abandonnées, prévalut à peine sur ces argumens, et la deuxième Chambre ne vota le pro jet qu'à la faible majorité de 4 voix (29 contre 25 ).

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CONFÉDÉRATION GERMANIQUE. Résolution de la Diète relative aux ouvriers allemands. Résolution relative à la Jeune Allemagne. Notification faite à la Diète de la mort de l'empereur d'Autriche et des intentions de

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son successeur.

AUTRICHE. Dissolution de la Diète de Transylvanie.

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Rescrit impérial à ce

sujet. — Mort de l'empereur François Ier. — Avénement au trône de l'archiduc Ferdinand. - Continuation du système politique de l'empereur défunt. Mesures de clémence. - Entrevue de l'empereur d'Autriche, de l'empereur de Russie et du roi de Prusse à Teplitz. Voyage de l'empereur de Russie à Vienne. - Difficultés entre la Russie et l'Autriche. — Traité de commerce entre l'Autriche et la Grèce. —Nouvel emprunt. Travaux de la Diète de Hongrie. — Etat des choses en Transylvanie. PRUSSE. Établissement d'un tribunal unique pour les crimes de haute trahison. -Troubles à Berlin. — Ordonnance rendue à l'occasion de ces troubles. Revue militaire de Kapsdorf. Accession de Bade, de Nassau et de Francfort au système de douanes prussien.

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BAVIÈRE. Rétablissement des ordres monastiques. Réclamation contre la défense faite aux ouvriers de voyager dans certains pays étrangers. — Statuts des universités. — Départ du roi pour la Grèce.

WURTEMBERG. Motions faites dans la Chambre des députés contre diverses résolutions de la Diète germanique.

BADE. Ouverture de la session des États. — Adresse de la Chambre des députés. · Accession de Bade aux douanes de la Prusse. Communication du gouvernement sur la réforme judiciaire. · Motion en faveur de la liberté de la presse. Motion pour le maintien et le développement de la Constitution. NASSAU. FRANCFORT. Accession de ces deux états au système de douanes prussien.

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HESSE-DARMSTADT. HESSE-CASSEL. Session des États de Hesse-Darmstadt. — Ouverture de la session des États en Hesse-Cassel.-Débats sur la loi municipale. — Question de la succession du comte de Rothenbourg. — Nouvelles difficultés entre le gouvernement et les États. Discussion sur le recès de la session. — Dissolution de l'assemblée des États. SAXE. HANOVRE. BRUNSWICK. Détails divers.

CONFÉDERATION GERMANIQUE.

Après tous les décrets rendus par la Diète germanique, de 1831 à 1834, contre les journaux, les sociétés populaires,

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les assemblées délibérantes, les universités, on aurait pu croire qu'il ne restait plus rien à faire pour arrêter le progrès des idées révolutionnaires en Allemagne; cependant deux nouvelles résolutions de la Diète sont venues nous montrer, cette année, que son œuvre n'était pas encore complète.

La première de ces résolutions, adoptée le 15 janvier, porte: Attendu qu'il est de l'intérêt de la Confédération germanique que les ouvriers allemands ne prennent aucune part aux réunions et associations qui pourraient menacer ou troubler la tranquillitéà l'intérieur ou dans les pays étrangers, les voyages des ouvriers faisant partie des états de la Confédération vers les pays où l'on tolère des réunions et associations de ce genre, sont défendus tant que subsistera cette tolérance; les gouvernemens s'occuperont de rappeler les ouvriers qui se trouveraient dans les pays où de telles associations sont tolérées, et ces ouvriers seront ensuite placés sous la surveillance de la haute police; des mesures de surveillance sévère seront prises à l'égard des ouvriers voyageant dans l'intérieur, et particulièrement sur les relations qu'ils peuvent avoir.

L'autre résolution de la Diète, dont nous avons à parler, ne procédait pas comme la précédente par voie législative et générale ; c'était un interdit lancé contre une société d'écrivains qui s'était donné le nom de Jeune Allemagne. D'après le préambule de cette résolution il s'était formé récemment sous ce nom une école littéraire dont les efforts tendaient ostensiblement à attaquer, dans des ouvrages qui s'adressaient à toutes les classes de lecteurs, la religion chrétienne, et à détruire toute moralité et toute subordination sociale. La Diète avait décidé qu'il devenait absolument nécessaire d'arrêter ces efforts destructeurs des bases mêmes de l'ordre social, par la coopération active de tous les gouvernemens composant la Confédération germanique; et, sans préjudice des autres mesures à prendre pour arriver au but que lait atteindre, elle avait en conséquence décrété que tous les gouvernemens allemands s'engageaient à poursuivre les au

l'on vou

teurs, éditeurs, imprimeurs et vendeurs des écrits de la Jeune Allemagne, conformément aux lois de chaque pays et aux réglemens relatifs à la poste. Il serait procédé contre eux avec une rigueur extrême, et pourvu à ce que la propagation des ouvrages ne pût se faire par la voie des cabinets de lecture ou de toute autre manière.

Les écrivains désignés nominativement par le protocole de la Diète comme appartenant à la Jeune Allemagne, et dont tous les écrits se trouvaient ainsi mis d'avance à l'index, étaient au nombre de cinq; mais ce qu'il y a de singulier, c'est qu'ils prétendirent n'être pas de cette école nouvelle que condamnait la Diète : celui-ci disait qu'il ne savait ce que c'était; celui-là déclarait qu'il n'en faisait pas partie, qu'il avait toujours combattu les principes qu'on attribuait à cette école; un troisième enfin avait lui-même critiqué fort vivement un des ouvrages accusés de tendances contraires à la morale et à la religion.

Dans l'intervalle de ces deux résolutions, la Diète reçut, le 12 mars, par l'organe de son président, M. le comte de Munch-Bellinghausen, la notification officielle de la mort de l'empereur François Ier, et l'assurance que le nouvel em pereur d'Autriche, S. M. Ferdinand Ier, était résolu à gouverner dans le même esprit que le défunt empereur son père, et d'après l'exemple donné par lui pendant le cours d'un règne de quarante-trois années,

• Pour ce qui concerne les affaires de la Confédération germanique, ajoutait l'orateur, la voie est toute tracée; S. M. y restera irrévocablement fidèle. Le plus consciencieux accomplissement des devoirs fédératifs, une participation active et continuelle au maintien et à la consolidation de l'alliance, l'immuable résolution de coopérer à la sûreté extérieure et intérieure de l'Alle magne, et de protéger, par tous les moyens possibles, l'indépendance et l'inviolabilité des divers états; tels étaient les sentimens dont l'empereur Francois était pénétré, pour le perfectionnement de ce grand ouvrage, dû en partie à ses augustes soins; l'empereur Ferdinand sera animé des mêmes sentimens et des mêmes principes.

» S. M. s'estimerait très-heureuse, si elle voyait ses confédérés d'Allemagne lui reporter cette honorable confiance que d'une voix unanime ils n'ont cessé d'accorder au défunt empereur.

» Héritier de ses pensées et de la conviction où il était que les liens tradi tionnels qui unissent sa monarchie avec les états allemands ne sauraient être

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