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L'ordre entier se composait, au 1er octobre 1835, de 96 grand'croix, de 219 grands-officiers, de 805 commandeurs, de 4,549 officiers, et de 44,524 chevaliers.

Le nombre des membres qui recevaient à cette époque des traitemens était de 25,804; le taux des traitemens varie de 250 à 20,000 fr., non suivant les grades, car 5 grand'croix, 23 grands-officiers et 219 commandeurs, ne touchent que des traitemens annuels de 250 fr.

Les titulaires des décorations conférées par l'empereur Napoléon et la commission du gouvernement, du 20 mars 1815 au 7 juillet suivant, nonmés dans la Légion-d'Honneur par une ordonnance royale de novembre 1831, ne sont qu'au nombre de 90.

7. Cour d'assises. Affaire du Réformateur. - M. Jaffrenon, qui se qualifie ex-gérant du Réformateur, a comparu ce matin devant la cour d'assises, comme prévenu d'excitation au renversement du gouvernement. Ce délit résultait, suivant le ministère public, d'une lettre datée de la Conciergerie, insérée dans le numéro du Réformateur du 17 juillet 1835, et intitulée : Assassinat des prévenus dans leurs prisons! Cette lettre, qui contenait le récit des tentatives faites par les huissiers de la Cour des pairs et des gardes municipaux, pour extraire de leurs cachots les prévenus d'avril, est précédée des lignes suivantes, qui sont seules incriminées.

« Les colères de la Cour grandissent avec la résignation de ses victimes. A mesure que se manifeste plus noble et plus touchante la patience de ces sublimes prisonniers, les accès de rage de leurs bourreaux redoublent d'intensité. Leur haine est devenue un délire furieux dont les intervalles lucides sont de plus en plus rares. Si le simple récit du martyre de nos amis ne triomphe pas de l'indifférence publique, il faut désespérer d'une société qui se laisse gouverner par un pareil pouvoir.

» Et en disant ces paroles, nous ne faisons un appel qu'à la sympathie : au ciel appartient l'heure du plus saint des devoirs. »

M. l'avocat-général Partarrieu Lafosse soutient la prévention; il rapproche la lettre publiée par le Réformateur des lignes qui la précèdent, et prétend que les passages poursuivis contiennent non pas un appel aux sympathies, mais un véritable appel à la violence, à l'insurrection.

Me Plocque, avocat du Réformateur, s'élève contre la marche adoptée par le ministère public, qui, ne trouvant probablement rien d'illicite dans les quelques lignes incriminées, a jugé à propos pour les criminaliser d'exhumer devant le jury un article tout different de celui que la chambre d'accusation a déféré à la cour d'assises.

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Me Plocque, en terminant, s'étonne que le ministère public ait cru voir un nouvel indice de culpabilité dans une allusion à cet axiome si connu : L'insurrection est le plus saint des devoirs. » C'est en 1790, à la tribune de l'assemblée constituante, s'écrie-t-il, que fut prononcée cette parole qui a eu depuis un si grand retentissement. Elle sortit de la bouche du jeune général de la garde nationale parisienne, qui luttait contre les efforts des royalistes Maury, Cazalès, et du parlementaire d'Epréménil, lesquels demandaient à cette époque des lois d'intimidation pour en user contre la liberté. Je place, messieurs, le gérant du Réformateur sous le patronage du grand citoyen qui proclama le premier cet axiomie révolutionnaire, du grand citoyen que le peuple aime et vénère, parce qu'il n'a pas dit en mourant Liberté! tu n'es qu'un vain nom!» Un tel patronage, messieurs, doit sauver mon client.

Après les repliques, M. le président résume les débats. Le jury se retire pour délibérer, et au bout d'une demiheure le chef du jury proclame le verdict suivant: « A la majorité simple, oui, l'accusé est coupable. »

Après dix minutes de délibération en la chambre du conseil, la cour condamne M. Jaffrenou à trois mois de prison et à 6000 fr. d'amende, qui se confondront avec les amendes antéricures.

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séance, consacrée à la distribution solennelle des prix, a eu lieu en présence d'un nombreux auditoire. M. Richomme, de la section de gravure, occupait le fauteuil.

La séance a commencé par l'ouverture de Virginie, de M. Berton; morceau remarquable que l'orchestre a parfaitement rendu.

L'Académie a ensuite entendu la lecture d'une note sur la vie et les ouvrages de M. Labarre, par M. Quatremère de Quincy; puis, le secrétaire lui-même a lu le rapport sur les ouvrages des pensionnaires de Rome. Est venue enfin la distribution des prix.

Peinture. Le sujet du concours était Tobie rendant la vue à son père. Point de premier grand-prix. Le second grand-prix a été décerné à M. Roulin, élève de MM. Colin et Ingres. L'assemblée a beaucoup applaudi ce lauréat de 18 ans. Le deuxième second grand-prix a été décerné à M. Blanchard, âgé de 21 ans, élève M. Coignet. M. Lehoir, âgé de 27 ans, élève de M. Picot, a obtenu une mention honorable.

Sculpture. Le sujet était la mort d'Ajax. Les huit concurrens, ayant dépassé la mesure prescrite par les réglemens, ont été mis hors de concours. Architecture. Le sujet était le projet d'une école de médecine et de chirurgie. M. Famin, âgé de 26 ans, élève de M. Huyot, a obtenu le premier grand-prix; M. Paccard, âgé de 22 ans, élève de M. Huyot, a obtenu le second grand-prix, et M. Guénépin, âgé de 28 ans, élève de M. Guénépin, a obtenu le deuxième second grand-prix.

Gravure en médailles et en pierres fines. Le sujet était Romulus portant au temple de Jupiter Férétrien les premières dépouilles opimes. Le grand-prix a été obtenu par M. Farochon, âgé de 23 ans, élève de MM. David, Depaulis et Simon fils.

Composition musicale. Le sujet multiple du concours était un contrepoint à la douzième, à deux et à quatre parties; un contrepoint quadruple à l'octave; une fugue à trois sujets et à quatre voix; une cantate composée d'un récitatif obligé, d'un cantabile, d'un récitatif simple, et

terminée par un air de mouvement. Le premier grand-prix a été décerné à M. Boulanger, âgé de 20 ans, élève de M. Lesueur et de M. Halevy pour le contrepoint. Le second grand prix a été décerné à M. Delacour, âgé de 27 ans, élève de M. Berton, et de MM. Fétis et Boilly pour le contrepoint,

10. Cour d'assises. Affaire de M. de Kergorlay et de la Quotidienne.

Quelques jours avant le jugement des Vendéens traduits devant la cour d'assises de Niort, la Quotidienne, dans son numéro du 1er août dernier, contenait sous ce titre : Les accusés de Niort, un long article de cinq cogorlay, dont voici les principaux paslonnes, signé par le comte de Kersages:

La longue prison des vingt-trois Vendéens est enfin prête à s'ouvrir. Ils doivent comparaître aux prochaines assises de Niort, et, pour complément de leurs souffrances, l'accusation demande leur mort. Leur crime est leur fidélité à leur roi légitime et à la loi fondamentale de leur pays. Ils n'ont même connaissance, ni d'aucun acte national qui l'ait abrogée, ni d'aucun grief possible contre leur jeune roi.....

» Le principe de la révolution que nous venons de subir, était contraire à tous nos droits nationaux. Le premier de ces droits était celui de conserver notre gouvernement légitime, fondé sur la possession des siècles, avec le consentement universel, et de lui être impunément fidèle. Cette première de nos libertés était la seule solide et sincère garantie de toutes les autres.....

» Le premier devoir d'un gouvernement, quel qu'il puisse être, est de protéger la sécurité des citoyens et de faire respecter les lois; lors donc que sous ses yeux ses agens ordonnent des assassinats et des pillages, ou les engagent ou les tolerent, ils conduisent ainsi leurs concitoyens, des hommes libres, à la nécessité d'une juste défense contre l'impunité de ces at

tentats.

» Telle est la guerre qui fut déclarée, dès le commencement de la révolution de 1830, au nom du gouvernement révolutionnaire, aux popu

Ann. hist. pour 1835. Appendice.

11

lations fidèles de nos provinces de l'ouest. »>

Puis, suivait le récit détaillé de plusieurs actes de l'autorité civile ou militaire, que l'auteur de l'article s'attache à énumérer, et qu'il présente comme autant d'attentats dont l'impunité aurait, selon lui, motivé une légitime résistance de la part des réfractaires.

Cet article motiva la saisie du numéro du 1er août, et, par suite d'un arrêt de renvoi de la cour royale, la comparution devant la cour d'assises de M. le comte de Kergorlay, auteur de l'article incriminé, et de M. Dieudé, gérant de la Quotidienne, comme prévenus 1° d'attaque contre les droits que le roi des Français tient du vœu de la nation française, et 2o de provocation à la désobéissance aux lois.

en

M. Partarrieu-Lafosse, avocat-général, se livre à l'examen approfondi de la double prévention qui pèse, soit sur M. le comte de Kergorlay, qualité d'auteur principal, soit sur M. Dieudé, comme complice de la publication, et s'attache à démontrer que l'article en question contient à la fois et le délit d'attaque contre les droits constitutionnels du roi des Français, et le délit de provocation à la désobéissance aux lois en général, et plus particulièrement à la désobéissance à la loi du recrutement.

M. le comte de Kergorlay, se levant à son tour, tire un manuscrit de sa poche et commence une lecture qui, après avoir été plusieurs fois interrompue, force M. le président a retirer la parole au prévenu.

M. de Kergorlay.-S'il en est ainsi; si l'on m'ôte la parole, je déclare que la défense est opprimée, et j'interdis à mon tour la parole à mon défenseur.

M. le président. - La défense n'est nullement opprimée; c'est au contraire dans votre intérêt que je vous empêche de commettre de nouveaux délits.

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M. Kergorlay. Le procès est entre Louis-Philippe et moi.... (Mouvement dans l'auditoire. Interruption.) M. de Kergorlay, se reprenant : entre la nation et Louis-Philippe; et La question est de savoir si le vœu de la nation a été légalement exprimé....

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M. Partarrieu-Lafosse. M. de Kergorlay ne fait autre chose qu'attaquer à chaque instant les droits du roi. En lui enlevant la parole, nous ne l'opprimons pas, nous l'empêchons de commettre de nouveaux délits.

M. de Kergorlay. - Dans une première lettre, j'ai dit que Louis-Philippe était un usurpateur; j'ai dit : son usurpation est flagrante, et je ne reconnais que Henri V pour mon roi..... Je l'ai dit, et le jury m'a ac quitté....

M. l'avocat-général. - Nous requérons formellement la consignation de ces paroles au procès-verbal. Vous avez dit : «Louis-Philippe est un usurpateur, Henri V est mon roi. »

La cour ordonne que la mention dont il s'agit sera faite au procèsverbal.

Me Fontaine présente en peu de mots la défense de M. Dieudé, pour qui le nom et la haute position de son noble collaborateur devaient être une garantie suffisante. Quant à M. de Kergorlay, il déclare que le jury saura lui tenir compte de la position violente dans laquelle il se trouve placé; mais que pour lui, pour se conformer au vœu de son client, il s'abstiendra de le défendre.

M. de Kergorlay reprend de nouveau sa lecture, et bientôt il prononce ces mots : Rien ne peut suppléer le vote matériel de la nation entière....

M. le président.

mencez.....

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M. de Kergorlay,— Oui, mais vous allez voir que j'abandonne cette pensée pour suivre une autre proposition.....

Ici le prévenu continue sa lecture; mais au moment où, après avoir déclaré que le pouvoir de juillet avait vu, dans l'assentiment des Chambres, une sanction suffisante, il ajoute ces mots : « Mais, pour ma part, j'ai déjà, dans mon précédent procès, exprimé une opinion contraire.....

M. le président, interrompant. Vous n'avez plus la parole.

Aussitôt M. de Kergorlay ferme son manuscrit et se rassied au barreau. M. l'avocal-général. — Si Me Fontaine a quelque chose à ajouter,

Me Fontaine fait un signe négatif. M. le président fait son résumé, et soumet au jury les quatre questions de culpabilité.

Au bout d'une demi-heure de délibération le jury rentre à l'audience, et déclare MM. de Kergorlay et Dieudé coupables sur tous les chefs.

La cour, après une assez longue délibération, condamne MM. de Kergorlay et Dieudé chacun à quatre mois de prison et 2,000 fr. d'amende. M. l'avocat-général. — Vu la déclaration du jury qui a prononcé la culpabilité de M. de Kergorlay, nous ¡déclarons ne point insister au sujet de la mention insérée au procès-verbal.

42. Académie des sciences. Solidification du gaz acide carbonique. L'annonce de ce fait important pour la science est contenue dans une lettre de M. Thilorier.

L'acide carbonique, gazeux à la température et à la pression ordinaires, et liquide à 0° sous la pression de 36 atmosphères, devient solide à une température voisine du centième degré au dessous de la glace fondante, et se maintient pendant quelques minutes dans ce nouvel état, à l'air libre, et sans qu'il soit besoin d'exercer sur lui aucune compression.

« Tandis qu'à l'étatɣliquide son ressort, dit l'auteur, est tendu si énergiquement, qu'un gramme de cette substance produit une explosion aussi forte qu'un même poids de poudre; ce ressort, dans l'état solide, est entièrement brisé, et le nouveau corps disparaît insensiblement par une lente évaporation. Un fait non moins curieux que la solidification de ce gaz, c'est qu'elle a lien par l'effet même du passage subit de l'état liquide à l'état gazeux, et que le rapprochement moléculaire qui constitue l'état solide a pour cause déterminante l'expansion d'un liquide qui occupe instantanément un espace 400 fois plus grand que le volume qu'il avait primitive

ment.

» Si l'on dirige un jet d'acide carbonique dans l'intérieur d'un petite fiole de verre, elle se remplit promptement et presque en entier d'une matière blanche, pulvérulente, flocon

neuse, qui adhère fortement aux parois, et qu'on ne peut retirer qu'en brisant la bouteille.

» Un fragment d'acide carbonique solide, touché légèrement avec le doigt, glisse rapidement sur une surface polie, comme s'il était soulevé par l'atmosphère gazeuse dont il est sans cesse environné jusqu'à son entière disparition.

» Si l'on introduit quelques décigrammes de cette substance dans un petit flacon, en ayant soin de le boucher hermétiquement, l'intérieur se remplit d'une vapeur épaisse, et le bouchon ne tarde pas à être chassé avec violence.

» La vaporisation de l'acide carbonique solide est complète et ne laisse que rarement une légère humidité, que l'on doit attribuer à l'action de l'air sur un corps très-froid et dont la température est de beaucoup inférieure à celle où s'opère la congélation du mercure.

» La promptitude et l'abondance avec lesquelles il se produit dans des cavités où l'air ni la vapeur d'eau qu'il tient en dissolution ne sauraient pénétrer, lui donnent un caractère qu'on ne peut méconnaître. Cependant, dit M. Thilorier, telle était l'étrangeté du fait de la solidification d'un gaz, que je ne m'étais pas fait moi-même une idée exacte de la nature de ce produit avant l'expérience qui a eu lieu en présence de la commission.

>> L'influence du refroidissement sur l'acide carbonique liquide, dont la force expansive est, ainsi qu'il a été dit, anéantie à 100o cent. au dessous de zéro, commence à se manifester bien avant que la température soit descendue jusque-là, et la force expansive qui à zéro est égale à 36 atmosphères, à -20o cent. n'est déjà plus que de 26 atmosphères.

» Je crois devoir ajouter, dit en terminant M. Thilorier, que la température de ― 100o cent, que j'assigne à la solidification de l'acide carbonique liquéfié, n'est point hypothétique. Dans l'expérience que j'ai faite en présence des membres de la commission, le thermomètre à l'alcool est descendu à - 87° cent.; or, ajoutant à ces 87°, les 6' dont se serait contractée la liqueur si la colonne

en

thermométrique avait pu être soumise tout entière à l'action frigorifique on aura pour la température réelle 93 degrés centigrades au dessous de 0°, et ce nombre ne saurait être le maximum d'effet du chalumeau alimenté par l'acide carbonique liquide. »>

M. Arago, après avoir donné lecture de cette lettre, ajoute que la solidification annoncée par M. Thilorier est bien réelle, et qu'elle a été constatée par les commissaires chargés d'examiner les faits qui étaient l'objet de sa précédente communication.

Il faut dire même, reprend M. Thénard, que ce sont les commissaires qui ont reconnu l'acide solide dans un produit qu'avait obtenu M. Thilorier, et dont il n'avait point examiné la nature. Ce sont les commissaires qui ont fait la plupart des expériences qui mettent hors de doute la solidification de l'acide carbonique.

13. Théâtre de l'Opéra-Comique. 1re représentation de Cosimo, opérabouffon en deux actes, paroles de MM. Duport et Saint-Hilaire, musique de M. E. Prevost.-S'il fallait en croire cet opéra-bouffon, un prince sérénissime ressemblerait, à s'y méprendre, à un badigeonneur, et un badigeonneur à un prince sérénissime; en sorte qu'il n'y aurait véritablement entre eux que la différence de l'habit. Voyez plutôt pendant que Cosimo est occupé à badigeonner le château de M. le marquis de Farambolo, qui se met en frais pour mieux recevoir l'héritier présomptif de la principauté de Forli, il lui prend fantaisie d'entrer dans le salon par une fenêtre entr'ouverte, et d'endosser un magnifique costume étalé là sur une chaise. Avec l'habit Cosimo se donne toutes les allures d'une altesse, et voilà le marquis de Farambolo qui s'y trompe tout le premier, et le prend pour le jeune prince qu'il attend. Cosimo ne désabuse pas cet excellent marquis; il soutient au contraire admirablement son nouveau personnage, et se laisse honorer, aduler, choyer, fêter, jusqu'à ce que l'arrivée du véritable prince héréditaire de Forli fasse cesser la méprise, après une suite de scènes habilement conduites, dont la plupart des détails sont divertis

sans, et qui justifient complétement le titre d'opéra-bouffon que porte la pièce de MM. Duport et Saint-Hilaire. La partition, tantôt vive et spirituelle, tantôt élégante et gracieuse, a également le caractère du genre bouffe, et, sauf quelques longueurs, quelques réminiscences, elle est d'un heureux augure pour l'avenir musical du jeune lauréat du conservatoire, qui faisait ce soir-là son début à l'Opéra-Comi

que.

Il n'y a aucun pays dans le monde où * 15. Cincinnati, Rage des duels.— acharnés qu'à la Louisiane. Le récit les duels soient aussi fréquens et aussi suivant, que nous empruntons au Cincinnati-Post, fournit une nouvelle et bien déplorable preuve de ce fait :

« Un lieutenant de marine, qui montait la rivière ces jours derniers, à bord du bateau à vapeur, se trouva engagé dans une querelle avec trois frères. Un duel fut aussitôt proposé passagers d'Arkansas, dont deux étaient par l'un des frères, et le lieutenant, malgré ses instances, se vit forcé de choisir un témoin parmi les passagers, et de se faire débarquer sur le rivage avec ses adversaires. Au premier coup de feu le lieutenant reçut une balle dans la hanche; mais il ne se tint pas pour satisfait et il fit feu sur son adversaire, qui tomba raide mort. Le second, pour venger la mort de son le coucha également à terre. Alors cette frère, essuya le feu du lieutenant, qui scène prit un aspect effroyable; le troisième survivant se prit de querelle avec le témoin du lieutenant, qu'il le frappa d'une balle dans la poitrine; força à mettre les armes à la main, et mais l'exaspération du lieutenant ne connut plus de bornes, et, quoique eut encore la force de se mesurer avec anéanti par la perte de son sang, il son dernier antagoniste et de le blesser mortellement. »

17. Paris. Théâtre Francais. Are représentation de DoN JUAN D'AUTRICHE OU LA VOCATION, Comédie en cinq actes et en prose par M. Casimir Delavigne; débuts de madame Volnys.-Le très-catholique Philippe II n'aurait certainement pas hésité à sui

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