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vre cette odieuse politique des sultans qui fait que

Le frère rarement laisse jouir ses frères De l'honneur dangereux d'être sortis d'un sang Qui les a de trop près approchés de son rang. Mais don Juan d'Autriche n'était que le fils naturel de Charles-Quint, et l'on ne connaissait pas même sa mère. Philippe II commença donc par penser qu'il suffirait d'élever cet enfant pour en faire un moine. Un ancien conseiller de l'empereur, don Quexada, qui passe pour le père de don Juan, a été chargé du soin de le diriger vers l'état ecclésiastique: dès les premières scènes de la comédie de M.Delavigne, nous voyons qu'il y a merveilleusement échoué. Don Juan habite le château de don Quexada, aux environs de Tolède, et dupe celui qu'il croit son père, avec autant d'effet, sinon avec autant d'ingénuité, qu'Agnès traverse tous les projets de son tuteur dans l'École des femmes. Que cela arrive à Arnolphe, on le conçoit; avec un homme que l'histoire nous représente sage, grave et prudent, avec un ancien conseiller de Charles-Quint, c'est plus difficile à admettre. Quoi qu'il en soit, don Juan a deux visages, deux costumes, deux existences si le jour il est habillé de noir au logis, la nuit il est galamment équipé en chevalier et vit au dehors; si par respect pour la volonté de son père, le jour il récite des oraisons, la nuit il apprend à manier l'épée, il donne des sérénades et fait l'amour. Jusque-là tout va bien; mais voici que Philippe II arrive au château de Quexada, sous le nom de comte de Santa-Fior, pour s'assurer de lui-même des inclinations dévotes de son frère naturel; voici que don Quexada parle à don Juan d'entrer au couvent. Aussitôt don Juan de déclarer hautement et résolument qu'il n'a pas de vocation pour l'église, qu'il ne peut mentir plus long-temps, qu'il veut se marier. Selon lui, il n'y a que trois choses dans la vie : les femmes, la chasse et la guerre. A ces paroles, Philippe s'indigne, s'emporte, menace; puis, changement de batterie; il se contraint, surprend les confidences de don Juan, et même promet d'aider à son mariage (don Juan sait maintenant que Quexada n'est pas son père et qu'il dépend du

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comte de Santa-Fior), si la femme qu'il aime est digne de lui. Don Juan, confiant comme un jeune homme, lui donne rendez-vous chez Florinde de Sandoval, une belle Castillanne aux yeux noirs, pour laquelle il a trompé tant de fois la surveillance de Quexada. Arrivé le premier dans la maison de dona Florinde, don Juan apprend un grand secret, c'est que sa maîtresse est juive. A ce mot, vous vous reportez en Espagne au XVIe siècle, et vous croyez que don Juan va reculer d'horreur; nullement: il est un peu surpris d'abord; mais il prend bientôt son parti de la religion de dona Florinde avec une gaîté toute philosophique. Il ne ferait pas mieux s'il avait lu Voltaire et Diderot. Au surplus, il va avoir des affaires bien plus sérieuses sur les bras: Philippe II a vu dona Florinde à son tour, et il a reconnu en elle une jeune fille qu'il a rencontrée à Madrid et dont il est devenu amoureux. On aurait pu croire que le sombre et fanatique successeur de Charles-Quint n'avait jamais eu d'autres amours que l'Inquisition et la foi catholique; mais enfin, puísqu'il aime la même femme que son frère, il doit nécessairement redoubler de haine contre lui; aussi donne-t-il à Quexada l'ordre de le conduire au couvent le plus proche. Ce couvent est celui de Saint-Just, où CharlesQuint s'est retiré. L'ex-empereur accueille son fils avec tendresse, sans lui dire toutefois combien il lui tient de près, et il emploie toutes les ruses de sa politique à se faire nommer abbé, afin de mettre don Juan en liberté. Rien de plus amusant que le tableau des intrigues, des haines, des jalousies monacales que nous présente le couvent de Saint-Just, tel que l'a imaginé M. Delavigne. Echappé de sa prison, don Juan revient en toute hâte chez dona Florinde, et maintenant la comédie va tourner au drame. Philippe II a déclaré son amour à Florinde, qui, le voyant prêt à employer la violence contre elle, l'arrête par ce seul mot: Je suis juive. Ce mot produit sur le roi de l'Inquisition un effet terrible; il recule comme si l'enfer s'ouvrait devant lui. Cette scène est très-belle et suivie d'une autre scène qui ne l'est pas moins. Don Juan brise

une porte pour arriver au secours de Florinde, et provoque Philippe avec colère, il va même le frapper du plat de son épée, mais Florinde nomme le roi, et don Juan reste attéré de surprise et d'effroi. Méprisé par Florinde, outragé par don Juan, Philippe n'a plus qu'une pensée, c'est de les perdre l'un et l'autre, et à l'aide de l'Inqui sition ce serait bientôt fait, si CharlesQuint lui-même ne sortait de son Couvent pour venir reconnaître publiquement don Juan comme son fils, réconcilier tant bien que mal les deux frères, et obtenir que dona Florinde puisse quitter l'Espagne sans être inquiétée.

A peine dans cette rapide esquisse, avons-nous pu donner une idée de la pièce de M. Delavigne, et nous renonçons à faire comprendre tout ce qu'elle renferme de fin, de gai, de vif, de spirituel dans les trois premiers actes; car il faudraît s'arrêter à chaque scène, à chaque repartie et presque à chaque mot des interlocuteurs. Après l'étonnement où l'on est jeté à la première nouvelle qu'un auteur dramatique s'est trouvé assez hardi pour entreprendre une comédie et même une comédie assez bouffonne, avec des hommes tels que don Juan d'Autriche, Philippe II et CharlesQuint, le plus grand est celui qu'on éprouve en voyant que cette entreprise a été glorieusement conduite à terme. Certes, c'est là un tour de force qui atteste à lui seul tout ce que l'esprit de M. Delavigne possède de ressources ingénieuses, d'adresse et d'habileté; mais, par cela même aussi que la comédie a demandé tant d'efforts pour sortir d'un sujet qui ne la portait pas dans ses entrailles, elle doit paraître de temps en temps contrainte, inopportune, et lutter désavantageusement contre les souvenirs historiques dont il est impossible que le spectateur se débarrasse des qu'il s'agit des trois personnages les plus sérieux dans l'histoire de la sérieuse Espagne. A cette critique, M. Delavigne pourra toujours répondre victorieusement par le succès qu'il a obtenu; succès aussi brillant que mérité et d'autant plus remarquable que l'auteur avait renoncé cette fois, pour la simple prose, à l'une des

plus grandes séductions de son talent, au charme de sa versification si remplie d'élégance et d'harmonie. La pièce était d'ailleurs jouée avec un ensemble d'une perfection rare aujourd'hui, par Firmin, Ligier, Samson, mademoiselle Anaïs, et par madame Volnys ( Léontine Fay ), qui a fait heureusement son entrée au Théâtre-Français dans le rôle de dona Florinde.

28. Cour d'assises de la Seine. Affaire du Charivari. — M. Simon, gerant du Charivari, extrait ce matin de Sainte-Pélagie, et M. Grégoire, imprimeur du même journal, sont présens à la barre.

Le numéro du Charivari inculpé a paru le 27 juillet, la veille de l'attentat du boulevart du Temple. On l'a imprimé en encre rouge. Il contient un article en cinquante-six paragraphes, intitulé. Catacombes monarchiques, petite table mortuaire des fidèles de S. M., qui ont péri victimes des erreurs de l'ordre public, en témoignage des bienfaits qui sont résultés pour eux de l'ordre de choses. Il se termine par ces mots : Fin du commencement. L'article est poursuivi pour excitation au mépris et à la haine du gouvernement.

M. Simon se reconnaît responsable de cet article, comme ayant signé la feuille d'avance, et bien qu'il n'ait pas pu avoir connaissance de şon contenu. J'étais, dit-il, détenu à SaintePélagie et au secret depuis l'évasion de plusieurs des prisonniers d'avril.

M. le président : Sieur Grégoire, vous êtes l'imprimeur du journal; savez-vous pourquoi on l'a imprimé en encre rouge plutôt qu'en encre noire ?

M. Grégoire J'étais ce jour-là à la campagne; et d'ailleurs, imprimeur de dix journaux, il m'est physiquement impossible de prendre connaissance de leur contenu. J'ai fait assigner le propriétaire du journal et les deux protes pour vous démontrer que c'est sur la demande de l'administration, et non sur la mienne, que l'on s'est servi d'encre rouge. J'ai eu connaissance du numéro le 28 au matin seulement, et en même temps que tout le public.

M. Plougoulm, avocat - général, déclare renoncer à la prévention en ce qui concerne le sieur Grégoire.

On distribue à chacun de messieurs les jurės un numéro rouge du Charivari.

allons dire notre pensée tout entière. Si nous pensions que le Charivari eût en rien été complice dans le projet du crime qui devait s'accomplir le lendemain, nous n'eussions pas hésité à le poursuivre comme tel; nous sommes loin de le supposer; mais, si l'attentat eût réussi, le Charivari eût nécessairement servi de programme et de manifeste aux auteurs du crime. Qui, messieurs, si le roi et ses fils eussent péri victimes du forfait conçu par un monstre, ceux qui en auraient profité n'auraient pu mieux faire que de répandre

M. l'avocat-général : « Messieurs les jurés, du moment où le journal inculpé est dans vos mains et sous vos yeux, vous sentez combien de longues observations seraient inutiles. Le délit est d'une telle nature qu'il suffit de jeter un coup d'œil sur le numéro incriminé. Ce délit a un caractère singulier. Lorsque l'on fait un procès de la presse, on inculpe ordinaire-partout un journal où l'on présentait

ment un article isolé contenant l'exposé d'une doctrine plus ou moins coupable; mais ici on a réuni tout ce que les journaux d'opposition et d'hostilité ont publié depuis cinq ans de plus odieux contre le gouvernement; et c'est un journal qui habi.tuellement s'occupe peu de politique ■proprement dite, et ne se livre qu'à des plaisanteries dont, il faut le dire, il abuse souvent; c'est ce journal qui remplit ses colonnes de tout ce que la haine la plus odieuse peut avoir imaginé.

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>> On ne s'est pas contenté de cela; on a imprimé en caractères rouges ce même journal, et on l'a accompagné d'une caricature qui achève d'expliquer la pensée de l'auteur de l'article. Cette figure représente l'apparence du roi, telle que les lithographies de ce journal avaient coutume de la présenter. Cette figure tout entière, l'apparence de la tête, les mains, les pieds, sont formés de cadavres, et on lit au bas cette inscription: Personnification du système le plus doux et le plus humain. »

Après avoir donné lecture des cinquante-six paragraphes, où l'on entasse une foule d'assertions sur les circonstances qui auraient accompagné la catastrophe de la Pologne, les insurrections de Paris, en juin et avril, l'insurrection de Lyon, etc., M. l'avocat-général déclare qu'il ne s'abaissera point à combattre la fausseté et la calomnie de toutes ces assertions.

« Nous ferons, dit-il ensuite, une simple remarque sur la date à laquelle a paru cet article, et nous

le gouvernement comme n'ayant fait autre chose depuis cinq ans que verser le sang des citoyens et accumuler les victimes. Nous n'établissons pas cette coïncidence; mais, dans l'épouvantable supposition que nous venons de présenter, le numéro rouge du Charivari eût certainement produit le plus dangereux effet. »>

Me Joly, ancien membre de la Chambre des députés, commencé ainsi sa plaidoirie : « On attend de nous des explications, et sur quoi donc? Sur des faits qui ne sont pas de nous, que nous avons puisés dans la presse de toutes les couleurs, de toutes les opinions, de tous les partis. Quelles explications, par exemple, ai-je à donner sur des articles extraits de feuilles ministérielles, du Nouvelliste et du Journal de Puris? Le Nouvelliste a parlé d'hommes fusillés sans jugement près de la porte Saint-Denis, au mois de juin 1832; une partie des faits relatifs à la rue Transnonain a été puisée dans le Journal de Paris. »

Le défenseur ajoute qu'il n'a pas plus d'explications à donner sur les faits tirés des journaux de l'opposition. La plupart de ces faits sont avérés, ou du moins les journaux qui les ont avancés n'ont pas été poursuivis. On ne saurait, après tout, considérer de telles énonciations que comme appartenant à la libre discussion des actes ministériels, ou d'actes émanés des agens inférieurs du pouvoir. Il n'y a point là d'attaque directe contre le gouvernement luimême.

On insiste beaucoup sur la couleur

rouge du numéro du 27 juillet. Qu'aurait-on dit si, le Charivari étant imprimé habituellement en encre rouge, on se fût servi ce jour-là d'encre noire par pur caprice? L'accusation n'eût pas manqué de s'écrier que le noir étant un signe de mort et de deuil, on prophétisait une catastrophe. Si le numéro eût été imprimé en vert, on y aurait vu la couleur des carlistes. Laissons donc de côté ces interprétations, et ne voyons là qu'une chose toute naturelle. La conleur rouge appartient aux souvenirs de la journée du 27 juillet 1830. Cette journée est une leçon à jamais mėmorable pour tout gouvernement qui s'insurgerait contre les lois, et pour les citoyens qui ne doivent jamais perdre de vue leur défense.

Après les répliques du ministère public et de l'avocat, M. de Vergès, président, fait le résumé de tous les moyens employés tant par l'accusation que par la défense."

Les jurés, après une courte délibération, ont déclaré N. L. Simon seul coupable du délit d'excitation à la haine et au mépris du gouverne

ment.

La cour a condamné le gérant du Charivari à deux mois de prison et 5,000 francs d'amende.

NOVEMBRE.

2. Paris. Académie des sciences. Lois de la mortalité de la population en France. - M. Firmin Demonferrand, professeur de mathématiques au collège de Versailles, est arrivé à des lois de mortalité uniformes pour la grande majorité des départemens; s'il y a des départemens exceptionnels, c'est que l'une des quatre saisons, au moins, y est malsaine. Ainsi, l'été est insalubre dans huit départemens de la Méditerranée, de même que l'automne dans les départemens où l'on exploite les marais salans, et dans les bassins de la Charente et de la Garonne.

M. Demonferrand met au nombre des causes qui déterminent l'inégale répartition des naissances ou des décès dans le cours de l'année, l'influence des saisons, les conditions de la vie sociale et les habitudes religieuses.

Les naissances sont à leur maximum en février et en mars; elles décroissent graduellement jusqu'en juin et juillet; puis elles augmentent de nouveau en août et septembre, restent à peu près stationnaires pendant les mois d'octobre, novembre et décembre, pour augmenter rapidement en janvier. Dans le grand nombre des naissances en hiver, on ne peut mẻconnaître l'influence du printemps et des idées religieuses, qui suspendent encore les mariages pendant le carême et en rendent le nombre beancoup plus considérable au printemps. Sans cette dernière cause, il est présumable que le nombre des naissances reviendrait à son maximum par des accroissemens continus, qui éleveraient les chiffres de novembre et de décembre, et abaisseraient celui de janvier.

Le minimum des naissances en juin et juillet prouve que les mois de septembre et d'octobre sont moins favorables à la reproduction de l'espèce humaine que les autres mois de l'année.

La mortalité est à son maximum en janvier, diminue jusqu'en juillet, époque à laquelle correspond le minimum; reste stationnaire pendant les trois mois de septembre, octobre et novembre, et augmente en décembre pour revenir à son maximum en janvier. Le mois d'octobre est bien loin d'avoir l'influence funeste que lui prête un préjugé assez généralement répandu; car l'époque la plus dangereuse est l'hiver.

L'activité des travaux agricoles et industriels dans la belle saison, et leur suppression forcée en hiver, enlevant aux classes laborieuses une grande partie de leurs ressources à l'époque où la rigueur de la saison les expose à plus de privations et de maladies, est aussi une des causes perturbatrices dans les décès.

Des résultats non moins curieux seraient ceux auxquels on arriverait si l'on partageait les décès en un plus grand nombre de séries, de manière à distinguer ce qui appartient à l'enfance, à l'adolescence, à la maturité et à la vieillesse. M. Demonferrand n'a pas fait sur cette question un travail complet; mais il est arrivé à

conclure que les enfans sont moins fortement atteints que les adultes par l'hiver, et que la température leur est d'autant plus favorable qu'elle est moins élevée.

Voici les rapports entre les décès après vingt ans et avant vingt ans : Janvier, 1. 38; février, 1. 32; mars, 1. 27, avril, 1. 28; mai, 1. 27; juin, 1. 19; juillet, 1. 13; août, 0. 96; septembre, 1. 04; octobre, 1. 10; novembre, 1. 30; décembre, 1. 37.

L'auteur n'a pu reconnaître aucune relation constante entre la mortalité plus ou moins grande dans les différens mois de l'année, le nombre des conceptions qui remontent à la même époque et le rapport des sexes. Les mois de janvier, février, mars, avril, juin, juillet, août, septembre et octobre, admettraient assez bien la loi de l'augmentation simultanée du nombre total des naissances et du rapport des deux sexes; mais les mois de mai et de décembre sont entièrement contraires à cette hypothèse. Le nombre total des naissances et celui des décès augmentent ou diminuent simultanément, excepté dans les mois de novembre et de décembre. Enfin, on ne voit pas sans étonnement que le rapport des naissances des deux sexes passe brusquement de son minimum en décembre à son maximum en janvier; le nombre des garçons surpasse celui des filles de 54 pour mille en décembre, de 85 pour mille en janvier.

La vie moyenne, calculée dans l'hypothèse d'une population stationnaire, est, pour la France entière, de 33 ans 8 mois 14 jours; dans le Calvados, 44 ans 7 mois; dans les Pyrénées-Orientales, 28 ans 1 mois. En distinguant les sexes, on trouve pour chacun d'eux les valeurs extrêmes suivantes: Sexe masculin, Calvados, Lot-et-Garonne, 40 ans 7 mois; Finistère, 26 ans 11 mois. Sexe feminin, Calvados, 48 ans 10 mois; Finistère, 29 ans 6 mois.

Le nombre des jeunes gens qui atteignent l'âge de majorité est, au nombre des naissances annuelles, comme 570 est à 1,000 pour la France entière; comme 723 pour le Calvados et Lot-et-Garonne, et comme 325 pour la Seine. Si l'on remarque que l'ac

croissement rapide de la population dans Paris diminue ce rapport d'une manière tout-à-fait exceptionnelle, on prendra pour minimum la valeur, 473 est à 1,000 pour le Loiret.

En remontant aux naissances qui correspondent à chaque tirage, on trouve que, de 4,000 garçons nés dans toute la France, 611 ont atteint l'âge de majorité, 758 dans les HautesPyrénées, 457 dans la Seine.

Les décès au dessus de 20 ans forment les 0,516 pour la France entière, 0,690 pour le Calvados, 0,424 pour le Bas-Rhin.

Enfin, là moitié des décès a lieu, pour le sexe masculin, au dessous de 23 ans, dans la France entière; au dessous de 43 ans, dans le Calvados; au dessous de 5 ans, dans le Bas Rhin. Sexe féminin: au dessous de 30 ans, dans la France; au dessous de 52 ans, dans le Calvados; au dessous de 10 ans, dans Vaucluse. Pour l'ensemble de la population au dessous de 26 ans, dans la France; au dessous de 48 ans, dans le Calvados; au dessous de 8 ans, dans Vaucluse et le BasRhin.

4. Théâtre-Français. 1re représentation de: UN MARIAGE RAISONNABLE, comédie en un acte et en prose, par M. Ancelot. Une charmante veuve de dix-neuf ans, convaincue, après une première épreuve, qu'il ne suffit pas pour être heureuse d'avoir un mari beau, brillant, riche, aimable, lequel, à cause de ces qualités mêmes, ne peut manquer d'être trèsinconstant, très-léger, très-prodigue, a fermement résolu de ne se remarier qu'avec un homme sage et raisonnable. De plus, comme elle veut être aimée pour elle-même, et non pour ses attraits ni pour sa fortune, elle s'enlaidit, se vieillit autant que possible, et fait répandre le bruit que tous ses biens sont couverts d'hypothèques. L'homme raisonnable qui doit être son époux est effrayé de cette dernière circonstance, tandis qu'un jeune et brillant colonel que lady Nelmoor avait obstinément repoussé, et qui sait à quoi s'en tenir sur sa laideur et sa vieillesse factices, offre aussitôt tout ce qu'il possède pour apaiser les créanciers de celle

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