Revue des deux mondes

Etukansi
François Buloz, Charles Buloz, Ferdinand Brunetière, Francis Charmes, René Doumic, André Chaumeix
Au Bureau de la Revue des deux mondes, 1906

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Sivu 620 - Dites-nous , célèbre Arouet, combien vous avez sacrifié de beautés mâles et fortes à notre fausse délicatesse! et combien l'esprit de la galanterie , si fertile en petites choses , vous en a coûté de grandes ! C'est ainsi que la dissolution des mœurs , suite nécessaire du luxe, entraîne à son tour la corruption du goût.
Sivu 377 - Savez-vous , monsieur, ce qui me prouve le plus la supériorité du vôtre et ce qui fait que je vous trouve un grand philosophe? c'est que vous êtes devenu riche.
Sivu 396 - Mme de La Vallière jabotait sur tout. Les hommes ne jouaient pas de meilleurs rôles, et moi j'étais abîmée dans les réflexions les plus noires; je pensais que j'avais passé ma vie dans les illusions; que je m'étais creusé moi-même tous les abîmes dans lesquels j'étais tombée; que tous mes jugements avaient été faux et téméraires, et toujours trop précipités, et qu'enfin...
Sivu 477 - Cela n'a pas suffi. Tous ensemble, par nos pères, par nos aînés, par nous-mêmes, nous nous sommes attachés dans le passé à une œuvre d'anticléricalisme, à une œuvre d'irréligion. Nous avons arraché les consciences humaines à la croyance. lorsqu'un misérable, fatigué du poids du jour, ployait les genoux, nous l'avons relevé, nous lui avons dit que derrière les nuages, il n'y avait que des chimères. Ensemble, et d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des lumières...
Sivu 342 - Gœthe s'est mise à suivre uniquement les visées d'un patriotisme exclusif, quand le peuple que j'avais toujours présenté à mes compatriotes comme le plus moral et le plus cultivé s'est montré à nous sous la forme de soldats ne différant en rien des soudards de tous les temps...
Sivu 667 - Il ya, sire, dix ans que la campagne est ruinée, les » paysans réduits à coucher sur la paille, leurs meubles vendus pour ' le payement des impositions auxquelles ils ne peuvent satisfaire; et » que pour entretenir le luxe de Paris, des millions d'âmes innocentes » sont obligées de vivre de pain de son et d'avoine, et n'espérer autre » protection que celle de leur impuissance.
Sivu 873 - J'ai vécu les premiers des jours que j'eus à vivre Dans l'étroite maison tournée au vent du Nord, Ecoutant à travers la vitre où luit le givre, La rumeur de la rue et les sifflets du port. Les barques qui partaient, hissant leurs blanches [voiles Dans l'aube pâle encore ou dans le clair matin, S'en revenaient toujours aux premières étoiles, Et leur voyage prompt n'était jamais lointain.
Sivu 115 - L'occultisme n'est pas l'étude de tout ce qui est caché à la science. C'est l'étude des faits qui, n'appartenant pas encore à la science, — je veux dire : à la science positive au sens d'Auguste Comte, — peuvent lui appartenir un jour.
Sivu 597 - Que votre colère tombe entièrement sur l'infâme suborneur qui l'a séduite ; mais ne voyez en elle que la mère de votre fils, qui emploiera tous les moments de sa vie à vous faire oublier sa faute. Je ne prétends point la diminuer. Faites cependant, je vous prie, un peu de réflexion sur le peu d'égalité que le préjugé a mis entre le mari et la femme, et combien il est peu dans la nature que ce qui est permis à l'homme soit si rigoureusement puni chez la femme, qui ne fait souvent que...
Sivu 623 - Il me paraît essentiel qu'il y ait des gueux ignorants. Si vous faisiez valoir comme moi une terre, et si vous aviez des charrues, vous seriez bien de mon avis. Ce n'est pas le manœuvre qu'il faut instruire, c'est le bon bourgeois, c'est l'habitant des villes ; cette entreprise est assez forte et assez grande.

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