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Mr. R. obferves, that "il eft certain que le fexe de la femme l'affujétit à des révolutions qui, peut-être, bouleverferoient tous fes organes, s'ils offroient une trop forte réfittance. Certaines parties de fon corps font expofées à fouffrir des diftenfions, des chocs et des compreffions confidérables. Si une partie qui eft diftendue avoit trop de reffort et d'élafticité, l'action du corps qui la diftend réagiroit contre quelque organe effentiel et y fufpendroit l'influence de la vie. Lorfqu'une partie eft comprimée, les humeurs, arrétées dans leurs cours, s'altéreroient bientôt fi les parties voifines ne leur préfentoient des vaiffeaux flexibles, toujours prêts à les recevoir. Il étoit donc néceffaire que les organes de la femme fuffent d'une ftructure qui les rendit propres à céder à l'impulfion des caufes qui peuvent agir fortement fur cux, à fe fuppléer réciproquement, lorfque leurs fonctions refpectives font dérangées. La nature, dans l'homine, femble furmonter les obftacles qui la gênent, par la force et par l'activité; dans la femme, elle femble fe foultraire à leur action en leur cédant. Si la force eft effentielle à l'homme, il femble qu'une certaine foibleffe concoure à la perfection de la femme. Cela eft encore plus vrai au moral qu'au phy fique la réfiftance irrite le premier; l'autre, en cédant, ajoute l'apparence d'une vertu à l'afcendant naturel de fes charmes, et fait par là difparoitre la fupériorité que la force donne à l'homme."

We fee here, under the head of the phyfical relations, what was the intention of nature in the flexible organization of women. Mr. R. proceeds to show the agreement and neceffary dependence between this fame organization and their moral affections.

"Il n'eft pas douteux," fays he, " que cette foibleffe que nous avons dit charactérifer les organes de la femme, ne lui interdife les efforts de cette contention d'efprit qui eft néceflaire à l'étude des fciences abftraites, même pour s'y égarer; et que fon imagination, trop mobile et peu capable de garder une affiette permanente, ne la rende peu propre aux qui dépendent de cette faculté de l'ame; mais aufli c'eft de cette foibleffe que naiffent ces fentimens doux et affectueux qui conftituent le principal caractère de la femme; c'est du fentiment de fon impu fance qu'elle tire cette difpofition à s'identifier avec les malheureux, cette pitié naturelle qui eft la bafe des vertus fociales. C'eft pourquoi les qualités de la femme, fans avoir le même éclat qu'ont les talens fupérieurs qu'on admire dans l'homme, et dont l'effet le plus fenfible elt de nourrir fouvent en lui un orgueil fauvage et trifte, font d'un plus grand ufage dans la fociété. Tout le monde convient que les femmes ont une morale plus active, et que celles des hommes eft plus en fpeculation. Les premières font fouvent le bien que les dernieres ne font que projeter. Ceux-ci s'occupent des maux poffibles, ou qui font répandus fur la furface du globe, tandis que les autres foulagent les malheurs réels qui les environnent. Enfin fi les vertus des femmes font moins brillantes que celles des hommes, elles font, peutêtre, d'une utilité plus immédiate et plus continue."

In the paffage which we have just quoted, we have an account of the influence of the organization of women and their fentiments; we are next informed by the author what its effect is on their paffions.

"Les paffions, dans tous les êtres animés, répondent aux moyens que la nature leur a donnés pour les fatisfaire. Qu'on examine toutes

les

les espèces d'animaux, on verra que chez eux le moral se rapporte conftamment au phyfique, la colère et la cruauté marche toujours avec la force, et la timidité eft toujours le partage de la foibleffe. A quoi ferviroit à la femme une audace que fon impuiffance démentiroit à chaque inftant? La témérité fied mal lorfqu'on a à peine la force né ceffaire pour fe défendre. Les paffions douces font les plus familières à la femme, parce qu'elle font les plus analogues à fa conftitution phyfique. L'attendriffement, la compaffion, la bienveillance, l'amour, font les fentimens qu'elle éprouve et qu'elle excite le plus fouvent; et chacun fent qu'une bouche faite pour fourire, que des yeux tendres ou animés par la gaité, que des bras plus jolis que redoutables, et un fon de voix qui ne porte à l'ame que des impreffions touchantes, ne font pas faits pour s'allier avec les paffions haineufes et violentes."

We may truly fay that the author has, on this fubject, given us the most accurate information which we hitherto have, of the influence of the phyfical properties on the moral, and of the moral on the phyfical, in the different periods of life, in the different functions to which each fex is called, and in the different ftates of health and fickness to which the man and the woman are fubject. Efpr. d. Journ.

ART. 52. L'Anglais cosmopolite, par V. D. M.

An attempt at the manner of Sterne, of which the following, Differtatim fur les cheminées qui fument, may ferve as a fpecimen.

"Le lord Fairfax, qui n'avoit pas quitté Londres pendant notre petite révolution de 1649, (je dis petite et pour caufe) difoit que la meilleure place dans une chambre où il fumoit, étoit le coin de la che

minée.

"Il y a bien des lords Fairfax! Il y en a peut être auffi qui fe font brûlés. Puis la fumée incommode réellement,-elle fait mal aux yeux. Je ferois donc d'avis d'avoir un fumifte qui empêchât de fumer à certains vents,-foit par des conduits artiftement ménagés,foit comme il l'entendroit. Tâcher que le vent qui s'engouffre dans la cheminée ne falle pas rétrograder la fumée qui en fort;-en un mot, rétablir l'équilibre;-quoi, encore l'équilibre? oui, et toujours l'équilibre.-Dans toutes chofes bien organifées il y a de l'équilibre: -c'eft de lui que réfulte la fanté du corps, celle d'un état; et quand l'équilibre eft rompu... la cheminée fume.

On aime trop généralement à tifonner; chacun veut avoir les pincettes en main, et cela fait fouvent que la cheminée fume.

"Si l'on met trop de bois au feu, on rifque de l'étouffer, et la cheminée fume.

"Si l'on forme un cercie trop ferré, de manière que l'air foit intercepté, et que le foyer n'en attire plus une quantité fuffifante, la cheminée fume.

"Si vous vous promenez avec trop d'agitation devant votre foyer, la cheminée fume.

"Si vous laiffez une porte ouverte, une fenêtre mal fermée... yotre cheminée fume.

"Outre les caufes générales, que des caufes particulières no is démontrent que rien n'ett fi difficile à bien conduire que le gouvernement .., d'une cheminée!

"Pour

"Pour moi, je n'aurois point de répugnance à préférer un poële il n'eft foumis qu'aux feules caufes générales. Puis on ne tifonne pas; il répand une chaleur fi douce dans l'appartement! La température eft partout la même; ce qui n'arrive pas dans une chambre à cheminée, dans laquelle vous êtes rôti d'un côté et gelé de l'autre. Il est vrai que c'eft grand plaifir d'avoir les pincettes en main! mais ce plaifir, a fes inconvéniens.... Vous vous brûlez le devant des jambes ; d'ailleurs tout le monde s'en mêle, et la manie de tifonner eft comme celle dé politiquer.

"Une feule perfonne eft en état de bien conduire un poële; et quoique la même chofe pourroit avoir lieu par rapport à une cheminée, cela n'arrive jamais, parce que la tentation eft délicate; l'objet eft fous vos yeux, l'inftrument pour y toucher fous votre main.-Chacun le prend à fon tour, et le paffe à fon voifin, qui défait l'ouvrage de l'autre. Celui-ci veut un feu concentré;-celui-là veut une flamme légère qui réjouiffe l'œil.-Ce troifième veut un édifice de charbons embrates. Ce quatrième exige que le feu foit en avant, et le cinqui ème le recule. Comme on ne peut guère fe bien chauffer un plus grand nombre à une cheminée, ceux qui font dans l'appartement regardent faire, ou tâchent de recevoir par derrière un peu de la chaleur que les autres laiffent échapper. Quand l'un d'eux cède fa place, le nouveau venu, qui eft tout glacé, tifonne pour prendre un peu du calorique;-mais s'ils ont chacun une pincette, cela fait une dépenfe confiderable de bois ;-il n'y a pas de bûcher en état de résister, et le feu finit par s'éteindre.

"Tous ces réfultats n'arrivent pas avec un poële: le foyer n'eft point offert aux regards, et fa douce et bénigne influence s'étend fur tout le monde.-Grands et petits y ont une part égale;-mais on m'objectera qu'il incommode quelquefois la poitrine,-qu'il caufe mal à la tête et froid aux pieds;-cela eft vrai.-Ainfi.

"Tout bien confidéré, après un examen férieux et attentif du pour et du contre, après avoir bien pefé toutes les raifons,-tous les réfultats de cette queftion, plus grave et plus importante qu'on ne croit, --je conclus que le plus fage feroit celui qui tâcheroit de fe paffer également et de poële et de cheminée.... et c'eft ce que fait le pauvre et tranquille cofmopolite."

Ibid.

ART. 53. Nouvel abrégé chronologique de l'hiftoire de France, contenant les événemens de l'hiftcire française, dépuis l'entrée des Francs dans les Gaules, jufqu'à la deftruction de la monarchie française; par J. F. Hénault, du regne de Clovis à la paix d'Utrecht; et par Ant. Fantin des Odoards, dépuis cette époque jufqu'aux traités de Campo Formio The third edition, revifed and corrected by the author; 4 and 5 parts in 12mo. pr. 9 fr. Paris.

In the preceding editions the continuator had terminated his narration with the peace of Utrecht of 1783; whereas in this he conducts his reader to the treaty of Campo Formio, and down to the conftitution of the year 8.

We fhall only obferve, that the continuator has often employed his own pencil, rather than that of his model; but, we think, always on proper occafions. We fhall produce an example, taken from the 5th

pari, p. 321.

"Pour

"Pour accoutumer le peuple à la marche inattendue que les montagnards vouloient donner à la révolution, le comité de falut public fe propafa de produire un tel bouleversement dans les idées générales, que la chaîne du paffé ne fe liant plus au préfent et à l'avenir la multitude fût conduite à recevoir fans réflexion tous les changemens qu'on Tui propoferoit.

"Delà le gouvernement militaire établi dans la plupart des villes; -delà la destruction du culte public de l'Eire fuprême ; delà le change<ment des noms des villes, des provinces, des rues, des perfonnes, pour prendre de nouvelles dénominations qui embarraffoient les rapports commerciaux. On décréta le changement des mefures défiré depuis long-temps; mais au lieu de prendre pour base de cette opération, des termes auxquels le peuple étoit accoutumé, on eut recours à des formules grecques. Le temps fut compris dans ces métamorphofes: le commencement de l'année fut fixé au 22 Septembre; les femaines firent place aux décades,” Ibid.

...

ART. 54. Differtations de Maxime de Tyr, philofophe platonicien, traduites fur le texte grec, avec des notes critiques hiftoriques et philofophiques, par J. J. Combe-Dounous, membre du corps législatif et de quelques Sociétés littéraires; 2 vols. 8vo. Paris, 1802.

Mr. Combe Dounous, in his Preface, gives fome account, 1, of the life of Maximus Tyrius; 2, of the different editions, as well as of the Latin and French tranflations, which have appeared of his Differtations; together with a defcription of the MSS. of Maximus Tyrius preferved in the national library. The refult of his researches on the firft of thefe points is as follows: "Ce que l'on peut dire de certain fur les détails biographiques, perfonnels à Maxime de Tyr, fe réduit à ce peu de mots; qu'il étoit originaire de Tyr; qu'il avait de la réputation `comme philofophe dès la neuvième année du regne de Marc-Antonin; qu'il paffa quelque temps à Rome fous le regne de Commode; que dans fes voyages il parcourut l'Arabie et la Phrygie, et qu'il prononça publiquement la feptième de fes Differtations dans une des villes de la Grèce."

The Tranflation, which was formed from the original Greek, and not, as is too often the cafe, from pre-existing Latin verfions, appears to us to be, in general, accurate and fufficiently elegant. Some judicious alterations have likewife been made in the text itself, partly from the collation of the MSS. which we have mentioned, and partly from the tranflator's own emendations. Magaf. Encyclop

GERMANY.

ART. 55. Francifci Vigeri-de præcipuis Grace ditionis idiotifmis liber-edidit-Godofredus Hermannus. Leipzig, 1802; 1 vol. in

-8vo.

A greatly improved edition of a book, the utility of which in claffical education has been, fince its firit publication in 1632, generally acknowledged.

Ibid.

ART.

ART. 56. Defignatio fcriptorum editorum et dendorum à Chriftophoro Theophilo de Murr. Nuremberg, 8vo. 1802.

This enumeration of the writings of Mr. de Murr, thows the extent, as well as the variety of his learnin, and may be useful in pointing out works of his, which, out of Germany, are perhaps but little known. Ibid.

ART. 57. 1. Longi Paftoralia. Grace et Latine. Cum proloquio P. M. Paciaudii de libris eroticis antiquarum. Græca recenfuit notafque criticas adjecit G. H. Schaefer, Leipzig, 1803. lii. and 460 pp. 12. ART. 58. 2. Leukippe. Ein Roman aus dem Griechischen des Achilles Tatios.-Leucippe. A Romance from the Greek of Achilles Tatius, (tranflated into German by Drs. Aft and Guldenapfel) small 8vo. Leipzig, 1802.

The first of these articles has great advantages over the editions of Longus, publifhed by Villoifon at Paris (likewife reprinted by Bodoni at Parma) and Mifcherlich, Deux-ponts, in its judicioully reformed text, and the very valuable philological obfervations with which it is accompanied. On this latter account, the fecond article, the German tranflation of the Leucippe of Achilles Tatius may likewife be recommended, as alfo on that of feveral ingenious and happy alterations of the text. The Proloquium of Paciaudi, likewife contains much interesting information.

Ibid.

ART. 59. Darstellung der neuen auf unterfuchungen der Verrichtungen des Gehirns gegründeten Théorie der Phyfiognomik des Hn. D. Gall, in Wien. Dritte vermehrte und berichtigte Aufgabe, mit einem Kupfer.Expofition of the new Theory of Phyfiognomy, founded on the Examination of the Functions of the Brain, by Dr. Gall, of Vienna. The Third Edition, revised and corrected; with a Plate. Weimar, 1802; 8vo.

In this new edition, the author has added different obfervations, the refult of the further researches of Dr. Gall, into his new doctrine. The four figures of crania which accompany the work, are executed with the greatest care.

Ibid.

ART. 60. Tabula affinitatum regni vegetabilis, quam delineavit et nunc ulterius adumbratam tradit A. f. G. E. Batsch, phil. et med. de phil. prof. ord. in Acad. Fenenfi, borti et mufei duc. Jenens. infpe&. Societ. Imper. Petropol. &c. Weimar, 1802; 282 pp. in 8vo.

In pointing out this work, we have to fulfil the painful duty of acquainting our readers with the lofs which the University of Jena and the science of botany have fuffered, by the fudden death of Mr. Batfch. This third edition, confiderably augmented, of his Tables of Affinities, is then the work by which this highly valuable writer has terminated his literary career.

Under the title of Monita, the author has added two Appendixes. The work is likewife rendered more commodious, by a copious Index and a Table of Affinities.

ERRATUM.

In our laft, ART. 49, 1, 8, for teftimony, read tendency

Ibid.

« EdellinenJatka »